Cinéma : les films en salle - 2009-2021

[logan1973]

Message précédent :
Stan Lee peut pas apparaitre dans Aquaman, il sait pas nager

[ask]

Pour Bohemian Rhapsody, j’ai trouvé le film excellent. Alors je ne suis pas une grande fan de Freddy, j’aime juste beaucoup la musique de Queen, sans vraiment connaître son histoire.
C’est un film avec une énergie folle, j’en suis ressortie avec une patate d’enfer !

[Cooltrane]

Bon, j'ai sorti ma mouman au cinoche et lui ai laissé choisir

Ma Mère Est Folle: Xème film de Diane Kurys, une fois de plus laissant la part belle aux actrices, et souvent laissant des acteurs parfois mièvres pour des rôles peu intéressants. Une bourgeoise fantasque (Ardant) est sous le coup d'une saisie de sa maison pour ne pas payer l'hypothèque pour financier un projet XYZ (forcément avec des illégaux et autres migrants, c'est tellement tendance) et au cours d'une combine foireuse (qui inclus un gosse +/- abandonné) rend une visite dans la voiture empruntée à sa copine (l'insupportable Dombasle) à son fiston (un Vianney bien pâle) à Rotterdam avec lequel elle n'a plus eu contact depuis qqes années... Au cour des prochains jours et un retour vers Paris par les chemins de campagne belges et des péripéties humoristiques et fantaisistes à géométrie variable (on saluera les deux poulets de la police belge), ils vont se rabibocher, en partie via un faux-père biologique gay (Chesnais). Rien neuf sous le soleil bénéluxien, mais une histoire avec certains moments réussit et d'autres, beaucoup moins.
Ce qui semble évident, c'est que Kurys à probablement pensé d'abord à Deneuve et son rôle dans le récent Sage Femme (face à Catherine Frot), et j'en veux pour preuve que la Fanny est teinte en blonde (cela ne lui va pas du tout). Faut que je vous dise que je n'ai jamais pu piffer cette actrice (déjà quand elle tournait pour Truffaut) et ce n'est pas ce rôle qui va me faire changer d''avis. Reste que le film reste une réalisation Kurys et que c'est intangiblement bien foutu. 7/10

PS: la madre a trouvé cela plus potable que moi, mais je suspecte que c'est le charme de la sortie (trop rare) en général avec son fiston

[silverfab]

Stan Lee peut pas apparaitre dans Aquaman, il sait pas nager

Et puis, surtout, Stan Lee dans un film DC comics ça aurait été une première...

[ulys]

Une deuxième je crois.

[xof 24]

Stan Lee peut pas apparaitre dans Aquaman, il sait pas nager

Et puis, surtout, Stan Lee dans un film DC comics ça aurait été une première...

Ahhh un qui a mordu à l'hameçon ...Je le laisse me citer pour voir que j'avais appâté

[Morti]

Vu Sale temps à l'hôtel El Royale ce soir...



Ca ne vous dit rien ?
Ben à moi non plus avant de le voir...

Oh putain la belle surprise que voilà...

Déjà le casting : Jeff Bridges, Chris Hemsworth, Dakota Johnson...ça donne envie...
Ensuite le réalisateur (Drew Goddard) : soit c'est le frère de Tarantino soit c'est un fan absolu, en tous cas si vous aimez l'un, vous aimerez l'autre.

En fait on ne sait pas du tout où on va (2h20 de voyage) mais le scénario est vachement bien tourné.
7 personnes qui apparemment ne se connaissent pas vont se retrouver dans un motel à cheval entre deux états américains, chacun ayant son (sale) petit secret. Ils ont une chance de se racheter mais vont se retrouver en enfer.

Pas de panique, ce n'est pas comme Une nuit en enfer, hein...ça reste du thriller pur et dur.
La bande son (tiens, tiens) est typique de l'époque (fin des 60's) et ça passe d'un protagoniste à un autre avec plein de surprises.

Je ne peux rien dire d'autre mais vous ne vous ennuierez pas...garanti...

LA bonne surprise de cette fin d'année...

[ask]

@Morti : je l'ai raté au ciné alors qu'on m'en avait dit plus que du bien. Il faut que je vois s'il est en VOD [emoji106]

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[Cooltrane]

Vu Sale temps à l'hôtel El Royale ce soir...

Ca ne vous dit rien ?
Ben à moi non plus avant de le voir...

Oh putain la belle surprise que voilà...

Déjà le casting : Jeff Bridges, Chris Hemsworth, Dakota Johnson...ça donne envie...


Je ne peux rien dire d'autre mais vous ne vous ennuierez pas...garanti...

LA bonne surprise de cette fin d'année...

Je l'ai chroniqué il y a deux ou trois mois.

Mi-69, dans un motel devenu pourrave et peu fréquenté à cheval sur deux états (Californie et Nevada) sur le Lac Tahoe, quatre paumés se pointent à peu près en même temps et louent une chambre. Une brillante chanteuse black cantonnée aux petits rôles, un drôle de prêtre (Bridges), un vendeur d'aspirateur trop bavard (John Hamm) et une hippie peu encline aux conversations inutiles (la belle Dakota) ont quasi tous leur secrets qui seront bien vite de polichinelle grâce à un couloir et des miroirs tintés. L'endroit a connu des jours meilleurs et l'on devine des activités bien sombres (y compris une meurtre 10 ans plus tôt), mais aujourd'hui, seul un gardien-réceptionniste-concierge (Pullman) tient seul les lieux, le reste étant tenu par des automates.

Un huis-clos débutant avec une ambiance digne des frères Cohen mâtiné de Jarmusch et Lynch, le film vire lentement à un Tarantino de deuxième zone, surtout après l'arrivée d'un Charles Manson de pacotille et sa garde rapprochée - le premier ressemblant (un peu) à Jim Morrison. Le dérapage ne se limite pas à la violence (qui ne l'a pas attendue pour se manifester), mais elle devient maladroite et irréelle, pour ne pas dire grotesque. Outre cela, des anachronismes, une géographie inexacte (le film fut tourné dans les environs de Vancouver) et des effets spéciaux parfois spécieux (les combats débiles dans l'incendie) sont au menus, mais ce film ne laissera pas de marbre ceux qui cherchent une violence jouissive invoquant Pulp Fiction, sans pour autant arriver à sa cheville. Dommage que cela finisse en eau de boudin saumâtre, car cela avait plus ou moins bien commencé, mais en plus, cela dure au moins une heure de trop.

[Morti]

Ah...pas vu ou pas lu...

Mais comme de toute façon, je ne suis pas d'accord, ce n'est pas grave...

Allez, joyeux Noël à toi...

[Anianka]

Vu Sale temps à l'hôtel El Royale ce soir...



Ca ne vous dit rien ?
Ben à moi non plus avant de le voir...

Oh putain la belle surprise que voilà...

Déjà le casting : Jeff Bridges, Chris Hemsworth, Dakota Johnson...ça donne envie...
Ensuite le réalisateur (Drew Goddard) : soit c'est le frère de Tarantino soit c'est un fan absolu, en tous cas si vous aimez l'un, vous aimerez l'autre.

En fait on ne sait pas du tout où on va (2h20 de voyage) mais le scénario est vachement bien tourné.
7 personnes qui apparemment ne se connaissent pas vont se retrouver dans un motel à cheval entre deux états américains, chacun ayant son (sale) petit secret. Ils ont une chance de se racheter mais vont se retrouver en enfer.

Pas de panique, ce n'est pas comme Une nuit en enfer, hein...ça reste du thriller pur et dur.
La bande son (tiens, tiens) est typique de l'époque (fin des 60's) et ça passe d'un protagoniste à un autre avec plein de surprises.

Je ne peux rien dire d'autre mais vous ne vous ennuierez pas...garanti...

LA bonne surprise de cette fin d'année...

J avais vu la bande d annonce et je croyais que c etait un tarantino je m etais meme pas posé la question.
J ai pas été fan du hateful height du coup j avais fait l impasse maus jr lui donnetai peut etre sa chance

[Cooltrane]

Bon, j'ai du retard dans mes chroniques:

cette semaine, avec la légitime

Son choix:
Wildlife: Tout début des 60's, une famille modeste et fauchée échoue dans un bled dans le piedmont des Montagnes Rocheuses au Montana (probablement le même bled qui sert de cadre pour Certain Women de K Reichardt). Un père au chômage et incapable de trouver le boulot qu'il voudrait, une mère évaporée à la recherche d'un plan B (aussi pour baise) et un gamin qui ressemble à Bridges (le Beau, pas le Jeff) qui regarde ses parents se séparer. Pas vraiment des losers, mais ils en sont à leur 4ème état du Nord Ouest (on parle du Washington, de l’Oregon et de l'Idaho) et n'ont trouvé place nulle part. Aucunes des tribulations n'est excitante, sauf p-ê celle de la visite des incendies de forets menaçant le coin, dans une tentative de rejoindre le père devenu pompier volontaire - laissant le champs libre au type sordide du coin pour sauter sa non-bourgeoise - .

Un film assez déprimant et des longueurs inutiles, surtout que le scénario peine à tenir sur un papier à rouler zig-zag. On est assez loin du film typique Hollywood, qui aurait chamboulé le roman (de Richard Ford) au point qu'il n'y aurait plus aucun point commun evec le bouquin. Quand on sait que le Montana est un peu aux US ce que les Dardennes sont à l'Europe, on s'est emm.... jusqu'à ce que sieste s'ensuive. Seule lueur d'espoir: revoir la potentiellement radieuse Carey Mulligan dans un rôle moins sinistre. 5/10



Mon choix:
Widows: Trois veuves ont perdus leur mec dans un coup tordu, un hold-up visant le flouze d'un gang blanc politoquard (Collin Farrell et Robert Duval en patriarcheà en compétition électorale avec un gang rival black (dont Byan Tyree) dans un Chicago assez réaliste dans la pourriture. Viola Davis dans un couple mixte (avec Neeson) upper-middle-class, Rodriguez en patrone de boutique, et Debicki en femme battue décident de se venger et réussir là où leur mec ont échoué. Avec l'aide d'une 4ème larronne (Erivo, vue récemment comme chanteuse dans Bad Times at El Royale), elle s'entrainent à devenir de lou(bar)des et évitent les méchancetés masculines de tout bord. Bref, vous aurez compris, cela canarde dans tous les coins à tous moments.

En proposant une photographie qui rappelle Diva (c'est un compliment), Steve McQueen (le Jr, pas le décédé) adapte une série TV des 80's, mais il ne parvient pas à tout caser dans les 130 minutes imparties sans faire des coupes qui seront coupées au grand écran, mais qui se retrouveront dans le "director's cut" pour le Blue Ray des 15 ans du film. Bref, le scénar est difficile à suivre, car il manque des infos pour rendre le tout plus logique. Un polar fait pour faire mousser les femmes en leur faisant croire que les rôles féminins badass sont crédibles, mais les adeptes du genres faciles à satisfaire devraient apprécier sans réserve. Faut reconnaitre que c'est assez bien foutu. 6.5/10

[bru]

Quelqu'un a vu Pupille ?

[Cooltrane]

Ah...pas vu ou pas lu...

Mais comme de toute façon, je ne suis pas d'accord, ce n'est pas grave...

Allez, joyeux Noël à toi...

itou

Quelqu'un a vu Pupille ?

chouette brochette d'acteur pour le casting, mais le sujet ne me branche pas trop

Faudra que ce soit un choix de ma compagne pour que le voie sur grand écran.

[Cooltrane]

Bon deux films ayant gagné à Cannes et Venise au menu de cette semaine écoulée

Son choix:
Roma: Mexique. Les tribulations d'une famille bourgeoise segment supérieur (pour le Mexique, du moins), et de ses deux servantes amérindiennes. Dans le Mexico troublé par les manifestations estudiantines du début des 70's, un père souvent absent laisse sa famille pour une mission au Québec (dit-il) et abandonne la smalah (mère et 4 gosses dont trois garçons) et les deux boniches pour lesquelles il n'a aucun respect, contrairement au reste de la maisonnée. En fait, l’héroïne est surtout la jeune servante qui se fait malheureusement engrosser par un connard qui refuse d'assumer, mais tellement fier de se tirer de la plèbe pour devenir un facho via les arts martiaux. La reconstitution est assez fidèle (votre serviteur à passé qqes temps là-bas durant les 70's) et un contexte historique intéressant, mais qu'il aurait été intéressant d'approfondir, vu qu'il est trop rarement abordé. Il est amusant de retrouver des bagnoles étatsuniennes côtoyer les européennes dans les scènes de rue quotidiennes (assez nombreuses), mais c'est surtout les scènes de révolution qui captent l'attention - du moins la mienne.

Film Netflix à gros budget (et grosse discussion sur son mode d'exploitation), mais il y a quand même à redire sur la manière et la production. Le N&B n'est vraiment pas nécessaire (àmha) mais dans la "sombreté" de la maison, où tout est gris de toute façon. Le super format large n'est intéressant que dans les scènes extérieures, donc principalement dans la seconde partie, vu que la première est quasi un huis-clos. Finalement le surround-sound est une grosse et inutile erreur, car induisant le spectateur à la distraction et présente des anomalies dans les dialogues, parfois peu audibles. Le scénario principale est assez simple, mais présente peu d'intérêt (si ce n'est une fois de plus présenter les hommes sur leur coté lâche et les femmes leur cotés courageux), et perso, j'aurais aimé que le réalisateur laisse un peu ses souvenirs de jeunesse (beaucoup trop longs, le film faisant 2h1/4) pour s'appesantir sur le contexte de l'époque, qui ne semble pas toucher cette cellule familiale plus que cela. Ah oui, "Roma" serait un quartier de Mexico où la famille évolue, mais cela a p-ê influencé le jury de la Mostra de Venise, présidé par un.... mexicain (Del Torro).

Donc, malgré le Lion d'Or gagné (mais pas déméritant), si vous loupez sa sortie (presque confidentielle) sur grand écran because la bêtise de la politique de Netflix, ne vous tracassez pas trop, vous ne loupez rien d’exceptionnel, car au vu de cette "expérience", le géant audiovisuel nouvel arrivé ne maitrise pas encore le format grande salle de cinéma
7/10


Mon choix:
Shoplifters ou Affaire de Famille (pour une fois, je préfère le titre francisé, car plus fidèle au sujet du film) Une famille de laissés-pour-compte essaie de s'en sortir dans un Japon déshumanisé à deux vitesses et s'agrandit en invitant une gamine maltraitée dans la sienne. Le clan (étalé sur 4 génération)est assez émouvant et fort sympathique, malgré le manque de scrupules quant à ses moyens de survie sous le toit (exigu) de la matriarche. Vols à l'étalage, semi-prostitution, petits boulots ingrats, petites arnaques et autres gabegies ne semble pas altérer leur bonheur d'être ensemble. Et quand la justice les rattrapes, les réactions sont surprenantes, mais de nouveau assez sympathiques. Difficile de ne pas avoir d'empathie pour cette clique, malgré les répétitions de scènes et certaines longueurs (2h).

Après un surprenant détour par le polar (Third Murder >> vu mais pas chroniqué par votre serviteur), le réalisateur Kore-Eda revient à ses préoccupations habituelles, la famille et ses relations internes, mais ici, il est plus question de confiance et bonheur que de liens de sang. Ses acteurs sont bien choisi (c'est les usual-suspects du Kore-Eda) et les trois plus jeunes sont éblouissants de par leur maitrise d'eux-mêmes. Bien sûr un certain ennui s'installe, de par le manque d'action et cette poésie humaine trop calme, mais il fait reconnaitre que le film est trop long: en lui coupant qqes scénes répétitives, on pourrait arriver à forment 90 minutes. Pas que ce film soit supérieur à la moyenne de sa filmographie, mais Cannes lui a plutôt refilé sa Palme d'Or pour l'ensemble de son œuvre. 7/10

[silverfab]

Très bien le nouvel Astérix de Astier
References sympas sans être trop pesantes, esprit de la serie mais avec une vraie pâte personnelle, drôle et bien animé.
Tout comme le précédent, ce DA enterre les versions "live" (hormis celui de Chabbat)!

[Le Complot]

Black Chabbat ?

[kobaia]

Les crimes de Grindelwald

J’aime beaucoup l’univers Harry Potter, je me devais donc d’aller voir ce nouvel opus.

Si on fait abstraction de l’air ahuri de Newt, et du jeu défaillant de son interprète, Eddie Redmayne (ce qui est dommage, Redmayne étant un excellent acteur), j’ai beaucoup aimé le film, malgré tous ses défauts. Les raccourcis de scénario, le manque de fluidité de la première partie, la grosse incohérence Lestrange... et le fait que le film n’est pas auto-portant, puisqu’il faudra aller voir le 3e (et probablement les 4 et 5) pour connaître la fin. Là où le premier se suffisait.

L’univers des sorciers est toujours aussi bien caractérisé, les acteurs sont convaincants (sauf Redmayne), Depp ne fait pas du Depp, les failles de Dumbledore sont montrées, on retrouve Hogwarts.

[Cooltrane]

Bon, continuons dans l'oisiveté noëllienne pour rattraper mon "retard".

Une vraiment très bonne pêche il y a une semaine avec la compagne.



Son choix:
Woman At War: (Islande) Une montée en puissance du cinoche volcanique de la mi-atlantique, car après le très remarqué Rams, et le fort cynique Under The Tree, les cousins de Bjork nous reviennent avec le sur-et-très prenant Woman At War, une fable écologiste nous invitant à découvrir et protéger la nature assez singulière de l'ile volcanique. Nature qu'on aurait tendance à croire sous-exploitée, mais la disponibilité (et surtout les couts fort bas) d'énergie attire de vilains pollueurs mondiaux. Une 50-naire en attente d'adoption épouse une cause écolo et pratique un terrorisme bricolo en s'attaquant aux pylônes électrique amenant l'énergie à des industries polluantes comme une fonderie d'aluminium appartenant à des capitaux chinois, attirés par l'énergie trop bon marché. Avec les complicités de sa sœur, d'un fonctionnaire de l'état et un rare fermier bourru du coin, la farouche militante réussit (un moment) à échapper à une traque impitoyable (fort spectaculaire) dans les steppes islandaises, où l'actrice principale a certainement beaucoup payé de sa personne. La combattante (aussi cheffe d'une chorale paroissiale) est d'abord assez insoupçonnable aux yeux des autorités, elle qui a fait demande d'adoption depuis de nombreuses années, mais le dossier longtemps à l'arrêt se réveille en même temps que sa quête écologique.

Outre un bon aperçu des campagnes sauvages de l'ile, on se réjouira de la direction musicale composée de deux trios (un instrumental et l'autre vocal) traditionnels apparaissant à tout bout de champs et rue, provoquant un effet comique allégeant la lourdeur du propos. Un autre aspect déconcertant du film est sa non-fin en queue de poisson dans les campagnes ukrainiennes inondées, renforçant la légende d'étrangeté de ce pays insulaire. Bien que pouvant y trouver autant à dire qu'à redire, ce film très imparfait au scénario pas toujours très linéaire fini par trouver en la sœur jumelle de la militante, une baba-cool hindouiste, sa véritable héroïne. Mais on peut se poser des questions sur le message et les motivations du réalisateur, qui semble aller à l'encontre de l'image reçue de la démocratie presque parfaite qui se dégage habituellement avec les vapeurs géothermiques de l'ile. L'Islande serait-elle acquise à un capitalisme grossier, au point de profiter de l'aide des superpuissances pour mater une militante, aussi déterminée soit-elle? A vérifier, mais en attendant, le film frappe fort les esprit: 8/10


mon choix:
Capharnaüm: Deuxième film libanais de l'année après le fort poignant L'Insulte, dont une partie se passe dans les tribunaux, nous arrive ce Capharnaüm, qui se passe aussi en partie dans les palais de justice, sans pour autant prendre l'ampleur internationale de son prédécesseur. Capharnaüm est un film assez misérabiliste qui prend son temps à se construire sur les affres et les désordres des laissés-pour-contre dans les bidonvilles de Beyrout, remplis de réfugiés légaux (ou pas) et toujours en proie à une violence sous-jacente - voir les jeux des gamins dans les rues. Un jeune garçon s'émancipe de ses parents pauvres suite à sa tentative de soustraire vainement sa sœur (13 ans à tout casser) à un mariage arrangé; mais en fuyant les quartiers modestes, il se retrouve dans les bidonvilles à essayer de survivre en faisant des petits boulots, zonant où il peut. Une réfugiée éthiopienne (nettoyeuse dans un parc d'attraction en ruine) le prend sous son aile dans son poulailler de misère. Mais quand celle-ci est prise dans une rafle, le garçon se retrouve avec son gamin de deux ans sur les bras. Un inventant une charrette pour trainer son attirail (gamin inclus), le jeune héro vague de mésaventure en aventure dans le chaos de l'humanité du Moyen-Orient, le tout sur une musique assez poignante et fort (parfois presque trop) présente. Le puzzle se construit lentement (trop de longueurs dans ses prérégrinations) et l'on comprend comme ce fils (devenu criminel suite à un crime violent) se retourne contre ses parents devant les tribunaux pour lui avoir donné la vie.

Sans pour autant faire trop dans le Dickens-ien, la réalisatrice Nadine Labaki nous expose tous les traitements inhumains que subissent les enfants nés du mauvais coté de la vie, y compris l'esclavage sexuel (via le "mariage"), et la surpopulation galopante chez les pauvres. Le gros hic qui gêne est qu'il est impossible que ce jeune sans la moindre éducation puisse développer le discours qu'il tient dans le film, mais bon, le pathos est un peu l'ADN de ce genre de film, qui parfois frise avec le documentaire. Heureusement, la réalisatrice résiste à l'envie d'en faire un feel-good movie pour le grand public (bobo visés, tout de même) en refusant une fin à la Slumdog Millionaire, mais on ressortira après deux heures de la salle sombre avec un cœur gros comme une pastèque et sous le coup de cette musique un peu trop envoutante pour être totalement honnête. 8/10 tout de même.

[crepp]

p'tain j'ai raté capharnaum
Quant à woman at war , ce fut une des belles surprises de cette année.

[Cooltrane]

Bon, à tout hasard, l'année n'étant pas encore terminée, je vous donne déjà la liste des films qui m'auront marqué cette année (pas d'ordre établi):

mais il faut se souvenir que dans le cinéma, c'est difficile de tenir compte de l'année de réalsation, vu que les délais de parution sur grand écran, qui peut prendre des mois d'écart à venir d'un pays à l'autre, pour des raisons de visas d'exploitation, donc, il y a des sorties 2017 dans la liste

Capharnaum (Lib)
Woman At War (Isl)
En Liberté (Fr)
Le Grand Bain (Fr)
À mon âge, je me cache encore pour fumer (Tun)
Burning (Cor)
Western (All-Bulg)
The Man Who Killed Don Quichotte (UK-Esp)
What People Will Say (Nor)
Todos Lo Saben (Esp)
Razzia (Maroc)
Hostiles (US)
Centaur (Kirg)
Sweet Country (Aus)
L’Insulte (Lib)
On Body & Soul (Hung)


.... et Trois Visages (Iran), surtout pour l'acte de résistance (interdiction de tourner)