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Psikopat s’arrête

Mela Ka Webzine 23/11/2018 à 16:45 5070 visiteurs

Après 33 ans de bon et loyaux services et plus de 300 numéros, Psikopat s’arrête. Voilà qui va laisser nombre d’aficionados en état de manque sans leur dose de délire mensuel. On va pas vous faire l'historique, Mela Ka le fait cent fois mieux. Annonce faite sur Facebook :

Bon, ben... Ça y est. Tout le monde est au courant. Pas évident de contrôler des informations, avec internet. Oui, le Psikopat va s'arrêter, oui, il est temps que Paulot prenne une retraite éditoriale, pensez, 40 ans qu'il fait l'éditeur ! Et moi... J'ai intégré le Psiko, j'avais 19 ans. Je sortais du Lycée Autogéré, j'étais pas encore dégrossie, à l'époque au Psiko il y avait toute une équipe pour m'accueillir et me former. Y avait Marika, ma patronne, l'ex-femme de Charb, y avait Pierre, le secrétaire de rédaction flagorneur qui passait beaucoup de temps à brasser du vent. Y avait Eric, le maquettiste, qui m'a appris beaucoup de choses aussi. Y avait Ketty, la secrétaire comptable. Et puis, quelque chose comme deux ans après mon intégration à l'équipe, coup de tonnerre, crise, Marika et Paul en total désaccord, des clans se forment, l'ambiance devient pourrie au local. Le Psiko a bien failli s'arrêter alors, il y a une vingtaine d'années... Marika est partie (en nous prédisant que le Psiko ne durerait pas plus de quelques mois sans elle !), Pierre aussi, Ketty a pris un congé parental (pendant 6 ans !!) et je me suis retrouvée seule avec mon père. C'est là qu'on s'est rendus compte qu'en fait, à nous deux, on pouvait très largement faire le boulot de toutes ces personnes, dans une ambiance bien plus détendue qu'avant ! 
Je suis alors devenue multi-fonction : maquettiste, secrétaire de rédaction, attachée de presse, plieuse de tee-shirts, je gérais un peu tout, du club des correspondants à la VPC, en passant par le photograveur (métier aujourd'hui disparu..) ou La Poste. Ah, ça, j'en aurais des trucs à raconter concernant cette période ! Et puis, on a réduit les frais, on a rendu le local, la technique évoluant on a pu se passer de plusieurs intermédiaire, comme la photogravure, et on a suivi les décennies, comme ça, Paul et moi, unis dans un même esprit de dérision et de satire. Nombreux sont les auteurs qu'on a publié, encore immatures, chez qui on sentait un potentiel. Nombreux sont ceux qui, après avoir fait leurs armes au Psiko, pris de la bouteille, sont partis dans d'autres contrées, des contrées avec un plus gros tirage et une plus grosse paye. Certains, portés par une indéniable affection pour nous, sont restés depuis le début jusqu'à aujourd'hui : Caritte, Jean-Luc Coudray, Rifo, Lerouge, Ivars, Lasserpe, Barros, et plein d'autres... J'ai vraiment aimé bosser avec vous ces deux dernières décennies ! 
Le journal a évolué avec nous. J'y ai acquis une certaine maîtrise du milieu de la presse bd, un métier, mais le Psiko c'est bien plus qu'un métier... Le revirement très "actu" du Psiko, effectué il y a quelques années maintenant, a été la dernière mutation de notre "bébé" : il est arrivé en même temps que ma prise de conscience politique et environnementale.
Depuis quelques temps, on s'amuse moins à le faire. Même si on aime toujours autant ce qui s'y trouve, faire le Psiko était devenu un traintrain monotone... Et puis, il y a la crise de la presse. Et puis, il y a le système même de la presse, qui était devenu lourd à porter pour ma conscience écologique, imaginez, ce système qui impose de faire fabriquer un nombre déraisonnable d'exemplaires afin de les répartir dans tout le pays par camions, pour ensuite rapatrier tous les invendus et les détruire - et ce, chaque mois ! Le bilan carbone d'une activité de presse n'est pas terrible, il faut l'avouer.
Pour toutes ces raisons, on a préféré arrêter le journal, avant de trop s'ennuyer à le faire. Parce qu'on a besoin de passer un peu à autre chose, aussi. C'est une grosse page de nos vies qui se tourne, et ça (nous) fait du bien.
C'est positif. Personnellement, je vais acquérir une liberté qui va me permettre de bâtir autre chose, qui correspondra mieux à celle que je suis devenue. C'est une émancipation.
Cela étant dit, il reste deux numéros avant la fin ; je compte sur vous pour pas les rater ! allez savoir, dans quelques années, ils vaudront peut-être plein de fric ! :D

Allez, gros bisous à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures !

Mélaka





Mela Ka