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Un expert à Leptis Magna

Entretien avec Isabelle Dethan

Propos recueillis par L. Gianati Interview 09/11/2011 à 11:20 5331 visiteurs
Isabelle Dethan a décidément beaucoup de mal à rester trop longtemps éloignée de la civilisation égyptienne. Un après la sortie du dernier tome de Sur les Terres d'Horus, voici le premier de sa nouvelle série, Les Ombres du Styx, présent dans les bacs. Si les périodes diffèrent, si l'Empire Romain est, pour l'occasion, au centre de l'intrigue, certains éléments, comme le culte d'Isis, rappellent que l'univers des pharaons est finalement tout proche...

Après l’Égypte, dans Sur les Terres d’Horus, c’est l’Empire Romain qui est mis en avant dans Les Ombres du Styx. Aviez-vous envie de porter un regard nouveau sur un peuple qui suscite beaucoup de fantasmes ?

Il existait effectivement un large fossé entre ce que j’avais appris sur cette civilisation en 6ème, sur ce que tout un chacun connaît de ce peuple, et la réalité : on commence tout juste à se débarrasser des fantasmes des siècles passés pour redécouvrir une culture et une société qui sont à des années-lumière de la nôtre...Depuis peu, on met plus l’accent sur les mœurs sexuelles et les luttes de pouvoir, ce qui donne des œuvres très intéressantes ; je souhaitais pour ma part regarder vivre les romains au quotidien, confrontés à une situation inhabituelle et déstabilisante.

On retrouve néanmoins quelques éléments faisant référence à la culture égyptienne, notamment le culte d’Osiris. Vous ne pouvez plus vous en passer… (sourire)

Eh non, ça revient tout le temps, quelle que soit la série sur laquelle je travaille...Un truc qui m’échappe, et qui vit sa vie tout seul... Une chose est sûre, je n’en ai pas fini avec l'Égypte...Au fait, plutôt que de culte d’Osiris, je parle surtout de rites funéraires communs à toute une civilisation.

Justement, on a du mal à imaginer comment deux cultures et deux religions aussi différentes pouvaient, à l’époque, coexister, comment l’Église pouvait, par exemple, tolérer le temple d’Isis…

À l’orée du 3ème siècle, la situation religieuse était assez complexe au sein de l’empire romain ; la liberté religieuse y était très grande. Le culte d’Isis, qui promettait au passage un au-delà sympathique aux mortels qui s’étaient bien conduits ici-bas, était depuis longtemps déjà très populaire – la religion romaine n’a pas, elle, cette notion de salut, et son au-delà était un peu...morose. Les chrétiens étaient évidemment présents, mais le culte d’Isis devait encore bien se maintenir, sans compter que le royaume d'Égypte se trouvait tout à coté...

Pourquoi avoir choisi Leptis Magna ? Est-ce le lien qui l’unissait à Lucius Septime Sévère, empereur natif de cette ville, qui vous a intéressée ?

C’est un documentaire sur cette ville fantôme, ensevelie puis ressuscitée des sables qui m’a attirée. J’avais là un écrin parfait pour mon histoire, une ville quasi complète surgie du passé, une cité qui sous Septime Sévère, et grâce à lui, était devenue une grande capitale régionale : ça, ça a déterminé l’époque où devait se situer l’action...

Des meurtres, des suspects, un enquêteur… Les Ombres du Styx a tout d’un polar. Comment est-né ce projet ?

Avec Sur les Terres d’Horus, j’avais déjà expérimenté le genre du polar : c’est un bon moyen pour entrer rapidement dans la vie des personnages ; par ailleurs, je voulais projeter une notion moderne, celle de « tueur en série » dans un monde antique, dont les codes moraux et sociétaux diffèrent des nôtres : dans la société romaine, violer ou tuer n’était pas forcément un crime majeur, tout dépendait de la classe sociale à laquelle appartenait la victime...

Les idées de Marcus Seius Dento, méprisant notamment les pratiques pédophiles et la barbarie envers les esclaves, étaient-elles marginales à cette époque ?

Au début du 3ème siècle, les choses commencent à bouger : les romains ne sont plus les guerriers conquérants des premiers siècles, qui trouvaient normal d’exercer leur domination sur plus faibles qu’eux, soit les esclaves, ou les enfants (des classes inférieures). Donc, ses opinions n’étaient plus marginales, mais elles ne devaient certainement pas être majoritaires : les mauvaises idées ont la vie dure !

Ce personnage est-il destiné à résoudre d’autres enquêtes ?

Tout dépendra du succès de la série ! Croisons les doigts...

Ce premier tome tourne autour de l’énigmatique Terentius Aquila qui en devient presque le personnage principal, sinon le coupable idéal…

Et c’est pas fini ! Le tome 2 va lui tourner autour !

En combien de tomes la série est-elle prévue et à quel rythme ?

La série est prévue en trois parties, soit un tome par an si tout va bien.

La suite du Tombeau d’Alexandre, celle de Khéti, fils du Nil… Avez-vous d’autres projets ?

Le tome 3 du Tombeau d’Alexandre doit sortir courant janvier- Julien (Maffre, Ndlr) est en train de finir les couleurs des 10 dernières planches. Pour Khéti, Mazan fait une petite pause. Et moi, j’ai , voyons... au moins deux autres projets en phase « recherches »...sans compter le troisième tome de La Maison Aux 100 Portes qui sera publié au printemps 2012 !
Propos recueillis par L. Gianati

Information sur l'album

Les ombres du Styx
1. Le Maître de l'éternité

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