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CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede cicerobuck » 24/03/2019 00:30

Bon bon bon... Je viens de me terminer le film, vu en deux fois (oui, hier soir, anniversaire arrosé + fondue bourguignonne de qualité, et à volonté, je n'étais pas trop en état).

Alors à la base, j'aime bien le ciné de Douglas Sirk, mais je ne dirais pas en être un inconditionnel. Toutefois, toute occasion est bonne à prendre, et j'aborde le film à l'aveugle, ne m'étant tenu au fait d'aucuns de ses tenants et aboutissants, hormis du titre original, largement plus parlant que cette bien sage dénomination française...

J'avoue avoir bien rigolé quand dès le générique, on découvre Rock Hudson, directement enchaîné avec une image de pilonne dressé bien haut et droit à côté du titre du film. :siffle:
De plus, si l'on aborde le film par cette grille de lecture crypto-gay (comme on le doit pour tout les films avec Hudson), cette histoire de journaliste incompris, quasi mis au placard par sa direction, qui s'entiche d'une femme déjà prise, on ne peut s'empêcher de voir la perversité des producteurs.

Pour ce qui est du drama, cette adaptation de Faulkner, reflet d'une Amérique désenchantée, ça reste tout de même assez sage (The Misfits de Huston est déjà au tournant!), avec un jeu d'acteur globalement assez moyen - malgré quelques subtiles fulgurances - et les nombreux décors de studio en carton pâtes ne font qu'accentuer le côté surjoué de l'aventure.
Au rayon des déceptions, j'ajouterais la promesse initiale - mais non tenue - d'un rôle d'enfant intéressant, faute à une quasi disparition des enjeux du film et d'un acteur assez moyen. Le personnage de Jiggs n'est également pas assez creusé dans son pathos, ça reste périphérique. Et Shumann n'est pas très crédible non plus, bien trop souvent monolithique dans ses réactions.
Par contre, la réal est élégante, techniquement au poil, le contraste de la lumière superbe, les scènes de courses d'avion sont vraiment pas mal, bien lisibles, tout ce qui est "action" est très bien géré. Dorothy Malone est vraiment pas mal (elle sort tout juste d'une performance oscarisée, avec la même équipe), le monologue final d'Hudson est assez chouette, même si vraiment too much dans le contexte.

Au final, malgré le fait que la balance soit plutôt positive, je regrette qu'un certain ennui pointe dans le dernier acte, un peu précipité après la disparition d'un personnage - la charge émotionnelle aurait pu être bien plus forte - et enfin un final classique de roman, mais qui fait presque office de pirouette narrative, un peu trop facile : je ne suis pas émus, alors que c'est le but.

Ma note : 3.5/6
Dernière édition par cicerobuck le 24/03/2019 03:38, édité 2 fois.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 24/03/2019 01:10

Bon ben moi, j'ai revu le film jeudi soir et c'est toujours mon Douglas Sirk préféré. Et vu que je suis un inconditionnel des grands films de Sirk, je place La ronde de l'aube très haut dans mon estime.
Je le trouve même meilleur que le roman de Faulkner, et pourtant j'adore Faulkner.
Je ne serai donc pas du tout aussi sévère que l'ami cicerobuck.

Evacuons rapidos ce qui fonctionne le moins dans le film : effectivement les acteurs ne sont pas tous au top (Stack est un peu figé dans son rôle d'aviateur cabossé et Hudson est un peu lisse dans le rôle du journaliste alcoolo idéaliste) mais Dorothy Malone, impériale, compense à elle seule tous ces défauts, dans un rôle plus développé et surtout plus central que dans le roman. On plonge à fond dans ce personnage usé par la vie mais qui reste diablement attirante.

Sinon, La ronde de l'aube, quelle drôle de traduction, ça n'a aucun sens, alors que The tarnished angels était si beau et si évocateur en vo.
The tarnished angels, rien que le nom, on est déjà dans le mélodrame (là où le Pylone de Faulkner était beaucoup plus sec).
Mais les couleurs baroques des mélos flamboyants de Sirk laissent ici la place à un très beau noir et blanc qui fait la part belle aux confessions intimes. L'exacerbation des sentiments ne passe pas ici par la saturation des couleurs mais par des inserts carnavalesques qui agissent en contrepoint des tourments intérieurs des personnages, marquant de manière grotesque la spirale de déchéance autodestructrice dans laquelle ils sont englués.
On pourra trouver ça gros, on pourra trouver ça peu subtil, c'est d'ailleurs ce que la critique de l'époque reprochait à ce film en particulier et même aux films de Sirk en général. Mais moi, ce sont justement ces outrances que j'apprécie chez Sirk.

Pour ce qui est du final, j'avoue l'avoir trouvé à la hauteur.
Sirk nous laisse libre d'y croire ou pas.
Est-ce que Roger et LaVerne auraient pu refaire leur vie comme Roger l'avait promis ? Peut-être, mais rien n'est moins sûr.
LaVerne y croit, Burke y croit également (dans un beau monologue) mais n'est-ce pas avant tout parce qu'ils ont besoin d'y croire pour ne pas définitivement sombrer ?



Bon sinon, l'aspect crypto-gay me passe complètement au-dessus de la tête et je n'aime pas trop The misfits (quoiqu'il faudrait que je le revoie parce que ça fait un bail que je l'ai vu). ;)

Ma note : 5/6


Sur un autre forum, j'avais proposé il y a quelque temps un top 100 de films qui m'avaient vraiment marqués, La ronde de l'aube en faisait partie.
(c'était un top 100 de films antérieur à 2000 avec maximum un film par réalisateur)
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede cicerobuck » 24/03/2019 03:36

The Misfits est un film désagréable, mais véritablement puissant, une grande oeuvre d'un très grand. Sirk est plus un formaliste de toute manière, Huston est plus un littéraire. C'est pour ça que malgré toutes ses grandes qualités, je trouve Sirk un peu limité. Il maîtrise la base du cinéma avec un certain brio - ou un brio certain - mais ses adaptations littéraires semblent condamnées à une certaine théâtralité un peu surannée.
Entendons nous bien, c'est le lot de nombreux très grands films, mais c'est pur moi un aspect qui me fait toujours un peu tiquer (J'adore "Un ennemi du peuple", par exemple, mais l'imerssion est compliquée), mais en 1857, de nombreux réalisateurs ont dépassé - ou essayent de dépasser - cela.

Pour l'aspect crypto-gay, je pensais avoir été clair : Hudson était la plus grosse star placardisée, obligé de faire publiquement croire à un mariage factice. Mais les producteurs étaient au courant. Et dès qu'on le voit à l'écran, le plan suivant est celui d'un gigantesque pilonne, un phallus, quoi. Les producteurs alors friand de psychanalyse ne pouvaient ignorer cela. Et puis bon, son rôle quoi : encore une histoire d'amour impossible avec une femme impossible... Un peu plus tard, il jouera dans le génialissime Seconds de Frankenheimer, où il interprète un quinqua désirant changer de vie, montrer à la société un autre visage que celui dont il à un peu honte. Mais une fois l'opération réalisée, sa véritable identité est trop forte, et réclame de sortir au grand jour...
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Le Complot » 24/03/2019 07:52

The Misfits est légendaire pour sa qualité et par son contexte historique.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 24/03/2019 15:35

cicerobuck a écrit:The Misfits est un film désagréable, mais véritablement puissant, une grande oeuvre d'un très grand. Sirk est plus un formaliste de toute manière, Huston est plus un littéraire. C'est pour ça que malgré toutes ses grandes qualités, je trouve Sirk un peu limité. Il maîtrise la base du cinéma avec un certain brio - ou un brio certain - mais ses adaptations littéraires semblent condamnées à une certaine théâtralité un peu surannée.


John Huston, c'est certainement un réalisateur très important, mais il ne fait pas partie des réalisateurs qui m'ont marqué.
Sans doute à tort.
Mais je vais essayer de caler The Misfits dans ma pile de films à revoir.

Pour l'aspect crypto-gay, je pensais avoir été clair : Hudson était la plus grosse star placardisée, obligé de faire publiquement croire à un mariage factice. Mais les producteurs étaient au courant. Et dès qu'on le voit à l'écran, le plan suivant est celui d'un gigantesque pilonne, un phallus, quoi. Les producteurs alors friand de psychanalyse ne pouvaient ignorer cela. Et puis bon, son rôle quoi : encore une histoire d'amour impossible avec une femme impossible...


J'entends bien et je connais le contexte.
Mais c'est le genre de trucs auxquels je ne pense pas quand je regarde le film.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Olaf Le Bou » 25/03/2019 11:33

J'ai vu le film hier aprème, j'en avais de vagues souvenirs, les avions frôlant les pylônes notamment, peut-être l'avais-je vu enfant ?

Quoiqu'il en soit c'est d'un regard neuf que je l'ai abordé, et relativement vierge de préconçu, car c'est a priori le premier film de Sirk que je vois. Je n'ai pas ressenti le caractère carton-pâtesque des décors commé sugéré plus haut, même si les plans de la Nouvelle-Orleans en plein carnaval ont un côté quasi documentaire qui tranche un peu avec le reste.

Pour ce qui est de l'intrigue, avoir supprimé le personnage du parachutiste et acolyte de Shumann, présent dans le roman, et considérablement aplani la caractère "ménage à trois" qui était central chez Faulkner change un peu la perspective et rend moins trouble les relations entre les protagonistes. Le film ne laisse pas de place à l'ambiguïté sur la relation entre LaVerne et le mécano, il apparait comme un amoureux transi mais teneur de chandelle, et seules les brimades envers le gamin rappellent le côté un peu sulfureux que traine le trio. En contrepartie c'est donc LaVerne qui endosse le rôle de la cascadeuse parachutiste, ce qui donne un peu plus d'épaisseur au personnage (et de jolis plans sur ses jolies jambes :fant2: ).

Au final, c'est véritablement le rôle de Dorothy Malone le plus intéressant et réussi du film, Briggs le mécano est assez monolithique, et Robert Stack n'a pas d'expression, il semble totalement absent la plupart du temps, et je ne suis pas certain que se soit pour nous faire comprendre qu'il ne vit vraiment qu'aux commandes de son zinc. Rock Hudson est pas mal, ses dialogues avec Malone sont tous bons, son monologue final est vibrant, ses scènes avec le gamin sont bien aussi. Mais évidemment LaVerne les enfonce tous, sa gestuelle est captivante, son visage expressif (et assez marqué pour une femme de 33 ans, ce qui renforce l'impact du perso), son phrasé sonne juste et naturel, un beau rôle que voilà.

Côté mise en scène, du bon et du moins bon. Et même de l'excellent, la scène ou Burke Devlin rentre chez lui le soir, le traveling arrière à travers la fenêtre, passant sur ses hôtes endormis dans la chambre, puis revenant sur Devlin à travers une lucarne, son entrée dans l'appart, son geste (auguste) quand il enlève son chapeau et que volent les confettis du carnaval à travers la pièce, la camera qui bascule sur LaVerne lisant sur un fauteuil, son geste pour replier ses jambes et ramener sa jupe, c'est une merveille de fluidité et d'élégance ce plan. Et plusieurs plans épatant aussi jouant sur les miroirs. Par contre la scène du crash final est filmée n'importe comment, c'est très confus, l'action incohérente, ça court à droite, à gauche, l'avion termine dans le lac en venant de la droite ce qui semble improbable, c'est sensé être une scène clé du film nous montrant Shumann mourant en héros, et l'impact en est considérablement amoindri par cette réalisation embrouillée.

bref, un assez joli film malgré quelques faiblesses, 4/6 pour moi.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 25/03/2019 12:59

Olaf Le Bou a écrit:Par contre la scène du crash final est filmée n'importe comment, c'est très confus, l'action incohérente, ça court à droite, à gauche, l'avion termine dans le lac en venant de la droite ce qui semble improbable, c'est sensé être une scène clé du film nous montrant Shumann mourant en héros, et l'impact en est considérablement amoindri par cette réalisation embrouillée.


J'ai du mal à croire à la subite rédemption de Shumann juste avant la course.
J'ai du mal à voir son accident fatal comme la mort d'un héros.
Ou alors, c'est la mort différée d'un ancien héros.
La mort d'un gars qui s'est toujours senti coupable de n'être pas mort à la guerre, qui sait sans doute qu'il vient de raconter du pipeau à sa femme et qui s'en va rejoindre ses compagnons d'armes morts au combat.
Après, comme je le disais plus haut, LaVerne et Burke ne partagent pas cette interprétation. Parce qu'elle est erronée ou plutôt parce qu'ils ne sont tout bonnement pas en position d'y croire ?
Mais personnellement, je pense que seules la mort de Shumann, l'effacement de l'amoureux transi et l'aide "platonique" de Burke pour se dépatouiller du promoteur pouvaient permettre à LaVerne de refaire sa vie.
Elle doit se défaire de tous les hommes qui l'ont accompagnée et les relations morbides qu'elle a entretenues avec eux pour retrouver aux côtés de son enfant la pureté du passé (retour dans l'Iowa et la symbolique nostalgique du livre My Antonia de Willa Cather).
Ceci dit, c'est peut-être aussi illusoire que la rédemption de Shumann.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Olaf Le Bou » 25/03/2019 13:13

euh... si vous le dites a écrit:J'ai du mal à croire à la subite rédemption de Shumann juste avant la course.

à cause du jeu peu inspiré de Stack ou à cause de la nature avilie du personnage ?

euh... si vous le dites a écrit:J'ai du mal à voir son accident fatal comme la mort d'un héros.

il crashe volontairement son avion dans le lac car la piste est envahie par le public en panique, même si la scène est très mal réalisée, il y a tout de même un petit côté héroique à ce sacrifice.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede lobo » 25/03/2019 13:32

euh... si vous le dites a écrit:J'ai du mal à croire à la subite rédemption de Shumann juste avant la course.
J'ai du mal à voir son accident fatal comme la mort d'un héros.
Ou alors, c'est la mort différée d'un ancien héros.
La mort d'un gars qui s'est toujours senti coupable de n'être pas mort à la guerre, qui sait sans doute qu'il vient de raconter du pipeau à sa femme et qui s'en va rejoindre ses compagnons d'armes morts au combat.


Si j'ai bien compris tu ne crois pas à sa rédemption avant la course et tu crois plutôt au gars qui s'est toujours senti coupable de n'être pas mort à la guerre, qui sait qu'il vient de raconter du pipeau à sa femme, qui sait confusément que son avion ne tiendra pas et qui s'en va rejoindre ses compagnons d'armes morts au combat. C'est comme ça que je le vois aussi.

Bon, je dois me fendre de ma critique à mon tour.
Dans un premier temps, je n'ai regardé que le premier quart d'heure et je l'ai trouvé magnifique. Puis j'ai regardé le film en entier et j'ai été un peu déçu. Mais tout en ayant le sentiment d'avoir vu un grand film. Pourquoi j'ai été déçu ? Sans doute parce que je n'ai éprouvé aucune émotion pour ce qui arrive aux personnages. Mais ce n'était peut-être pas le but du jeu.
Pourquoi un grand film ? Ben parce que belle réalisation, belle photographie, belle lumière, beau noir et blanc, beau cinémascope.
P**** c'est dur la critique de cinéma, il va falloir faire ça à chaque fois :ouch:
Et puis des situations fortes sur fond de Grande Dépression et de carnaval de Mardi-Gras avec la présence de la Mort.
Ce que j'ai trouvé fort, même si certaines scènes peuvent paraître kitsch :
- le générique
- l'épisode des bottes
- le saut en parachute bien sûr
- la scène de "coucherie" à quatre où le mécano amoureux à la fois de la femme et de son pilote, dans le même lit que le pilote (!!!) écoute la femme dire son dédain pour lui à un homme avec qui elle est presque couchée half-naked,
- le moment où le pilote envoie sa femme se prostituer pour un avion,
- l'embrassade interrompue par le masque de mort
- la tirade faulknerienne du journaliste à la rédaction,
- le gosse dans un avion de manège qui voit son père se tuer dans un avion de cirque,
- le repêchage de l'avion avec ce couple insensé en train de s'embrasser dans la voiture,
- l'envol final d'un vrai avion de ligne cette fois et le colonel qui retient RH avec sa béquille...
Non, quand j'y repense, c'est vraiment un grand film.

Pour moi 5/6

A propos je n'ai pas compris pourquoi la femme commence par céder aux propositions du sponsor pour finalement suivre le journaliste...
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Messagede lobo » 25/03/2019 13:34

Ah oui, parmi les scènes fortes j'oubliais, la femme jouée aux dés fabriqués avec des cubes de sucre...
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Messagede euh... si vous le dites » 25/03/2019 14:01

Olaf Le Bou a écrit:
euh... si vous le dites a écrit:J'ai du mal à croire à la subite rédemption de Shumann juste avant la course.

à cause du jeu peu inspiré de Stack ou à cause de la nature avilie du personnage ?


Je pense que les deux doivent jouer.

euh... si vous le dites a écrit:J'ai du mal à voir son accident fatal comme la mort d'un héros.

il crashe volontairement son avion dans le lac car la piste est envahie par le public en panique, même si la scène est très mal réalisée, il y a tout de même un petit côté héroique à ce sacrifice.


Oui, c'est vrai.
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Messagede euh... si vous le dites » 25/03/2019 14:11

lobo a écrit:A propos je n'ai pas compris pourquoi la femme commence par céder aux propositions du sponsor pour finalement suivre le journaliste...


Parce qu'elle est engluée depuis tant d'années dans une spirale auto-destructrice et des relations amoureuses toxiques qu'elle ne peut imaginer autre chose. Parce qu'elle se sent coupable de n'avoir pu éviter la mort de son mari et qu'elle veut se punir pour cela.
C'est l'intervention de Burke et le livre nostalgique My Antonia qui la sauvent en rappelant à sa mémoire le souvenir d'un passé antérieur à sa rencontre avec Shumann, seule condition possible pour espérer bâtir un futur apaisé.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede cicerobuck » 25/03/2019 14:17

euh... si vous le dites a écrit:
euh... si vous le dites a écrit:J'ai du mal à voir son accident fatal comme la mort d'un héros.

il crashe volontairement son avion dans le lac car la piste est envahie par le public en panique, même si la scène est très mal réalisée, il y a tout de même un petit côté héroique à ce sacrifice.


Oui, c'est vrai.


C'est une bonne explication, mais comme tu le soulignait, la réal de la scène est suffisamment confuse pour que ce ne soit qu'un interprétation. Vu ce qui nous est auparavant montré du personnage, j'ai tout de même un doute sur cette rédemption. Il se peu que sa mort soit juste aussi minable que son rapport aux autres. Que dit le livre à ce sujet?
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Messagede Le Complot » 25/03/2019 14:38

The Tarnished Angels

Au bout d'une heure, j'avais envie de revoir Loin du Paradis, ou un film de Sirk en couleurs. :D
Dorothy Malone tient le film, Hudson est très classe, enfin, comme d'habitude.

Cette famille à 4 où vient s'incorporer Hudson est très intrigante au début.. :ok:
La relation platonicienne qu'ils entretiennent est sublime.

En un peu plus négatif : l'argument du fils, on le voit malheureusement venir d'assez loin.
Comme sous-entendu, j'ai eu du mal avec ce N&B...

14.75/20

PS : quel crime d'avoir traduit ce titre de cette façon.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 25/03/2019 14:50

Le Complot a écrit:14.75/20


4,425/6 ;)
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Messagede Le Complot » 25/03/2019 15:06

"Non". J'avais envie de noter sur 20, c'est le principal, me concernant.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Olaf Le Bou » 25/03/2019 15:14

Le Complot a écrit:La relation platonicienne qu'ils entretiennent est sublime.


platonique.




lobo a écrit:Ah oui, parmi les scènes fortes j'oubliais, la femme jouée aux dés fabriqués avec des cubes de sucre...


ah oui, belle trouvaille scénaristique ça.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 25/03/2019 15:16

Le Complot a écrit:"Non". J'avais envie de noter sur 20, c'est le principal, me concernant.


C'était juste pour pouvoir comparer avec les autres notes.
Histoire aussi de pouvoir faire un petit récapitulatif final et une moyenne générale pour le film.
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Messagede Le Complot » 25/03/2019 15:32

Olaf Le Bou a écrit:
Le Complot a écrit:La relation platonicienne qu'ils entretiennent est sublime.


platonique.




lobo a écrit:Ah oui, parmi les scènes fortes j'oubliais, la femme jouée aux dés fabriqués avec des cubes de sucre...


ah oui, belle trouvaille scénaristique ça.


Je lis trop de philo... :D
Ca peut être un "problème", c'est comme tout. :fant2:

Et va savoir s'il n'y a pas un peu de Platon chez Sirk, ce serait tangible. :D
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Le Complot » 25/03/2019 15:35

Olaf Le Bou a écrit:
Le Complot a écrit:La relation platonicienne qu'ils entretiennent est sublime.


platonique.




lobo a écrit:Ah oui, parmi les scènes fortes j'oubliais, la femme jouée aux dés fabriqués avec des cubes de sucre...


ah oui, belle trouvaille scénaristique ça.


Je ne sais pas si c'est tant une trouvaille scénaristique, quand on sait que Stendhal disait déjà qu'il fallait jouer les femmes comme un coup de billard.
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