Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision

[Julien Despreux]

Message précédent :
A venir en direct sur France 2 l'une des plus grandes scènes de chorégraphie des années 1970 (Mr Degryse confirmera), à visionner impérativement après lecture de l'article Télérama de ce jour :

https://www.telerama.fr/enfants/quatre-raisons-de-re-voir-les-aventures-de-rabbi-jacob-avec-les-enfants-0703-6334063.php

[Julien Despreux]

Et pour finir en beauté la soirée, le moment d'émotion sur W9 avec la fin de course mythique de la valeureuse équipe jamaïcaine de bobsleigh aux J.O. dans "Rasta Rockett" !

[euh... si vous le dites]

Et pour finir en beauté la soirée, le moment d'émotion sur W9 avec la fin de course mythique de la valeureuse équipe jamaïcaine de bobsleigh aux J.O. dans "Rasta Rockett" !

De mon côté, quelques visonnages de films avec miss euh... de retour à la maison pour le weekend.
Hier soir, Lost highway de David Lynch et aujourd'hui Vers un ciel radieux de Nanni Moretti, Tu ne tueras point de Krzysztof Kieslowski et Down by law de Jim Jarmusch.

[jolan]

Voilà.
Il y en a avec qui je peux parler de "vrai" cinéma.
Et d'autres non...

(Il serait de toute façon très illusoire de croire que l'on peut discuter de quoi que ce soit avec Le RescatoRien, qui ne parle qu'à Lui-Même...ou aux autres robots de Son espèce...)

Et Miss Euh, elle a aimé "Barton Fink" ?

[Olaf Le Bou]

en parlant de Kieslowski, est-ce que la version cinéma de Tu ne tueras point apporte un plus indéniable par rapport au format série du Décalogue ?

[euh... si vous le dites]

en parlant de Kieslowski, est-ce que la version cinéma de Tu ne tueras point apporte un plus indéniable par rapport au format série du Décalogue ?

Je n'ai vu que la version cinéma donc je ne peux pas te dire.
Mais j'ai prévu de faire la comparaison prochainement.

[bru]

Vu Marinette



Le film est plutôt bien et relate plutôt bien la vie et la carrière de la footballeuse Marinette Pichon, sans trop verser dans le pathos (c'est vrai qu'elle n'a pas eu une vie facile) ni le technique (certes, c'est un film axé sur le foot mais on y montre juste ce qu'il faut). J'ai trouvé l'actrice Garance Marillier très juste et convaincante.
En revanche, c'est un biopic un peu trop académique avec un déroulé très chronologique (enfance, adolescence, premiers succès, célébrité, retraite). Des sujets forts sont abordés (le viol, la place des femmes dans le foot, l'homosexualité dans le sport,...) mais pas vraiment traités, comme s'il ne fallait pas prendre de risque de heurter le public.
Bref, ça se regarde bien mais ce n'est pas un grand film.

[nexus4]

On en parlait pour Once upon a time in Hollywood. Le Blow up 2023 des Rolling Stones.

[Mr Degryse]

Harry Haft, boxeur polonais, est transféré dans le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Harry va devoir littéralement se battre pour survivre : s'il gagne ses combats, il est nourri, s'il perd il est conduit à la chambre à gaz. Après la guerre, Harry devient boxeur professionnel en Allemagne avant de s'installer aux États-Unis. Hanté par la culpabilité et les traumatismes de ses combats dans le camp, il va reprendre peu à peu goût à pratiquer son sport. Il va même faire des combats très médiatisés comme celui contre Rocky Marciano.

Je connaissais déjà l'histoire de Harry Haft par la bande dessinée Le boxeur de Reinhard Kleist. Je n'attendais donc pas d'être surpris par le long métrage mais j'espérais un uppercut émotionnel tellement les événements racontés sont forts. Est ce de la pudeur de la part de Levinson mais jamais on n'entre totalement dans le film et dans la vie dans les camps de Haft ? On assiste à sa vie comme un spectateur extérieur mais jamais le réalisateur ne réussit à nous mettre dans le peau de Haft, à faire ressentir ses traumatismes psychiques et moraux. Levinson use d'une réalisation trop classique et attendue pour cela. Bien entendu l'histoire nous est narrée par un retour en arrière par flashs. Les événements passés sont aussi filmés en noir et blanc. On sent aussi que Levinson est gêné par la représentation de tout ce qui se passe dans les camps. Haft a dû combattre 75 fois pour survivre ( le perdant étant exécuté). C'est clairement le côté le plus intéressant du film mais il est survolé par cet aspect en flash pour se concentrer sur l'histoire d'amour de Haft ,ses traumatismes, sa difficulté à vivre, à parler de ce qu'il a vécu etc. Levinson ne s'intéresse pas ou peu à la boxe. Il la filme finalement très peu et très sagement. Il fait un film sur le souvenir et la recherche de l'âme soeur: celle qui lui a permis de tenir le coup dans les camps. Le final émouvant est lui parfaitement réussi.
Qui dit film de boxe mais aussi de camps de concentration dit performance d'acteur. Ben Forster ( le gentil blondinet maigrichon de Liberty Height) offre plusieurs modifications physiques impressionnantes à la fois dans la maigreur pour la partie à Auschwitz mais aussi en prise de poids musculaire pour la partie boxe après guerre. D'un point de visage, il est souvent méconnaissable sans que je sache si il s'agisse de maquillages. Billy Magnussen en officier nazi est glaçant.

Le film est loin d'être mauvais mais on reste sur l' impression qu'il aurait pu ou dû être tellement mieux de par son sujet.

[Morti]

Voilà.
Il y en a avec qui je peux parler de "vrai" cinéma.
Et d'autres non...

(Il serait de toute façon très illusoire de croire que l'on peut discuter de quoi que ce soit avec Le RescatoRien, qui ne parle qu'à Lui-Même...ou aux autres robots de Son espèce...)

Et Miss Euh, elle a aimé "Barton Fink" ?

Jolan, une question que je me pose depuis un moment : est-ce qu'il t'est arrivé de regarder des films qui ne sont pas "du vrai cinéma" selon tes critères et d'en avoir appréciés certains ?

Je demande car perso j'ai des goûts très éclectiques et depuis le temps, j'ai eu l'occasion de voir des milliers de films et évidemment "quelques" nanards ou pire.

Je connais vaguement tes goûts et j'en partage quelques uns mais il me semble que tu aimes plutôt un cinéma "difficile" ou ciblé qui moi ne m'attire pas alors comment as-tu fait pour ne pas avoir apprécié le cinéma de divertissement, de série B voire pire ?

Parfois ça fait plaisir de voir un film de divertissement pur qui ne te prend pas la tête et d'y trouver un certain plaisir (coupable ?), non ?

[jolan]

Non mais je te rassure direct, je suis comme tout le monde, j'aime aussi bien le grand que le petit cinéma. Mais pas de la même façon. Comme rigoureusement tous les passionnés de cinéma.

Il y a pléthore de petits films que j'adore et que je regarde très souvent, des films plus légers et moins ambitieux sur le plan cinématographique. Du "sous" cinéma, mais dans lequel on trouve de très bonnes choses, c'est évident, il y a du bon partout.

Je ne suis pas du tout un intégriste du film d'auteur chiant, loin s'en faut. Je n'aime plus le cinéma "cérébral" comme je pouvais le faire ado. Ou alors il faut que le film ne soit pas que cela et me fasse vivre un grand et beau moment, ce qui n'arrive plus.

Je suis également assez friand de petites comédies romantiques, donc je peux te dire que dans le lot il n'y a pas souvent de grandes réussites cinématographiques, on est vraiment dans du niveau téléfilm.

Mais j'ai du mal avec les comédies pourries pas drôles, les films d'action pourris, les block-busters pourris, les films de super hero pourris, les navets et les bouzes, c'est vrai.

Un petit divertissement de temps en temps - comme là pour le OSS, il m'arrive regarder un peu le tout venant qui est diffusé à la télé, histoire de voir à quoi ça ressemble et en espérant être agréablement surpris - mais pas trop non plus.

* * *

Mais j'aurai plus de faciliter à parler de cinéma avec quelqu'un qui mate du Kieslowski, du Moretti et du Jarmusch plutôt que les vieilles comédies moisies de Oury, un film de fumeur de joints débile ou le dernier film de capes et d'épées réalisé avec les pieds.

[Morti]

OK, tu me rassures...

Effectivement si j'aime les grands classiques, j'aime aussi les vieux films de sci-fi/fantastiques des années 50 et là question nanars, ce n'est pas ce qui manque.
Mais le plus surprenant est qu'il y a de vraiment bons films parmi ceux-là, simplement datés aujourd'hui.

Comme toi, je n'aime pas les comédies pourries pas drôles, les films d'action pourris, les block-busters pourris, les films de super hero pourris, les navets et les bouzes mais malheureusement c'est ce qu'on trouve le plus aujourd'hui.
J'ai complètement déconnecté du cinéma français depuis un moment, je n'y trouve plus ce que j'aimais dans ce cinéma.

Par exemple, je lis Première tous les mois et je me rends compte que je ne connais pas 90% des jeunes acteurs-actrices d'aujourd'hui.
De plus quand je lis les pitchs de leurs films, j'ai tout sauf envie de voir ces films. JE SAIS que je rate sûrement quelques perles mais l'envie n'est plus là.

Je ne te suivrai pas sur du Kieslowski, du Moretti et du Jarmusch qui n'est pas "mon" cinéma. J'en ai vu quelques uns mais je n'accroche pas.
Par contre j'aime retrouver quelques comédies romantiques françaises comme César et Rosalie, L'amour en douce, Beauté volée, Croque la vie, Un taxi mauve ou étrangères comme Hotel New Hampshire, Perfect mothers, In the mood for love, L'odeur de la papaye verte.

Mais je reste fidèle à mes Madeleines de Proust d'une autre époque : Casablanca, Singing in the rain, Key Largo, Les ensorcelés, Le 3e homme, Tant qu'il y aura des hommes...je ne m'en suis jamais lassé...

[euh... si vous le dites]

Mais j'aurai plus de faciliter à parler de cinéma avec quelqu'un qui mate du Kieslowski, du Moretti et du Jarmusch plutôt que les vieilles comédies moisies de Oury, un film de fumeur de joints débile ou le dernier film de capes et d'épées réalisé avec les pieds.

Tu as oublié de citer Lynch.
Et sinon, Rabbi Jacob est un classique à la maison.

[jolan]

Eh oui, Lynch et Rabbi Jacob.
La preuve que même toi tu n'as pas toutes les qualités requises

@Morti : "Beauté volée" de Bertolucci ?
Je pensais être le seul (si tu parles bien du même) à placer ce film dans mon panthéon.
Ca me fait penser : qui d'autre que moi considère "Le Temps de l'Innocence" comme le meilleur Scorsese ?

Mais oui, on se rejoindra toujours sur les Sautet, "Cyrano", et des vieux films.
Et si tu ne trouves plus ton compte dans le cinéma français actuel, fais comme moi, oublie-le et privilégie les recherches dans le cinéma "d'avant". Il n'y a plus que quelques cinéastes que je suis (Hers, Mouret, Bonnell) et quelques actrices, mais de très loin, le cinéma français ne me parle plus.

Cette année je n'aurais quasiment regardé que des films américains, italiens et japonais des années 50.

Tiens hier j'ai découvert" des Pissenlits par la racine", film médiocre, mais ode à la beauté de Mireille Darc.

[HOCHET Gabriel]

Tiens, je viens de voir Babylon, et j’ai beaucoup aimé ce Damien Chazelle, alors que son Lalaland m’avait copieusement gonflé…

[euh... si vous le dites]

Ca me fait penser : qui d'autre que moi considère "Le Temps de l'Innocence" comme le meilleur Scorsese ?

Plus vu depuis sa sortie, faudrait que je le revoie d'ailleurs, mais il fait certainement partie de mes Scorsese préférés.
Parmi ceux que j'ai vus évidemment, parce que le père Martin, ça fait un paquet d'années que je ne suis plus vraiment son actualité que de loin en loin.

Et si tu ne trouves plus ton compte dans le cinéma français actuel, fais comme moi, oublie-le et privilégie les recherches dans le cinéma "d'avant". Il n'y a plus que quelques cinéastes que je suis (Hers, Mouret, Bonnell) et quelques actrices, mais de très loin, le cinéma français ne me parle plus.

Cette année je n'aurais quasiment regardé que des films américains, italiens et japonais des années 50.

Moi, j'ai toujours estimé qu'il est dommage de s'intéresser à une forme artistique sans se préoccuper de ses productions contemporaines. J'espère ne jamais abandonner cette attitude.
Quoiqu'il en soit, le cinéma français continue à proposer chaque année des films passionnants.

[Mr Degryse]

Ca me fait penser : qui d'autre que moi considère "Le Temps de l'Innocence" comme le meilleur Scorsese ?

Pas chez moi. C'est beau mais chiant.

[crepp]

Moi, j'ai toujours estimé qu'il est dommage de s'intéresser à une forme artistique sans se préoccuper de ses productions contemporaines. J'espère ne jamais abandonner cette attitude.
Quoiqu'il en soit, le cinéma français continue à proposer chaque année des films passionnants.

Voilà tout est dit.

[Morti]

Eh oui, Lynch et Rabbi Jacob.
La preuve que même toi tu n'as pas toutes les qualités requises

@Morti : "Beauté volée" de Bertolucci ?
Je pensais être le seul (si tu parles bien du même) à placer ce film dans mon panthéon.
Ca me fait penser : qui d'autre que moi considère "Le Temps de l'Innocence" comme le meilleur Scorsese ?

Mais oui, on se rejoindra toujours sur les Sautet, "Cyrano", et des vieux films.
Et si tu ne trouves plus ton compte dans le cinéma français actuel, fais comme moi, oublie-le et privilégie les recherches dans le cinéma "d'avant". Il n'y a plus que quelques cinéastes que je suis (Hers, Mouret, Bonnell) et quelques actrices, mais de très loin, le cinéma français ne me parle plus.

Cette année je n'aurais quasiment regardé que des films américains, italiens et japonais des années 50.

Tiens hier j'ai découvert" des Pissenlits par la racine", film médiocre, mais ode à la beauté de Mireille Darc.

Oui, oui c'est bien le Bertolucci...j'aime beaucoup ce film...

Mon problème avec le cinéma français actuel c'est que je ne connais pas les réalisateurs ni les acteurs donc comment faire pour m'y intéresser sans référence.
De plus les sujets abordés ne me plaisent généralement pas...je dois être déconnecté...ou trop vieux...
Par contre il m'arrive de découvrir de beaux films asiatiques ou alors des vieux classiques que je ne connaissais pas et bizarrement, j'y adhère plus facilement.

[jolan]

Pour moi le meilleur du cinéma est derrière nous, il faut juste se donner la peine d'aller le dénicher.
Les belles découvertes sont légion.

Même s'il y aura toujours de belles choses, je ne dis absolument pas le contraire.

[euh... si vous le dites]

:ok:

Pour moi le meilleur du cinéma est derrière nous.

Si je pensais comme toi, j'arrêterais de m'intéresser au cinéma et je ferais autre chose.