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« Ce qu’il se passe à Storyville reste à Storyville »

Entretien avec Lauriane Chapeau et Loïc Verdier

Propos recueillis par L. Gianati Interview 12/10/2023 à 08:37 3951 visiteurs

Une école du savoir-jouir ? C'est ce qu'a imaginé Lauriane Chapeau en signant son premier scénario aux éditions Glénat avec Storyville. Le cadre de la Nouvelle-Orléans au début du 20ème siècle n'est pas forcément propice à l'émancipation féminine mais c'est sans doute là que réside tout le sel de ce one-shot haut en couleur joliment mis en images par Loïc Verdier.


Lauriane, il s'agit de votre première incursion dans l'univers de la bande dessinée...

Lauriane Chapeau : En fait, j’écrivais des histoires et des nouvelles pour moi avec des nanas super fortes qui évoluaient dans des univers assez stéréotypés. Parmi elles se trouvait déjà Santa. J'avais un pote à l’époque qui m’avait dit que je devrais le développer pour une BD. J’avais essayé et, au fur et à mesure, je me suis prise au jeu. Quand Loïc a intégré le projet, il a pu voir la progression. J'ai appris petit à petit à écrire des scénarios de BD. Livrer ton projet à quelqu'un pour qu'il lui donne vie et le mette en dessin c’est génial. J’ai une écriture très parlée qui correspond bien à la BD.

Loïc Verdier : Mais il faut être concis.

L. C. : Oui c’est vrai, mais attends Loïc, j’apprends !

Comment s’est donc passée votre arrivée sur le projet Loïc ?

L. V. : Je sortais d’une longue BD, La Farce des Hommes-Foudre, qui était aussi ma première à part des récits courts que j'avais faits auparavant. J'étais un peu lessivé. J’avais plein d’embryons d’autres projets mais pas d'idées précises pour présenter aux éditeurs. J’en ai parlé à un ami d’atelier, Loïc Froissart, auteur de BD, qui connaissait Lauriane. Ils avaient échangé et elle lui avait dit qu’elle cherchait un dessinateur et c’est comme ça que ça s’est fait. Lauriane m’a envoyé une première version de scénario et j’ai bien accroché.

Quelle a été l'idée première, le personnage de Santa ou la Nouvelle-Orléans en 1917 ?

L. C. : Honnêtement je ne sais plus et je pense que les deux sont nés en même temps. L'histoire vient d'une série de nouvelles que j'ai écrites sur des nanas : il y avait une femme gangster à Brooklyn, la prostitution à la Nouvelle Orléans, que des personnages américains... En fait, quand j’ai commencé à écrire ces histoires, j'étais à New York. Comme c’est une histoire de plaisir, une fable complètement délirante, la Nouvelle-Orléans s’y prêtait super bien. Le fait que ce soit dans le passé mais qu’il y ait un contexte historique permettait aussi d’offrir un cadre, une réflexion, justement à un moment où il y avait des guides touristiques de Storyville. Ce cadre était la toile de fond parfaite pour développer cette histoire-là. La Nouvelle-Orléans est très inspirante même si je n’y suis jamais allée. Elle évoque l’idée de fête, du Carnaval... Il y a même un soir dans l’année où on peut être ce qu’on veut, où on oublie tout, où tout est pardonné, c’est mieux que Vegas !

L. V. : Il y a encore une phrase aujourd'hui qui dit « Ce qu’il se passe à Storyville reste à Storyville », comme pour Vegas.

L. C. : Tout est permis alors on peut tout imaginer.

C'est ça qui vous a intéressé dans ce projet Loïc ?

L. V. : Il y a de ça mais aussi l’aspect érotisme. C'est à la fois séduisant pour un dessinateur de se dire qu’on va dessiner des nanas nues pendant cent pages mais c’est aussi un énorme défi. Ça m’a tellement intimidé que j’ai même hésité au début. Pour moi, c’est plus difficile de dessiner les femmes parce qu’il y a morphologiquement plus de finesse, plus de délicatesse en général. C'était à la fois une super motivation et un gros défi. Ensuite, comme beaucoup de dessinateurs, j’aime bien dessiner le passé. Il y a peut-être une petite part de nostalgie mais c’est aussi graphique. Les voitures d’aujourd’hui ressemblent à des pots de yaourt contrairement aux voitures de l’époque, et c’est pareil pour plein de choses, comme le mobilier, beaucoup plus graphique au début du 20ème. 

La première partie de l'histoire se passe surtout en extérieur, la seconde surtout en intérieur...

L. V. : C’est vraiment une question que l’on se pose en tant que dessinateur. Ma BD précédente parlait de tibétains dans les montagnes de l’Himalaya. On était donc plutôt dans les grands espaces. Dans Storyville, le nouveau défi était de faire quelque chose de complètement différent. Comme il y est question de maison close, je savais que ça allait être en intérieur. Je ne sais pas pourquoi mais les décors complexes, c’est ce qui est le plus dur à dessiner pour moi. Les terrasses ouvragées de la Nouvelle-Orléans ont été un cauchemar à réaliser. J’ai dû apprendre à apprivoiser cette appréhension et trouver des solutions en synthétisant pour garder une expressivité et ne pas être photographique. J’ai parlé tout à l'heure de voitures et pourtant je n’en ai pas dessiné beaucoup alors que je les adore. Ce n’était pas le propos et on se concentre plus sur les drapés, les lits de différentes sortes avec des ornementations dans tous les sens, il fallait diversifier pour éviter de se répéter. 

Rendre vivante toute la deuxième partie basée principalement sur les dialogues a dû être un véritable défi...

L. V. : Complètement. C’est une préoccupation que j’ai tout le temps, qu’on ne s'ennuie pas et que ce soit vivant. Pour ça, j’essaye de varier un maximum les cadrages tout en gardant la fluidité de lecture. C’est ça qui est passionnant dans le découpage et dans le dessin spécifique à la BD.

Le récit ne se déroule pas que dans la maison close mais mène le lecteur vers d'autres lieux de vie...

L. C. : L'histoire est centrée sur Santa, sa sexualité et le fantasme qu'elle a du bordel. Ce fantasme naît de là où elle est, de cet extérieur, de cette ambiance, de ses frères qui vont à la maison close, de la mère qui les condamne... C’est dans ces moments que sa vie individuelle est très forte, qu'elle a une vie sexuelle intense en solo. Au moment où elle rentre dans le bordel, elle est confrontée à la sexualité des autres et la sienne passe complètement au second plan. Au niveau du scénario, il y a deux parties : celle où le lecteur découvre le monde dans lequel évolue Santa ainsi que sa vie intime, la deuxième où c'est Santa qui découvre son monde alors qu'elle est enfermée entre quatre murs dans la maison close. 

La mort des deux frères de Santa participe à son émancipation…

L. C. : Dans la première version, il y avait huit frères. Après j’ai réduit à cinq mais Loïc m’a dit non... Ça l’émancipe complètement et, surtout, elle est hyper courageuse parce qu’elle ne se laisse pas abattre. Elle confronte son regard, elle se questionne, elle se remet aussi en question, elle fait beaucoup d’auto-critique au fur et à mesure qu'elle avance. C’est un peu un roman d’initiation sexuelle sur une jeune fille, ce moment se situant entre le passage masturbatoire et celui où elle découvre d’autres partenaires, tout ça à Storyville dans une fable où elle crée l’école du savoir-jouir !

Il y a presque tous les éléments du conte...

L. C. : C’est ça, c’est le moment où elle va commencer à exister. Le bordel qui était leur lieu à eux devient son lieu à elle. Ses frères en jouissaient à l’ancienne et elle, elle va s’approprier cet univers-là en le transformant. Elle va essayer de le modeler à l’image de ce qu’elle souhaiterait être la sexualité. Au final, tout s’effondre et sa révolution avec. Elle a cheminé et avancé mais l’issue n’est pas si positive que ça. C’est une fin ouverte mais on ne sait pas si l’école du savoir-jouir survit ou pas. Les personnages individuels progressent mais l’utopie s’effondre.

Comment travaillez-vous sur les dialogues ?

L. C. : Dans la dernière version du scénario, je fais un découpage plus précis très cinématographique, case par case, qui peut être repris par Loïc en fonction de l’avancée du scénario et de ce qu’il crée. Pour ce qui est des dialogues, j’écris comme je parle. Je dessine dans ma tête, ça se déroule comme un film, comme une caméra qui viendrait ici ou là. Pour que ce soit rythmé, Loïc m’a expliqué qu’à la fin de chaque page, il fallait qu'on ait envie de savoir la suite. J’écris aussi mes dialogues en suivant cette logique-là. Et, finalement, j’écris comme j’aimerais qu’on me parle.

L. V. : Au départ, il y avait encore plus de textes (rires), donc on a fait pas mal de coupes. Ce travail, mais aussi l'amour de Lauriane pour les choses écrites, m'ont beaucoup plu. Aujourd'hui, je trouve qu’il y a une certaine tendance dans la BD à faire des choses très graphiques avec de grandes cases très contemplatives. C’est un peu un retour aux années 70 avec la révolution graphique qu'on a connue avec Métal Hurlant. Moi, je suis plutôt de l’école de la révolution de l’Association des années 90, où c’est le récit qui importe plus que le dessin. Ça n’empêche pas de prendre beaucoup de soin au côté graphique mais ce qui m’intéresse le plus c’est le fond. J’ai beaucoup aimé que Lauriane me dise qu’elle aimait bien quand il y a du texte, que s’il y avait de grosses bulles plein les cases c'était pas grave. 

La deuxième partie du récit dans la maison close ressemble à une pièce de théâtre...

L. C. : J’écris des pièces de théâtre pour mes élèves, et je pense qu’il y a vraiment quelque chose de théâtral. Les dialogues sont sincères, ils disent la vérité. À un moment, quelqu’un dit à Santa qu’elle est en train de demander aux autres de lui parler de masturbation alors qu’elle-même n’est pas capable d’en parler. Chaque personnage a une part de sincérité que j’aimerais bien trouver au quotidien. C’est ça qui fait que les filles du bordel sont intéressantes, je les aime beaucoup.  Elles sont là pour délivrer une vérité, quitte à ce que ce ne soit pas celle de tout le monde, mais elles sont sincères et entières.

Comment avez-vous fait votre casting de personnages ?

L. C. : Quand on pense à la Nouvelle-Orléans, on pense aux bayous, à la musique... Il fallait que tous ces éléments du décor soient là pour nourrir notre imaginaire et que le lecteur puisse se projeter et se sentir emporté dans cet univers-là, comme une petite couverture tropicale. Tous ces personnages en découlent. Pour les personnages féminins, il fallait plusieurs facettes de la sexualité, plusieurs discours et je me rends compte maintenant qu’il y a plein de points qui n’ont pas été abordés. Il fallait que chacune ait sa propre histoire. Loïc a affiné tout ça en s’appropriant les personnages, en les dessinant, en choisissant les traits de chaque femme. Je pense que c’est vraiment un travail en commun.

Avez-vous eu vos personnages rapidement, notamment celui de Santa ?

L. V. : Pour m’approprier le personnage de Santa, je me suis inspiré d’une histoire d’amour qui avait mal tourné. Au début, elle ressemblait un peu trop à mon ex et j’ai dû m’écarter du modèle original mais ça a été assez rapide. Pour les autres, ça a été un peu plus long. Comme le disait Lauriane, le but était d’avoir une diversité à la fois ethnique et morphologique. Ce qui m’intéresse en tant que dessinateur de BD, c’est que ce soit vivant et le dessin reflète la diversité du vivant. Souvent, je trouve que les personnages dans les BD se ressemblent trop. Un des plaisirs vraiment spécifiques à la BD est de créer des personnages aux physiques très différents.

N’est-ce pas plus plaisant de dessiner un personnage comme Lala avec des formes et un visage assez expressif plutôt qu’un personnage plus uniforme ?

L. V. : Effectivement, je trouve que plus il y a de chair plus c’est sympa à dessiner. J’avais plus d’appréhension à dessiner des filles plus minces parce que c’est plus fin et subtil, plus délicat et on peut facilement se tromper. Finalement, il y en a certaines que j’ai eu beaucoup plus de plaisir à dessiner comme par exemple Nina, la prof. Elle est plutôt fine et je l’avais bien en main à la fin. Il y en a d’autres où je suis moins content... 

Est-ce aussi un plaisir de faire des pleines pages comme celle du carnaval ?

L. V. : Oui parce que pour moi, le fond et la forme sont toujours très liés. Là, s’il y a une scène de carnaval, ça veut dire une liberté totale, et donc on sort des cases.

L. C. : Elles sont trop belles ces pages.

L. V. : Avec la coloriste, on a trouvé les couleurs qui vont bien. J’adore quand le carnaval part dans tous les sens, quand le rêve prend presque le pas sur la réalité. Je me suis lâché et ça m’a permis de mettre plein de choses. En même temps, je voulais que ce soit spécifique à la BD. Donc, si on y regarde bien, il y a dans cette scène plein de personnages qui font référence à la BD.

Qui a fait les couleurs ?

L. V. : Elle s'appelle Chiara Di Francia et vient d’un studio situé en Italie. Si cet album a été laborieux c’est aussi parce que la couleur a été laborieuse. Je suis assez interventionniste et j’ai des idées assez précises sur ce que je veux. Au final, elle a fait un super boulot et je suis très content du résultat. 

L'héroïne absente de la couverture, c'est un choix osé...

L. V. : Il y a eu plusieurs versions de la couverture dont une avec Santa. On a choisi de ne pas la mettre simplement parce qu'on ne voulait pas trop spoiler. Au départ, elle ne fait pas du tout partie de la maison close, elle est extérieure à ça. Il y a en revanche quelques corps dénudés alors qu'au départ on voyait les seins des deux femmes qui sont à droite. Il y a eu beaucoup de discussions là-dessus car je trouvais absurde cette absence de liberté. Finalement, plusieurs raisons m’ont convaincu de les couvrir dont celles liées à des raisons d’exposition dans les librairies. Je me suis dit « bon allez, juste pour un petit bout de tissu, on ne va pas mégoter », mais je continue à trouver ça dommage.

L. C. : Je suis solidaire de Loïc sur la question du dessin. Il y a parfois des quatrièmes de couverture qui racontent déjà la moitié du récit ou bien on a à peine commencé la lecture qu’on nous a déjà raconté la fin. Le bordel, c’est comme le fil rouge par rapport à Santa, ses fantasmes, sa quête. Résultat, ça ne me dérange pas qu’elle ne soit pas présente sur la couverture.

L. V. : Avec Lauriane, on a vraiment bossé étroitement sur tous les aspects. Sur cette couverture, c’est comme si on était le regard de Santa car quand elle arrive au tout début dans le bordel, elle est face à Lala qui le lui présente. On est dans un regard très subjectif.

Comment est arrivé le sous-titre « l’école du plaisir » ?

L. C. : Au début, ce devait être « l’école du savoir-jouir ». Je n’étais pas sure de vouloir un sous-titre, justement pour ne pas trop spoiler mais, en même temps, comme c’est l’aspect un peu innovant de la BD, il fallait le mettre aussi en avant. 

L. V. : Je trouvais que Storyville tout seul ne suffisait pas, parce qu’on n’est pas dans une réalité historique, on ne décrit pas vraiment ce quartier. Le « plaisir » c’est plus flou que « le savoir-jouir » et je trouve que c’est assez engageant. C’est presque antinomique, l’école et le plaisir, je trouve intéressant ce paradoxe. En général, l’école, désolé pour l’institutrice que tu es, n’est pas associée au plaisir (rires), malheureusement. Je trouve que le fait de mettre un titre avec le mot « plaisir » dedans à notre époque est assez bienvenu. On a souvent des BD qui reflètent la sinistrose ambiante et parfois ça fait du bien aussi d’être dans une recherche un peu épicurienne. 

Une fois l’album terminé, on pourrait imaginer Santa vivre d’autres aventures…

L. C. : S’il y a une suite mais, pour l’instant, ce n’est pas le cas. Je ne suis pas sûre d'ailleurs qu’il s’agirait de Santa, ça pourrait aussi être Nina. Elle pourrait être intéressante avec tout le chemin qu’elle a parcouru, son désir de reconnaissance, la prise de conscience de ses compétences (rires), c’est ma partie instit’ « vous avez des compétences, on va faire des validations d’acquis ! ». 

L. V. : Et si la suite c’était avec le pasteur ? On pourrait faire une suite avec lui qui a un rôle complètement insignifiant et il expérimenterait une sexualité débridée… (rires)

Finalement, c’est un projet qui a duré combien de temps ?

L. V. : Ça a pris environ trois ans mais, entre-temps, j’ai aussi eu une fille et j’ai déménagé de Paris à Angoulême, ça n’a pas facilité la rapidité. Il y a aussi eu le Covid, une période difficile. Ça a été très laborieux mine de rien, j’essaye de toujours garder un dessin assez léger mais j’ai souffert, j’ai bien tiré la langue sur cet album.

Lauriane, est-ce comme ça que vous imaginiez cet album il y a trois ans lorsque vous écriviez votre premier scénario ?

L. C. : Je pense que ça fait plutôt sept ans pour moi. Loïc a vraiment tout compris très vite. Les premiers dessins qu’il m’a proposés j’ai dit « ok bingo », je n’ai même pas eu à réfléchir. On s’est mis d’accord sur une technique de travail ensemble dans laquelle je devais avoir le dernier mot sur les découpes de dialogues .Je l’ai laissé libre sur les dessins. Pour moi ça ne peut marcher que s'il y a de la confiance. Et à la fin c'était exactement ce que j’attendais. Franchement je suis trop contente. 

D'autres projets ? 

L. C. : Oui dont un encore chez Glénat et qui n’a rien à voir. C’est autobiographique et j'espère qu’il fera un peu parler de lui. Ça parle aussi de sexualité en partie et ça raconte mon histoire. Il y a aussi un projet que j’essaye de vendre en ce moment mais c’est compliqué. On suit une équipe de profs pendant un an et c'est prévu avec Jeanne Alcala, une jeune illustratrice. Je ne suis pas sûre que les gens aient envie d’avoir ce regard-là sur les profs, on ne nous aime pas beaucoup. Par la suite, j’aimerais bien aussi continuer avec Loïc mais il faut que je trouve le temps d’écrire. Je voudrais bien développer une autre de ces histoires que j'ai dans mes tiroirs dont une qui parle d'une gangster à New York qui tue les hommes entre ses seins.

L. V. : J’ai aussi de nouveaux projets mais c’est encore assez flou. Je suis en train de reprendre mon souffle car c'était un gros travail. J’ai un terreau assez riche de plein de pettes pousses mais il faut que je développe ça.



Propos recueillis par L. Gianati

Bibliographie sélective

Storyville - L'École du Plaisir

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Miss pas touche

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1. Les Filles des Marins Perdus

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