Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision

[Olaf Le Bou]

Message précédent :
sororité j'imagine.

à moins qu'elles ne soient vraiment lymphatiques.

[Mr Degryse]

sororité j'imagine.

Bien entendu Corrigé

[Mr Degryse]

Une femme bloquée dans sa voiture par de violentes crises d'angoisse se fait carjacker.

Agréablement surpris par cette comédie dramatique au pitch improbable. Le long métrage réussit à être drôle ( attention pas des gros rires mais plutôt des sourires fréquents) alors que les sujets abordés ne le sont pas du tout. Burn-out, dépression, désir de mort, difficulté à gérer la perte d’un être cher, etc. En 1h30, l'intrigue ne se disperse pas. Le film est tenu, sans gras, ni fioriture. Le réalisateur tient du début à la fin son concept barré tout en permettant des rencontres qui vont bien entendu changer les personnages principaux sans que cela ne paraisse pas crédible. On s'attache aux 2 personnages principaux en plein pétages de plomb grâce à leur interprète : Marina Fois ( jamais aussi bonne que quand elle est bordeline) et Benjamin Voisin ( que je découvre). Une alchimie se crée entre les 2 protagonistes et on croit à ce lien mère-fils de substitution apparaissant et au désir de protection qui va avec. Le film réussit aussi des moments plus émouvants et poétiques ( le final ou la scène du toit ouvrant). On pense qu'on va avoir un road movie balisé du début à la fin et même si on devine certaines révélations, le long métrage a l'intelligence de les révéler progressivement par petites touches et selon moi toujours au bon moment.

J'en attendais pas grand chose et j'ai passé une bonne soirée.

[Mr Degryse]

Liberty Heights (Barry Levinson, 1999)



À Baltimore, en 1954. Les États-Unis entrent dans une nouvelle ère et la famille Kurtzman va connaître, de nombreux changements, elle aussi. Ben, le fils cadet, a toujours vécu dans un milieu et un quartier exclusivement juif. Il va alors tomber amoureux de Sylvia, la seule élève noire de son lycée, contre l'avis du père de cette dernière, pour le motif de la couleur de peau (blanche) de Ben. De son côté, Van, le frère aîné de Ben, est éperdu de la belle et aristocratique Dubbie. Quant au père, il s'efforce de sauver son petit music-hall.

Contrairement à l'élite cinématographique, j'ai de la sympathie pour Barry Levinson. Rain Main et des hommes d'influence sont même des madeleines dans lesquelles j'aime replonger régulièrement. Je n'avais pourtant jamais vu un seul des longs métrages de sa série "des films de Baltimore" considérés comme ses meilleurs par la critique.

J'ai retrouvé dans Liberty Heights ce qui fait le sel des réussites de Levinson : acteurs (trices) parfaitement casté(e)s et dirigé(e)s, dialogues aux petits oignons, du easy viewing, une BO superbe et une capacité à rendre léger ce qui ne l'est pas forcément. A cela se rajoute cette fois ci la très belle photo de Christopher Doyle.
Le film est régulièrement drôle avec des punchlines d'"humour juif" qui pourraient sortir d'un Woody Allen ou de Jerry Seinfeld. On a un mixte d'une chronique familiale dans les années 50 avec le Teen-Movie. La légèreté induite par ce dernier genre (la recherche du cul et les bluettes amoureuses) se heurte au contexte social de cette période. La société américaine de cette époque est sclérosée par un communautarisme impressionnant. Noirs, juifs, W.A.S.P restent entre eux (chacun à ses lieux, sa musique, ses quartiers, ses radios, ses lieux de cultes, etc), ne se fréquentent pas et les relations inter-raciales sont très mal vues de chaque côté. C'est le point fort du film. Il ne brime aucune communauté et montre que toutes ont les mêmes travers. La ségrégation envers les noirs américains dans ces années là est un sujet fréquent mais je ne savais qu'à cette époque pourtant post 2nd guerre mondiale, l'ostracisme envers la communauté juive était encore présente avec des panneaux comme " No dog, ,no jew, no colored allowed".
Le réalisateur semble mettre beaucoup de lui-même et de ses souvenirs dans ce film. Il n'essaie pas sublimer cette période même si il la glamourise. Le personnage du père tenant un cabaret de burlesque et un tripot clandestin est très réussi. Il est la cause du drame familial mais aussi d'aventures de la famille et le temps aidant les mauvais souvenirs se patinent d'un vernis dédramatisant. Le film le rend très bien donnant un coté fable à tout ça.
Levinson s'intéresse à tous ses personnages, chacun étant particulièrement bien écrit et développé. On s'attache à tous. Un feel good movie malgré le sujet.

Une très belle découverte

[stoney]

Liberty Heights (Barry Levinson, 1999)



À Baltimore, en 1954. Les États-Unis entrent dans une nouvelle ère et la famille Kurtzman va connaître, de nombreux changements, elle aussi. Ben, le fils cadet, a toujours vécu dans un milieu et un quartier exclusivement juif. Il va alors tomber amoureux de Sylvia, la seule élève noire de son lycée, contre l'avis du père de cette dernière, pour le motif de la couleur de peau (blanche) de Ben. De son côté, Van, le frère aîné de Ben, est éperdu de la belle et aristocratique Dubbie. Quant au père, il s'efforce de sauver son petit music-hall.

Contrairement à l'élite cinématographique, j'ai de la sympathie pour Barry Levinson. Rain Main et des hommes d'influence sont même des madeleines dans lesquelles j'aime replonger régulièrement. Je n'avais pourtant jamais vu un seul des longs métrages de sa série "des films de Baltimore" considérés comme ses meilleurs par la critique.

J'ai retrouvé dans Liberty Heights ce qui fait le sel des réussites de Levinson : acteurs (trices) parfaitement casté(e)s et dirigé(e)s, dialogues aux petits oignons, du easy viewing, une BO superbe et une capacité à rendre léger ce qui ne l'est pas forcément. A cela se rajoute cette fois ci la très belle photo de Christopher Doyle.
Le film est régulièrement drôle avec des punchlines d'"humour juif" qui pourraient sortir d'un Woody Allen ou de Jerry Seinfeld. On a un mixte d'une chronique familiale dans les années 50 avec le Teen-Movie. La légèreté induite par ce dernier genre (la recherche du cul et les bluettes amoureuses) se heurte au contexte social de cette période. La société américaine de cette époque est sclérosée par un communautarisme impressionnant. Noirs, juifs, W.A.S.P restent entre eux (chacun à ses lieux, sa musique, ses quartiers, ses radios, ses lieux de cultes, etc), ne se fréquentent pas et les relations inter-raciales sont très mal vues de chaque côté. C'est le point fort du film. Il ne brime aucune communauté et montre que toutes ont les mêmes travers. La ségrégation envers les noirs américains dans ces années là est un sujet fréquent mais je ne savais qu'à cette époque pourtant post 2nd guerre mondiale, l'ostracisme envers la communauté juive était encore présente avec des panneaux comme " No dog, ,no jew, no colored allowed".
Le réalisateur semble mettre beaucoup de lui-même et de ses souvenirs dans ce film. Il n'essaie pas sublimer cette période même si il la glamourise. Le personnage du père tenant un cabaret de burlesque et un tripot clandestin est très réussi. Il est la cause du drame familial mais aussi d'aventures de la famille et le temps aidant les mauvais souvenirs se patinent d'un vernis dédramatisant. Le film le rend très bien donnant un coté fable à tout ça.
Levinson s'intéresse à tous ses personnages, chacun étant particulièrement bien écrit et développé. On s'attache à tous. Un feel good movie malgré le sujet.

Une très belle découverte

Très bien ce Liberty heights. J'imagine que tu vas t'attaquer à Diner après celui-ci si tu ne l'as pas encore vu.

[Mr Degryse]

Oui je vais essayer

[Julien Despreux]

En ce moment sur Arte, le Final Cut de "Blade Runner", avec Rick, Rachel dans la scène du test d'empathie Voight-Kampff, et quelques replicants emblématiques (Nexus-6 « N6MAA10816 », ...).

Sinon, il y a "Les Aventures de Spirou et Fantasio" sur C8 ...

[bru]

Programme télé de dimanche prochain : TMC ouvre officiellement la saison des téléfilms de Noël à la con!
(5 à la suite pour les plus courageux )

[satanpetitcoeur]

Nope (Jordan Peel)

autant j'avais bien aimé Get Out (vu y a pas longtemps), autant là... ben c'est bien nul. La bande annonce était alléchante, teintée de mystère, mais ça s'arrête là. J'en dis pas plus pour pas spoiler.

[Révéler] Spoiler:

que vient faire l'histoire du singe ?
c'est quoi cet espèce de vaisseau-animal qui a faim, mais que faut pas regarder avec ses yeux ?

gros flop.

édit : et d'ailleurs, c'est quoi la signification du titre ?

[logan1973]

Not Of Planet Earth.

[nexus4]

The Fablemans (C+)
Beaucoup de mal à rentrer dedans. Quelques rares belles séquences mais c'est un de ces Spielberg totalement aseptisés que ce soit sur les décors, le jeu, les plans : c'est du cinéma propret comme il en fait trop. Spielberg est bon dans les films de genre. Pas toujours. Mais l'émotion qui passe dans une scène de repas est quasi inexistante à coté d'un Clint Eastwood, d'un Cohen(s) ou d'un Tarantino (pour rester sur le même continent). C'est vide, c'est creux. Pas inintéressant sur le propos, mais rien ne passe. Il vieillit. Et puis les acteurs ne sont plus du même tonneau. Là où il nous enchantait avec simple engueulade entre Roy Scheider et Richard Dreyfuss, on n'a rien à attendre d'une confrontation entre Michelle Williams et Paul Dano.

[Aleksi]

The Fablemans (C+)
Beaucoup de mal à rentrer dedans. Quelques rares belles séquences mais c'est un de ces Spielberg totalement aseptisés que ce soit sur les décors, le jeu, les plans : c'est du cinéma propret comme il en fait trop. Spielberg est bon dans les films de genre. Pas toujours. Mais l'émotion qui passe dans une scène de repas est quasi inexistante à coté d'un Clint Eastwood, d'un Cohen(s) ou d'un Tarantino (pour rester sur le même continent). C'est vide, c'est creux. Pas inintéressant sur le propos, mais rien ne passe. Il vieillit. Et puis les acteurs ne sont plus du même tonneau. Là où il nous enchantait avec simple engueulade entre Roy Scheider et Richard Dreyfuss, on n'a rien à attendre d'une confrontation entre Michelle Williams et Paul Dano.

Tu vas faire plaisir à Mr Degryse et monsieur Euh...
Par contre je ne savais pas que le grand Leonard réalisait des films dans le temps

[Mr Degryse]

oui totalement rien ressenti devant ce film. Alors formellement c'est beaucoup mieux que bon nombre de films mais je me suis fait chier.

[jolan]

Mais l'émotion qui passe dans une scène de repas est quasi inexistante à coté d'un Clint Eastwood, d'un Cohen(s) ou d'un Tarantino (pour rester sur le même continent).

Par contre je ne savais pas que le grand Leonard réalisait des films dans le temps

Des Cohen qui ont réalisé des films, il y en a pléthore. En tout cas en France.
Mais pour la fratrie de cinéastes américains bien connue (voir la séance du Ciné-Club actuelle), c'est une faute qu'on retrouve sans cesse en effet.
Les frères Coen.

[toine74]

Les deux premiers World ne se distinguaient pas par leur originalité, mais il était Jurassic. Pour ce Dominion, ils ont jeté l'eau du bain avec le bébé, la baignoire et le reste de la plomberie. Scénario inepte, fan service désolant (quoique c'est sympa voir Dern et Neill) et FX discutables au mieux. Seul quelques dino font illusion ici et là. Pour le reste un triste nawak sans idée ou direction.

[Mr Degryse]

Eleanor, une jeune enquêtrice au lourd passé, est appelée sur les lieux d'un crime de masse. La police et le FBI lancent une chasse à l'homme sans précédent, mais face au mode opératoire constamment imprévisible de l'assassin, l'enquête piétine. Eleanor, quant à elle, se retrouve de plus en plus impliquée dans l'affaire et se rend compte que ses propres démons intérieurs peuvent l'aider à cerner l'esprit de ce tueur si singulier.

Rare exemple ou le titre français est meilleur que l'original : to catch a killer. Thriller assez réussi essentiellement grâce à l’ambiance dégagée lors des scènes de massacres de masse. L'ouverture avec les meurtres du sniper lors d'un feu d'artifice est angoissante, choquante et marquante. Il en sera de même lors d'une déambulation de l'héroine dans un supermarché ou s’amoncèlent les victimes. L'histoire est l'archétype du thriller des années 90. 2 individus que tout oppose vont faire équipe pour arrêter un psychopathe. Bien entendu il y a la novice au trauma passé sous la coupe de son mentor taciturne plus âgé mais acariâtre. Il y a un savoir faire indéniable dans la mise en scène même si elle ressemble énormément aux standards actuels. Bien fait mais sans aucune personnalité. Le casting est bon mais il faut aimer les acteurs à la voix grave : Ben Mendelsohn et Ralph Ineson. Ils font péter le caisson de basse. L'argumentaire du malade mental résonne assez avec les thématiques à la mode.

Bien fait,prenant mais pas mémorable !

[stoney]

Il est bien fait ce misanthrope mais c'est le genre de film qu'on voyait par dizaines dans les années 90' dans un créneau cannibalisé par les séries tv aujourd'hui.

[Julien Despreux]

Pas le moindre petit twist à la fin pour un film du producteur exécutif de Memento ?

[jolan]

Vu le OSS 117 de Bedos qui passait l'autre soir à la TV.

C'est "Le Crocodile du Botswanga" en fait, mais en version pas drôle.

[Julien Despreux]

Michel Hazanavicius n'a pas été remplacé à la hauteur des deux premiers films pour ce troisième opus des Aventures d'Hubert Bonisseur de la Bath !

[Julien Despreux]

A venir en direct sur France 2 l'une des plus grandes scènes de chorégraphie des années 1970 (Mr Degryse confirmera), à visionner impérativement après lecture de l'article Télérama de ce jour :

https://www.telerama.fr/enfants/quatre-raisons-de-re-voir-les-aventures-de-rabbi-jacob-avec-les-enfants-0703-6334063.php