Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision -2009-2021

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L.A Confidential Curtis Hanson - 1997





SPOIL Comme un gros coup de Shotgun dans la tronche !!!

Bon comme toujours pour ce genre de film je commence par la partie vol d'oscar comme pour Boogie Nights le film a été honteusement oublié aux oscars, à part le titre mérité pour Basinger et celui du script le film est reparti bredouille, meilleur film ? volé par Titanic, meilleur réalisation ? volé par Titanic ( bon là la rigueur j'accepte ), meilleur acteur ? volé par Nicholson et Williams, une honte tout simplement.
Revision après lecture du bouquin et donc oui maintenant je l'affirme ce film est une merveille d'adaptation et on prend un merveilleux plaisir a voir les écrits de Ellroy prend forme à l'écran, Brian Helgeland a vraiment sut tailler dans la gras en gardant l'essence du roman, il a sut quel intrigue secondaire zappé sans que ça fasse préjudice au film ( toute la partie avec la victime du viol notamment, l'intro avec Buzz ( personnage clé du Grand Nulle Part ) c'est dommage car c'est épique cette intro dans le bouquin, et l'intrigue dans sa globalité a été vraiment simplifié ) et il a osé changé la fin en tuant ce vieux Irlandais de Dudley Smith ce qui a dut en surprendre plus d'un, mais dans l'ensemble Helgeland réussit à ressortir avec brio une intrigue complexe, dense et tortueuse qui nous tient en véritablement en haleine.
C'est surprenant de voir qu'un gars comme Hanson réussit là ou De Palma ( enfin surtout son scénariste ) a foiré dans les grandes largeurs avec son plus que moyen Dahlia Noir.
Curtis Hanson livre le travail de sa vie ( le reste de sa filmo alternant la bonne grosse purge in her shoes entre autres et les films plus que mineure : 8 miles, comme quoi quand on veut on peut ), le script est vraiment solide ( impossible de deviner la fin ) et captivant ( multiple ramification sans que l'on soit perdu une seule fois, le film est très riche en info et faut vraiment assimiler pleins de trucs et ça commence direct avec l'intro sur Mickey Cohen qui prendra son importance qu'a la fin, bon par contre les 2 fois ou Crowe découvre un indice c'était pas la peine de faire un rappel et nous prendre pour des neuneus, mais c'est vrai que retenir le nom d'un gars qu'on 30 secondes au début du film c'est peut être pas si évident ), bon c'est sur que quand on adapte Ellroy on a de l'or dans les mains mais c'est pas évident à retranscrire ( y a qu'a voir le pitoyable Cop ) et la récit est vraiment ultra fluide, les 2h20 passent toute seule et c'est vraiment super riche, et le casting prestigieux et en pleine forme.

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Niveau réalisation c'est la classe, Kim Basinger est filmé avec une réel grâce et on tombe amoureux d'elle d'entrée, les 2 gunfights sont un modèle d'efficacité ( quoique le shotgun fait pas assez de dégâts mais je chipote un peu là ), avec des séquences vraiment bien découpé et des plans assez long, j'aime bien la mini course poursuite après le gunfight dans l'appart avec la camera qui suit Pearce entrain de courir et pis sympa l'idée du gunfight où la caméra ne sort pas de la maison, on reste du coté des assaillit, ça rend la séquence vraiment immersive on sait pas par où arrive les ennemis et Hanson démontre un talent surprenant sur ce climax final, bon le reste du film est un poil fonctionnel ( ou académique ) mais c'est pas spécialement un drame car ça reste efficace et puis Hanson sait sortir les doigts du cul sur les grosses séquences importante du film et c'est bien là l'essentiel car moi le gunfight final c'est vraiment un de mes préférés tout film confondu.
La reconstitution d'époque est parfaitement réussi ( ça a grave de la gueule, on se croirait vraiment dans le LA des 50's tant au niveau de l'ambiance que des costumes et accessoires ), et le portrait dressé de la police corrompu est réussit.
Le cast est sans faille : Crowe EST Bud White un flic qui frappe d'abord et cause ensuite et trouve véritablement ici un de ces meilleurs rôle ( la scène de l'interrogatoire déchire ) il fait vraiment honneur au White du roman, homme de coeur et de poing, Guy Pearce qui choisit toujours très très bien ces rôles ( enfin sauf la machine a explorer ) est une fois de plus parfait en flic intègre et arriviste et lui aussi il campe un Exley convaincant et il apporte avec talent la finesse voulu pour le rôle, K.Spacey bon comme d'hab quoi ( c'est a dire bon ) dans un rôle d'un flic un peu moins intègre ( dommage que la rédemption de son perso soit un peu relégué au second plan par rapport au bouquin, d'ailleurs son perso est celui qui a le plus de coupe par rapport au roman, la scène de sa mort on dirait que Spielberg a bien aimé car il nous fait la même dans Minority Report ), les 3 premiers rôles incarne 3 flics aux méthodes et aux personnalités radicalement différente et qui seront rendu tout les 3 attachant malgré leurs défauts, le cast de second rôle est parfait aussi Kim Basinger trouve ici son meilleur rôle, et de loin et son oscar est vraiment amplement mérité ah cette merveille de premier plan sur elle avec la caméra qui tourne autour de sa capuche et qui tarde a montrer son visage : c'est vraiment LA femme fatale dans toute sa splendeur, James Cromwell quand a lui bouffe carrément l'écran bon je le trouve un poil trop vieux pour le rôle de Smith ou peut être un poil moins imposant que sur le papier mais il campe quand même avec brio ce putain d'enculé que Ellroy a crée, Danny De Vito est pour une fois pas insupportable et campe un journaliste fouineur a merveille et il apporte sa touche d'humour avec talent, hush hush, David Strathairn fait un merveilleux Pratchett ( par contre là aussi le personnage a moins d'importance que dans le livre ).
La musique de Jerry Goldsmith est quand a elle parfaite, sobre et toujours dans le tempo du film.
La photographie de Dante Spinotti est de toute beauté, mais vraiment.
Une entière réussite ( la seule ) de Curtis Hanson.
Le film approche réellement la perfection. Un vrai polar noir ( un des derniers ) et nerveux ou on règle ces problèmes a coup de shotgun, LA c'est l'un des tout meilleurs polar ricain des années 90 ( avec Copland ) et c'est à ranger avec les Incorruptibles, du polar Hard Boiled qui fait plaisir et qu'on aimerait voir plus souvent, d'ailleurs je kifferais voir une adaptation du Grand Nulle Part et pis tant qu'a faire par Fincher.
Ma note est peut être un poil haute par rapport à la qualité réel du film mais le coeur a parlé ( et sans parler de la qualité du film je pense que tout le monde est d'accord si je dis que ce film est désormais un classique ), bien entendu le roman reste un cran au dessus mais j'aime vraiment ce film.



9.5/10

[Scalp]

Alamo John Wayne - 1960



Au même titre que Little Big Horn ou Ok Corral, Alamo est un évènement majeur des EU où l'on y retrouve des figures légendaires ici : Jim Bowie et Davy Crockett, d'ailleurs ici histoire de chipoter je trouve qu'on est pas devant un western mais plus devant un film de soldat ( oui je sais là j'encule des mouches ).
Historiquement tout n'est pas parfait mais vu qu'on regarde pas un cours d'histoire mais un film c'est pas gênant.

Moins épique que dans mes souvenirs, la bataille commençant véritablement après 2h00 de film et elle est pas non stop, a casser y doit bien y avoir seulement 20 minutes d'action ce qui fait peu pour un film avec une bataille et un siège aussi important mais bon le courage et le sens du sacrifice de cette bataille est bien retranscrit ( bon ça fait un peu héroisme exacerbé ( qui parait bien éloigné de la réalité si on en croit les faits historiques ) mais c'est pas vraiment gênant ), malgré le manque d'action on s'emmerde par pour autant, le début est même plutôt léger par moment avec la relation entre Crockett et Bowie pleine d'humour ( et de respect ) et les conflits d'égo entre les personnages sont sympa à suivre ( d'ailleurs sur le plateau la relation Wayne/Widmark ne fut pas sans étincelles et les 2 acteurs ne retourneront jamais ensemble par la suite ).
Le rythme général du film est donc plutôt lent et la rencontre Bowie/Crockett arrive au bon moment dans le film car à ce moment là le film se transformait un peu trop en John Wayne show ( qui réussit même à emballer une belle mexicaine ) et pis bon entre Wayne et Widmark pour moi y a pas photo.
Par contre une fois que l'assaut est lancé tout va vraiment très vite, et ça tombe comme des mouches chacun ayant droit à sa mort héroïque ( best mort pour Bowie et son Bowie Knife ) , la partie siège qui dura 13 jours est pas la plus réussit, on ne ressent pas vraiment la menace.

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Wayne porte le film sur ses épaules y mettant sa fortune personnelle pour le réaliser ( un projet qu'il avait depuis 15 ans personne ne voulant lui confier la réalisation ), entre la reconstitution du fort et le nombre de figurant, pas de doute la thune est à l'écran, le film sera un échec et malgré 11 nominations aux oscars il n'en gagnera qu'un mineur.
Wayne derrière la caméra se révèle plutôt bon, le film techniquement vieillit très bien et l'attaque est un gros morceaux de bravoure encore bien convaincant dont le seul tort est finalement d'être trop court mais il faut souligner que les morts des personnages principaux sont vraiment réussit, Wayne ne cède pas au pathos en rendant le truc trop tragique non c'est vraiment sobre et toute les scènes intimistes sont vraiment réussit, selon la rumeur Ford ( présent sur le tournage ) aurait tourné quelques plans du film mais ça a été démenti par Glothier chef op du film.
J'aime bien comment est traité l'armée mexicaine, c'est pas manichéen, y a plein de respect et même si ce sont clairement des ennemis ils ne sont des gros méchants sanguinaire.
John Wayne campe un bon Davy Crockett auquel il donne ses idées républicaines ( sans que ce soit propagandiste pour autant ) bien entendu il joue sur le seul registre qu'il connait : la force tranquille, bon film de Wayne oblige il a un peu tendance à se réserver plus de scène que les autres ce qui est dommage quand on a un Richard Widmark aussi bon ( et même pas nominé au oscars cette année là !! ) et qui campe le meilleur personnage du film , un gars qui reste à Alamo juste comme ça limite, Laurence Harvey dans un rôle pas facile du gars que tout le monde déteste s'en sort bien, tout le reste du casting c'est du bon avec des bonnes tronches pour les gars du Tennessee, par contre dommage l'excellent Richard Boone ne fait qu'une apparition.
Le score de Dimitri Tiomkin a tout ce qu'il faut d'épique pour qu'il soit mémorable.
Je n'ai jamais vu la version longue dont les coupes sont bien visible, la musique étant souvent coupé à la barbare( par contre une nouvelle fois MGM se surpasse, pour une fois que la copie est plutôt belle y a pas de stfr, alors qu'on a des st finlandais ) par contre vu que j'ai trouvé le film un peu long, finalement je suis pas certains qu'une version longue améliore vraiment le film.
Alors par nostalgie et pour Widmark je vais mettre 8, mais en réalité ma note serait plus proche du 7.

8/10

[Scalp]

Pirates des Iles Sauvages Ferdinand Fairfax - 1983



Au début du XIXème siècle, le Pacifique Sud est sillonné par des hordes de pirates sans foi ni loi s'adonnant au commerce des esclaves. Sophie, une jeune missionnaire, est enlevée par une de ces bandes. Nathaniel, son compagnon, et le capitaine Bully Hayes partent à sa recherche pour la délivrer.

Bonne petite surprise car quand j'ai mit le film c'était pour une place dans ma dévéthèque en pensant que c'était un truc pourri, film carrément inconnu pour ma part et j'en attendais rien et je me retrouve un truc bien plus sympa que les trucs avec Jack Sparrow, d'ailleurs en visionnant ce film on dirait que les scénaristes de la trilogie POTC ont bien aimé tant on a l'impression qu'ils ont pioché dedans sans vergogne ( rien que le trio de personnage principaux c'est flagrant ).
Vraiment un bon petit film d'aventure au rythme plutôt trépidant avec un Tommy Lee Jones en mode Jack Sparrow sauf qu'il est meilleur acteur que Depp et qu'il cabotine pas comme un porc et c'est tout de suite plus appréciable.
L'humour n'est pas omniprésent et quand ça doit être méchant ça l'est ( y a une bonne petite scène de massacre lors d'un mariage ), on a vraiment pas le temps de s'emmerder.
Les scènes d'actions sont énergiques et bien mis en scène et le fait que ce soit au XIX ème siècle fait que l'armement est bien plus diversifié que les films de pirates habituels, bon c'est qu'un détails mais moi je trouve ça cool des pirates avec des colts, des vieux guns à poudre et des winchester.
Le casting à part Tommy Lee Jones, je connais personne mais tout le monde est plutôt bon.
La BO de Trevor Jones est sympa.
Du bon petit film qui fait plaisir et je termine bien entendu cette critique en chiant une nouvelle fois sur POTC, donc ce Tommy Lee il encule bien les films de Verbinski.

6/10

[Scalp]

Madigan Don Siegel - 1968



La même année Siegel lâcha donc 2 films qui allait préfigurer de l'orientation des polars US, si avec un Shérif à NY il allait emmener le genre avec les flics aux méthodes expéditive, ce Madigan peut être comparer à Bullitt sortit la même année, on pourrait même dire que ce Madigan c'est le premier polar "moderne" avec une vision de la police qui change radicalement et les flics ne sont plus ces héros infaillible.
La partie policière est un peu prétexte ( et simpliste ) et pas des plus passionnante mais pas pour autant chiante ( comme dans Bullitt ), enfin c'est normal c'est Abraham Polonsky au script ( bon je suis méchant avec lui mais c'est vrai que ses réalisations comme Force of Evil m'ont guère convaincu, ici il fait un script très riche avec plein de détails mais finalement ça se focalise beaucoup plus sur la vie de couple et les états d'âme de Fonda que sur la corruption ou l'enquête ), le film vaut surtout pour son portrait qu'il dresse ( même si c'est sommairement ) des flics, avec ici Madigan flic plutôt efficace mais qui profite de son allégrement de son statut pour ne rien payer et de l'autre côté on a Henry Fonda qui joue un divisionnaire incorruptible qui ne veut rien laisser passer mais qui se rend compte que ses hommes franchissent souvent la ligne et que finalement les valeurs qu'il a défendu c'est bel et bien fini.
Y a pas mal de séquences avec les femmes des flics aussi qui donne un côté soap, bon vu que les acteurs c'est Fonda et Widmark c'est bien interprété et ces passages sont pas chiant et plutôt finement écrit.
L'intro tabasse ( où comment foirer une arrestation parce qu'on mate une jolie fille nue ) et la fin est excellente, entre c'est clairement moins bon avec un rythme très pépère mais on ne s'emmerde pas ( en plus ça dure 1h30 donc c'est pas long ).
Siegel emballe le tout avec le talent qu'on lui connait, c'est donc sec et nerveux et comme je l'ai dit intro terrible et fin ultra efficace mais entre on se rend compte avec ce film que la ville est devenu désormais un personnage à part entière des polars avec ici de nombreux plan sur tout ces building qui étouffe l'atmosphère, Siegel va nous promener dans tout New York ( à l'époque c'était pas aussi fréquent ), un NY peu luisant, puant le bitume et assez sale ( sauf l'excursion à Coney Island bien entendu ).
Widmark est comme toujours vraiment bon en flic efficace et sûr de lui, mais lorsqu'il sera face à son supérieur il se fera tout petit et on sent que Siegel prend un malin plaisir à désacraliser le flic héros, Henry Fonda bein c'est Fonda c'est blasant il est toujours bon, on peut jamais rien lui reprocher, les seconds rôles sont bon et on remarquera entre autre Susan Clark poupée de l'époque là pour sa jolie frimousse ( qu'on voit aussi dans Shérif à NY, son meilleur rôle reste dans le Jack l'Eventreur de Bob Clark )
Le score de Costa est un peu daté mais c'est pas trop gênant.
Un film si il n'est clairement pas inoubliable faute à une histoire un peu trop anecdotique est a voir car il préfigure toute la décennie de polar à venir, et Siegel en 3 polar aura vraiment lancé ( ou relancé ) le genre.

6.5/10

[Scalp]

7 Hommes à Abattre Budd Boetticher - 1956





Un ancien shérif est bien décidé à venger la mort de sa femme en retrouvant les sept bandits responsables de la fusillade au cours de laquelle elle a été tuée...

Mon premier Boetticher et belle petite surprise, en voilà un western bien écrit et sympathique. Une production John Wayne qui aurait bien aimé avoir le rôle principal mais il était retenu sur La Prisonnière du Désert.
Le script de Burt Kennedy est vraiment ce qu'on peut appeler un modèle d'efficacité, y a pas un bout de gras, zéro digression, pas un dialogue inutile ( en 1h15 c'est torché ), c'est vraiment superbement raconté sans aucune lourdeur ( ça passe souvent par l'image plutôt que la parole, le gars veut se venger pas besoin de s'attarder dessus, la femme est attiré par ce vieux cowboy 2 plans suffisent et quand Marvin comprend qu'il a aucune chance avec la femme c'est traité très habilement ), très épuré ( peu d'acteur, presque pas de décors et quasiment tout en extérieur ) et l'histoire se révèle plus surprenante que prévu ( avec un petit twist sympathique ), la collaboration forcé entre Marvin et Scott est savoureuse et la séquence de drague c'est superbement écrit ( comme tout le film quoi ), le film est un savoureux mélange entre les westerns classique des 50's et moderne des 60's avec une psychologie des personnages plus ambigu et un peu d'ironie.
La réalisation est assez classe et les scènes d'actions sont forcément old school mais ça passe bien ( par contre avec la première séquence hors champs j'ai eu peur me suis dit oue super le gars y sait pas emballer une séquence de gunfight ( alors qu'en plus la scène déchire avec une montée de la tension superbement géré ) et on va se bouffer plein de hors champs et bein j'ai été mauvaise langue, cette scène sert pour le duel final ) et pis le duel final par contre lui il est vraiment moderne encore avec un enchainement de plan bien sympa, bon c'est pas encore Leone mais on sent que le gars il a envie de faire un duel vraiment marquant et il réussit ( d'ailleurs dans le montage je trouve qu'il y a un peu de Leone, obliger que le Sergio il ai vu ce film même c'est le genre de truc qu'il aurait jamais reconnu ), y a un plan que j'adore dans le film c'est quand Marvin abat son pote, la dégaine de Marvin et la compo du plan c'est juste beau : , bon c'est pas tout à fait la capture que je voulais, le plan dont je parle est juste après quand Marvin rengaine mais elle est bien aussi cette capture.
Si le film se révèle aussi bon c'est aussi et surtout grâce au personnage de Lee Marvin qui vole toute les scènes : , ici il est génial en truand cool et arrogant ( à la façon de dégainer assez étonnante vu comment ses colts sont ranger et quand il s'entraine pff ça tue ), un gars assez détestable mais interprété avec tellement de classe qu'il est carrément attachant bien plus que Randolph Scott dont j'ai jamais été un très grand fan ( y fait un peu James Stewart du pauvre ), en plus le personnage de Marvin se révèle vraiment fouillé avec notamment un vrai code d'honneur avec ce duel final en point d'honneur, bon le perso de Scott est quand même si mal : un homme désabusé et droit et Scott joue ça avec beaucoup de convictions, Gail Russel ( imposé par John Wayne ) campe un personnage vraiment intéressant lui aussi et loin des rôles de potiches de ce genre de film, elle est l'objet de convoitise de tout ces hommes.
Si les autres Boetticher c'est du même niveau je sens que je vais me régaler ( il a fait 7 westerns avec Scott ), car là mine de rien j'ai vraiment eu l'impression de voir un classique ( un film qui passe l'épreuve de l'âge avec classe ).
Si on est fan de western, ce film c'est juste de l'or en barre.

8/10

[jolan]

J'ai vu son "Traître du Texas" avec Robert Ryan, qui est en effet un bon western.

[Scalp]

La Princesse de Montpensier Bertrand Tavernier - 2010



Le film en costume c'est vraiment un genre qui se perd en France alors que pourtant le dernier gros film du genre ( sauf erreur ) était un carton au BO puisque c'était Le Pacte des Loups ( bon c'est vrai que c'est plus orienté action que drame comme ici ) et vu le succès de ce film a priori le prochain gros film en costume c'est pas pour demain.
Le background des guerres religieuses est bien posé malheureusement ça restera un peu trop en toile de fond ( le budget ne permettant pas de folie ) du coup à part l'intro ( très réussit où Lambert Wilson en 10 secondes s'impose comme un chevalier plus que charismatique ) on a juste une vraie scène de bataille à se mettre sous la dent qui même si un peu cheap se révèle très réussit, Tavernier filmant le tout avec beaucoup de brio ( un coté à l'ancienne très plaisant, le gars fait pas sa mise en scène au montage ).
Si le rythme est parfait pendant les 3/4 du film, la fin est un peu trop rapide, avec la St-Barthélémy traité un peu trop à la va vite et surtout on a pas d'indication temporel sur la fin du coup on ne sait pas trop combien de temps il se passe entre le départ de Paris et les retrouvailles avec De Guise, d'ailleurs d'ordre général la trame temporel est pas très bien géré.
Tavernier oblige y a un gros travail sur les dialogues très finement écrit et le script se révèle très riche ( même si beaucoup de choses restent juste là en toile de fond ) et chose très rare pour moi la partie que j'ai préféré c'est toute la partie romance que j'ai trouvé vraiment très réussit et même plutôt captivant tant je trouve qu'on ne sait jamais où va nous mener l'histoire et c'est jamais envahissant ni soulant à base de je t'aime moi non plus.
Tavernier a mit son budget à l'écran pas de soucis, niveau décors ( le patrimoine culturel Français est enfin utilisé dans un bon film ) et habits c'est un sans faute, la réalisation bein c'est du pur Tavernier c'est donc sans fausse note et on a pas mal de longues scènes dialogué en plan séquence ( d'où peut être cette impression de récitation pour les acteurs sans talent ), il n'oublie pas de nous gratifié de plusieurs plans de toute beauté et soigner les rares fulgurances d'action qui rendent hommage aux films de cape et d'épée et vue comment ses rares scènes sont réalisés on se met un peu à regretter que le film n'ai pas plus d'action
Mélanie Thierry ça fait tout drôle de la voir bien jouer, c'est pas une habitude chez elle ( c'est même inespéré quand on la vue dans Babylon Ad et Largo Winch ) et là elle est convaincante tout au long du film ( et en plus elle a une magnifique poitrine : ), Lambert Wilson fait le métier mais il est pas irréprochable sur toutes les scènes de plus son personnage aurait mérité un peu plus de développement son personnage est un peu trop effacer, Grégory Prince Ringuet est une catastrophe pendant la moitié du film ( et va y que je récite mon texte au lieu de jouer ), ses premières répliques c'est juste impensable que Tavernier ( grand directeur d'acteur si il en est ) ai laissé passer ça, l'absence de talent aux yeux ( il était déjà bien mauvais dans Djinns ), Gaspard Ulliel est plus convaincant dans les passages physique que lorsqu'il parle mais il s'en sort correctement ( mais il lui aussi tendance à réciter et ne joue que sur un seul registre ), la grosse révélation du film c'est Raphaël Personnaz en duc d'Anjou : , un vrai voleur de scène ce type dont on attend chaque apparition avec impatience, Florence Thomassin fidèle à elle même est mauvaise.
La compo de Sarde est agréable et sait se rendre épique quand il faut.
Y manque peut être au film un peu de souffle épique pour être un très grand film d'aventure mais ça reste vraiment un excellent divertissement finement écrit.
En tout cas avec ce film Tavernier se fait pleinement pardonner son indigne La Fille de D'Artagnan.
J'ai un poil surnoté ( car c'est pas aussi bon qu'un Coup de Torchon auquel j'ai mis que 7,5 ) ma note se situe plus autour de 7 mais c'est une agréable surprise et c'est pour mettre en avant ce film un peu trop passé inaperçu alors que c'est le meilleur film français de 2010.

8/10

[Scalp]

Le Château de l'Araignée Akira Kurosawa - 1957



Un film sur lequel j'ai les mêmes réserves que pour Ran, à savoir que si niveau interprétation et réalisation c'est la grande classe plusieurs fois je me suis quand même emmerdé devant le film.
Bon en Shakespeare je suis un gros newbie donc aucune idée si c'est l'adaptation fidèle ou réussit, mais en tout cas ça reste un bon film et Shakespeare à la sauce Japon Féodal c'est cool, malgré un rythme un peu trop lancinant ( avec un doux parfum de mort qui flotte tout au long du film ) le film reste intéressant tant les thèmes abordé sont riche et c'est marrant de voir ce pauvre Mifune ( bon comme toujours mais pas super bon comme ça peut lui arriver ) complétement manipulé par sa femme ( excellent actrice ).
Le climax final avec Toshiro Mifune c'est du grand art, il se fait cribler de flèches et continue à avancer, d'ailleurs le plan sur la flèche dans la gorge j'ai fait un retour en arrière car sur le coup j'ai cru que ça avait été fait en un plan et non y a un raccord ultra rapide quasiment indécelable, un final éloigné des oeuvre si humaniste du maitre.
Formellement c'est du Kuro dans toute sa splendeur avec une maitrise magistral du noir et blanc, les scènes brumeuses sont de toute beauté, et les séquences oniriques ( ou pas ) sont vraiment réussit, par contre c'est pas si épique que ça ( même pour l'époque ) et beaucoup plus statique que d'habitude.
Le fidèle Sato sort encore une excellente BO.
Je le reverrais peut être à la hausse la prochaine fois mais pour le moment c'est un petit 7.

7/10

[Scalp]

Le Dernier Samaritain Tony Scott - 1991



Moins ultime que des mes souvenirs d'ado, c'est un film que j'ai vu tellement de fois que je l'avais un peu trop idéalisé ( genre c'était un chef d'oeuvre ) enfin ça reste un putain de film qui fout la banane.
Je l'avais pas vu en VO et j'avais peur que le film perde de sa puissance tant j'adorais les répliques FR, et bein non pas du tout, quand on est un dialoguiste de talent comme Black les répliques en VO c'est des tueries et claque tout aussi bien qu'en français.
Le script pour un blockbuster d'action se tient, mais c'est surtout le coté buddy movie qui fait que le film est un vrai plaisir, Shane Black est le spécialiste du genre qui a connu son heure de gloire dans les 80's et début 90's avec bien entendu 48 Heures et là il s'en donne à coeur joie et il se permet même le luxe de s'autociter, puisque dans une scène la fille de Hallenbeck est entrain de mater l'Arme Fatale 2.
Le rythme est parfaitement géré, on s'ennuie pas une seconde et chaque dialogue a été écrit avec amour du genre ( Black se permet même une petite analyse du genre derrière une petite phrase d'Hallenbeck ) et je trouve la construction narrative exemplaire pour ce genre de film, car non Black n'est pas qu'un super dialoguiste c'est aussi un très grand scénariste ( d'ailleurs ce script s'est vendu une fortune à l'époque ), les personnages se caractérise dans la narration et on apprend ce qui faut quand y faut, exemple quand Wayans trouve la K7 chez sa copine on se demande pourquoi il est allez chercher à cet endroit et on l'apprendra plus tard et l'intrigue polar sans atteindre des sommets tient bien la route.
Par contre la fin est un poil décevant, quand sa femme demande pardon, l'espace d'un instant on pense qu'il va l'envoyer chier et non.
Tony Scott alors pas encore considéré comme un bon réalisateur ( parce que bon Top Gun, Flic de Beverly 2 on peut pas dire que ce soit de la grande réalisation, en plus d'être des films pas terrible ) emballe ça avec beaucoup de talent, bon les scènes d'actions sont très ancré dans leur époque et ressemble pas mal à du Donner ou du Hill mais c'est ultra efficace, ça saigne, ça finit les gars agonisant en vidant des chargeurs , Scott fait dans l'efficace et pas dans l'esbroufe, quand on ça tire on sait qui fait quoi et qui se trouve où et y a même quelques emprunt au ciné de HK ( genre alors peu citer ) avec ce plan ou Willis cours 2 guns en mains et Scott utilise le ralenti avec parcimonie et toujours au bon moment.
Bruce Willis campe un Joe Hallenbeck génial, un looser magnifique cynique qui a toujours la punchlines qui tue, ça doit être le héros qui se prend le plus de coup dans la gueule ( Wayans est pas mal de ce coté là aussi sur la fin ) mais ça l'empêche pas de toujours balancer de la punchlines débile alors celle avec le hitman black est génial mais ma préféré c'est vraiment celle avec Kim Coates et qui lui dit "I'm gonna need a light. You touch me again, I'll kill ya" : , Le Dernier Samaritain ça doit être un des seuls film où le sidekick noir il est pas chiant, là Damon Wayans est vraiment bon ( il arrive même a être touchant ), sinon y a aussi Halle Berry avec des caches tétons et qui se fait tuer de façon bien violente.
La BO de Kamen est par contre pas très marquante.
Dans le top 3 Tony Scott avec Man on Fire et True Romance.
La Rolls du Buddy Movie dont le seul digne descendant s'avère être Bad Boys 2 et c'est avec ce genre de film que tu dis que les blockbuster classé R c'était quand même la classe.

8/10

[mistercoyote]

Un de mes films préférés quand j'étais ado, je l'ai revu il y a peu ça a bien vieilli

[Brian Addav]

un de mes films préférés tout court

[Scalp]

Coups de Feux dans la Sierra Sam Peckinpah - 1962





Second film de Peckinpah ( je viens juste de découvrir que c'est son second film j'étais persuadé que c'était son premier, du coup faut que je choppe New Mexico même si Peckinpah a rapidement renier ce film ) et les prémices de son cinéma sont déjà là, si sur la forme c'est de facture très classique sur le fond l'histoire de ces 2 cowboys fatigué et cynique c'est du pur Peckinpah, on retrouve tout ce qui fait la force du cinéma de Peckinpah : histoire d'amitié qui va tanguer à cause de l'appât du gain, regret des vieilles valeurs qui se perdent comme le sens de l'honneur, femme qui s'en prend plein la gueule ( la scène du mariage c'est épique avec les prostitués qui ressemble à rien en demoiselle d'honneur et tout les frangins voulant culbuter la mariéé ) et bien entendu le fucking baround d'honneur final, le ton crépusculaire est déjà bien là bon la fin ici est moins nihiliste que d'habitude car ici la morale survit mais on est loin d'un happy end ( le plan final quoi c'est pas joyeux ), en fait ici c'est plus un ton nostalgique qu'un Wild Bunch par exemple, car même si le script est pas de Bloody Sam on voit clairement qu'il y a apporté sa touche.
Dès l'intro on voit que c'est différent le vieil Ouest est bel et bien mort, les légendes ne sont plus ce qu'elles sont.
A l'image de ses 2 vieux héros un peu brisé par la solitude qui vont réapprendre à se connaitre, le film prend son temps, le rythme est pépère sans qu'on s'ennuie une seule seconde, l'action est très rare ( seulement dans les 20 dernières minutes ) mais c'est en rien un défaut car Peckinpah raconte avant tout une histoire solide et même le perso du jeune cowboy fougueux si cliché est ici vraiment pas chiant et le coté passage de témoin entre la vieille génération et la jeune est ici bien traité.

Sur la forme c'est donc très classique, Peckinpah ne tente pas encore mais il livre quand même un excellent boulot avec un très beau scope ( la photo est sublime et le dvd lui rend vraiment honneur ) et du bon petit gunfight ( le duel final est particulièrement réussit avec un excellent montage et des plans vraiment classe avec ce duel 2 vs 3 à mi distance qui commence par une merveille de plan d'ensemble en contre plongée : ) et quand on se dit que le film a été tourné en 26 jours on ne peut être qu'impressionner par le résultat final ( en plus pour une fois il a eu le final cut ).

Randolph Scott que j'ai traité de James Stewart du pauvre y a quelques jours pour son rôle dans 7 Hommes à Abattre bein je retire car ici je l'ai trouvé plus que convaincant et même carrément génial en vieux cowboy cynique qui se rachètera de sa faute, son histoire d'amitié avec Joel Mc Crea est vraiment le coeur du film et chez Peckinpah y a pas besoin de beaucoup de parole pour qu'on adhère au personnage et à leur histoire d'amitié , on suit vraiment avec plaisir les aventures de ce duo en fin de vie ( le perso de Mc Crea veut juste mourir la conscience tranquille ) toutes leurs scènes communes sont un vrai régal , Warren Oates est déjà là et dès le gros plan sur sa trogne on a le sourire au lèvre ( dès ce premier plan on sent que Peckinpah adore cet acteur ) et il est vraiment classe avec son corbeau sur l'épaule, tout le reste des seconds rôles est bon et on reconnait d'autres acteurs qui bosseront avec Peckinpah sur ses autres films.
Western indispensable qui marque bien la transition entre les westerns de papy et ceux de la nouvelle génération, je sais pas quel film a vraiment marqué l'arrivé du western dans l'ère moderne mais vu la date je pense que c'est ce Peckinpah ( je me trompe peut être ) qui impose ici sa vision décadente du western.
Clairement pas un Peckinpah mineur !!

8,5/10

[Scalp]

Les Collines de la Terreur Michael Winner - 1971





Plus qu'un Rambo ( auquel le film est souvent comparé à tort ) ce film fait surtout penser à un Predator ( les chassés réagiront pareil ) ou un Sans Retour avec ce Chato chasseur sans faille qui tue ses victimes méthodiquement une à une ( le plan final avec la grue est terrible ).
Mais il faudra un évènement déclencheur pour que Chato commence à tuer car au début il porte encore son habit civilisé et ne fait que retarder ses poursuivants ce qui va attiser leur rage et leur faire commettre l'irréparable et là Chato va se venger, tomber habit, redevenir indien et tuer tout le monde : , pour marquer encore plus le coté tueur implacable ( et limite surnaturelle ) qui se fond dans la nature la plupart des attaques de Chato sont hors champs, d'ailleurs le titre VO est bien plus parlant que ce titre FR bien nase.
Quand le film commence on se dit oue on va avoir une chasse à l'homme traditionnel avec les 2 points de vue et finalement pas du tout, rapidement on comprend que les chasseurs vont être les chassés, les scènes sur Chato sont très rare en plus le personnage est muet ( il dit en tout et pour tout 2 phrases dans tout le film dont une que j'adore :"The Mexican ? Good !"), bon a un moment y croise des indiens et y baragouine en indien mais on comprend rien ) du coup on suit quasiment tout le film avec cette bande de chasseur qui va passer son temps à se foutre sur la gueule et on a un vrai casting de trogne et de personnages bien écrit emmené par Jack Palance, alors au début on se dit que vu son passif de bad guy sans pitié ça va être lui la raclure en chef, ancien sudiste qui remet fièrement son uniforme pour allez à la chasse à l'indien mais on va vite se rendre compte qu'il y a beaucoup pire que lui dans la bande, dans cette bande on retrouve entre autre James Withmore ( le vieux prisonniers des Evadés )qui était déjà vieux à l'époque, Richard Jordan ( le chien fou dans Valdez ) et plein de tronches qu'on connait mais dont on sait jamais comment y s'appelle et il y a Bronson, physiquement impressionnant ( pas un pète de graisse ) et qui est carrément crédible en tueur ultime.
Le film a des petits soucis de rythme ( c'est assez lent ) et y a un petit soucis d'identification : on a jamais peur pour Chato et la bande c'est tellement des enculés ( a degré divers ) qu'on attend que de les voir se faire étriper, un western loin d'être pour toute la famille, tellement c'est du film "méchant".
La réalisation de Winner est bien mais on a connu mieux, son western avec Lancaster était mieux emballant je trouve, par contre ici aussi il film pas mal en plan séquence avec la caméra tournant autour des acteurs plutôt que des champs contre champs.
Un bon petit western survival tourné dans l'incontournable site de Alméria, bien emballé et à ranger avec les autres westerns 70's violent sorti à l'époque comme L'homme de Loi de ce même Winner, Les Charognards ou bien encore Du Sang dans la Poussière.

7/10

[Scalp]

[center]Winchester 73 Anthony Mann - 1950

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Mon premier Mann en western ( enfin j'ai dut en voir gosse dans la dernière séance mais m'en souvient plus ) et c'est vraiment du tout bon, première collaboration Mann/Stewart est première réussite.
L'histoire très ludique et même très original pour un western avec cette arme qui passe de main en main et dont on suivra le sort de chaque propriétaire ( et ça ratisse large puisque tout le far west est représenté : une femme, un bon cowboys, un hors la loi, un indien, des tuniques bleues, un trafiquant d'arme, un shérif ), l'aspect film à sketch traversant l'ouest en construction est plaisant à suivre et c'est sympa de croiser des légendes comme Wyatt Earp ( qui fait des blagues ), on évoque la défaite de Custer à Little Big Horn mais la vrai légende du film c'est bien cette Winchester, la carabine à répétition qui a conquit l'ouest, véritable objet de fascination et l'un des premiers films avec une fétichisation des armes.
Mais c'est vrai l'approche original du script se fait au détriment d'un script un peu plus solide notamment en ce qui concerne la rivalité entre les 2 frères ( car bon y a un parricide quand même ) même si c'est vrai que Mann réussit bien a nous montrer que ces 2 hommes sont finalement aussi violent l'un que l'autre mais ça reste pas assez développé et ce traitement fait que le film ne peut pas postuler au rang de chef d'oeuvre old school, par contre ça fait plaisir de voir déjà des personnages ambigu genre le copain de Shelley Winters qui n'hésite pas à la laisser sur place et se sauver, le film n'est pas très bavard, Mann capte très bien les états d'âme des personnages.

La réalisation de Mann est assez surprenante pour l'époque, c'est carrément moderne avec des travelling travaillé, des cadres bien choisit et un duel final qui tient largement toute ces promesses, on regrettera juste le défaut récurent des films de l'époque à savoir des Indiens allant s'empaler sur les tirs de fusils ennemis comme des gros gogols et bien entendu ils tombent comme des mouches alors qu'ils sont en supériorité numérique et les soldats font un vrai carton : , le duel final à la Winchester dans les rochers ( Mann voulait ce genre de décors car vu le niveau d'adresse de ses personnages un duel en plaine aurait durer 5 secondes ) est sacrément réussit avec les balles qui ricochent vraiment près des acteurs ( vu les techniques de l'époque je me demande vraiment comment ils ont fait ) on est loin du concours de tirs du début du film ou ça fait joujou avec des pièces et des cibles ( concours qui a un aspect totalement suréaliste d'ailleurs )

James Stewart est bon ( forcément ) mais pas exceptionnel bon faut dire qu'il a pas un rôle très étoffé même si c'est le premier rôle car son personnage veut se venger mais il est pas trop pressé et son personnage manque vraiment de profondeur et il lui apporte pas l'intensité voulue, le personnage principal du film restant bien évidemment la Winchester 73 convoité de tous, Rock Hudson en indien pour changer, bon je suis pas fan de l'acteur mais ça va y fait bien l'indien, Stephen McNally et Dan Duryea ( déjà très convaincant en cow boy vieillissant dans L'homme en fuite ) dans les rôles de crapules sont bon et Duryea ne tombe pas trop dans le cabotinage, chose qu'il aime bien faire quand il joue un bad guy.
Du bon western à voir et à revoir.

7,5/10

[Scalp]

Barquero Gordon Douglas - 1970





Après un fructueux braquage, Jake Remy et sa bande font route vers le Mexique. Le fleuve leur barre la route de la liberté et le pilote du bac, refusant de les prendre à bord, franchit le fleuve avec une partie de la population locale. Un face à face entre les deux parties s'instaure, chacun ayant des leurs du mauvais côté du fleuve...

Ca part sur une excellente idée mais au bout d'un moment ça patine carrément car en fait y a aucun rebondissement notoire pendant plus d'une heure, du coup on s'ennuie un peu.
La première demi heure est vraiment bonne avec une présentation des personnages et de l'intrigue exemplaire, le film s'ouvre sur un massacre d'une petite ville par Oates et sa bande mais dès que Oates arrive au passage entre les 2 rives le film rentre dans le plan plan, au début me demandait comment le scénariste allait dynamiter tout ça car on se retrouve avec un statut quo les méchants d'un coté de la rive, Lee Van Cleef et sa barque de l'autre, à ce moment là y reste plus d'une heure de film et pendant 1 heure y va quasiment rien se passer, on se demande pourquoi les bandits ne traverse pas la rivière à la nage en amont, chose que Lee Van Cleef et son pote feront une fois pour sauver un otage ( seul moment où se passe quelques chose ) à 10 minute de la fin les méchants se disent que ce serait le moment de construire des radeaux du coup construction express puis combat final sur l'eau rapidos, le duel final entre les 2 acteurs est quand même bien branlé.
Mais c'est vraiment décevant dans l'ensemble, tant l'idée de départ n'est pas exploité, au lieu d'avoir un film de siège vraiment original on a un truc pas écrit ( les méchants sont très con quand même ) et beaucoup trop statique, alors oui on peut parler de combat psychologique mais bon ça tourne trop en rond et les conflits interne dans les 2 groupes ne sont pas suffisamment traité.
Année 70 oblige le film est assez violent, ça bute des innocents sans remords, ça tire dans le dos, ça bute des femmes, ça bute son pote et y a une scène génial ou le vieux pote de Lee Van Cleef met en joue un gars, lui parle un peu et bam headshot du gars désarmé.
La réalisation dans l'ensemble c'est très carré et la grosse scène d'attaque qui ouvre le film est vraiment un modèle d'efficacité avec notamment le passage du chariot et pis le duel final au fusil très bref fait son petit effet.
Le film est bien entendu la confrontation de 2 écoles du western : Lee Van Cleef la tête de gondole des spaghettis et Warren Oates l'acteur fétiche de Peckinpah et bien entendu les 2 acteurs sont très bon, d'ailleurs Oates joue un personnage qui sort tout droit d'un spaghetti, un chef sans pitié qui bute ses hommes sans aucun remord et qui passe son temps à glander en donnant des ordres, Lee Van Cleef campe un personnage savoureux véritable anti héros cynique qui n'aime pas grand monde sauf sa barque et son pote et qui ira sauver un pauvre gars juste pour pouvoir coucher avec sa femme sinon on a Kerwin Mathews qui joue un frenchy malin et hautain, Mariette Hartley qui était déjà convaincante dans Coup de Feu dans la Sierra joue ici une femme qui se vendra pour sauver son mari.
Le score est très italien.
Un film loin de tenir ses promesses mais l'intro et la conclusion font qu'on garde quand même une bonne impression générale, je vais tenter Rio Conchos du même Douglas à priori meilleur.

5.5/10

[Adam.B]

Un conseil d'un bon western spaghettis dans le genre svp ?

[Scalp]

[Scalp]

Je Suis Un Aventurier Anthony Mann - 1954





Pour commencer un petit mot sur le titre FR qui pour une fois est meilleur que le titre Original, je trouve que ça correspond mieux au film.
Je continu donc ma découverte des westerns du duo Stewart/Mann et après un bon petit Winchester 73, le niveau monte vraiment d'un cran avec ce film que je trouve tout simplement excellent.
Dès le début j'ai été étonné de voir le personnage que campe James Stewart, loin des héros habituel de l'époque, ici c'est le cowboy solitaire dans toute sa splendeur, un peu cynique qui ne pense qu'a lui ( et à son pote quand même, histoire d'amitié touchante pour le coup ) qui ne bouge pas pour les autres et qui a dut mal à vivre en communauté, il veut vivre seul dans son coin mais un bien entendu un évènement va lui faire changer d'avis, enfin même si son personnage change ( un peu ) on peut très bien interpréter ça comme une vengeance pure et simple et rien ne dit qu'il ne va pas retourner à sa vie de solitaire tant il parait clair que la vie en communauté c'est juste pas pour lui.
Bon la fin forcément prévisible vient remettre un peu d'ordre dans tout ça mais et même si le dernier plan du film est hautement positif on est loin d'être devant un happy end

[Révéler] Spoiler:

après avoir perdu son seul ami, la femme qu'il aime meurt

.
Les scènes de confrontation entre Stewart et le méchant interprété par John McIntire sont vraiment jubilatoire, avec une sorte de complicité entre les 2 personnages, qui savent réellement ce que l'autre est, d'ailleurs je trouve que McIntire c'est un méchant pas si méchant que ça, il profite de sa situation très clairement ( il est le juge et bourreau en Alaska ) mais il est surtout là pour essayer de s'enrichir facilement, c'est pas un tueur sans pitié il est même blagueur, accueillant et jovial mais quand il faut tuer c'est pas un soucis et d'ailleurs sur ce point il rejoint le perso de Stewart car finalement les 2 hommes sont identique, ils agissent tout les 2 uniquement dans leur propre intérêt.
Le film commence dans un endroit assez incongru pour un western : le port de Seattle puis on continue dans l'inédit avec l'Alaska pour finir avec un endroit plus familier : le Canada.
L'histoire est donc prévisible ( jusque dans l'utilisation de la clochette ) mais c'est tellement rythmé que ça passe tout seul : entre l'intro marrante , l'arrivée en Alaska, la perte puis le vol du troupeau, la traversé dangereuse de terre inconnu, la soif de l'or, les méchants qui rapplique on a carrément pas le temps de s'ennuyer, et le film dégage un vrai souffle épique.
Mann une nouvelle fois assure comme un chef, même si formellement je trouve Winchester 73 un poil plus aboutit ( quoique ça peut se discuter ), ici on a droit à quelques grandes séquences : la chute des rochers je suis étonné par la qualité du trucage encore aujourd'hui, et le climax final ( qui rappelle pas mal Unforgiven ) avec le son de la clochette puis le plan sur le cheval pff c'est vraiment du grand cinéma suivi d'un superbe gunfight sans pistolero qui touche à tout les coups, les gars se ratent plusieurs fois, se tirent dans les jambes et se finissent en étant à terre et puis quel talent pour filmer les paysages, c'est juste beau avec une profondeur de champ qui offre des paysages à perte de vue et une vrai bonne utilisation des plongées et autres contres plongées

James Stewart est ici bien meilleur que dans Winchester, car je trouve qu'il a un vrai personnage à défendre et il campe ce cowboy solitaire égocentrique avec brio, Walter Brennan ( le vieux dans Rio Bravo ) campe l'ami débonnaire de Stewart et il est très bon, le méchant McIntire est savoureux et dans les seconds rôle on a l'inoubliable Jack Elam ( si son nom vous dit rien, son visage par contre si, c'est le gars qui joue avec la mouche dans l'intro de Il Etait une Fois dans l'ouest ), les 2 actrices féminines je les connais pas mais elles sont pas mal, enfin la français est un peu soulante à la longue.
La photo du film est magnifique et les paysages de toute beauté ( même ceux en carton pâte ).
Hâte de découvrir les autres films du duo, pour le moment mon Mann préféré avec Cote 465.



8,5/10

[Scalp]

Les Forbans de la Nuit Jules Dassin - 1950





“The Night in the City... The Night is Tonight…The City is London…”

Du tout bon, Widmark en petit arnaqueur visant un peu trop haut et une visite dans un Londres qu'on a pas trop l'habitude de voir ( bein un film noir dans le Londres des 50's c'est pas fréquent ) et c'est sur que ce Londres c'est autre chose que les films de Guy Richie .
Widmark c'est Harry Fabian un petit truand rarement pris au sérieux qui va s'autodétruire tout seul en magouillant de trop et en voulant se croire plus malin que tout le monde, un loser né qui malgré sa débrouillardise, son bagou et sa roublardise transforme tout ce qu'il touche en échec ( même sa vie amoureuse avec la magnifique Gene Tierney est un échec ).
Dès le départ l'issue est inéluctable ( Fabian est un homme en sursis ) et le script implacable nous emmène là ou on le pensait mais il le fait vraiment efficacement ( et j'aime bien le fait que tout se ligue contre ce pauvre Fabian tellement sûr de lui ) et c'est vraiment très bien dialogué ( y a quelques répliques qui marque vraiment ma préféré étant "An Artist Without an Art"), à noter que le film ne propose pas la femme fatale habituelle du genre.
Widmark livre ici une de ses meilleures prestations ( bon c'est vrai à la base je suis un fan aveugle de l'acteur mais là il est vraiment vraiment génial ), il est vraiment habité et rend la "folie" de son personnage vraiment palpable même quand il en fait un peu trop ( les passages avec son rire forcée ) ça fonctionne à fond, un vrai anti héros qui qui se sert de tout le monde mais qui arrive tout de même à être attachant tant malgré tout il reste sympathique, on ne ressent pas une once de méchanceté chez cet homme.
La galerie de personnage dans ce Londres labyrinthique des bas fonds ( à priori tout en décors naturel ) et toute sa faune est un vrai délice et on y trouve peu de gens honnête ( à part Gene Tierney et le lutteur Gregorius, un excellent personnage qui trouve à raison que le catch c'est de la merde ) tout étant régit par l'argent avec le couple qui tient le Silver Fox, Googie Withers étant un peu l'alter ego féminin de Fabian, tout les truands de bas étages, le prometteur chef de la pègre, l'étrangleur à la tronche bien patibulaire, tout ce petit monde est rapidement caractérisé de façon efficace.
Et en plus la réalisation de Dassin ( qui fut donc obligé de tourner en Europe pour les raisons que l'on sait, si vous savez pas je vous invite à chercher la raison ) c'est du lourd, outre une utilisation parfaite du noir et blanc avec utilisation intelligente du clair obscur, et un gros travail sur les zones d'ombres des ruelles Londonienne ( étroite et crasseuse ), Dassin se permet quelques petits plans séquences très audacieux et certains magnifique gros plan sur les visages : , et on a même un combat de lutte qui reste vraiment efficace ( c'est plutôt brutal pour l'époque ) et puis on a une dernière demi heure vraiment haletante qui nous laisse sans répit avec un Fabian en bête traqué et acculé dans une ville devenu terriblement dangereuse développant un coté fantastique appuyé , on se met à espérer que Fabian s'en sorte tant on prend le personnage en pitié.
La BO dans l'ensemble est bonne mais sur la fin ça a vraiment tendance à faire beaucoup trop et ça nuit un peu à l'image.
Un grand film noir de chez noir, l'un des tout meilleurs film noir que j'ai vu pour le moment.

9/10

[jolan]

Bien d'accord avec toi, un grand film noir, avec un excellent Widmark.

[Scalp]

Les Affameurs Anthony Mann - 1952





Deux hommes au passé trouble, Glyn McLyntock et son ami Emerson Cole, escortent la longue marche d'un convoi de pionniers. Arrivés à Portland, les fermiers achètent des vivres et du bétail que Hendricks, un négociant de la ville, promet d'envoyer avant l'automne, pas besoin d'en savoir plus ça suffit amplement, le résumé de allociné spoile un peu trop.

Toujours sur les films Stewart/Mann et encore une bonne petite réussite, sans une fin un peu décevante ça aurait pu même être mon préféré du duo.
Une nouvelle fois en 1h30 Mann livre un excellent film au rythme parfait et aux personnages intéressant, c'est fou le nombre de choses qui se passe dans des films aussi court.
Arthur Kennedy vole la vedette à Stewart en campant un personnage nettement plus ambigu que Stewart qui est simplement un ancien outlaw hanté par son passé en quête de rédemption qui fera tout pour y arriver ( le plan final sur son coup qui fait échos à la scène ou il découvre Kennedy pendu est vraiment excellent, et on devine le passé de son personnage petit à petit sans que rien ne soit explicité et on évite un discours trop moralisateur ), Kennedy c'est plus subtil, il a un coté brave type ( il sauve la vie de Stewart à plusieurs reprise ), il est vraiment attachant, mais ses mauvais cotés vont finir par reprendre le dessus ( par contre dommage il aura tendance à cabotiner un poil quand y passe en mode énervé ), ici c'est vraiment un des bad guys les mieux écrit de tout les westerns que j'ai vu et la relation entre les 2 personnages est vraiment le point central du film tant c'est leur amitié qui leur fait prendre plusieurs décisions, les 2 cowboys sont identique sauf que Stewart veut changer à tout prix alors que Kennedy se complait dans sa vie.
Le script se permet quelques petites facilités qu'il n'y a pas dans les autres Mann, notamment Stewart laissé seul sans arme et sans cheval mais qui va rattraper le convoi et réussir à récupérer une arme avec une ellipse un peu trop facile, bon je chipote mais c'est toujours le genre de détails qui m'embête un peu.

Le climax final tant attendu avec la confrontation entre les 2 amis tombe un peu à l'eau ( et là c'est le cas de le dire puisque le final est dans une rivière ) alors oui pour le genre c'est plutôt original mais j'aurais préféré autre chose qu'une baston à main nue dans l'eau, surtout qu'on sait que Mann est capable d'emballer des pures séquences, rien que l'attaque nocturne des indiens ça tue tellement c'est maitrisé et le gunfight du saloon se révèle efficace et trépidant .
Et bien entendu le tout est tourné en décors naturels et technicolor une nouvelle fois de toute beauté ( bon a part un stock shot de chute d'eau assez mal venu ) et l'intro niveau mise en scène pur c'est à décortiquer tellement Mann gère.

Stewart est bon forcément mais comme je l'ai dit c'est Kennedy qui hérite du meilleur rôle et c'est donc lui qui bouffe l'écran ( il était déjà très bon dans Nevada Smith ), Rock Hudson joue un perso qui sert à rien ( ou presque ) et qui n'est pas écrit mais ici je l'ai trouvé plus convaincant qu'en indien dans Winchester 73, Julia Adams est là juste pour la touche féminine son rôle est plutôt cliché mais elle s'en sort tout de même correctement.
Pas aussi bon que Je Suis un Aventurier et un léger poil en dessous de Winchester 73.

7,5/10