... que je précise être encore une fois du domaine de mon plaisir perso (le plus important à mes yeux, puisque je me fous des réputations, trophées, avis populaire, etc). Que représente l'analyse par rapport à ce plaisir ?
On précise aussi que Renoir possédait une des qualités qui en faisaient un maitre de son époque, mais pour moi (une fois encore...), quelle laideur !
Tu attaques le problème par le mauvais bout : je faisais savoir à mon interlocuteur, qui ne comprenait pas le choix de Corey pour une édition de grande qualité, qu'il n'était pas si infamant. C'est tout. En ce sens, je montrais pourquoi ce choix n'était pas forcément abusé (en gros : ce n'est pas une bouse et il n'y a pas besoin de dessiner la Bible pour mériter une édition d'exception : c'est le 'blème à l'envers, on fait ce qu'on désire avec la matière qui nous botte).
Le minimum d'analyse, bref... un record de saut en longueur est quantifiable et ne relève ni d'une relativité, ni d'affinités particulières, ni d'un "exploit" d'un crayon qui glisse comme par magie (pour le bonheur de tous ?) sur la glace comme Katarina Witt.
Nan, le dessin/bd, consiste juste à représenter visuellement des personnages, paysages, objets ou idées : la démarche est tout autre qu'une performance de "champion". Comme le rapporte un dico, le mot s'est tout d'abord écrit indifféremment dessein ou dessin jusqu'au XVIIe siècle, déclinant avant tout une intention, un projet. Que ce soit l'artiste qui déclenche une tâche d'encre sur le papier puis la "modèle" à sa guise (figuratif ou pas), ou le mec qui le bâtit intentionnellement trait après trait en construction très "naïve".
J'adore Chaland et lui accorde personnellement un talent qui me parle (je suis sur votre forum qui lui est dédié), mais certains amis, qui ne sont pas passionnés de la chose, préfèrent des contemporains, et ne lui reconnaissent de valeur que pour la réalisation de sets de table pour Quick ou le Crédit Mutuel.
Le parallèle avec Rossi ou Edika : pour montrer qu'il existe de nombreuses limites à l'analyse pure et dure, à cette échelle de valeurs...mais il se peut que j'ai les yeux qui saignent.
Si tu parles "analyse", tu parles aussi forcément de la qualité de la représentation (par ex. la notion simple de perspectives, placer le dessin, les masses, l’équilibre, les rythmes qui sont absents, même chez certains grands noms de la Bd contemporaine), et tu pourrais alors faire rigoler certains grands noms de la peinture, même considéré comme de 2nde catégorie (Vivantelli - architecte, etc).
J'aime bien la Bd mais je ne sacralise pas et ramène une majorité d'auteurs à leurs (toujours) "relatives" véritables valeurs. C'est d'ailleurs un peu ce qui est arrivé aux musiques populaires contemporaines de nos jours, l'évolution (foireuse qui galvaude) qu'elle a connue depuis le début des années 50...
'm'enfin, rien de grave, hein : je retourne jardiner puis bouquiner twenkil' au soleil : c'est juste l'avis d'un "vieux", parmi tant d'autres, sans aucune volonté de dénigrer ni d'énerver mon prochain


