Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision -2009-2021

[Raven2b]

Message précédent :

http://markmaggiorishots.blogspot.com/2 ... o-aug.html

Sinon l'image fait très El Topo de Jodorowsky

[pink56]

Moon
Réalisé par Duncan Jones
Avec Sam Rockwell, Robin Chalk, Matt Berry, plus
Synopsis : Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l'extraction de l'hélium 3, seule solution à la crise de l'énergie sur Terre. Souffrant en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme et de sa fille, il passe sont temps à imaginer leurs retrouvailles.
Mais quelques semaines avant la fin de son contrat pour l'entreprise Lunar, Sam se met à voir et à entendre des choses étranges... D'abord convaincu que son isolement y est pour quelque chose, il se retrouve malgré tout à enquêter et découvre que si ses patrons ont prévu de le remplacer, ils n'ont jamais projeter de le ramener. A moins que ce soit la Lune qui ne souhaite pas le voir partir...

[grey_pigeon]

Tres tres bon film Moon

[Raven2b]

J'ai beaucoup aimé ce petit film de SF intimiste qu'est Moon !

A noter que le réalisateur, Duncan Jones, est le fils de David Bowie ! Il réalise ici son premier long métrage

[grey_pigeon]

J'ai beaucoup aimé ce petit film de SF intimiste qu'est Moon !

A noter que le réalisateur, Duncan Jones, est le fils de David Bowie ! Il réalise ici son premier long métrage

Son deuxième (Source Code) est excellent aussi

[Scalp]

Rusty James Francis Ford Coppola - 1983



Alors sur la forme j'ai rien à reprocher c'est un N/B magnifique tout droit sortie d'un film noir ( avec brume et compo de plan à l'appui ) mais alors le coté chronique urbaine d'adolescent j'ai trouvé ça d'un chiant mais terrible.
La réalisation a un coté expérimental pas déplaisante et vue la pauvreté du script et des personnages j'ai eu tout le loisir d'admirer les zolies plans ( j'aime bien les passages avec les compos de plans sur plusieurs niveau avec un personnage bien en gros plan, il reprend le procédé plusieurs fois et à chaque fois ça rend à merveille ) et certains passages onirique sont magnifique : le passage ou Rusty James rêve de Diane Lane ou alors celui ou son âme sort de son corps, la poésie c'est bien beau mais à un moment ça suffit pas à masquer les lacunes du script ( et suffit pas de filmer des horloges à tout bout de champs ).
Vraiment dommage que l'histoire soit aussi anecdotique, ça fait illusion 15 minutes, j'étais bien dans le film me disant putain la réal envoie du lourd ( je savais même pas que c'était en NB ce film du coup j'étais plus qu'agréablement surpris ) et ça commence bien ( jusqu'au retour de Rourke en gros ) puis y se passe plus rien ( mais rien de chez rien, sérieux la relation Dillon/Rourke c'est quoi ce truc c'est écrit à l'arrache : alors Rusty James il aimerait bien être cool comme son grand frère la légende du quartier THE Motorcycle Boy mais son grand frère maintenant il est bizarre il est devenu adulte il aime plus se bastonné du coup ça le chamboule le Rusty, surtout que son frère y passe des heures entière a mater des poissons rouges ( seul élément du film en couleur ) dans un bocal WTF ) et on s'emmerde, la fin qui doit surement être touchante si on rentre dans le film bein je la trouve bien foiré, le film a un coté nouvelle vague très très déplaisant.
Matt Dillon m'a pas convaincu dans ce rôle de sous James Dean, Mickey Rourke ça pas lui demander beaucoup de travail ce rôle tant son personnage mi autiste mi constipé n'a aucune émotion et toujours le même timbre de voix bon par contre clair que niveau charisme il écrase Dillon, Diane Lane somptueuse comme toujours à l'époque ( et même encore maintenant de toute façon ) à l'époque c'était vraiment l'atout charme comme dans Cotton Club ou Rue de Feu, dans les seconds rôles on retrouve Tom Waitts qui a pris un abonnement Coppola à l'époque, Hopper et Fishburne retrouve Coppola après Apocalypse Now, sinon c'est marrant de voir Nicolas Cage avec plein de cheveux, et dernier point important à noter Sofia Coppola joue dans le film et elle est pas nul.
La zic de Steward Copeland est plutôt bonne et colle bien avec les magnifiques images.
Aussi formellement aboutit que absolument pas écrit, ça me donne pas envie de voir Outsiders, rien que pour la réalisation je pourrais mettre la moyenne mais c'est tellement chiant que c'est impossible.

4,5/10

[pink56]

J'ai beaucoup aimé ce petit film de SF intimiste qu'est Moon !

A noter que le réalisateur, Duncan Jones, est le fils de David Bowie ! Il réalise ici son premier long métrage

Son deuxième (Source Code) est excellent aussi

Oui,mais je ne comprends pas bien la fin

[gotlib-fan]

Même s'il aime pas Godard, un [color=#FF0000]bon zanniv' à Scalp ![/color]

Tiens, ça m'étonnerait que tu connaisses pas mais quand même, en cadeaux :
http://www.ina.fr/divertissement/betisier/video/I00010867/jean-luc-godard-se-fait-entarter.fr.html

Et



Sinon y a ça (berkberkberk):

[Scalp]

Merci et oui Godard c'est un bon gros naze

Requiem pour un Massacre Elem Klimov - 1984



Une nouvelle fois on remarquera la traduction Fr bien à la rue.
Film précédé d'une très grosse réputation ( en gros c'est un chef d'oeuvre ), bein j'ai vraiment pas trop accroché dans le même genre j'ai carrément préféré le film de Lua Chuan, c'est pas pour autant que j'ai trouvé le film mauvais loin de là, juste que je me suis souvent fait chier alors que bon vu ce qui se passe à l'écran j'aurais dût ressentir quelque chose bein chez moi c'est l'ennui qui a prédominé ( et ça dure 2h20 en plus ).
Les premières 45 minutes ont été bien éprouvante ( et les 20 premières minutes sont carrément chiante ), c'est super longuet avec des plans qui durent qui durent pour pas grand chose, on a même une putain de cigogne qui se promène. D'ailleurs le gros reproche que je fais au film c'est de faire durer pleins de séquences pour qu'elles aient un gros impact et que c'est pas toujours nécessaire je pense par que faire durer ces scènes indéfiniment renforce spécialement l'impact, pour prendre un exemple concret dans Life and Death la scène la plus marquante du film à mes yeux c'est la gamine balancé par la fenêtre et c'est un passage qui dure 10 seconde à tout casser ou ici il a rapide plan en vue subjective de la fille qui découvre le tas de cadavre derrière la maison, ça c'est le genre de truc vraiment marquant bien plus que la lonnnnnnnnngue séquence de traversé du marais.
Heureusement dès que la gamine disparait j'ai été nettement plus captivé avec ce long passage où l'ennemi Allemand est invisible puis la longue séquence du village ou on sait que ça va arriver et on reste abasourdit par ces allemands rigolard content de faire leur job, la séquence est quand même un peu trop longue bon alors oui la faire durer aussi longtemps est là pour bien marquer le calvaire et la descente aux enfers du personnage mais y avait ptet moyen de faire moins en long.
Dans la première heure tout n'est quand même à jeter et quand la guerre arrive vraiment ça fait pas dans la dentelle et c'est sacrément impressionnant ( le travail sur le son est sacrément hallucinant, la séquence nocturne de canardage c'est du lourd aussi ).

La réalisation est faite de beaucoup de steadycam avec des longs plans séquence ou la caméra se faufile de partout et ça rend vraiment bien et donne un aspect quasi documentaire au film et j'ai bien aimé le montage inversé sur les images d'archives.
La photo terne ( hors la séquence de la douche en foret ) colle bien à l'ambiance du film on est pas là pour faire de belle images chiadé, non on est dans le trou du cul de la Russie ( enfin Bielorussie ) dans les campagnes boueuses.
Le casting est emmené par un gamin assez hallucinant point centrale du film tout l'aventure étant exclusivement de son point de vue ( sa transformation physique tout au long du film est plus que bluffante, on dirait même que c'est pas du cinéma et qu'il a vraiment vécu ce calvaire : ) j'irais même jusqu'à dire que c'est la meilleure performance d'un gosse que j'ai jamais vu tant elle est vraiment marquante et ne sonne pas faux ( quoique en chipotant sur la première demi heure il est un peu moins bon ).
Un film que j'aurais aucune envie de revoir mais qui se doit tout de même d'être vu car ça reste quand même une sacrée expérience.

6/10

[Brian Addav]

Happy Birthday Scalp!

(et il parle de quoi exactement ton film là ?)

[Scalp]

Un gosse qui se promène en Bielorussie pendant la WW2.

[Raven2b]

Requiem pour un massacre a été une grosse baffe quand je l'ai découvert ! Expérience traumatisante...

[Scalp]

Le Verdict Sidney Lumet - 1982



A la suite d'une accusation injuste, Frank Galvin voit sa carrière d'avocat brisée et se réfugie dans l'alcool. Un jour, son ancien associé lui propose de défendre une jeune femme dont la soeur, dans le coma depuis quatre ans, a été victime d'une erreur médicale. Galvin accepte de s'occuper de cette affaire.

Enième film de procès de Lumet et comme toujours c'est bien, bon celui là il est vraiment mineur mais y a Paul Newman donc c'est pas si mineur
Un pur film de procès donc où on suit tout le chemin pour arriver à ce fameux verdict, c'est une trame narrative sans surprise avec ce qu'il faut de rebondissement : espionnage, témoins qui disparaissent, Newman mal préparé, destruction des témoins à la barre, 2 avocats seuls contre le gros cabinet blindé d'assistants, juge pas commode, y a tout ce qui faut, on se demande vraiment comment Newman va s'en sortir tant il accumule les merdes, un bon petit script signé David Mamet ( un de ses premiers scripts d'ailleurs ).
C'est clairement pas original et très conventionnel et par moment ça prend ptet un peu son temps mais ça reste intéressant et plutôt captivant, bon la fin fait un peu trop donneur de leçon, le film est un peu trop manichéen et ça manque cruellement de tension pour que ce soit réellement un film marquant.
La réalisation de Lumet c'est comme d'hab et là y s'efface vraiment ( curieusement nominé aux oscars pour ce film d'ailleurs avec meilleur film et meilleur réalisateur ), Andrjez Bartkowiak comme toujours à l'époque a fait un bon boulot sur la photo.
Paul Newman très bon joue un avocat alcoolique plus motivé par rien qui va reprendre le gout de se battre en acceptant cette affaire ( enfin c'est une affaire qu'il a accepté y a longtemps et y s'en souvenait même pas ) et on voit vraiment son évolution tout au long du film et c'est une évolution vraiment subtile, Charlotte Rampling est pas trop mal mais son rôle est pas assez étoffé pour que le rebondissement de son personnage soit réellement marquant ( de plus on le devine trop facilement ), Jack Warden c'est toujours du bon second rôle et l'avocat malin de la partie adverse est joué par un très bon James Mason dans un de ses derniers rôles.
J'aime bien le plan final avec Newman ne répondant au téléphone.
A noter que le film a été nominé aux oscars dans toute les catégories prestigieuse : Film ( petite cuvée d'ailleurs cette année là avec Gandhi, ET, Tootsie, pas des grands films bien marquant, oui je le redis ET c'est pas bien, quand à Gandhi c'est du pur film à oscar ), acteur, script et réal mais il en gagnera aucun ( ce qui reste logique car le film est loin d'être une grande réussite tout de même ).
A voir pour Newman et si on est pas allergique au film de procès, à ranger avec Juger moi Coupable.

6,5/10

[Scalp]

Blindman, Le Justicier Aveugle Ferdinando Baldi - 1971



Bon bein un peu déçu au vue de la réputation du truc ( encore un truc qui doit ça répute juste parce que ça a été vu par 4 clampins ), c'est sympa mais voilà c'est du Baldi ( Texas Adios c'était déjà pas bien fameux ) donc faut pas s'attendre à un grand truc.
Donc on a un aveugle qui doit retrouver 50 femmes, séquestré par un méchant et son crew et être aveugle ça aide pas trop quand même, en plus d'être aveugle on peut pas dire que ce soit un gros nerveux y vit à son rythme ( pendant qu'il s'amuse avec Magda bein tout les femmes se font massacré ).

Le gros truc sympa c'est que malgré un humour un peu trop présent et pas drôle ( faut voir les répliques pinces sans rire d'Anthony qui ne font jamais mouche, ) c'est bien violent et ça va assez loin dans le traitement des femmes qui ici sont toutes martyrisées, battues, violées ou tuées, y a une scène de massacre dans le désert qui fait pas dans la dentelle, la première scène ou on voit les 50 femmes fait très WIP :
Par contre niveau action c'est pas spécialement très imaginatif, c'est juste correct, y a peu de truc à retenir et la cécité du héros est pas utilisé comme elle devrait à part la scène des fausses femmes et du serpent on s'en sert pas plus que ça, par contre vu qui voit rien bein y tire sur son adversaire jusqu'à ce que celui ci ne bouge plus
C'est pas Daredevil, y se déplace difficilement et pour ça il est aidé par son cheval qui fait office de labrador et sa canne bein c'est son fusil baïonnette et on peut lui faire des blagues.

Tony Anthony plombe un peu le film, ce sosie de Frank Dubosc à autant de charisme que lui ce qui est un peu gênant quand on doit être premier rôle d'un spaghetti ici on est loin d'un Nero ou d'un Milian ( division 1 ), et ça atteint même pas le niveau d'un Hilton ou d'un Gemma ( division 2 ) , on boxe plus dans la division 3 et pis bon son personnage à part le fait qu'il soit aveugle bein c'est un peu de la merde, le méchant c'est Ringo Starr le Beatles et il est très méchant et barbu, il s'en sort plutôt bien, Magda Konopka ( qui a bien oeuvré dans le spaghetti avec Un Tueur nommé Luke et Ciel de Plomb notamment ) est ici la méchante et elle sera humilié par le Blindman : , le casting féminin est très agréable à regarder il est emmené par Agneta Eckemyr ( qui a posé pour playboy, histoire de situer le truc quoi ) et elle est très mignonne la miss

Ca manque d'une BO digne de ce nom pour un spaghetti.

Bon ça a le mérite d'être moins chiant que certains Zatoichi ( mais bon les Zato reste quand même tous mieux réalisé ) et en plus y a plein de nibards.
Et une dernière capture en bonus que je trouve jolie :

5,5/10

[Scalp]

Echec et Mort Bruce Malmuth - 1990



Fuck you and die!

Mieux rythmé que Nico et plus sympathique niveau action mais ça n'égale pas le meilleur Steven qui reste Justice Sauvage.
Le film commence super bien avec le massacre de la petite femme à Steven où Steven se prend des coups de shotgun mais y continue à péter des bras mais y peut rien faire et finalement tombe dans le coma, 7 ans plus tard avec son look de jesus il ressuscite et forcément y veut péter des bras et pour ça il va être aidé par son infirmière ( forcément sexy et ici c'est Kelly LeBrock qui deviendra d'ailleurs madame Seagal et Kelly LeBrock ça mérite bien un petit bonus, allez hop +0,5 ).
L'histoire on s'en fout ce qu'on veut c'est voir le Steven de la grande époque faire le kéké et péter des tronches et là il le fait bien et se permet même d'humilier ces adversaires ( pourquoi les tuer avec son flingue alors qu'il peut le faire à main nue ou avec une queue de billard ), dommage qu'on ai pas plus d'action car les gunfights sont bien sanglant et Steven était en pleine forme sur ce film, y court, saute, conduis, tire, baise, balance des punchlines badass, non vraiment il assure.
Si toi aussi tu aimes l'ami Steven et tu es nostalgique de cette période ou c'était pas encore un panda alors regarde Echec et Mort

6/10

[Scalp]

Apportez moi la Tête d'Alfredo Garcia Sam Peckinpah - 1974



Un tantinet déçu, au vue du pitch m'attendait à un truc plus trépidant et plus orienté action du coup la première heure limite lancinante m'a bien surpris ( on part faire un picnic tranquille puis les emmerdes vont arriver et la violence va monter crescendo ), bon c'est pas chiant mais c'est pas du très grand Peckinpah, la petite histoire d'amour fonctionne plutôt bien avec ce couple loin d'être des plus glamour..
On suit donc ce couple à la recherche de la tête de Alfredo Garcia pour empocher les 10000 dollars de prime et dans cette quête Benny ne croisera que des crapules pire que lui : violeurs, homme de main ( dont un qui s'appelle Fred C. Dobbs en clin d'oeil au chef d'oeuvre de Huston ), petit truand et enfin grand patriarche sans coeur, même si on est dans le Mexique aride des 70's, ici on a une nouvelle fois droit à un western crépusculaire ou tout les personnages ( ou presque ) sont sans foi ni loi et tue par appât du gain ou par vengeance.
Un nouvelle fois la femme a un comportement plutôt ambigu lors d'une scène de viol comme dans Chien de Paille, puisque c'est elle qui prend l'initiative : , alors c'est plutôt subtil comme traitement mais clairement on se pose des questions quand on voit cette scène, pourtant Isela Vega est un des personnages féminin les plus positif d'un film de Peckinpah, son amour pour Benny on y croit, la déclaration d'amour au pied de l'arbre est même une des plus belles scène de Peckinpah : , elle essaye de lui faire prendre le bon chemin, parce que bon Peckinpah et les femmes y aurait de croire en écrire rien que dans ce film la première femme qu'on voit est humilier publiquement par son père et la seconde se prend un coup de coude dans la tronche, en gros chez Peckinpah les femmes c'est toutes des salopes , comme dans Guet Apens on suit donc un drôle de couple qui va avoir de drôle d'emmerdes.
La seconde heure plus violente et sans concession nous rappelle que Peckinpah est un cinéaste profondément nihiliste, que chez lui tout est toujours sale rugueux et sanglant, que la violence est une partie intégrante de son cinéma où les hommes sans foi sont près à tout pour une cause, si l'espace de 2 secondes on pense que Benny va sortir on est vite rappelé à l'ordre quand on voit la horde de garde ouvrir le feu, comme dans Chien de Paille, le final est cathartique.
Niveau mise en scène j'ai trouvé ça moins bluffant que ses autres grands film, alors on a bien quelques ralenti ( sur les voitures arrivant a plein vitesse notamment ) et des gunfight surdécoupé ( pour l'époque ) mais c'est pas aussi flamboyant que d'habitude et c'est pas aussi violent que d'habitude ( Chien de Paille ou Wild Bunch sont plus corse à ce niveau ), par contre la fin a un coté lyrique très réussit.
Et pis quel plan final typiquement Peckinien avec ce canon de mitraillette et le nom de Bloody Sam qui s'affiche, un plan qui a lui seul peut résumer le cinéma de Peckinpah : .
Warren Oates fidèle du réalisateur trouve ici enfin un vrai premier rôle ( Peter Falk était envisagé au départ pour le rôle mais il n'a pas pu se libérer du tournage de Columbo ), jusque là chez Peckinpah il était cantonné à des seconds rôle et il se révèle plus que convaincant dans son rôle de anti héros losers, petit brigand pas bien malin, désabusé, cynique et qui va petit à petit adopter une fuck you attitude qui va le conduire à sa perte lors d'un baround d'honneur de toute beauté sorte de rédemption pour le personnage : et malgré que ce personnage ai rien pour lui on s'attache à lui ici c'est vraiment son meilleur rôle, celui où son talent évident est le mieux mis en valeur, le reste du casting est composé d'acteur peu connu à part bien entendu Kris Kristofferson qui a ici un petit rôle ( plutôt marquant d'ailleurs ), enfin parait Sela Vega était une star mexicaine à l'époque, en tout cas elle s'en sort très bien dans un rôle pas facile ( un rôle au début envisagé pour Aurora Clemente alors compagne de Peckinpah ), le reste du casting est composé de bonne tronche de truands patibulaire et c'est du tout bon.
Si l'influence de ce film semble évidente sur Tarantino et son Kill Bill notamment, on pense évidemment aussi à Miller et Sin City pour cette séquence ou Oates parle à la tête, de l'humour noir qu'on a pas l'habitude de voir chez Bloody Sam.
Même pas dans mon top 5 Peckinpah ( y a que Un Nommé Cable Hogue que j'ai pas encore vu ), enfin ça reste un bon petit film un peu atypique mais on est loin des claques de Wild Bunch ou Pat Garrett mais si on aime le cinéma noir de Peckinpah on ne peut que aimer ce film, d'ailleurs si on devait faire un classement des réalisateurs les plus nihilistes, Peckinpah serait tout en haut d'ailleurs ses films reflètent vraiment sa personnalité.
Ne pas aimer Peckinpah c'est juste ne pas aimer le cinéma.



7,5/10

[Scalp]

La Vengeance aux Deux Visages Marlon Brando - 1961



Pris en chasse par la police Mexicaine, Rio (Marlon Brando) et Dad Longworth (Karl Malden) 2 pilleurs de banque, se retrouvent acculés dans le désert, un de leurs chevaux ayant été abattu. Dad, désigné pour aller chercher une autre monture, ne reviendra jamais s’enfuyant avec le butin, tandis que Rio est finalement arrêté et emprisonné. 5 ans plus tard, Rio s’évade du bagne à la recherche de Dad qui a trouvé refuge dans la ville de Monterey en Californie. Mais les choses ont changé, Dad est devenu shérif, marié à une Mexicaine déjà maman d’une jeune fille, Louisa (Pina Pellicer)…

Film précédé d'une grosse réputation suite à tout les noms prestigieux qui ont bossé sur le projet et aussi parce que c'est le seul film de Brando.
Je vais être un didactique pour le début car la genèse du film est intéressante, alors à la base il y a un roman de Charles Neider The authentic death of Henry Jones ( qui s'inspirait lui même de The Authentic Life of Billy le Kid écrit par le shérif Pat Garrett ), les droits ont été acheté par un certain Rosenberg qui refilera le boulot de scénariste à un inconnu à l'époque : Sam Peckinpah.
Brando lit le script et conquis, il achète le script et confit la production à Rosenberg, pour le réalisateur son choix se porte sur Stanley Kubrick, ce dernier accepte mais il veut retoucher au script ce que Rosenberg accepte mal, pendant ce temps Brando impose Malden au casting et une mexicaine inconnu pour le premier rôle féminin, Kubrick est officieusement viré par Brando, la version officiel étant qu'il a lui même quitter le projet pour allez réaliser Spartacus ( un film ou Mann lui aussi été évincé par la vedette principal ), du coup le film se retrouve sans réalisateur et Brando décide de le réaliser lui même, mais ça reste Brando la tête dur et lui les délais il en a rien à foutre, aussi bien comme acteur comme réalisateur il est perfectionniste et du coup le film prend un retard monstrueux de 6 semaines ça passe à 6 mois et le budget est explosé de 1,8 millions ça passe à 6 millions, Brando livre un premier montage de 4h40 ( j'imagine bien la gueule du studio à la vue du film :eheh: )
Bon western dans un décors atypique pour le genre, ça se passe en bord de mer ce qui donne certains plan carrément jamais vu pour le genre et très proche du contemplatif ( Brando attendait des heures entières pour avoir les vagues parfaites pour son plan ) :



Le film souffre de quelques petites longueurs ( j'ose même pas imaginer le premier montage de près de 5 heures, vu la simplicité de l'histoire je pense pas que des coupes soient une mauvaise chose mais là y manque quand même 2h30 de film, curieux de savoir ce qui a été coupé ) mais dans l'ensemble c'est un bon script bien mit en image par Brando qui se révèle aussi talentueux derrière la caméra que devant ( bon plus devant quand même ).
Le film repose vraiment sur le duel Malden/Brando, leur retrouvailles est une sacrée grande scène où chacun ment à l'autre et chacun sachant que l'autre ment ( enfin Malden il a un peu plus de doute mais il connait suffisamment son ami pour se douter de quelque chose ).
Le rythme général est plutôt lancinant surtout à partir de la longue scène de la fête avec une histoire d'amour qui prend beaucoup de place ( elle est pas trop chiante et s'avère nécessaire à l'intrigue ), très peu d'action et une belle histoire de vengeance et quelques scènes sont précurseur des films spaghetti à venir ( la scène de torture publique surtout ), de même que niveau look et la personnalité de Brando rappelle Clint chez Leone, par contre la fin est un peu décevante ( surtout que la fin original était nettement plus couillu pour l'époque mais le happy end a été imposer par la Paramount ).
Brando film ça très sobrement et son film techniquement vieillit très bien notamment au niveau des séquences de tension et le 1 vs 1 plutôt court est bien foutu ( même si assez basique ) et les paysages naturels inédit pour le genre permettent quelques compo de plan sympa.
Le rôle de Malden a clairement influencé Clint pour Unforgiven mais l'ordure interprété par Hackman est quand même plus ambigu que Malden qui ici se révèle quand même une belle pute ( d'ailleurs le thème de l'amitié trahis à donner lieu 3 ans avant à un excellent western avec L'homme aux colt d'or mais la rivalité entre les 2 préfigure aussi le chef d'oeuvre Peckinpah : Pat Garrett & Billy The Kid ) mais malgré tout il a un coté attachant, Marlon Brando bein c'est Brando il est jamais mauvais et là sans livrer la prestation de sa vie il est très convaincant en pistolera revanchard qui va tomber amoureux, il dégage toujours autant de charisme et sa performance toute en retenue est vraiment sans faille, Brando est vraiment bon dans ce genre de personnage peu bavard, Pina Pellicer est à tomber et pis on a une tête incontournable du genre avec Ben Johnson ( je balance un chiffre au hasard mais je suis certain que sa filmo c'est à 80% des westerns et ironie du sort il deviendra par la suite un acteur récurrent de chez Peckinpah ) qui campe une fois de plus un beau salaud libidineux et sans foi

Comme tout les westerns réalisé par un acteur c'est du tout bon ( pas besoin de citer les plus connus mais une petite citation pour Posse de Kirk Douglas ).

7,5/10

[Scalp]

Valdez Edwin Sherin - 1971



Dans l'océan de chaos qui règne dans l'ouest américain, le nom de l'ancien shérif Bob Valdez est synonyme de pais et de justice. De son côté, Frank Tanner est un homme très différent: cupide, corrompu, et impulsif, il sème la mort derrière lui. Une de trop pour Valdez, qui lui ordonne de verser une aide financière à la veuve d' un pauvre innocent assassiné par la faute de Tanner. Lorsque ce dernier refuse avec arrogance, Valdez époussette son vieil uniforme, reprend ses armes et jure de livrer vengeance et justice et dans le sang s' il le faut..

Adaptation d'un roman de Elmore Leonard ( spécialiste du polar et du western et qui a vu une tonne de ses romans adapté à l'écran, le dernier en date étant le sympathique Killshot ) qui se révèle plutôt plaisante malgré une réalisation loin des canons de l'époque.
Valdez c'est donc Burt Lancaster, un homme vieillissant avec des principes mais comme dans tout les westerns 70's de Lancaster c'est un homme qui n'hésite pas à tuer si il le faut, Lancaster c'est vraiment un des plus grands et ce genre de rôle il les maitrise à la perfection, ici c'est un vétéran de l'armée ( probablement un pisteur vu ses origines mais on n'en sera pas plus ) un peu fatigué, il a des valeurs et quand il va réclamer 100 dollars pour la veuve tant pis si il se fait ridiculiser, humilier il ira même jusqu'à supplier son ennemi ( loin des figures héroïques qu'on est habitué a voir dans les westerns ), il perd pas espoir et y retourne une seconde fois bon par contre la seconde fois ça part en couille : et le vieux shérif va être obliger de ressortir les armes et là c'est partie pour un petit passage survival très sympathique ou le vieux shérif va gagner le respect de l'homme de main de son adversaire et là ça va vraiment à contre courant de tout car l'homme de main d'entré il est présenté comme un gros enculé sans coeur et son dernier dialogue avec Lancaster ou il parle de la Sharps est plein de respect et on se rend compte que l'écriture des personnages est plus soigné qu'habituellement, Sharps avec laquelle Lancaster fera un carton : .
L'histoire c'est vraiment dégraissé, ça va à l'essentiel et en 1h25 c'est torché et à la surprise général le film se termine sur un non climax carrément surprenant et plutôt couillu par contre gros point noir du coté de la réalisation terriblement impersonnelle et sans idée, à retenir une grosse cascade avec 2 chevaux qui se pètent la gueule mais le reste c'est du western 70's avec de la violence graphique mais c'est tout, le manque de moyen se fait aussi un peu ressentir, bon le film est pas plombé mais avec un Aldrich on aurait eu là un film d'un autre niveau.
Burt Lancaster porte le film entièrement le film sur ses épaules ( bon faut faire abstraction de son maquillage pour le faire passer pour un mexicain ), le reste du casting à part Susan Clark j'ai reconnu personne.
Bon on est loin d'un Fureur Apache ou d'un Homme de Loi ( 2 des grosses réussites 70's de Lancaster ) mais c'est du bon petit western vraiment surprenant, dommage que la réalisation soit aussi peu convaincante sinon la note aurait été vraiment plus haute.



6,5/10

[Scalp]

La Bataille de la Vallée du Diable Ralph Nelson - 1966



Le garde-frontière Jess Remsberg a pour mission de conduire un détachement à travers un territoire hostile jusqu'à Fort Conchos. Mais son courage et sa dévotion cache une autre motivation : à destination, se cache l'homme qu'il suspecte du meurtre de sa femme. Tandis que Rosenberg découvre la véritable identité du meurtrier, le convoi est sauvagement attaqué par des apaches

Petit western sympathique, on ici en terrain connu : un convoi et des indiens qui rôdent, on est loin des classiques du genre mais ici on a un script plutôt sympa ( les storylines secondaire sont vraiment bien ) avec des personnages intéressant : Garner cherche le tueur de sa femme indienne, une jeune femme kidnappé par les indiens et qui a eu un fils est rejeté par son mari à son retour et les indiens veulent sa mort, le mari de cette dernière est un bon perso torturé, le convoi est composé d'un lieutenant expérimenté mais aussi et surtout de rookie ne connaissant rien.
Sous des allures pas follement original le film se révèle donc plus riche que prévu et ceci aussi grâce aux personnages, la vague spaghetti a pas encore déferlé sur les EU donc ça reste du western plutôt classique mais pas trop manichéen ( via le chef indien plein d'honneur et le perso du mari entre autre ), par contre avec Poitier m'attendais à un moment ou a un autre que le film dérive sur le racisme mais jamais dans le film son statut de black n'est remis en question ça parait un peu bizarre, le rôle aurait été joué par un blanc que ça n'aurait rien changer du tout, du coup pour le coup c'est moyennement crédible et plutôt osé pour l'époque, le racisme est ici exclusivement sur les indiens ainsi le perso de Garner est un peu raillé car il a eu une indienne comme femme et Bibi Anderson est considéré comme de la merde depuis qu'elle a été enlevé par les indiens, c'est pas encore du western pro indien mais ici les indiens ne sont pas que des sauvages qui scalpent et ça prône le mélange des races ( avant la vague de westerns pro indien des 70's ).

La réalisation est loin de faire des étincelles, déjà drôle de choix de filmer en 1.66 et pas en scope, ça ne rend pas hommage au paysage désertique.
Y a pas mal d'action ( enfin à partir de la 40 ème minute, le début étant très posé mais c'est jamais chiant ), filmé plutôt sommairement et un peu brouillon ( lors des premières attaques le montage part dans tout les sens, ça se calme par la suite car le réal a moins de perso à gérer ) mais de manière relativement efficace bon y a des petits trucs qui font marrer genre Poitier qui sort son gun en prenant la pose et en disant "attention les indiens" plan suivant les 3 soldats autour de lui prennent la pose aussi en restant à découvert ça fait un peu ridicule, a un moment y a aussi un zoom complétement foiré ( bon j'exagère un peu mais il a pas la puissance d'un Corbucci quoi ) mais dans l'ensemble c'est correct et pis pour une fois les Indiens ne meurt pas comme des cons en allant s'empaler sur les fusils adverses.

James Garner don je raffole pas en général je l'ai trouvé ici très bon en éclaireur qui veut à tout prix retrouver le tueur de sa femme ( la conclusion est vraiment excellente pour le coup, loin des clichés du genre ), Sidney Poitier par contre mouais pas spécialement convaincu y fait juste le boulot mais apporte vraiment rien à son personnage de cow boy propre sur lui ( sa chemise reste blanche même après la bataille ) , Bibi Anderson la touche féminine du film se révèle convaincante, les seconds rôles sont bon mention au lieutenant.

La zic est plutôt pas mal avec un thème principal assez entrainant et très spaghetti.
Du bon petit western divertissant un peu tombé dans l'oublie.

6.5/10

[Scalp]

Le Seigneur de la Guerre Franklin J. Schaffner - 1965



Un film qui mérite entièrement sa réputation même si je m'attendais à que ce soit un peu plus méchant ( le film a été un peu édulcoré par le studio ) Heston reste un bon gars qui en a marre de la guerre et qui cède à la facilité par amour et du coup on accepte finalement le gros coup de pute qu'il fait ( droit de cuissage à la Braveheart ), on est loin des premières incursion hollywoodienne dans le Moyen-âge ( c'était une vision très fantasmé du moyen age ) alors c'est pas encore la Chair et le Sang ou plus récemment l'excellent Black Death mais c'est quand même du film loin d'être manichéen ( la fin est géniale et amplifie encore plus le coté crépusculaire du film, coté donné aussi par le lieux de l'action qui se révèle sale, marécageux et boueux ) et assez réaliste, le film fut un choc pour Universal qui s'attendait un film spectaculaire et là on a un truc crépusculaire loin d'être un produit hollywoodien grand public.
La confrontation entre ce guerrier qui se voit nommer seigneur d'une terre pourri et de son peuple aux rites païens ( associé à de la sorcellerie par les chrétiens ) est vraiment bien écrit, on tombe pas dans le gros cliché pro religieux ou anti sorcière puisque justement ici on trouve ça cool le droit de cuissage hérité du culte païen ( y a des cérémonies tout droit sortie de Wicker Man ).
Le script se révèle vraiment riche ( mine de rien ça brasse vraiment pas mal de trucs ) et sacrément bien écrit ( on avale pas de coup de masse, on comprend les réactions de chaque personnage ).
Les morceaux de bravoure sont vraiment épique, ça commence direct avec une bataille avec des enchainements vraiment impressionnant ( je sais pas si Heston est doublé ou pas mais y a un passage vraiment réussit ) et puis bien entendu on a la siège final et là c'est vraiment du lourd avec une siège donjon bien sympathique avec tout ce qu'il faut d'huile chaude, catapultes, de tour d'assaut, de bélier et autre stratagème pour entrer ou défendre la place et ça vieillit super bien, c'est vraiment efficace ( comme quoi pas besoin d'avoir 2000 gars en cgi pour faire un truc épique ), des chorégraphies sacrément efficace avec un montage dynamique et pis putain le passage avec la tour d'assaut ça défouraille
La réalisation hormis les scènes d'action est très belle avec de super plan iconique , par contre par moment y des incrustations bizarre car sur le plein champ c'est décors naturels ( sauf erreur ) mais sur les gros plans c'est incrusté j'ai trop compris l'utilité du truc là surtout que le montage du coup par moment est un peu approximatif je trouve enfin rien de bien méchant.

Heston j'en suis un pas un grand fan je trouve son jeu pas vraiment étoffé mais il compense par une vrai présence physique et là comme toujours y fait le boulot et arrive a faire oublier sa coupe de cheveux plus que ridicule, son personnage ( au fucking name qui pète : Chrysagon de La Cruz ) se révèle vraiment riche et complexe ( qui n'a connu que la guerre et qui aimerait bien se ranger ) car malgré qu'on sente qu'il soit foncièrement bon et qu'il ai des idéaux, jamais il n'oublie que c'est lui le chef et que ça lui donne TOUT les droits et il va céder à ses pulsions et exercer de son pouvoir chose que justement jusque là il ne voulais pas abuser mais le sexe est plus fort que tout et vlà pas qui va piquer la femme d'un gars juste après le mariage, classe, Richard Boone le bras droit fidèle et molosse est lui aussi très bon et il a pas besoin de parler pour en imposer ( trop marrant les séquences ou il attrape le gosse à une main ), Guy Stockwell dans le rôle du frère qui aimerait bien un peu plus abusé de son statut s'en sort très bien ( en chipotant il a un peu tendance à en faire trop ), la belle Rosemary Forsyth s'en sort elle aussi très bien dans un rôle cliché et apporte une petite touche érotique bienvenue.
Et pis quel score épique, dès les premières notes on se croirait dans Conan, on sait direct ou Basil Poledouris a puissé son inspiration .
Bon bein voilà c'est mon film préféré de Schaffner désormais et pourtant j'adore Papillon, un classique à ranger avec Les Vikings dont il partage pas mal de points communs, enfin c'est comme pour Les Vikings c'est un film pour vrai cinéphile donc je le conseil pas à tout le monde.

8.5/10

[Scalp]

Wall Street Oliver Stone - 1987



"Greed is Good"

Sur un sujet qui m'intéresse pas des masses, Stone réussit à me tenir attentif pendant 2 heures, bon les transactions financière par moment j'y comprenais que dalle mais ça gêne pas pour la compréhension globale de l'histoire, Stone nous fait comprendre ce qu'on doit comprendre et tout ça grâce à son talent de faiseur d'image.
Par contre je suis un peu déçu de l'orientation gentille que prend le script, avec la chute du méchant Gekko, Fox qui se rend compte que l'argent c'est pas si bien que ça et mieux vaut avoir une morale, ça fait vraiment trop happy end alors que jusque là le film était très cynique ( tout le monde est pourri et prêt à tout pour pouvoir se payer des toiles de peintures bien laide, seul le père de Fox a encore une vrai morale et son face à face avec Gekko est vraiment excellent ), dommage, dommage aussi que l'aspect thriller ne soit pas plus important.
La réalisation de Stone est plutôt bonne, et pas mal de scènes de dialogues sont en plan séquence avec une seule caméra donc ça donne un coté très vivant au dialogue ( là je pense surtout à 2 scènes : celle de l'ascenseur avec le père et le fils et celle du bureau avec Fox face à Gekko où Fox se rend compte qu'il s'est fait niquer ), pour un film avec juste des gars qui causent c'est vraiment dynamique, après la jungle du vietnam il filme la jungle urbaine avec autant de talent.
Y a aussi quelques passages qui font un peu fantastique notamment les scènes entre Gekko et Fox où ce dernier vend son âme au diable ( y a notamment un passage ou tout s'assombrit pour ne laisser que Gekko dans la lumière, ça rend super bien ).

Michael Douglas est bon mais de là a gagner un oscar, en fait sa prestation elle est plus sur le look que le jeu car niveau jeu c'est du pur Douglas qui ne se démarque pas spécialement de d'habitude il joue très bien de son sourire carnassier : enfin il est tout de même très crédible en requin de la finance sans scrupule, cynique et arrogant, Charlie Sheen confirme qu'a cette époque qu'avec Platoon c'était un des jeunes acteurs à suivre bon son rôle de jeune qui débarque c'est pas bien dur mais il s'en sort très bien, Martin Sheen ne se force pas mais il est bon, Darryl Hannah est moche et ça a jamais été une grande actrice ( heureusement qu'elle a fait Kill Bill pour nous montrer qu'elle était capable de réciter 2 lignes de textes correctement ), Terence Stamp en adversaire qui saura prendre sa revanche est bon.
La photo est pas terrible par contre.
Loin des meilleurs Stone que sont Platoon, Uturn, JFK ou bien encore L'Enfer du Dimanche, mais un bon petit Stone tout de même.

7/10