Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision

[Morti]

Message précédent :

The Father

...

La scène finale m'a tué...

Anthony Hopkins est bien le plus grand acteur vivant...

J'ai détesté ce film dont chaque plan semble peser trois tonnes ainsi que la "performance" de Hopkins.
Il y a dans ce film à peu près tout ce que je n'aime pas au cinéma.

Comme quoi, les goûts et les couleurs...

[euh... si vous le dites]

The Father

...

La scène finale m'a tué...

Anthony Hopkins est bien le plus grand acteur vivant...

J'ai détesté ce film dont chaque plan semble peser trois tonnes ainsi que la "performance" de Hopkins.
Il y a dans ce film à peu près tout ce que je n'aime pas au cinéma.

Comme quoi, les goûts et les couleurs...

En effet.

[satanpetitcoeur]

The Father

...

La scène finale m'a tué...

Anthony Hopkins est bien le plus grand acteur vivant...

ah tiens, c'est la scène la moins convaincante pour moi, celle-ci. Un brin too much de la part d'Hopkins.

[Révéler] Spoiler:

(par contre j'aime beaucoup l'analogie de l'arbre qui perd ses feuilles)

[satanpetitcoeur]

The Father

...

La scène finale m'a tué...

Anthony Hopkins est bien le plus grand acteur vivant...

J'ai détesté ce film dont chaque plan semble peser trois tonnes ainsi que la "performance" de Hopkins.
Il y a dans ce film à peu près tout ce que je n'aime pas au cinéma.

je trouve au contraire que ça reste assez sobre. D'autant qu'on ne s'attend pas non plus à se marrer toutes les 20 secondes dans ce film. Traité du point de vue du malade est intéressant, j'ai bien aimé le montage, on ressent l'isolement inexorable...

[Thierry_2]

Julio Blanco est le patron d'une entreprise de production de balances. Cette semaine est primordiale parce qu'il attend la visite de la commission d'attribution du prix de l'excellence décerné par le gouvernement régional. Tout doit donc être parfait. Mais son directeur de production multiplie les bourdes parce qu'il est en crise matrimoniale, un employé récemment licencié s'est installé à l'entrée de l'usine pour réclamer sa réintégration à coup de slogans révolutionnaires et la nouvelle stagiaire est décidément très au gout du chef d'entreprise. Ce film est une satire sociale féroce qui prend pour cible ces patrons modèles, paternalistes mais pétris de mépris de classe et d'égoïsme, pareil à de nouveaux aristocrates. Le propos est féroce et Javier Bardem est magistral.

[HOCHET Gabriel]

Bien aimé aussi ce film, et Javier Bardem : top comme toujours…

[e m]

Air sur Prime...

De/avec B.Affleck, et M.Damon.
Comment Nike a réussi à signer Michael Jordan à ses débuts en NBA.
On dira que c'est intéressant pour l'histoire que ça raconte (MJ étant considéré comme l'un des plus grands sportifs), mais ça reste un film plutôt anecdotique sur la forme. Vite vu, vite oublié, il n'y a rien de remarquable niveau réalisation où interprétation des acteurs.
Point négatif :
Chris Tucker qui en fait des tonnes je ne connais pas l'homme qu'il est censé représenter, mais je suis persuadé que ce n'était pas ce genre de guignol.
Born in the USA. Mais là c'est plus personnel, je déteste cette insupportable chanson.

[e m]

Tetris, sur Apple TV...

Comment Nintendo a pu obtenir les droits pour éditer Tetris sur consoles.
C'est un films US, donc avec tous les tics et facilitées hollywoodiens (suspens, vilains méchants, trucs improbables), mais ça passe plutôt bien. L'histoire est intéressante et on a un petit aperçu de la grandeur du communisme en Russie, dans les années 80. (Ça fait rêver )
Bonne pioche pour un film qui ne m'attirait pas du tout.

[Mr Degryse]

Un après-midi, au muséum d'histoire naturelle, Harry, un musicien de jazz, rencontre Julie, une barmaid, dont il tombe amoureux. Le soir même, victime d'une panne de réveil, Harry arrive trop tard à son rendez-vous avec Julie. Une cabine téléphonique se met alors à sonner et Harry décroche. À l'autre bout du fil, un militaire croyant s'adresser à son père lui annonce que la guerre nucléaire doit éclater dans moins d'une heure. Harry part à la recherche de Julie.



Mélange réussi de comédie romantique, de film catastrophe , cette série B est injustement méconnue. Très gros flop au moment de sa sortie, ce film a ruiné la carrière cinématographique du réalisateur. Steve De Jarnatt avait écrit le scénario qui resta dans les placards durant des années car les studios refusaient que Jarnatt le réalise. Il finit par racheter son propre scénario pour avoir une liberté totale sur ce script. Cela aurait pu être une belle histoire à la Stallone avec Rocky. Il n'en fut rien.
Le réalisateur ayant les coudées franches, il ose le mixte des genres et se permet à partir de la 22 ème minutes du long métrage de faire un film en temps réel. On se fixe sur le protagoniste principal et on ne lâche plus durant les 60 minutes du décompte avant la supposée apocalypse nucléaire. Est la vérité ou le héros surréagit -il à un canular provoquant la panique parmi les gens qu'il croise ? Cette fuite aux conséquences parfois mortelles a t'elle une réelle utilité? Étant dans les pas du héros, les autres quidams rencontrés ne sont là que pour l'étude de caractère : quelles sont les réactions diverses quand on apprend que sa ville va être bombardée? Panique, fuite, essayer d'avertir et de sauver les personnes aimées, prendre un dernier repas ou alors des réactions bassement consommatrices à base de pillage, beuverie,drogue ou dernière baise avant la fin du monde? Le film s'ouvre et ferme intelligemment au même endroit mais je tairai la raison pour éviter de spoiler.
La qualité du film vient essentiellement de son scénario et de sa concision. 87 minutes. Pas une de plus. De Jarnatt ne parait pas un grand directeur d'acteurs. Le perosnnage principal est joué par le chevelu à cette époque Anthony Edouards ( le futur chauve Dr Greene dans Urgence ). On verra aussi durant le film quelques têtes aperçues en second voir troisième rôle dans d'autres films : Mykelti Williamson ( Bubba de Forrest Gump ), Mare Winningham (Turner et Hootch, Urgence), Earl Boen ( le psy de Terminator), Kurt Fuller, Edward Bunker ( le romancier), etc.
De même, l'aspect visuel du film fait très années 80.Sentiment renforcé par la musique de Tangerine Dream. On rêve peut être à tort de ce qu'en aurait fait un Zemeckis ou Dante ( d'ailleurs fan du film ). La force du film ne vient elle pas de son côté petit ?
Le long métrage pourtant présenté aux festivals de Sundance et Avoriaz passe totalement inaperçu à l'époque. Il était sorti trop tard. La guerre froide était finie. Le mur allait ou venait de tomber selon les endroits ou il sortait. L'angoisse d'un holocauste nucléaire n'était plus de mise. Le conflit Russo-Ukrainien remet cette peur d'actualité rendant à ce film sa force.

Une bonne découverte !

[pabelbaba]

Je l'ai maté pendant le confinement celui-ci.

Effet garanti, j'ai adoré!

[stoney]

Merci pour cette découverte cela a l'air intéressant.
Je vais essayer de le voir.

[Olaf Le Bou]

Vu cette semaine Ariane (Love in the afternoon) de Billy Wilder, que je n'avais jamais vu, et j'ai beaucoup aimé.

Audrey Hepburn est évidemment craquante, Maurice Chevallier excellent dans ce rôle, et même si Gary Cooper est un candidat de second choix, et trop vieux pour ce personnage, il fait une bonne partition.

Mention spéciale au running gag de l'orchestre gipsy, notamment la scène de beuverie avec le charriot chargé de bouteilles, c'est un petit chef d'oeuvre de drôlerie.

[Mr Degryse]

Un producteur de cinéma veuf organise une fête sur son yacht à laquelle il invite six personnes. L'un d'entre eux est coupable du meurtre de sa femme, et l'animateur entreprend de la démasquer.


En voilà un film distrayant et relativement méconnu ! On a l'impression de voir Knives Out ou plutôt sa suite Glass Onion mais plus de 40 ans avant. Même décontraction et humour, intrigue en mode cluedo, portrait acide de la bourgeoisie (avec le décorum qui va cette richesse) et aussi casting de fou ( Coburn, Welch, Ian MacShane, James Mason ). Cette ressemblance doit venir de l'amour et hommage à Agatha Christie. Tout ce petit monde semble s'amuser beaucoup et leur plaisir est communicatif. On se prend au jeu de savoir qui a fait quoi. Le tout est bien ficelé et les retournements bien amenés même si parfois attendus.

Vraiment plaisant !

[wamuu]

Ca me tente bien. Mais comment vous arrivez à voir de vieux films, de nos jours ? Streaming ? DVD/BR ?

[Mr Degryse]

Site de raretés pour découvrir des avis qui met des liens de téléchargement. Souvent remasterisation par des fans et parfois même sous titrage par eux .

[nexus4]

EO, de Jerzy Skolimowski, Prix du jury à Cannes 2022 - C+
Alors ca commençait bien, film minimaliste, naturaliste, sans far, un peu dogme95. A part les scènes de rêves dont j'ai fait abstraction, on se prend d'affection pour cet âne et son périple. Skolimowski arrive à nous suggérer l'anthropomorphisme avec finesse. Ca respire pas la joie. Des acteurs confidentiels et d'autres vraisemblablement amateurs.
Et soudain Isabelle Hupert ! WTF ! Changement de photo, tout devient léché, lumineux. Comme dab elle fait la gueule et s'embrouille avec quelqu'un. Et puis le film repart, aussi peu joyeux qu'avant. Qu'est-ce qu'elle fout là, on ne sait pas. Peut-être pour choper une subvention ou un financement. Mais pour te sortir du film c'est terriblement efficace.

[Mr Degryse]

Oui c'est une incompréhension cette partie hors sujet avec elle.

J'avais écrit ça.

Je sors de la vision du film avec un avis mitigé. Formellement, c'est superbe. La photo est très belle. Il y a des plans de fou et de l'audace un peu partout. Rien à dire la dessus.
Par contre,je trouve qu'on a très rapidement fait le tour du concept du film. Le long métrage n'est déjà pas très long mais il aurait encore gagné à être raccourci. On pouvait par exemple virer tout le passage avec Isabelle Huppert, sans intérêt, qui fait tâche dans le film et qui confirme à quel point j'ai une incompréhension à voir cette actrice un peu partout alors que personnellement je la trouve plutôt mauvaise.
Si la forme est joli, le propos est simpliste. On a reproché son caractère naïf et appuyé à Okja de Bong Joon-ho. EO m'y a fait souvent penser.

[euh... si vous le dites]

Je vois le passage avec Huppert comme un pendant à l'épisode des hooligans bas du front.
Ce qui se passe avec Huppert et son frère (si je me souviens bien), ça n'a en effet pas le moindre intérêt. Mais c'est l'âne en arrière-plan qui compte. L'âne en observateur désabusé (c'est le point de vue anthropomorphique) mais aussi et surtout l'indifférence totale face à lui.
Comme pour bien montrer que, quelle que soit la classe sociale ou l'origine, les humains vivent dans la violence et l'indifférence par rapport à ce qui ne ressort pas de leur petit monde étriqué.
EO est un film d'une profonde misanthropie et empreint du sentiment que la vie et la mort sont absurdes

[Révéler] Spoiler:

(la scène du camion en est un bon exemple, tout comme l'abattage final d'un âne parmi des vaches).

La facilité, ça aurait été de juste montrer les bas du front violents. Ils sont bêtes, ils sont violents, ils se torchent à la bière dans des bars minables. OK.
Mais avec la séquence Huppert, Skolimowski montre une autre forme de violence et de mépris de la vie et sa vision misanthrope devient plus vaste.
Vu selon cette perspective, je trouve que la séquence Huppert enrichit le film et lui donne une plus grande portée.

[Mr Degryse]

J'ai bien compris.

Il n'empêche qu'elle joue très très mal sortant le spectateur du film.

[nexus4]

Le problème c'est pas la scène c'est le casting.

(J’ai mis des balises autour du spoil )

[euh... si vous le dites]

Ca ne m'a pas sorti du film.
Ce qui se joue autour du personnage joué par Huppert n'a non seulement aucune importance mais surtout n'a ostensiblement aucune importance. C'est ridicule, c'est absurde, c'est petit.
Je trouve que dans cette idée d'ostensibilité, elle joue comme il faut.
Ce qui choque, c'est que son jeu est complètement anti-naturaliste mais je serais très étonné d'apprendre que cette dissonance n'est pas voulue. C'est peut-être même d'ailleurs pour ça que Skolimowski a choisi de la faire jouer dans son film.
Ceci dit, EO n'est pas toujours un film d'une grande finesse.