[PREVIEW] Le Dieu Vagabond/ Le fils de Pan - Dori - Sarbacan

[2fois2cinq]

Message précédent :

L'auteur est passé dans l'émission la grande table la semaine dernière

https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/fabrizio-dori

merci pour le lien

[Vince89a]

Par contre ce n’est pas l’émission la grande table mais les temps qui courent...

[TWYSTAZ]

Un album de bien belle facture. C'est beau, poétique à souhait. Une lecture vraiment originale.

[nexus4]

LA PREVIEW de son nouvel opus :

On rappelle que Fabrizio Dori a eu le prix des chroniqueurs avec son précédent album, Le dieu vagabond.
Scénario de Jacky Beneteaud.



Vent de panique au Ciel ! Dieu vient de s’apercevoir qu’il a complètement oublié d’accomplir ce qu’il avait pourtant annoncé : avoir un fils qui puisse incarner sa puissance divine sur Terre. L’archange Gabriel se voit donc confier la mission de trouver la femme qui deviendra la mère du fils de Dieu. Pour ce faire, il ne dispose que d’une description plutôt sommaire (elle est « la femme qui lit ») et sans doute est-il un peu tendre – dans tous les sens du terme – pour mener à bien une affaire aussi délicate. Le thème de l’Annonciation, qui a inspiré tant de tableaux anciens, est ici détourné pour donner naissance à un récit drolatique, au cours duquel on croisera Shéhérazade, Dante Alighieri, la liseuse de Fragonard, Emma Bovary et Marilyn Monroe, pour ne citer que ces quelques figures. Le scénario multiplie les références culturelles, tant aux œuvres consacrées qu’à la Pop culture, célèbre la poésie et l’amour mais ne cède jamais à l’esprit de sérieux. En trois parties (« Le divin scénario », « Un casting d’enfer », « In nomine oscaribus »), les auteurs nous font voyager de l’Olympe jusqu’à Hollywood et nous conduisent de surprise en surprise, sans lésiner sur les anachronismes. Pour ce grand scénario, il fallait un grand dessinateur. Fabrizio Dori a non seulement su trouver la bonne distance, entre célébration et parodie, mais nous éblouit par la qualité de sa mise en scène, la sensualité de ses évocations et la puissance de sa palette.

[euh... si vous le dites]

Ah merdouille, je l'ai feuilleté, j'ai longtemps hésité à le prendre et comme un con je n'ai pas fait le lien avec Le dieu vagabond.
Si ça avait tilté, je l'aurais certainement acheté. Va falloir que je retourne à la librairie.

[Olaf Le Bou]

excellent début, merci pour la prévioue, je le passe en commande

[crepp]

Bon je vais voir ça en librairie.

[nexus4]

Ah merdouille, je l'ai feuilleté, j'ai longtemps hésité à le prendre et comme un con je n'ai pas fait le lien avec Le dieu vagabond.
Si ça avait tilté, je l'aurais certainement acheté. Va falloir que je retourne à la librairie.

Attention, ca n'a rien à voir, c'est juste que je voulais attirer ici l'attention de ceux qui avaient aimé le Dieu vagabond.

[euh... si vous le dites]

Ah merdouille, je l'ai feuilleté, j'ai longtemps hésité à le prendre et comme un con je n'ai pas fait le lien avec Le dieu vagabond.
Si ça avait tilté, je l'aurais certainement acheté. Va falloir que je retourne à la librairie.

Attention, ca n'a rien à voir, c'est juste que je voulais attirer ici l'attention de ceux qui avaient aimé le Dieu vagabond.

Oui oui, j'ai bien vu que ça n'avait rien à voir. C'est d'ailleurs certainement pour ça que ça n'a pas tilté dans mon esprit.

[superboy]

Ah merdouille, je l'ai feuilleté, j'ai longtemps hésité à le prendre et comme un con je n'ai pas fait le lien avec Le dieu vagabond.

Eh ben moi, j'ai pas eu besoin de le faire, le lien. Je guettais le Dori nouveau depuis longtemps.

Le scénar est sympa, la quête décalée de la Marie idéale étant l'occasion pour un ange Gabriel besogneux mais pas vraiment inspiré par cette mission de croiser au gré de ses pérégrinations des figures féminines, qu'elles soient mythologiques, littéraires ou historiques, et les guider sur le chemin de l'émancipation plutôt que les contraindre à la binarité d'un choix entre mère et putain que son paternel voudrait les voir épouser.
A priori, cette idée fastoche ne tient pas. Une réécriture papillonnante des grands mythes que nous nous sommes forgés au fil des millénaires à l'aune de valeurs d'aujourd'hui, dont nous pourrions déjà être lassés demain, me semble une démarche vaine devant inexorablement aller se fracasser au pied des falaises éclairées par les phares de glorieux anciens. Moonlight Act est à ce titre très mauvais, Fujita appliquant au concept la subtile recette du shonen baston pour un résultat sans surprise et surtout répétitif.
Mais si l'on retrouve ce dernier défaut dans Le Divin Scénario, Beneteaud y instille heureusement assez de malice et de légèreté pour rendre l'intrigue digeste et esquisse des personnages suffisamment frais et intéressants pour créer l'empathie et pousser le lecteur à se demander ce qu'ils auraient pu devenir, libérés d'une dramaturgie tyrannique et du poids de l'exemple.

Pourtant, malgré les qualités de l'écriture, c'est bien le dessin de Fabrizio Dori qui éblouit. Au point que j'en viens à me demander comment on peut avoir l'idée de reposer le livre une fois qu'on l'a ouvert - mauvais point, euh... ! Si son trait est moins travaillé que dans son précédent opus, il reste d'une précision diabolique, soutenu par un travail expressionniste sur la couleur encore une fois à couper le souffle.
Vous savez, ces romans graphiques pour lesquels on justifie trois coups de crayon tremblotants pour figurer un paysage par la pagination conséquente que le dessinateur doit assumer... Et bien voici ce que Dori est capable de livrer quand il s'attache à l'exercice: 170 pages d'un travail graphique plus simple mais non moins flamboyant, qui ne cède en rien aux contraintes de temps. Une merveille qui se feuillette avec autant de plaisir qu'elle ne se lit.
Vous l'aurez compris, cet artiste est pour moi un grand en devenir, et celui qui m'a mis la plus grosse claque ces deux, trois dernières années. Ouvrir un de ses livres est devenu pour moi synonyme de gourmandise. Je suis déjà impatient de voir ce qu'il nous aura pâtissé de bon la prochaine fois.

[euh... si vous le dites]

Ah merdouille, je l'ai feuilleté, j'ai longtemps hésité à le prendre et comme un con je n'ai pas fait le lien avec Le dieu vagabond.

Eh ben moi, j'ai pas eu besoin de le faire, le lien. Je guettais le Dori nouveau depuis longtemps.

Gnagnagna.

Plus sérieusement, merci pour tes impressions de lecture détaillées.

[Monsieur Jean]

Ah merdouille, je l'ai feuilleté, j'ai longtemps hésité à le prendre et comme un con je n'ai pas fait le lien avec Le dieu vagabond.

Eh ben moi, j'ai pas eu besoin de le faire, le lien. Je guettais le Dori nouveau depuis longtemps.

Le scénar est sympa, la quête décalée de la Marie idéale étant l'occasion pour un ange Gabriel besogneux mais pas vraiment inspiré par cette mission de croiser au gré de ses pérégrinations des figures féminines, qu'elles soient mythologiques, littéraires ou historiques, et les guider sur le chemin de l'émancipation plutôt que les contraindre à la binarité d'un choix entre mère et putain que son paternel voudrait les voir épouser.
A priori, cette idée fastoche ne tient pas. Une réécriture papillonnante des grands mythes que nous nous sommes forgés au fil des millénaires à l'aune de valeurs d'aujourd'hui, dont nous pourrions déjà être lassés demain, me semble une démarche vaine devant inexorablement aller se fracasser au pied des falaises éclairées par les phares de glorieux anciens. Moonlight Act est à ce titre très mauvais, Fujita appliquant au concept la subtile recette du shonen baston pour un résultat sans surprise et surtout répétitif.
Mais si l'on retrouve ce dernier défaut dans Le Divin Scénario, Beneteaud y instille heureusement assez de malice et de légèreté pour rendre l'intrigue digeste et esquisse des personnages suffisamment frais et intéressants pour créer l'empathie et pousser le lecteur à se demander ce qu'ils auraient pu devenir, libérés d'une dramaturgie tyrannique et du poids de l'exemple.

Pourtant, malgré les qualités de l'écriture, c'est bien le dessin de Fabrizio Dori qui éblouit. Au point que j'en viens à me demander comment on peut avoir l'idée de reposer le livre une fois qu'on l'a ouvert - mauvais point, euh... ! Si son trait est moins travaillé que dans son précédent opus, il reste d'une précision diabolique, soutenu par un travail expressionniste sur la couleur encore une fois à couper le souffle.
Vous savez, ces romans graphiques pour lesquels on justifie trois coups de crayon tremblotants pour figurer un paysage par la pagination conséquente que le dessinateur doit assumer... Et bien voici ce que Dori est capable de livrer quand il s'attache à l'exercice: 170 pages d'un travail graphique plus simple mais non moins flamboyant, qui ne cède en rien aux contraintes de temps. Une merveille qui se feuillette avec autant de plaisir qu'elle ne se lit.
Vous l'aurez compris, cet artiste est pour moi un grand en devenir, et celui qui m'a mis la plus grosse claque ces deux, trois dernières années. Ouvrir un de ses livres est devenu pour moi synonyme de gourmandise. Je suis déjà impatient de voir ce qu'il nous aura pâtissé de bon la prochaine fois.

Très intéressant comme propos. Une suggestion : le copier dans le billet consacré au Divin scénario.

[superboy]

Fait.

[Casou]

Hop, un petit déterrage de sujet...

J'hésite à acheter Le dieu vagabond. Les planches m'attirent, mais je sais que par exemple, j'avais acheté Van Gogh de Smudja un peu sur un coup de tête en pensant m'extasier sur le dessin et à l'arrivée, l'histoire m'avait vraiment ennuyé. Est-ce que là l'intrigue nous transporte davantage ? Les Dieux parmi les hommes, déjà, ça part bien a priori. Est-ce que cet album peut être relu selon vous ou est-ce juste un album sympa, qui sort de l'ordinaire mais qu'on ne reprend plus ?

[Nirm]

Quelles sont les titres que tu aimes relire ?

[Casou]

Bonsoir Nirm, ils sont (globalement) dans mes indispensables (c'est plutôt du classique je pense).

Il doit y avoir certains Nury à rajouter aussi (mais je n'ai pas encore eu l'occasion de relire ces albums, donc dans le doute...) et les 5 conteurs de Bagdad, que j'ai dû oublier je crois (je vais rectifier ça).

[Nirm]

Alors je pense que c'est un titre que tu reliras.
Au-delà de l'aspect graphique, très maîtrisé et qui colle au ton du récit, Fabrizio Dori offre une balade dans les mythes à travers ses inspirations.
J'ai trouvé ça malin, lyrique et prenant.
Je ne l'ai pas relu depuis la sortie (mais lu plusieurs fois) et je sais que j'y reviendrai.

[Casou]

merci pour ton avis !

[Nirm]

De rien.
Reste à savoir si tu t'y retrouveras..

[fanche]

Cette BD est géniale et je m'y remettrai sûrement

[Solomon]

Moi aussi, j’ai adoré.
Il y a un petit côté Neil Gaiman (Sandman, American Gods) dans l’histoire de Dori, mais avec quelque chose de très personnel.