Il y a un post de Christophe Bec sur FB en date du 4 décembre qui parle de problèmes bien plus profonds que la présence de toilettes non-genrées ou l'importance d'utiliser le terme auteur·ice tellement représentatif de l'ensemble de la profession.
J'ai hésité à le reproduire ici, mais étant donné qu'il l'a posté en mode public, j'y vais ...
Et puis, donner la paroles aux auteurs plutôt qu'aux restaurateurs, c'est bien aussi.
Je dois l’avouer : notre profession (si on peut l’appeler comme ça, puisque nous n’avons pas de statut, malgré les 500 millions d’euros de chiffre d’affaire du secteur) me laisse parfois un goût amer. Pour se mobiliser afin de casser la vitrine Angoulême, pour partager tel ou tel post sur telle ou telle affaire liée au festival, ah là il y avait du monde. Par contre quand il s’agit en coulisses du scandale Agessa, où il s’avère que depuis 40 ans des centaines d’auteurs BD ont été privés de trimestres retraite sur des années, qu’en plus les calculs de cotisations sont faussés avec du trop-payé pour tout le monde (vol, racket en bande organisée, appelez ça comme vous voulez…), que les auteurs paient sur les droits d’auteur venant d’éditeurs étrangers la part diffuseurs (car c’était plus simple de calculer comme ça) en lieu et place de ces diffuseurs (avec on l’imagine, pour eux comme pour nous, une large majorité vivant sous le seuil de pauvreté…), que nos cotisations servent à attaquer en justice les lanceurs d’alertes ou ceux qui tentent d’obtenir réparation, que cette association sensée nous défendre paie un cabinet de lobbying pour faire fléchir le sénat, que l’ancien directeur (incompétent ou pire, car tous savaient pertinemment que ce qu’ils faisaient était illégal, malgré plusieurs rapports, dont la Cour des Comptes) quitte ses fonctions avec un parachute doré de 300k€, que le risque est que le même organisme (juste sous un autre nom pompeux : SSAA) continue à gérer notre sécurité sociale pour des décennies encore… là par contre, je ne vois pas grand monde relayer les enquêtes d’Actualitté et les infos des syndicats, ou pour soutenir le travail formidable de Samantha Bailly par exemple. J’ai posté une vidéo sur le scandale qui a reçu un seul like d’un auteur. Un goût amer oui. Heureusement il semble qu’une ouverture se dessine grâce au vote de l’assemblée, si ça intéresse encore quelqu’un… ou alors on reste tous les yeux braqués sur la préfecture de la Charente ?