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CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Le Complot » 25/03/2019 15:35

Message précédent :
Olaf Le Bou a écrit:
Le Complot a écrit:La relation platonicienne qu'ils entretiennent est sublime.


platonique.




lobo a écrit:Ah oui, parmi les scènes fortes j'oubliais, la femme jouée aux dés fabriqués avec des cubes de sucre...


ah oui, belle trouvaille scénaristique ça.


Je ne sais pas si c'est tant une trouvaille scénaristique, quand on sait que Stendhal disait déjà qu'il fallait jouer les femmes comme un coup de billard.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Olaf Le Bou » 25/03/2019 15:38

nan mais c'est le coup des dés en sucre la trouvaille, pas la sordide transaction affective pour savoir qui remportera la belle, c'est vieux comme le monde ça.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede lobo » 25/03/2019 15:58

Olaf Le Bou a écrit:nan mais c'est le coup des dés en sucre la trouvaille, pas la sordide transaction affective pour savoir qui remportera la belle, c'est vieux comme le monde ça.

Il y a une autre petite trouvaille sous ce thème classique, dites-vous, de la femme jouée aux dés, c'est que Jiggs dit "j'ai perdu c'est donc moi qui l'épouse" et Shumann dit "non, elle épouse le gagnant".
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Le Complot » 25/03/2019 16:03

Zut. Comment vais-je bosser ma dialectique maintenant :D
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Olaf Le Bou » 25/03/2019 16:08

lobo a écrit:
Olaf Le Bou a écrit:nan mais c'est le coup des dés en sucre la trouvaille, pas la sordide transaction affective pour savoir qui remportera la belle, c'est vieux comme le monde ça.

Il y a une autre petite trouvaille sous ce thème classique, dites-vous, de la femme jouée aux dés, c'est que Jiggs dit "j'ai perdu c'est donc moi qui l'épouse" et Shumann dit "non, elle épouse le gagnant".


vrai, et il faut que je revois la scène, je ne me souviens plus si on voit une quelconque réaction de LaVerne lors de cet échange.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede jolan » 25/03/2019 20:40

The Tarnished Angels (La Ronde de l'Aube) – Douglas SIRK – 1957

Un mélodrame en clair-obscur, étonnant de la part de Sirk, plus habitué aux films aux couleurs flamboyantes. Bon je ne vais pas revenir sur le scénario, tout le monde ici a vu le film.
Ce qui est intéressant c'est la symbolique entre le jour et la nuit justement, renforcée par cet usage du noir et blanc. Le jour, c'est le présent, la lumière, la fête foraine, les faux-semblants le spectacle aérien, les séquences au café noir. Et la nuit, le plus intéressant, c'est le passé, les confessions, la noirceur, l'émergence des regrets, le recours à l'alcool, pour faire face à la situation, à soi-même, à sa part d'ombre. Beaucoup d'incommunicabilité entre cette femme et son mari, qui ronge leur amour, pourtant plus fort que tout, qui la rend esclave de lui, totalement soumise à ses caprices et ses désirs, même les plus abjects, tout comme il est esclave de sa passion pour le vol.
Le personnage de Rock Hudson nous permet l'identification, en journaliste observateur de ce couple, et aussitôt en admirateur de cette femme ( c'est à elle qu'il confie son adresse pour les héberger, on a bien compris qu'il en tombe amoureux en un coup d'oeil ). Il sert de confesseur, de bouée de sauvetage provisoire, d'aide, ce couple ayant tellement besoin d'aide et ayant un tel pouvoir de fascination. Mais dès lors que le drame arrive à sa conclusion attendue ( le mari a promis d'arrêter de voler et de se consacrer à leur amour et leur famille « C'est la dernière fois, je dis adieu aux pylones. J'ai mendié cet avion, maintenant je mendie ton pardon », donc la fin était des plus prévisible – d'autant que quelques scènes auparavant, lorsque LaVerne cède à son charmant confesseur et l'embrasse « Encore quelques verres et je vous dirai combien vous me manquerez », la porte s'ouvre sur un masque de carnaval symbolisant la mort ), le journaliste redevient simple spectateur d'une histoire dont il aurait aimé être acteur. Son impuissance et le refus de la femme le replongent dans l'alcool, on sent bien à quel point cet homme fait le récit des autres vies mais est incapable de mener convenablement la sienne.
Nous assistons donc à la dérive de chacun de ces personnages, ces anges meurtris, qui ne peuvent voler que sous le poids de leur pesanteur d'humains, inconsolables et pourtant liés à jamais, seuls dans leur solitude partagée, et même avec leur ami mécanicien et leur enfant. Le sort est inéluctable, et le film ne pouvait s'achever autrement, chacun restera avec son fardeau et sa tristesse.
J'ai bien aimé la réalisation, avec quelques plans à travers les fenêtres, les vitres, les miroirs, avec à chaque fois des amoureux qui observent et s'embrassent, aussi lorsqu'il rentre chez lui le premier soir et qu'elle apparaît en train de l'attendre à lire dans un fauteuil. C'était à la mode à l'époque, dans les Welles, certains Hitchcock, et c'est plutôt rare chez Sirk ces effets de mise en scène.
J'ai bien aimé quelques scènes, justement la conversation la première nuit, puis lorsqu'elle doit aller voir le « gros porc » et qu'elle fait en sorte qu'il l'en empêche et vienne l'aider « Jack a l'habitude de rester seul, vous n'êtes pas obligé de rester ». J'ai trouvé dommage qu'on ne se concentre pas davantage sur le mari et ses tourments, son histoire lors de la guerre, leur histoire passée qui n'est qu'esquissée et un peu grandiloquente, mais je préférais la relation parralèle et nouvelle avec le journaliste, qui comme nous est attiré par cette femme. Oui, comme d'habitude chez Sirk une propension à la grandiloquence et au mélodrame exacerbé. Ca ne me dérange pas outre mesure, mais je n'étais pas surpris donc.
Un film agréable, principalement pour l'histoire entre le journaliste et la femme, cette confession déséquilibrée entre l'aveu d'un amour sincère, profond, même si empêché, et une attirance impossible, on va dire physique. La dernière partie est un peu moins intéressante, tout comme les scènes d'avion, mais bon, on est chez Sirk, il ne faut pas s'attendre à des prouesses, d'ailleurs je n'aime pas les prouesses et les scènes d'action.
Un beau petit drame intime, sur les non-dits, l'impossibilité d'aimer et l'incommunicabilité.

3/6
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 25/03/2019 21:30

jolan a écrit:on sent bien à quel point cet homme fait le récit des autres vies mais est incapable de mener convenablement la sienne.


Il sert de confesseur, de bouée de sauvetage provisoire, d'aide, ce couple ayant tellement besoin d'aide et ayant un tel pouvoir de fascination


L'histoire dont il s'empare lui permet de projeter son idéalisme et agit également sur lui comme une bouée de sauvetage, d'où le discours final en hommage à l'aviateur qui lui tient lieu de boussole morale fantasmée.

Sinon, belle critique.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede jolan » 26/03/2019 06:17

C'est vrai. Un peu bizarre d'ailleurs cet hommage, alors que depuis le début il se préoccupe surtout de la femme, ça m'a paru un peu bancal.

Bon, comment on fait pour déterminer celui qui propose un ou plusieurs films pour la prochaine séance ?
On vote pour une critique (celui qui a proposé le film pourrait choisir la critique qu'il préfère par exemple), on se fie aux notes, ou chacun propose encore des films et on vote ?
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Le Complot » 26/03/2019 06:19

J'aime trop la justice pour ne pas tirer au sort. Mais bon. Pas au-delà de 1965, hein. :D
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 26/03/2019 08:44

Je serais d'avis que celui qui a proposé le film choisisse celui qui proposera un film pour la prochaine séance, avec comme condition que personne ne puisse être sélectionné une deuxième fois avant d'avoir terminé un tour complet des participants.
L'ordre importe au final assez peu. L'important est de trouver un système qui garantisse que chacun puisse choisir autant de fois que les autres.

Bon sinon, récapitulatif pour La ronde de l'aube :

euh... : 5/6
lobo : 5/6
Le Complot : 4.425/6
Olaf Le Bou : 4/6
cicerobuck : 3.5/6
jolan : 3/6


Moyenne générale : 4.15/6
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede Le Complot » 26/03/2019 08:46

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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 26/03/2019 08:49

jolan a écrit:C'est vrai. Un peu bizarre d'ailleurs cet hommage, alors que depuis le début il se préoccupe surtout de la femme, ça m'a paru un peu bancal.


La projection fantasmée du journaliste, c'est un élément qui vient surtout du roman alors qu'a contrario l'aspect central du lien entre la femme et le journaliste, c'est un élément beaucoup plus présent dans le film.
L'impression un peu disparate que l'on peut ressentir à la vision du film vient sans doute qu'à certains moments le film s'écarte clairement du livre alors qu'à d'autres il s'en rapproche.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 26/03/2019 11:23

euh... si vous le dites a écrit:Je serais d'avis que celui qui a proposé le film choisisse celui qui proposera un film pour la prochaine séance, avec comme condition que personne ne puisse être sélectionné une deuxième fois avant d'avoir terminé un tour complet des participants.
L'ordre importe au final assez peu. L'important est de trouver un système qui garantisse que chacun puisse choisir autant de fois que les autres.


Si tout le monde est d'accord avec cette façon de procéder, je propose jolan pour le prochain film.
Je suis curieux de voir s'il va proposer un film auquel il accordera une note supérieure à 3/6. ;)
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede lobo » 26/03/2019 17:33

jolan il a mis la barre super-haut en matière de critique... Perso, j'ai vraiment ni le temps, ni le talent pour atteindre ce niveau. Bon, allez, je suis d'accord : au tour de jolan.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede jolan » 26/03/2019 22:30

Dak, j'attends de voir si tout le monde en est d'accord.
D'accord aussi pour que tout le monde propose, et donc pas de doublon avant d'avoir fait le tour, et d'ailleurs s'il y a de nouveaux participants plus tard ils pourraient ptet proposer directement.

Mais il va de soi qu'on ne propose que des films qu'on a envie de voir, donc aucune raison de préjuger à l'avance si je peux donner une bonne note ou non ;)
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede sergent latrique » 27/03/2019 11:16

Passer après vos critiques et celle de Jolan est compliqué, et comme je n'ai pas l'habitude d'écrire sur les films ni ne possède une culture cinématographique d'encyclopédie, soyez indulgent sur cet exercice que je ne pratique pas.
Ce sera l'avis d'un candide (et optimiste) et je me contenterai de quelques impressions en vrac sur ce film de Sirk que je ne connaissais absolument pas. Tout ce qui suit est donc entièrement subjectif et ne reflète qu’un œil de spectateur plus qu’une analyse de l’œuvre.
La ronde de l’aube, est un titre dont je ne comprends pas le sens, est-ce que cela veut être un clin d’œil à patrouille de l’aube de Hawks ? J’aurais plus compris un titre comme 'ronde infernale' que la ronde de l'aube. Passons..

Les toutes premières minutes du film, sont franchement bien réussies et plantent très vite les personnages et l'ambiance est aussitôt créée entre le terrain du meeting aérien, la fête foraine et mardi gras en toile de fond.
Avec le « couple-trio » des Shumann, nous plongeons dans le monde particulier des fous aériens, anciens casse-cous de la guerre ou jeunes avides de sensations et de vitesses qui risquent tout pour gagner leur vie mais pour d’abord assouvir une passion dévorante, cette passion qui surpasse tout le reste comme on va le voir au long du film, celle d'un pilote qui sacrifie sa femme, son gosse, ses nuits pour pouvoir voler. à tout prix.
Une vie quotidienne totalement incompréhensible au commun des mortels, public vissé sur ses gradins. Continuer à voler, à sauter en parachute, à risquer sa peau chaque jour, sans penser au pire alimentent la vie des Shumann, et on se demande si cette passion de « s'envoyer en l'air » n'est pas pire qu'une addiction mortelle. (il me semble que Stack dit à un moment que c'est sa dose comme l'alcool pour d'autres)
L'étrange ménage à trois, les Shumann et le mécano, donne un ton particulier au début du film, on en apprendra un peu plus sur les liens entre eux au cours de la suite (la rencontre, le jeu de dés), sur les motivations et les sentiments de la femme.
La situation devient rapidement encore plus trouble lors de la première nuit chez le journaliste, scène excellente, tout en contraste entre les échanges entre le journaliste et Laverne et Jiggs qui dort d’un œil.
Missus Schumann s'ouvre comme un livre auprès du journaliste avec cette sensualité à fleur de peau qui reste cependant contenue. Dorothy Malone est excellente dans ce rôle de femme aux sentiments vifs mais refoulés et sa sensation de passer à côté de sa vie quitte à se replonger dans ses souvenirs lointains de lecture, à retrouver une essence pure et le chemin qui pourrait remettre un sens conforme à ses rêves de jeunesse auprès de Shumann.
Ces scènes de tension sont d’ailleurs toujours, tout au long du film, renforcées par le contraste entre la frivolité de l'environnement et le drame vécu par les personnages qui donne un relief aux échanges intimistes et la sensation qu'au fond tout n'est que mascarade et faux-semblant.
Le réalisateur exploite ce contraste avec des scènes de tension dramatiques entrecoupées de plan de folie et de liesse presque à l’envi (défilés de carnaval, parties délirantes aux personnages masqués et sombrant presque dans l'orgie, manèges de foire)

Les scènes de vol sont proches du documentaire et très bien réalisées et la foule complètement dans son rôle de public "idiot", qui n'attend que les frissons de peur ou d'excitation devant les cuisses de la parachutiste. Foule idiote, qui courre comme des poulets sans cervelle en exécutant les gestes contraires au bon sens et aux instructions.
L’arrivée du deuxième accident est un peu trop téléguidée, par le discours, l’acharnement à voler sur un coucou déglingué et le revirement du pilote qui fait son amende honorable.
Au cours de la dernière partie, les circonstances qui suivent sont à mon point de vue moins bien exploitées, la scène du banquet chez Claude Mollet, oui, mais les personnages de Matt Ord et de Jiggs pas assez présents.
La fin, un peu trop classique et sans surprise, revirement, départ vers une nouvelle vie.

Question: à quoi sert le type qui mate dans l'entrée de l'immeuble à l’hôtel du journaliste ? c'est juste pour rien ?

J’ai adoré la photo et les constrates NB, la reconstitution de l’époque des années 30 et les clichés documentaires et les drapés fluides des robes de Dorothy Malone
L'aspect crypto gay m'est passé complètement au dessus, ces considérations étaient peut être intéressantes à une époque de censure et de code Hays, mais franchement aujourd'hui, à part l'aspect anecdotique et historique, je n'y vois aucun intérêt.
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede sergent latrique » 27/03/2019 11:16

D'accord pour la proposition des choix,
et j'ai oublié ma note, sur 6 si j'ai bien compris: 4/6
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 27/03/2019 11:23

Classement révisé :

euh...: 5/6
lobo : 5/6
Le Complot : 4.425/6
Olaf Le Bou : 4/6
sergent latrique : 4/6
cicerobuck : 3.5/6
jolan : 3/6


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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede euh... si vous le dites » 27/03/2019 11:26

sergent latrique a écrit:Passer après vos critiques et celle de Jolan est compliqué, et comme je n'ai pas l'habitude d'écrire sur les films ni ne possède une culture cinématographique d'encyclopédie, soyez indulgent sur cet exercice que je ne pratique pas.
Ce sera l'avis d'un candide (et optimiste) et je me contenterai de quelques impressions en vrac sur ce film de Sirk que je ne connaissais absolument pas. Tout ce qui suit est donc entièrement subjectif et ne reflète qu’un œil de spectateur plus qu’une analyse de l’œuvre.


L'idée, je pense, c'est de découvrir des films et d'échanger nos impressions chacun à sa manière, pas de postuler aux Cahiers du Cinéma... ;)
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Re: CINE CLUB BDGEST - Première séance - La ronde de l'aube 1957

Messagede jolan » 27/03/2019 19:13

Belle critique d'ailleurs, Latrique ;)

Bon, pour accélérer un peu les choses et se faire un film ce week-end, je vais considérer que tout le monde est d'accord pour le mode de désignation du suggesteur.

Je vous propose donc de choisir entre ces films :
- Le Crime de monsieur Lange ( Renoir 1935 )
- Un Carnet de Bal ( Duvivier 1937 )
- Au Bonheur des Dames ( Cayatte 1943 )
- Un Revenant ( Christian-Jacque 1946 )
- Lettre d'une inconnue ( Ophüls 1948 )
- Les Amants de Vérone ( Cayatte 1949 )
Et un petit western tiens, Le Jardin du Diable ( Hathaway 1954 )
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Messagede nexus4 » 27/03/2019 19:18

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