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Metal hurlant chronicles

Du lourd au programme ?

LC News 18/11/2012 à 22:01 6825 visiteurs
Trente ans et des poussières après, que nous reste-t-il de Métal Hurlant ? Tout d’abord, un labo où l’on distillait de la S-F qui sortait de l’alambic créé par Dionnet, Moebius, Druillet et consorts. Des couvertures intrigantes d’une revue initialement réservée aux adultes et, qu’ados, on osait à peine feuilleter pour y découvrir des dessins et des histoires à des années-lumières de la galaxie franco-belge qui nous avait donné la tétée. Un film d'animation ensuite, avec la sculpturale et albinos guerrière Taarna the Tarakian qui faisait oublier une pellicule moins riche que sa bande originale.

Aujourd’hui, surgit sur nos écrans, pour reprendre l’ouverture de chaque épisode de la série, « le dernier fragment d’une planète réduite en poussière par la folie destructrice de ses habitants, est condamné à errer dans l’univers pour l’éternité. Désormais, il apporte souffrance et tromperie à ceux qui croisent son chemin. Ce messager maudit s’appelle : LE MÉTAL HURLANT ». Voilà pour le fil conducteur, mais que penser de la première saison composée de six épisodes indépendants de 26 minutes tirés d’histoires publiées dans le magazine ?

La meilleure des choses sera probablement de l’aborder comme un moment de divertissement taillé pour la télévision, avec des contraintes budgétaires et techniques parfois visuellement flagrantes, malgré la bonne volonté et le respect évident pour le genre que témoignent les auteurs. Une chose est sûre, il n’y a aucun complexe à avoir vis-à-vis de certaines productions maison de la chaîne Sci-fi.

Pour être honnête, je conseillerais de ne pas commencer par le premier segment, La couronne du roi adapté d’un récit de Jim Alexander et de Richard Corben. L’idée de reprendre une des créations de ce dernier, emblématique figure de la revue, se justifie, mais la transposition de l’univers médiévalo-cybernétique qui en résulte a un côté kitsch presqu’embarrassant. Passé un plan qui cherche à évoquer le 300 de Zack Snyder, le tournoi opposant les prétendants au trône jusque là occupé par un souverain libidineux et cruel, qui se déroule sous les yeux de cyborgs cousins éloignés des Cylons de Galactica et de drones issus du recyclage du Numéro 5 du Short circuit de John Badham, occupe les trois quarts de l’épisode sans passionner. La conclusion, laissant de côté les pugilats stylisés mais mollassons, est un peu plus épicée et lorgne vers l’esprit des courts métrages ou épisodes à coloration fantastique qui misent sur un coup de théâtre final.

L’impression est confirmée par le second volet, Protège-moi, même si on se gardera d’y voir l’héritage d’un Twilight zone ou The outer limits, par exemple. Une jeune femme est retenue dans un abri anti-atomique par un veuf qui prétend l’avoir sauvée des conséquences d’un déluge de feu. Vérité ou stratagème pour l’attirer à lui ? Deux hypothèses possibles pour un final-choc viennent rapidement à l’esprit mais, après un traitement un rien trop lisse où l’absence de vice se fait sentir, les rapports entre les deux protagonistes deviennent moins sages pour dériver sur un accès de violence physique qui peut surprendre. Suffisant pour gommer l’impression laissée par l’épisode précédent et donner l’envie de continuer.

Et à l’ouverture d’Oxygène, il y a de quoi se dire que la persévérance paie et que la fantaisie va s’inviter au programme. Imaginez une femme capitaine de vaisseau spatial qui abuse de ses hommes d’équipage terrorisés d’avoir à subir un harcèlement plus que musclé. La séquence où coït et impact fatal pour le bâtiment sidéral surviennent en même temps a des relents potaches qui achèvent de mettre ce troisième chapitre sur de bons rails. Pourtant, le lien entre cette introduction décalée et le sort d’un trio de survivants à la dérive qui constitue l’essentiel de l’intrigue reste encore un mystère. Autre élément rigolo, Dominique Pinon en guest star exhibera également un numéro de MH « spécial Porno » entre deux frayeurs et avant de conclure sur un twist caustique et amer.

Autre figure légendaire parmi les divers invités du cinéma de genre qui figurent au générique, Rutger Hauer (Blade runner, Hitcher) apparaît dans Le serment d’Anya où il envoie son fils, à travers les dimensions et le temps, dans le monde des mortels pour abattre un mystérieux dragon. Arrivé au XXème siècle, celui-ci n’a pas le profil escompté. Hormis le fait de montrer elle aussi quelques guerrières généreusement dotées par Dame Nature, l’histoire s’étire jusqu’à la révélation de l’identité du dragon que chacun aura deviné sans difficulté. Dommage que le héros n’ait pas été plus vite sur le terrain et n’ait pas croisé d’autres opposants… Question de temps de tournage et donc de budget probablement.

Lumière rouge / Réalité glaçante et Maitres du destin – à l’allure plus cossue que la moyenne - closent la saison sans modifier en profondeur l’impression générale : sympas, les épisodes composent avec des trames initiales qui peinent à tenir la distance pour remplir les 26 minutes de rigueur. S’il y a un effet « madeleine », c’est sans doute moins du côté de la mythique revue que de celui de quelques festivals de courts et moyens métrages S-F et Fantastique qu’on ira les chercher. Pour la saison 2, un peu d'audace, voire de délire assumé, ne nuiraient pas.

L’intégrale de la saison disponible en DVD et Blu Ray depuis le 2 novembre (Condor entertainment).
LC