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E té 2004, une fébrilité toute relative parcourt le camping de « l’abri côtier » en cette soirée qui est censée voir l’élection de sa Miss ! C’est Emile, dit Mimile, qui est mandaté par le maître des lieux pour le rabattage des potentielles candidates. Ce dernier, vieillissant, n’a pas l’air taillé pour ce sport, hormis une certaine propension à être serviable. La soirée tourne au fiasco avec en tout, et pour tout, une seule candidate. Le lendemain, Mimile est découvert pendu dans les sanitaires. La thèse du suicide, soutenue par la gendarmerie, semble convenir à tout le monde. Un an plus tard, les habitués se retrouvent sur place, car il en faudrait plus pour briser le rite des vacances. Seulement, le cœur n’y est pas, l’ambiance pesante… Alors, quand Serin, détective de son état, vient remuer la merde, ça ne réjouit pas forcément tout le monde.

Ce n’est pas le contenu de cet album qui démentira son classement dans la collection « Faits divers », en effet, la rubrique « chiens écrasés » n’est pas loin. La principale originalité de La saison du Serin réside dans les deux options offertes au lecteur, avec une mise en page identique, excepté le domaine des bulles.

Hypothèse une, le Serin arrive le premier août. Le récit prend la tournure d’une chronique de la petite vie bien rôdée d’un camping, avec ses habitudes et ses bassesses qui trouvent leur genèse dans la promiscuité. Le rôle principal, tenu par Serin, rassemble à lui seul un conglomérat de clichés sur les privés qui ont la peau dure depuis que Columbo est passé par là. Solitaire et peu soucieux de son apparence, il ne dédaigne pas la bouteille et sait mettre les pieds dans le plat sans avoir l’air d’y toucher. Le dessin se situe à mi-chemin entre celui de Chabouté, notamment pour ce qui est des visages, même si le trait de Germain Boudier est moins tranchant, et celui de Rabaté. Pour ce dernier, la remarque dépasse le simple cadre du visuel, puisque l’histoire nage dans son univers de prédilection, celui des petites gens, avec un ton en adéquation. La mise en couleur, relativement passée, ajoute une note de déprime, s’il en était besoin, à l’ambiance générale.

Hypothèse deux, le Serin arrive un jour plus tard (la théorie du grain de sable ou l’effet papillon revisité). Cette remise en question de l’explication initialement avancée (un rien bancale) par une seconde vue de l’affaire (tout aussi bancale) est intéressante pour les interrogations qu’elle peut susciter, mais cet effet est atténué par une narration parfois poussive du fait des contraintes imposées. La lecture se pose en révélateur d’un mécanisme qui s’avère ne pas être réglé comme celui d’une horloge suisse et surtout, cette deuxième version des faits et de leurs conséquences a tendance à révéler les failles de la première. Plus qu’autre chose, cet essai a un peu tendance à desservir le tout.

Si le postulat de départ est intrigant, il n’a pas donné tous les fruits qu’il était légitime d’en attendre et a trouvé certaines limites dans sa réalisation. Cela ne doit pourtant pas enlever à cette bande dessinée les belles choses, tant au le niveau graphique que dans le rendu de l’atmosphère, qu’elle laisse entrevoir sur les possibilités de son auteur.

Par F. Mayaud
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Le serin
2. La saison du Serin

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