Goyokin Hideo Gosha - 1969


Seconde vision et c'est toujours une grosse claque ce film, Gosha c'est vraiment mon cinéaste japonais préféré ( oui devant Kuro qui malgré tout ses qualités techniques a toujours tendance à faire des films trop longs ), ce Goyokin j'ai même l'impression que c'est le film idéal pour se lancer dans le genre Chambarra, il est vraiment abordable avec un script assez simple ( car ça peut vite être le bordel le genre ) et un coté très divertissant malgré le ton pas joyeux du tout.
Dans un style totalement différent des Baby Cart c'est vraiment mon chambarra préféré, et y a pas à dire entre Hitokiri et ses premiers films Gosha le chambarra y maitrise.
Les points commun entre les western ( spaghetti ici et même plus précisément l'oeuvre de Corbucci, sauf que bon Gosha en terme de maitrise technique c'est quand même un cran au dessus de Corbucci ) et les chambarra saute au yeux dans ce film entre un décors neigeux tout droit sorti du Grand Silence, des routes boueuses qui rappelle Django, des zooms et gros plans sur les visages à la Leone et une musique entêtante , du fidèle compositeur de Gosha : Masaru Satô, que n'aurait pas renier Morricone.
L'histoire en elle même est classique : un ronin essaye de se racheter d'une erreur passé commise au service de son chambellan ( Sévéon dans la présentation du film parle d'un parallèle avec le Japon de la seconde guerre mondiale, Gosha ayant été ado lors de cette période ) car l'homme n'est rien seul il appartient à son clan corps et âme mais ici les vrais valeurs ont disparu ( c'est quoi le Bushido ? ) et c'est la fin du shogunat.
La rédemption c'est une valeur sûre et ici ça fonctionne parfaitement, la trame du récit est assez maigre en elle même mais Gosha en bon conteur d'histoire qu'il est, arrive facilement à tenir notre intérêt sur les 2 heures que dure le film.
Dès l'intro morbide ( très italienne elle aussi mais plus du coté d'un Bava ou d'un Fulci ) avec la découverte d'un village abandonné et remplit de corbeaux le ton est donné, cette séquence a même un coté horrifique particulièrement réussit et j'adore la mise en scène sur cette séquence, les mouvements de caméra qui fait un balancier lorsque la femme est dans la maison détruite sont vraiment réussit et apporte un réel plus à la scène ( un effet très claustrophobe ), et l'explication qu'on nous donne à la disparition des villageois c'est que c'est l'oeuvre de Dieu nous fait d'entrer nous poser des questions, va t'on voir un film fantastique ? le doute est permis.
Gosha prend son temps pour nous expliqué les enjeux de l'histoire et il le fait via un habile flashback

Ce que j'adore dans les chambarra c'est l'économie de mouvement lors des combats, y a pas 50 moulinets comme dans les WXP, ici chaque coup porté est mortel, et le katana est toujours utilisé de façon super classe, et pis ces scènes en plan séquence ou Magobei dessoude plusieurs ennemis, c'est simple, efficace et foutrement bien réalisé, c'est bien la preuve qu'il y a pas besoin de sur-découpé ces scènes d'action pour les rendre vivante, ici Gosha sublime chaque combat et le combat final dans la neige ou les adversaires se réchauffe les mains c'est une tuerie ( mais vraiment, idée très originale pour le coup :
), la violence est pas vraiment graphique, ça saigne un peu mais on est pas chez Misumi quoi.Visuellement c'est du Gosha donc c'est bourré d'idée et le gars a une science du cadre assez incroyable, le nombre plan a tomber dans ce film est tout simplement hallucinant ( par contre j'ai pas trouvé la screen que je voulais, c'est un plan très lointain lors du combat final, il dure genre une bonne vingtaine de seconde avec les 2 ennemis faisant face et au bout d'un moment les 2 acteurs font partie du paysage et ce n'est que 2 points à l'horizon qui pourrait être des arbres ) et puis l'usage du scope est de toute beauté ( et pour être exact c'est en panavision, une première pour un film japonais ).




Et chez Gosha y a toujours un gros soucis du détails, chaque élément du décors sert à sa mise en scène ( une bougie, un trou dans le mur, un reflet de sabre ), notamment les 2 séquences ou Magobei est enfermé dans une maison et encerclé par l'ennemi, autre chose qui m'a vraiment marqué c'est la place des acteurs dans le cadre, rien n'est laissé au hasard, bon dit comme ça on se dit oue on a compris le gars est un bon réalisateur mais faut vraiment voir le film pour s'en rendre compte, ainsi les placements dans le cadre c'est un truc de fou comment c'est rechercher mention bien entendu a tout ses gros plan sur la tête dans le noir de Magobei mais y a aussi un autre passage : le combat dans la maison avec les 2 samourais attaqué, c'est filmé en plan séquence avec un lent travelling et quand la scène se termine et que les acteurs ont finit leur mouvement ils sont chacun d'un coté du cadre, alors oui c'est un truc tout bête surement répété et chorégraphié mais à l'écran ça rend tellement bien que j'ai été obligé de souligner ça.
Ce ronin solitaire ( enfin un ronin c'est toujours solitaire ) est interprété par un excellent Tatsuya Nakadaiqui est ultra charismatique dans ce rôle ( ça doit être la barbe
et pis le look qu'il a c'est la classe, alors oui le look on peut dire que c'est secondaire mais là ça apporte encore un plus à tout ça, rien que les scènes ou il marche avec son chapeau et son manteau c'est super classe, Tetsuro Tamba dans l'un de ses nombreux rôle de bad guy est lui aussi très bon, Kinnosuke Nakamura ( le héros de Samourai sans Honneur ) campe un personnage savoureux , Ruriko Asaoka est très belle et apporte une touche de féminité bienvenu dans ce monde de brute 
La photo neigeuse de Kozo Okazaki est a tombé.
Une ambiance crépusculaire ( un des chambara où elle ressort le plus ), un code du bushido absent, un dernier plan somptueux et même si la fin c'est un happy end, y a une vraie tristesse qui se dégage de ce final.
Un bien beau chambarra que voila.
Tout cinéphile se doit de voir ce film ( en plus d'être un chef d'oeuvre c'est une merveilleuse porte d'entrée pour découvrir le cinéma japonais ), le meilleur film de l'excellente filmo de Gosha, avec Harakiri c'est LE chambarra crépusculaire par excellence, tout genre confondu c'est même mon film japonais préféré.

9,5/10






et il fera tout pour s'amuser, niveau motivation c'est parfait, y veut pas devenir le maitre du monde, non y veut juste s'amuser et foutre le bordel, c'est carrément du GTA avant l'heure, c'est violent et amoral.

, Kiefer Sutherland en poete oue pourquoi pas, Charlie Sheen en mode constipé, Dermot Mulroney qui passe le film a chiquer, Lou Diamond Phillips par contre a mes yeux vu le reste de sa filmo y restera à jamais Chavez y Chavez, l'inconny Casey Siemazsko est qui s'en sort le mieux, du coté des vieilles trognes on a Terrence Stamp et Jack Palance et là ça le fait bien
, y a le fils de John Wayne aussi qui joue Pat Garrett ( particulièrement inutile dans le film ) et un caméo de Tom Cruise ( faut avoir des yeux bioniques pour le voir ).

le film est même assez soft je trouve, genre j'ai lu Kitano montre tout, mouais faut pas exagérer, d'habitude ses séquences violente était souvent filmé en plans séquence fixe ici il varie un peu c'est pas pour autant qu'il montre tout.
, j'aime bien le plan où Otomo vient de buter son boss avec la caméra qui cadre Kitano et la fumée du corps mort qui monte, ça rend super bien et puis on a toujours ses magnifiques travelling ( excellent celui vers la fin avec le mercedes allant récupérer les 2 tueurs ) et pis putain c'est beau, on est pas chez Miike ici, le scope est splendide et y a un vrai travail sur l'éclairage.
mais encore plus sur le son, le son qui ici apporte réellement un plus et qui rend le film vraiment immersif.







).




) mais pas revu depuis plus de 10 ans et ça se revoit plutôt bien, bon j'aime moins que quand j'avais 16 ans quand même.
) mais au moins ça parle à tout le monde , car tout ce qui touche à Sidney faut être franc on s'en fout, bon alors forcément ça fait un peu script de petit malin mais ça fonctionne car le film ne sombre jamais dans la parodie ( on frôle la catastrophe de peu tout de même )






, c'est plus la tranche de vie d'un quartier avec une succession de scénette et certains personnages n'ont pas la profondeur qu'il devrait ( Johnny Boy aurait mérité plus de scènes ) du coup même si on s'ennuie pas, toute les scénettes ne sont pas du même niveau et du coup ça pêche un peu niveau rythme ( et c'est essentiellement sur ce point qui fait que la note ne sera pas excessivement haute ).
et il est juste génial quand on le voit dans ce genre de film c'est triste de voir quel caricature il est devenu avec les années, ici il a 2 fois moins de scènes que Keitel et y lui vole vraiment la vedette alors que bon Keitel c'est pas n'importe qui, la scène où il dit ces 4 vérités au gars à qui il doit de l'argent c'est génial, le reste du casting composé de tête plus ou moins connu est très bon ( mention à la danseuse black très miam ).![MDR [:kusanagui:6]](./images/smilies/kusanagui.gif)


et il y a bien entendu ce long duel à la lance ou le montage est vraiment parfait ( ça alterne avec brio plan séquence et plan serré )
, j'ai bien aimé aussi la séquence d'évasion de la prison au début avec un nombre incroyable de figurants dévalant un escalier ( séquence qui comme dans les Incorruptibles cite Cuirassé Potemkine ) et la danse du feu.
) et puis il y a Toshiro Mifune qui campe le général Makabe Rokurota monstre de charisme, ses premières scènes où il ne parle presque pas et s'impose juste par sa stature c'est juste ultime ( et pourtant c'est pas facile de jouer un gars en slip et d'être génial ).



