de Cooltrane » 17/08/2018 15:46
Double shot avec la légitime le w-e passé
Son choix (qui aurait pu être le mien):
Juliet Naked. Dans une station balnéaire du sud de l'Angleterre, un couple vivote sur un ancien acquis de détestation du monde modèrne et eviter d'y contribuer en y faisant des enfants. Lui est amerloque et prof de film/série TV dans une haute école du coin et elle est gérante du musée local qui réalise une expo sur l'été 64 et les mods et la mode de l'époque. Il est aussi un fan obsessionnel (au point d'organiser un site web) d'un chanteur quasi-oublié après un album qui n'a reçu qu'un accueil mitigé auprès du public à l'époque (93/4) avant de disparaitre sans laisser de traces. un envoi postal arrive avec un CD et les maquettes des chansons de l'album, et il deviant acstatique sauf que sur son site, une critique (écrite par sa compagne désabusée) prétend à une arnaque ou exploitation, bientôt appuyée par des messages allant dans son sens. Le couple anglais se déchire et sépare (suite à une infidélitéà alors que le contact se révèle être le chanteur qui a envoyé le disque, lors d'un sursaut hors de sa létargie. S'ensuit une relation épistolaire et puis une rencontre au RU, où l'ex-musicien rend visite à sa première petite fille, née d'une fille qu'il n'a plus vu depûis une décennies. Ethan Hawke joue un rocker fatigue de manière moyennement credible, O'Dowd en tant que fan prétentieux (le geek par excellence, quoi) étant un peu plus crédible, mais insupportable. Coté feminin, la mignonne Rose Byrne nous a ébloui et sa lesbienne de soeur Megan Dodds nous a fait rigoler, tandis que Azhi Robertson est craquant en tant que petit dernier de la tribu éparpillée du rocker.
Ecrite par le scénariste-écrivain culte Nick Hornby (auteur de Hi Fidelity, devenu culte pour les fans de musique), cette comédie romantique est parfois drôle (la réunion familiale dans la chambre d'hopital), mais assez convenue (pour ne pas dire prévisible), parvenant à créer des tentatives (ratées) quelques quiproquos et situations équivoques. Le film compte surtout sur la sympathie de ceux qui ont adoré Hi-Fidelity (avec Cusack) de 2001, jusqu'à exploiter le "filon vinyle" sur son affiche, alors que le chanteur en question n'aurait a priori dû n'enregistrer que des CDs à l'époque. En gros, malgré les efforts (vains) déployés, on ne décolle pas des autres réalisations adaptées des écrits de Hornby (Fever Pitch, About a Boy), et donc celui qui comme moi en attendais sans doute trop, ne peut qu'en ressortir un peu déçu. Le film se laisse regarder, mais ne nous emportera pas. 7/10
Mon choix:
Fleuve Noir: Un polar-thriller français intéressant, mais n'évitant pas quelques solides écueils, malgré un solide casting. Une mère (Kiberlain) éplorée vient signaller la disparition inquiétante de son fils, garcon modèle et grand frère d'une soeur trisomique profonde. En enquêtant autour de la tour d'apartement, le flic alcoolo (un Cassel qui en fait trop, surtout pour assoir son personage) rencontre un ex-prof (Durys, étrangement plus neuter que d'habitude) qui semble tenir au garcon et sa femme (Bouchez) jeune mère, mais aussi un bois jouxtant la tour et l'école, fréquenté le soir par les hommes sortant de leur placard. L'enquête piétine (sans trop de fausses pistes foireuses pour gagner du temps) jusqu'à ce que le père marin revienne à quai et l'on trouve le sac du fiston disparu. Coté policier le chef direct (Berling) et la fliquette de service (Hafsia Herzi) complètent un casting sérieux et crédible, sans en faire de trop (Cassel en Columbo avec trench-coat alcoolo suffit).
Le coté glauque, glaçant et sordide nous vient des deux (trois) coté à la fois: la banlieue malsaine, le flic ravagé et pouilleux et un prof assez trouble - Durys lui donnant une profondeur malsaine. Dans le genre malsain, la raison de la disparition l'est particulièrement en plus d'être encore un grand tabou. Malgré ses quasi deux heures, le spectateur ne voit pas le temps défiler, même si en sortant, il ne souviendra pas trop pourquoi il a choisi ce film plutôt convenu, qu'il aurait sans doute pu zyeuter dans son salon lors d'un dimanche-soir-télé-ciné, car, le film ne gagne pas grand chose a être montré sur grand écran. 7/10
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)