I
ls pensaient tous que l'affaire était résolue ; enfin, presque tous. Mais voilà, un mois à peine s'est écoulé qu'un nouveau meurtre secoue le village : le loup-garou a de nouveau œuvré. Wier se serait-il trompé en disculpant le jeune Edel, coupable idéal vilipendé par les habitants ? En examinant la victime, il constate que les blessures sont loin de correspondre à celles causées habituellement par un animal sauvage…
Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour avoir la fin de cette série atypique de grande qualité. Après une scène d'introduction intense, un nouveau personnage, un prêtre, fait son entrée dans l'histoire. En tant que membre de l'Église, il permet la construction d'un riche débat qui oppose les croyances du mythe de la sorcière et la vision scientifique du jeune médecin. Car c'est bien là le cœur de la thématique du Livre des sorcières : . S'il y a beaucoup de dialogues, ils sont relativement clairs ; les arguments proposés sont pertinents et le lecteur constate qu'il est difficile de vaincre les peurs ancestrales fermement ancrées dans les esprits. Nullement verbeuse, la narration sous forme d'enquête maintient un suspense tendu jusqu'au dénouement.
Une trilogie qui risque de passer inaperçue du fait de son sujet pointu. Pourtant, le texte limpide et le traitement habile facilitent l'approche et rendent la lecture captivante. De plus, la beauté du graphisme finit de séduire.
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