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Glénat Comics Reloaded

Entretien avec Olivier Jalabert

Propos recueillis L. Gianati Interview 27/04/2015 à 11:21 8174 visiteurs

Récemment nommé à la tête du label Comics des éditions Glénat, Olivier Jalabert a lancé au mois d'avril les trois premiers titres d'une collection qui devrait bientôt trouver son rythme de croisière avec une vingtaine de titres par an. Un partenariat avec ComiXology ayant été signé en début d'année 2015, les lecteurs peuvent d'ores et déjà choisir le format idéal, numérique ou papier, pour découvrir les nouveautés d'un catalogue très prometteur.  

Quel a été votre parcours avant de devenir directeur éditorial de Glénat Comics ?

Olivier Jalabert : Après des études scientifiques et les premiers boulots pour payer le loyer et remplir le réfrigérateur, j’ai commencé ma carrière dans la BD comme libraire spécialisé chez Album Comics en mars 1995.  J’ai ensuite pris la direction de la librairie en 1996 puis ouvert le « nouveau » magasin du 67 Bd Saint Germain (emplacement actuel) que l’équipe de l’époque et moi avions conçu, avec ses ruelles et son look évoquant l’architecture de NY, la Mecque des Super-Héros. J’ai dirigé la librairie jusqu’en septembre 2007 avant de rejoindre Soleil comme éditeur. Pendant ma période Album, j’ai bossé pour plusieurs éditeurs dont Panini (pour des éditos et de la trad), le FIBD (Comité de pré-sélection et animateur des Rencontres Internationales), Marvel US (comme talent scout), le Festival et l’association Jules Verne Aventures et j’ai participé aux montages de deux structures (Yatoy pour des jouets et V2O pour l’édition). D’octobre 2007 à Décembre 2010, j’ai donc rejoint Soleil comme business developer et éditeur. Puis, j’ai rejoint Ankama en décembre 2010, également comme business developer et j’ai pris la direction de la maison d’édition en janvier 2011 pour une « pige » de 1 an environ. J’ai quitté Ankama fin octobre 2013 pour me consacrer à plusieurs projets personnels en free-lance, notamment pour Glénat entre mai et août 2014, avant de rejoindre le groupe en temps plein en novembre dernier.

Quels sont les changements et les nouvelles orientations données à ce label par rapport à l’ancienne mouture dirigée par Thomas Rivière ?

O.J. : Les objectifs de Glénat sont de mettre en avant de nouvelles séries d’auteurs renommés, de révéler les talents de demain et de proposer quelques licences fortes de l’Entertainment, mais également de développer des créations originales par de judicieux mariages d’auteurs interna-tionaux, comme nous l’avons annoncé avec Le Haut Palais, la nouvelle collaboration de Mike Carey et Peter Gross ou Degenesis de Warren Ellis et Marko Djurdjevic. Le catalogue s’articulera donc autour de trois tendances :

  •  Des œuvres haut de gamme de la sphère « créations auteurs» (creator-owned)

C’est notre catalogue « auteurs », dédié à la mise en avant d’artistes de renoms comme en devenir, porteurs de véritables projets de création originale, à l’instar de la bande dessinée franco-belge mais sur un mode de narration et un découpage anglo-saxons. Des projets qui peuvent aussi sortir le comics de son écosystème habituel et où l’on découvrira des récits fantastiques ou des thrillers, mais aussi des œuvres plus personnelles, introspectives, des romans graphiques… On y trouvera par exemple la série multi-récompensée Sex Criminals de Matt Fraction et Chip Zdarsky, Lazarus de Greg Rucka et Michael Lark, Drifter de Ivan Brandon et Nic Klein, Pretty Deadly de Kelly Sue De Connick et Emma Rios ou encore Shaolin Cowboy de Geof Darrow.

  • Des créations très qualitatives ciblées « mainstream »

C’est notre catalogue « cœur de cible » où on retrouvera des auteurs reconnus et appréciés des fans de comics. Il parait évident que Glénat Comics soit connecté à la fan-base « mainstream » et propose aussi des productions axées sur l’action et l’aventure, comme Ghost de KS De Connick et Phil Noto, Denver de Jimmy Palmiotti et Justin Gray, Letter 44 de Charles Soule et Alberto J Alburquerque ou Furious de Bryan JL Glass et Victor Santos.

  • Des adaptations de propriétés issues de l’ « Entertainment »

C’est notre catalogue « grand public». On y trouvera des projets liés aux grosses licences de jeux vidéo, de jeux de rôles, dessins animés et blockbusters hollywoodiens en achat de droits mais aussi en création.

Quels sont les éditeurs outre-Atlantique avec lesquels vous allez travailler ?

O.J. : Nous travaillons avec tous les éditeurs de la scène indé comme Image, Dark Horse, Boom Studios/Archaia, IDW, Oni Press, Paper Films…

Comment avez-vous choisi les premiers titres parus en avril 2015 ?
(Lazarus, Drifter et Sex Criminals)

O.J. : Nous avons choisi ces titres en tandem avec mon compère JD Morvan (qui travaille la prospection avec moi) et la direction éditoriale de Glénat pour mettre en avant des travaux d’auteurs déjà importants ou en devenir, et des œuvres marquantes qui nous semblaient avoir un véritable intérêt sur la scène française. Que ce soit du point de vue du genre (un western mâtiné de space-opera, un western surnaturel, un thriller en forme de dystopie, une comédie sexuée et douce-amère…), de la qualité du récit ou de la narration elle-même, ces bouquins sont actuels et forts, cohérents avec un public exigeant en quête d’œuvres de qualité.

Vous parlez de « nouvelles tendances du médium Made in USA ». Quelles sont-elles ?

O.J. : Comme je le disais plus haut, je parle surtout des œuvres de la sphère creator-owned qui sont de plus en plus remarquées et plurielles aux USA. De plus en plus d’auteurs de la scène super-héros (et qui travaillent donc pour Marvel ou DC) s’émancipent aujourd’hui de ces majors pour créer leurs propres œuvres et en maitriser la destinée, d’un point de vue créatif/narratif mais également financier/commercial. C’est un moment passionnant dans le neuvième art d’Outre-Atlantique où des œuvres « différentes » et fortes naissent tous les jours…

Glénat Comics proposera également des adaptations de jeux video et de licences issues de l’Entertainment. Avez-vous déjà quelques idées d’albums sur ce thème ?

O.J. : Oui, nous allons sortir des albums destinés aux plus jeunes en fin d’année autour de la licence du jeu vidéo Skylanders. Ce sont des comics sortis aux USA sous le label de l’éditeur IDW. Nous sortirons ces albums dans un format proche de celui de Titeuf d’ailleurs.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le partenariat signé avec ComiXology ?

O.J. : Les gens de ComiXology sont comme nous de véritables passionnés et avec lesquels nous sommes enchantés de travailler main dans la main car ils ont une vraie envie de promouvoir le comics sous toutes ses formes (pas seulement digitale) et de relayer nos intentions sur leur plateforme. Même si les ventes du numérique en France sont encore faibles, elles ne cessent de croitre et quand on pense que le marché du digital aux USA représente 20% des ventes d’ouvrages, il paraît évident que développer des partenariats avec les plateformes de contenu dématérialisé est une nécessité. L’idée du partenariat sur Angoulême était une manière de mettre en avant cette intention et  de montrer que le virage numérique s’opère en synergie avec les publications « print ».

Pensez-vous que le lectorat du format numérique est le même que celui du format papier ?

O.J. : C’est encore prématuré pour répondre mais je peux d’ores et déjà vous dire que je connais des gens qui ne lisent qu’en numérique, d’autres uniquement en print et certains (comme moi), les deux. Néanmoins, je pense que les puristes du numérique sont encore rares, contrairement au lectorat du marché US. 

Les lecteurs seront-ils prêts à payer une deuxième fois pour obtenir un album en version cartonnée ?

O.J. : Bonne question, je ne sais pas, mais je pense qu’il faudrait peut-être trouver une solution d’offre avec option « print + numérique », au choix pour quelques euros de plus. Cette proposition a d’ailleurs été lancée par un spectateur lors de la conférence Glénat comics / Comixology à Angoulême. Ça me semble une bonne idée pour valoriser équitablement les deux versions.

Quelques mots sur Ghost dont la troisième série est annoncée prochainement chez Glénat Comics ?

O.J. : Il s’agit en fait de la toute nouvelle incarnation du personnage créé par Mike Richardson, le big boss de Dark Horse Comics dans les années 90. Cette nouvelle mouture a été publiée aux USA chez Dark Horse en 2012 et c’est le fruit de la collaboration entre la scénariste star Kelly Sue De Connick (Pretty Deadly, Bitch Planet, Captain Marvel) et le très talentueux illustrateur Phil Noto (Avengers, Superman). Ghost, c’est l’histoire d’une femme qui enquête sur sa propre mort. Lors d’une nuit chaude au cimetière Resurrection de Chicago, les enquêteurs de l’étrange Vaughn et Tommy invoquent accidentellement une magnifique femme à l’apparence fantomatique. Nom de code : « Ghost ». En réalité, il s’agit d’une créature amnésique qui cherche à comprendre les circonstances de sa mort. Avec ces deux bras cassés comme acolytes, elle décide alors de mener une enquête qui lui fera découvrir les dessous troubles de Chicago, une ville gangrénée par la corruption politique et la science démoniste... tout un programme ! Ghost est donc le « reboot » d’une série des années 1990 orchestrée par la talentueuse Kelly Sue Deconnick. Un récit irrévérencieux et drôle à plusieurs niveaux de lecture et une héroïne forte mis en scène par le dessin délicat d’inspiration Art-Déco de Noto. Kelly Sue Deconnick est auteure, éditrice et traductrice de mangas en langue anglaise. Elle travaille pour Marvel sur les séries Captain Marvel et Avengers Assemble et pour Dark Horse sur Ghost. Chez Image Comics, elle crée la série du moment qui fait sensation : Pretty Deadly, pour laquelle elle est nommée au Eisner Award du meilleur scénario à la San Diego Comic Con. Phil Noto est un peintre et dessinateur de comics américain. Il est connu pour son travail sur Jonah Hex, X-23, Uncanny X-Force et, plus récemment, Black Widow. Après une carrière de 10 ans dans les studios de Disney Animation, il commence à travailler à plein temps pour Marvel, DC Comics, Image et Dark Horse. Son travail sur The Infinite Horizon (une relecture moderne de l’Odyssée) avec Gerry Duggan lui a valu d’être nommé aux Eisner Awards pour la meilleure nouvelle série. Noto a également travaillé sur le design de jeux vidéo tels que BioShock.

Quel sera le rythme de parution des albums de Glénat Comics ?

O.J. : Nous avons prévu de sortir environ 6-7 titres (y compris les tomes 2) par trimestre, soit une vingtaine en tout sur 2015.







Propos recueillis L. Gianati

Bibliographie sélective

Lazarus
1. Pour la famille

  • Currently 4.60/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.6/5 (68 votes)

Drifter
1. Crash

  • Currently 3.08/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.1/5 (13 votes)

Sex Criminals
1. Un coup tordu

  • Currently 3.33/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.3/5 (18 votes)