Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[Le Complot]

Message précédent :

Bien bien.

Est-ce qu'on n'enchaînerait pas sur une prochaine séance ?

Oui mais alors avec du très très lourd !

Je serai prêt.

[jolan]

Bah écoute, si Anto n'a pas proposé de liste d'ici lundi soir, ce pourrait même être à toi de présider la séance avec une liste à la hauteur de tes "lourdeurs"

Mais j'ai souvenance de quelques séances passées auxquelles tu disais participer et au final tu ne pouvais point, fais nous la grâce si tu présidais de ne pas te carapater en douce, au risque de nous voir tous crier "ô complot..."

[lobo]

On n'attendrait pas au moins le retour sur les Indomptés, des participants historiques, sergent latrique, Olaf le Bou et/ou des épisodiques, Mr Degryse, pabelbaba... Cet Anto, on l'a jamais trop lu par contre... Perso je repars fin semaine prochaine pour une quinzaine. Je serai donc à peu près muet.

[Le Complot]

Bah écoute, si Anto n'a pas proposé de liste d'ici lundi soir, ce pourrait même être à toi de présider la séance avec une liste à la hauteur de tes "lourdeurs"

Mais j'ai souvenance de quelques séances passées auxquelles tu disais participer et au final tu ne pouvais point, fais nous la grâce si tu présidais de ne pas te carapater en douce, au risque de nous voir tous crier "ô complot..."

C'est du 100% si c'est ma liste.

[jolan]

Ah mais je n'ai rien contre les avis de nos amis, j'essaie juste de redonner un peu de rythme, parce que là ça coince un peu.

Et une nouvelle liste n'empêche pas de poster les critiques de la séance en cours.

[Le Complot]

Ce topic étant purement démocratique, on peut peut-être attendre fin août ?!

[Mr Degryse]

Pas eu le temps de revoir le film en entier qui me plaisait pourtant beaucoup. Je suis crevé en ce moment, je m'endors devant tout. Et je ne veux pas gâcher

[jolan]

Ce topic étant purement démocratique, on peut peut-être attendre fin août ?!

Hein ?
Et pourquoi pas Noël 2022...

Non mais les séances s'enchaînent et y participe qui a envie, c'est aussi simple que cela.
Ne me dites pas que vous ne pouvez pas voir un film en 15 jours (on se rapproche des 20).
On a bien réussi à tourner sur un film par dizaine au début.

[Le Complot]

Ce topic étant purement démocratique, on peut peut-être attendre fin août ?!

Hein ?
Et pourquoi pas Noël 2022...

Non mais les séances s'enchaînent et y participe qui a envie, c'est aussi simple que cela.
Ne me dites pas que vous ne pouvez pas voir un film en 15 jours (on se rapproche des 20).
On a bien réussi à tourner sur un film par dizaine au début.

Comme tu veux...

[Olaf Le Bou]

Lonely are the brave :

bien aimé aussi, même si comme Jolan je regrette ce découpage en deux parties presques dictinctes et la minceur scénaristique de la seconde moitié. dommage que Kirk n'ait pas passé plus de temps avec Gena Rowlands avant d'aller se faire embastiller, c'est de belles scènes qu'ils partagent là, avec juste ce qu'il faut d'ambiguité sur leur relation et de mélancolie des amours manquées. sympa aussi, et bougrement visionnaire, l'apport de Dalton Trumbo au scénario qui fait de l'ami Bondi une sorte de militant social avant l'heure aidant les migrants clandestins. une haine des frontières et des barrières qui est au coeur du film.
la photo est belle, assez classique, sans effets, et quasi documentaire dans toute la partie montagneuse.
certes la poursuite est un peu longue, mais pas trop répétitive, grâce au personnage du sheriff très finement joué par Walter Matthau, mélange de flegme et d'efficacité, contrastant avec l'incompétence et la brutalité des autres forces de l'ordre. et puis le suspense est parfois bien soutenu, la scène ou Kirk et sa jument Whisky grimpent dans le pierrier qui s'éboule sous leurs pas à la fin est pleine d'intensité dramatique. je retenais mon souffle et peinais avec eux.

enfin, la dimension tragique de l'histoire est bien amenée, on comprend rapidement que le camion jouera un rôle fatal et que la liberté à laquelle aspire le héros est inéluctablement comdamnée par le monde moderne.

bref, pas grand chose à redire à part ce script un peu déséquilibré,
olaf 4,5/6

[sergent latrique]

Le sergent Latrique, revient frais et dispos, reposé, sans doute. Ça va mes chatons ?
Le sujet ciné-club est tranquille car dans l'actualité , c'est plus que jamais le boxon intégral et j'ai l’impression de vivre dans une époque vouée à l'hystérie collective et aux désordres individualistes.
Les réseaux sociaux devenant le déversoir et l'amplificateur de tout et n’importe quoi, la sérénité est ce qui est le moins partagé et le plus rare aujourd'hui. Merci donc le ciné-club de nous permettre ce recul et ces échanges courtois.

Seuls sont les indomptés David Miller 1962

Bon, bref, pour en revenir au film, pour une fois le titre reflète assez bien l’original.
Jack, Burns est un personnage totalement décalé avec son temps, il semble surgir des plaines du far-west, Il est d'ailleurs littéralement projeté sur l'autoroute avec son cheval.
Pourtant, c'est bien par nature et par choix qu'il vit ainsi, ne comprenant et ne voulant comprendre aucune des règles de la société dans laquelle il vit.
J'aime beaucoup le début du film avec ce téléscopage entre des images de western classique et le passage des avions à réaction.
Ce type, a fait le choix de vivre en dehors des règles, sans contraintes ( il coupe allègrement les barbelés) et on peut se demander s'il n'est pas totalement inconscient lorsqu'il se fait arrêter. Pourtant dans un dialogue du film ; on apprend qu'il est un ancien militaire, il est donc avisé du risque qu’il prend. On peut être surpris de cette apparente naïveté à aller se faire enfermer au pénitencier pour rejoindre son copain. Surtout dans une période où la justice et la police sont d'un férocité égales aux mafias et aux corrompus. Quelque part, on peut se demander si Jack est dupe ou totalement inconscient des conséquences de ses actes.
Est-ce en réaction qu'il a choisi la liberté ? Cependant, celle_ci aura un prix trop élevé, et ce film nous montre que le monde moderne, derrière toute la séduction de sa technologie n'est pas celui fait pour les hommes libres. Dans les années 60, aux Etats-Unis on ne peut pas dire que la police ou la justice soient laxiste.
Cependant, la justice locale semble s’accommoder d’entorse notoire à la morale : comment le vétéran manchot, bien connu de chacun peut-il continuer à semer le trouble dans le bar puisqu'il semble coutumier de ces provocations.
J'aurais préféré un film en couleur, je ne vois pas l'intérêt de faire du noir et blanc, à cette époque du film, cela ne devait pas être un problème technique ou budgétaire. Les paysages naturels n’en auraient été que plus grandioses et en contraste avec l’univers moderne et la prison. Je regrette ce choix de noir et blanc et les trop rapides scènes animalières dans les plaines ou la montagne où seulement là Jack est à l'aise et semble vivre réellement.
Les relations entre Jack, Paul et sa femme Jerri, est assez ambigue mais cet aspect n'est pas très creusé dans le film.

La fin du film avec la rencontre entre le camionneur (préparée depuis un moment) avec le cow-boy est un peu téléguidée et de ce fait, moins spectaculaire car un peu trop attendue.
Globalement, le film est agréable à regarder.

Note 4/6

[sergent latrique]

Ce topic étant purement démocratique, on peut peut-être attendre fin août ?!

Hein ?
Et pourquoi pas Noël 2022...

Non mais les séances s'enchaînent et y participe qui a envie, c'est aussi simple que cela.
Ne me dites pas que vous ne pouvez pas voir un film en 15 jours (on se rapproche des 20).
On a bien réussi à tourner sur un film par dizaine au début.

Comme tu veux...

Le spectacle continue, the show must go on. Le creux des vacances était attendu. Mais relancer le bouzin n'est pas interdit.

Je viens de lire vos critiques. Encore du très bon.

[lobo]

Avec les (excellentes) critiques d'Olaf et du sergent on peut considérer que le précédent cycle est bouclé. Complot peut envoyer sa liste, non ?

[Le Complot]

Déjà

Party Girl
Le Mépris (comme ça on s'éloigne pas de Fritz Lang...)
A Letter to Three Wives
The Heiress
Goobye Again (Brahms...)

J'en ai vus en entier, d'autres des bouts, un pas du tout, mais vous êtes seuls juges...

[lobo]

Party Girl

Lequel ? Nicholas Ray ?

[Olaf Le Bou]

Party Girl
Le Mépris (comme ça on s'éloigne pas de Fritz Lang...)
A Letter to Three Wives
The Heiress Olaf
Goobye Again (Brahms...)

[Mr Degryse]

A Letter to Three Wives (Mankiewicz + kirk douglas)

[Mr Degryse]

Seuls sont les indomptés David Miller 1962

J'ai beaucoup aimé. Tout d'abord grace à la photo et noir blanc tout simplement splendide. C'est vraiment beau et chaque ferait une superbe photo. Et puis, il y a les acteurs, Kirk Douglas en tête qui font que le film est un plaisir à regarder. On en fait plus des acteurs comme çà.

Je ne trouve pas de temps faible dans le film. pas plus une partie que l'autre. Personnellement la partie finale, je la trouve anxiogène ( cette montée dans la perrière).

Je trouve aussi le film assez radical dans son principe de non sensationnalisme. On a juste la portrait d'un homme qui décidément n'est pas fait pour cette époque.

Est-ce en réaction qu'il a choisi la liberté ? Cependant, celle_ci aura un prix trop élevé, et ce film nous montre que le monde moderne, derrière toute la séduction de sa technologie n'est pas celui fait pour les hommes libres

Les relations entre Jack, Paul et sa femme Jerri, est assez ambigue mais cet aspect n'est pas très creusé dans le film.

C'est justement ce que j'apprécie dans le film. on ne sent pas obligé de tout dire ou tout surligner. On laisse le spectateur combler les vides.

5/6

[Le Complot]

Party Girl

Lequel ? Nicholas Ray ?

Oui puisqu'on ne fait pas (jamais) dans les trucs récents.

[lobo]

Est-ce en réaction qu'il a choisi la liberté ? Cependant, celle_ci aura un prix trop élevé, et ce film nous montre que le monde moderne, derrière toute la séduction de sa technologie n'est pas celui fait pour les hommes libres

Non, vous ne pouvez pas dire ça... Là, il s'agit d'un personnage complètement donquichottesque, au sens où il est dans le monde de 1960 avec des codes de comportement qui sont ceux du western... C'est ce qui fait la force cinématographique du film, cette pure icône de la liberté à l'américaine, le cow-boy et son cheval, implantée dans un décor moderne. En plus incarnée, cette icône, par un Kirk Douglas à qui ça va comme un gant. Ca ne veut pas dire que le monde technologique n'est pas fait pour les hommes libres... Déjà si tu lui mets une moto à la place du cheval, l'effet est tout à fait différent... Sa liberté, c'est une liberté de cinoche... Ca n'existe pas dans le monde réel une liberté comme ça, intransitive... Mais encore une fois c'est précisément ce qui fait à mes yeux la force du film.

[Mr Degryse]

comme je dis précédemment "On a juste la portrait d'un homme qui décidément n'est pas fait pour cette époque.".

Votre parallèle avec Don Quichotte est très bien vu