Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[jolan]

Message précédent :
3 : Lady Paname d'Henri Jeanson
2 : Copie conforme de Jean Dréville
1 : Pattes blanches de Jean Grémillon

[euh... si vous le dites]

Le septième sceau - Ingmar Bergman (1957)

Pas grand chose à ajouter à ce qui a été très bien dit avant moi.
Pour moi, Bergman est tout simplement le plus grand réalisateur de l'histoire du cinéma.
Et même si j'ai une préférence pour ses films plus radicaux des années 60, il n'en reste pas moins que ses derniers films réalisés avec Gunnar Fischer dans la deuxième moitié des années 50 sont également des chefs d'oeuvre.
Bergman associe des qualités de formidable directeur d'acteur (il était aussi un très grand homme de théatre) avec un incroyable sens du visuel purement cinématographique.
Je ne sais pas comment parler de l'émotion pure et du bouillonnement intellectuel que me procurent les films de Bergman.

Difficile de noter ce film.
Si je note sur une échelle purement bergmanienne, je lui donne un 4/6 étant donné que Le septième sceau ne figure pas parmi mon top bergmanien absolu.
Si je note en considérant les notes précédemment données pour d'autres films d'autres réalisateurs, je ne peux décemment pas me contenter d'un simple 4/6.

Ma note sera donc un 6/6.

[sergent latrique]

Je mets des films jamais vus, j'aime bien ceux de Clouzot mais je suis curieux de découvrir la gouaille de Suzy Delair dans un de ceux là:
3- Copie conforme de J.Dréville
2 - Le dernier des six de Lacombe
1- Pattes blanches de Grémillon

[euh... si vous le dites]

Avec lobo out pour le moment, on semble bien parti pour ce Copie conforme.
Jamais entendu parler de ce film donc ça sera une bonne occasion de le découvrir, même si passer après Bergman risque d'être bien difficile.

[jolan]

Séance 27 : Le Septième Sceau (Bergman 57) = 4,62

* * *

Avec les points de Sergent et moi :

5 pts - Copie conforme de Jean Dréville (dont je possède la copie conforme d'une restauration diffusée sur Arte)
3 pts - Lady Paname d'Henri Jeanson
2 pts - Le Dernier des Six de Lacombe
2 pts - Pattes blanches de Jean Grémillon

[euh... si vous le dites]

5 pts - Copie conforme de Jean Dréville (dont je possède la copie conforme d'une restauration diffusée sur Arte)
3 pts - Lady Paname d'Henri Jeanson
2 pts - Le Dernier des Six de Lacombe
2 pts - Pattes blanches de Jean Grémillon

Bon ben, je vote pour Copie conforme.
Lady Paname, rien que le titre me donne déjà envie de fuir.

Allons-y pour ta copie (je n'ai trouvé pour ma part qu'un dvd rip de qualité assez moyenne)

[jolan]

Hockey, je vous fais ça de suite

[jolan]

Le lien vers le film

[Révéler] Spoiler:

https://wetransfer.com/downloads/f6762308405039eb1681336abfba817420200318202235/b7a90f4e904a331d3e08a9c510fe73e520200318202301/3993f2

[lobo]

Le septième sceau
Bon, j'ai récupéré ma liaison internet après des heures au téléphone sur la hotline free. Et j'ai pu récupérer le septième sceau encore téléchargeable. Merci euh... pour cette splendide version.
J'avais vu ce film vers l'âge de 18 ans, en pleine période d'interrogations métaphysiques. Et il m'a profondément marqué. Je m'identifiais à l'écuyer Jons pour qui la vie n'a pas de sens. Et d'ailleurs la mort le confirmait : non, je ne sais rien. Mais il ne sera pas sauvé. Même le nihilisme est de trop. Seuls restent l'innocence, l'amour et l'art. C'était une fragile consolation. Avec la maturité, les interrogations métaphysiques ont disparu mais j'ai énormément apprécié le film lui-même. Pour moi il fait partie des plus beaux films de l'histoire. Donc, comme pour le fleuve de Renoir et l'homme à la caméra de Dziga Vertov, je mets un 6 sur 6.

[lobo]

D'où rectification...

Séance 27 : Le Septième Sceau (Bergman 1957) = 4,9

[jolan]

Koule, bon bah "Le Septième Sceau" meilleure note du Ciné-Club

[sergent latrique]

Ce devrait encore être la meilleure après la 28. Je viens de voir le Copie conforme de Jean Dréville.
Plutôt apprécié mais c'est pas la même catégorie quand même. C'est plutôt le jeu d'acteur (Jouvet en pleine forme) et les dialogues (des répliques assez marrantes) qui en font un bon film de divertissement. C'est déjà pas mal.
Je mets une petite critique dès que j'ai un peu plus de temps. Mais là, c'est début de week-end.

[euh... si vous le dites]

Tiens aujourd'hui, c'est le 100ème anniversaire de la naissance d'Eric Rohmer.
Puisqu'on est dans les hommages, ça vous dirait une petite séance Rohmer après Copie conforme, quitte à sortir pour une fois un peu de la zone chronologique habituelle ?
Si ça peut vous rassurer, je promets de ne pas voter pour un film avec Arielle Dombasle.

[jolan]

Alors là, je souscris totalement.

J'avais même prévu "La Collectionneuse" dans ma future liste.



Si tout le monde en est d'accord, on pourrait même passer au vote pendant la séance actuelle, pour enchaîner assez vite et éventuellement profiter de la "période" pour multiplier les séances...

[lobo]

OK pour un Rohmer...

[euh... si vous le dites]

Si tout le monde en est d'accord, on pourrait même passer au vote pendant la séance actuelle, pour enchaîner assez vite et éventuellement profiter de la "période" pour multiplier les séances...

Entre le télétravail moins efficace qu'au bureau et les enfants à la maison, la "période" n'est pas nécessairement plus propice pour moi.

Sinon pour Rohmer, je propose une sélection qui tape à la fois dans les Contes moraux, les Comédies et proverbes et les Contes des quatre saisons.

[sergent latrique]

Copie conforme J.Dréville (1947)

Un escroc particulièrement inventif et habile à se traverstir, nommé Ismora (Jouvet) et patron d'une agence de photographie à la mode, monte des arnaques les unes après les autres. Parallèlement, Dupon (toujours Jouvet), un modeste représentant de boutons, parfait sosie du premier, se retrouve mêlé involontairement à une des escorqueries en allant démarcher
un client dans le même hôtel de luxe où a sévi juste avant lui Ismora. Il va donc être pris pour l'escroc.
Jusque là tout parait clair. Dupon finit par être innonceté par la police et relâché. Alors que le triste et timide employé veut se suicider en se noyant dans la Seine, Ismora lui offre un offre de doublure pour pouvoir s'en servi comme alibi lors de ses futurs coups.
Dupon est très introverti, il ignore d'ailleurs les avances d'une de ses collègues (Annette Poivre) qui va l'admirer encore plus en le croyant être l'escroc tant recherché.
La police va tourner en rond, la maitresse d'ISmora (Suzy Delair qui apparait assez tardivement dans le film) va apprécier plus la doublure (sans être dans la confidence) que l'original.
Tout cela se terminera à défaut d'une fin heureuse par une fin où l'honnête homme triomphera suite à un quiproquo avec ses complices (parmi lesquels le jeune Jean Carmet qu'on a rarement l'occasion de voir si jeune et dans un rôle d'apprenti bandit)


On retrouve une ambiance classique du film policier à la française des années 40 et 50, avec son décor parisien de bistrots et de bandes de truands en face d'une PJ façon Maigret. L'intérêt de ce film est clairement dans le jeu d'acteur, ce rôle de doublure, JOuvet jouant Ismora, escroc de haut vol, brutal et fantasque, quelques rôles déguisés pendant ses escroqueries et le discret Dupon, homme totalement effacé s'il en est qu'ISmora va vouloir modeler pour en faire un sosie crédible. Non seulement, Jouvet doit incarner deux personnages totalement différents, mais jouer Dupon en Ismora, ce qui est
le comble de la doublure. Les scènes de double sont bien montées pour les techniques de l'époque.
L'arrivée assez tardive de Suzy Delair, en deuxième partie de film (vers la minute 45 ou 50 à peu près) relance un peu le film qui n'avance plus tellement à ce moment.
Copie conforme est un film de divertissement, honnêtement construit sur une idée originale, de beaux portraits et images en NB et des dialogues parfois savoureux.
Ce ne sera pas mon film de chevet mais j'ai apprécié cette découverte.
Note moyenne 3/6

[sergent latrique]

Je suis partant pour un Rohmer. C'est vraiment un cinéaste à part, qu'on aime ou qu'on peut trouver complètement tarte. Il faut se mettre dans un mode d'ouverture d'esprit particulier pour apprécier, c'est en tout cas comme ça que je le ressens et je serai curieux de lire vos critiques.
Pendant cette période, comme on passe beaucoup de temps à la maison, je profite des canaux OCS et du streaming pour me faire plein de séances privées. Depuis le copie conforme, j'ai ainsi enchainé (dans le désordre) la momie (2017) de Kurtzmann avec T.CRuise et R.Crowe, Raoul Taburin de P. Godeau (2019) avec B.Poolveorde et E.Baer, et dans les vieux films,
quai des orfèvres (1947) de Clouzot (revu avec plaisir), les diaboliques (1955) du même Clouzot, (re-re-re...Vu) et le diable au corps de C.Autant-LAra (1947) avec G.Philipe et M.Presle. J'ai enregistré Nous ne vieillirons pas ensemble de Pialat pour plus tard et Breakfast at Tiffany's de B.Edwards. Voilà de quoi s'occuper, si ce n'est utilement, au moins agréablement.
En voyant le diable au corps j'ai d'ailleurs pensé qu'une future séance G.Philippe ou une future séance M.Presle pourrait être intéressante.

[jolan]

Certes, pourquoi pas.

Bon, on va déjà choisir le Rohmer (un cinéaste que j'aime beaucoup)

Trois films chacun.

1959 : Le Signe du Lion
1967 : La Collectionneuse
1969 : Ma nuit chez Maud
1970 : Le Genou de Claire
1972 : L'Amour l'après-midi
1976 : La Marquise d'O…
1978 : Perceval le Gallois
1981 : La Femme de l'aviateur
1982 : Le Beau Mariage
1983 : Pauline à la plage
1984 : Les Nuits de la pleine lune
1986 : Le Rayon vert
1987 : L'Ami de mon amie
1987 : Quatre aventures de Reinette et Mirabelle
1990 : Conte de printemps
1992 : Conte d'hiver
1996 : Conte d'été
1998 : Conte d'automne
1993 : L'Arbre, le Maire et la Médiathèque
1995 : Les Rendez-vous de Paris
2001 : L'Anglaise et le Duc
2004 : Triple Agent
2007 : Les Amours d'Astrée et de Céladon

[jolan]

Copie conforme - Jean DREVILLE - 1947

Bon, peu de choses à en dire, on savait juste qu'on n'aurait pas à faire à un grand film. C'est donc un petit film, petite intrigue, sans ingéniosité ni originalité, mais ça se laisse voir. La réalisation est classique, transparente, donc parfaite pour ce genre. Des cadres soignés, et surtout une belle prouesse concernant le montage lors des plans où interviennent les deux Jouvet. Franchement, pour l'époque, ça passe tout seul.
Jouvet, sans qui le film ne serait rien, s'en donne à coeur joie lors des premières séquences où il multiplie les personnages et les déguisements. Puis son jeu devient plus subtil mais toujours aussi théâtral (le défaut de son jeu) dans les deux rôles des sosies, aussi semblables physiquement qu'opposés dans leurs caractères, l'un extraverti, calculateur, cynique et malhonnête, l'autre introverti, honnête, naïf et souffreteux.
Suzy Delair est telle que dans mon souvenir, ni belle ni vraiment moche, c'est surtout pour moi l'image d'une femme de cette époque, parisienne je dirais, typique (je voulais voir "Lady Paname" pour cette raison)
Jeanson, mon dialoguiste préféré, nous réserve encore de savoureuses saillies, comme toujours, pleines d'allusions et de sous-entendus, à double sens.
Un petit film bien innocent et guère captivant, dont on ne se souviendra plus dans un mois, mais qui permet de passer une bonne petite séance dominicale du ciné-club divertissante, sans grande déception, puisque je n'en attendais pas grand chose, mais également sans émotion.

2/6

[jolan]

[(parmi lesquels le jeune Jean Carmet qu'on a rarement l'occasion de voir si jeune et dans un rôle d'apprenti bandit)

Tu peux le voir dans un rôle très proche de cambrioleur dans "Les Bons vivants", et dans les mêmes années début 50, il y a le "Knock" version Guy Lefranc dans lequel il a un rôle un peu plus important. Et Jouvet.