Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[lobo]

Message précédent :
Je crois que cette fois les avis convergent beaucoup plus qu'avec l'hirondelle d'or (d'ailleurs, quelle moyenne, l'hirondelle d'or, finalement ?). Le film ne tient pas ce qu'il promet quand il apparaît au début sous le parrainage de Sigmund Freud. On ne peut pas dire que ce brave professeur soit dévoré par ses pulsions. C'est pas M le maudit. Il fait à peine plus que répondre avec politesse aux invitations de la femme. On sait depuis sept ans de réflexion, à quoi pensent les hommes quand ils ont mis femmes et enfants dans le train pour des vacances à la campagne. Or, là rien de tout ça ou à peine. Ce qui lui arrive est plutôt un simple enchaînement malheureux de circonstances. Rien de bien "psychanalytique".
Les éléments de suspense sont là, au moment de l'escamotage du cadavre puis de l'enquête de la police (la séquence du maître-chanteur est plus faible amha) mais on ne peut pas s'empêcher de comparer à Hitchcock, chez qui on peut trouver le même genre de scènes et Lang paraît moins incisif ici.
Edward G Robinson est tout de même très bon.
Ma note : 3,5/6

[lobo]

Séance 1 : The Tarnished Angels (Sirk 1957) = 4.13
Séance 2 : Le Crime de monsieur Lange (Renoir 1936) = 3.6
Séance 3 : Il Sorpasso (Risi 1962) = 4.7
Séance 4 : Rendez-vous de Juillet (Becker 1949) = 2.33
Séance 5 : Vaghe Stelle dell Orsa... Sandra (Visconti 1965) = 3.81
Séance 6 : Kiss me Deadly (Aldrich 1955) = 3.8
Séance 7 : Quand passent les cigognes (Kalatozov 1957) = 4.1
Séance 8 : La Ballade de Narayama (Imamura 1983) = 3,6
Séance 9 : Letter from an unknown woman (Ophüls 1948) = 4,2
Séance 10 : L'hirondelle d'or (King Hu 1966) = 2,35

[Mr Degryse]

Comme souvent avec Fritz Lang (j'ai qui je reconnais une qualité formelle indéniable), j'ai regardé le film avec un ennui poli. Cela a sacrément vieilli à la fois dans la thématique, le jeu des acteurs ( contrairement à certains, j'ai peu accroché au jeu de Edward G Robinson très théâtrale tendance clown triste). L'histoire est bateau et le twist final ferait passer ceux de Shyamalan pour des trésors d'inventivité. Le coup du rêve, même remis dans le contexte vieux film de 1944, c' est archi facile. C'était ma façon facile de terminer mes rédactions ado. Rien dans l'histoire ne m'a passionné. C'est un tout petit Lang mais aussi un tout petit film noir. Quand tu vois qu'à quasi la même époque tu as les griffes du passé de Tourneur ou même la même Angoisse du même Tourneur.
D'ailleurs même visuellement ou en direction d'acteurs, Tourneur s'en sort bien mieux que Lang. Et la comparaison avec Hitchcock fait très mal aussi

Bref un tout petit 2.5 /6. Voir même 2/6

Comme jolan, j'ai trouvé le récit rempli d'artifices superflus et surtout assez grossiers (Lang a montré la fatalité au travers d'engrenages plus subtils) . C'est sans doute censé dynamiser le film mais ça ne m'a pas empêché de trouver le rythme du film plutôt indolent.

Voilà. Il n' y a aucune subtilité et cela est renforcé par le jeu des acteurs

[euh... si vous le dites]

Et bien sûr, en apogée, ce fabuleux plan du passage du rêve à la réalité qui est une perfection (j'ai beau revoir ce plan dix fois je ne vois pas comment ils ont fait, au niveau des vêtements surtout).

La chronique de dvdclassik cite une déclaration du producteur et scénariste du film Nunnally Johnson : "Ce plan, qui exigeait un changement complet de costume et de décor, fut tourné sans coupure. (…) Robinson portait des vêtements détachables et, pendant les quelques secondes du gros plan, un assistant rampait sous la caméra et les lui retirait, le laissant dans le costume qu’il portait au moment où il s’est endormi ; dans les mêmes secondes, l’équipe avait substitué le décor du club à la chambre où il avait pris le poison."

http://www.dvdclassik.com/critique/la-femme-au-portrait-lang

[jolan]

Oui, je m'étais mal exprimé, en fait je vois très bien comment ils ont fait, mais ce qui m'étonne c'est de ne pas voir le changement de vêtement au niveau du col, j'ai l'impression que rien ne bouge, et pourtant ça change.

Sinon, d'un point de vue psychanalytico-scénaristique, il me semble qu'on ne rêve que de choses où l'on est acteur ou spectateur, enfin, où on est présent, or Robinson n'est pas présent lors des scènes de la femme avec le maître-chanteur, ou lorsque ce dernier se fait tuer dans la rue.

Bon, pour la prochaine session je désigne l'homme aux dents grises Mr Degryse

[sergent latrique]

Oui, je m'étais mal exprimé, en fait je vois très bien comment ils ont fait, mais ce qui m'étonne c'est de ne pas voir le changement de vêtement au niveau du col, j'ai l'impression que rien ne bouge, et pourtant ça change.

Sinon, d'un point de vue psychanalytico-scénaristique, il me semble qu'on ne rêve que de choses où l'on est acteur ou spectateur, enfin, où on est présent, or Robinson n'est pas présent lors des scènes de la femme avec le maître-chanteur, ou lorsque ce dernier se fait tuer dans la rue.

Bon, pour la prochaine session je désigne l'homme aux dents grises Mr Degryse

J'ai pas fait attention au changement et pour le rêve, c'est effectivement assez curieux mais je pense qu'on peut aussi rêver être simple un spectateur totalement en dehors de la scène onirique.

[Mr Degryse]

l'homme aux dents grises Mr Degryse

Cela marche comment? On doit avoir les films chez soi? On les numérise comment ( j'y connais rien sur le comment on fait ?)
On doit pas aller après quelle année ? Une liste de combien ? Et il y a une logique thématique dans les films proposés?

[Mr Degryse]

Je proposerais bein une thématique kirk douglas mais la plupart des films de cette époque je les ai vus grâce à la médiathèque de Lille ( sur des vhs à l'époque). je dois bien avoir les griffes du passé et la captive aux yeux clairs

[jolan]

Vu qu'on n'est pas très nombreux on peut limiter à trois films je pense.
Après, j'ai une préférence pour le vieux cinéma mais on a eu des petites exceptions.
Niveau thématique, on n'a pas trop opéré comme ça jusqu'ici, libre à toi.
Pour la disponibilité des films, t'inquiète, on s'en occupe

[Cabarezalonzo]

Les griffes du passé, ça m'étonnerait. A moins que ça ne soit un série Z.

Là, je n'ai pas le temps de donner mon avis sur La femme au portrait, revu il y a plusieurs mois, mais je vous ai trouvé un brin sévères.

[jolan]

La Griffe du passé

[Mr Degryse]

oui toutes mes excuses

[Mr Degryse]

Alors je propose 5films avec Mr Kirk Douglas :

1947 : La Griffe du passé ou Pendez-moi haut et court (Out of the Past) de Jacques Tourneur : ( un petit bijou du film noir)

1952: Les Ensorcelés de Vincente Minnelli ( un classique sur le cinéma)

1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers de Richard Fleischer ( du divertissement pur et un film qui vaut plus que son qualificatif disney)

1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile de King Vidor ( Mon choix perso dans la liste. un chef d'oeuvre du western)

1962 : Seuls sont les indomptés de David Miller ( un western moderne se passant en 1960. un film sur un mec qui refuse le modernisme)

Différents genres. différentes facettes du talent du monsieur

[Le Complot]

Nan mais on dit Out of the Past, surtout pour celui-là. Prenez-le bien...

[jolan]

Ce qui est bien aussi, dans ce Ciné-Club, c'est de présenter des films qu'on n'a pas vus, pour découvrir, mais bon chacun fait comme il veut...

Eh bien je vote pour le seul que je n'ai pas vu, même si je reverrais tous les autres avec grand plaisir

1947 : La Griffe du passé
1952: Les Ensorcelés
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers
1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile
1962 : Seuls sont les indomptés JOLAN

[Le Complot]

De Minnelli, je recommande vivement Quinze jours ailleurs, toujours avec Kirk.

[Cabarezalonzo]

Yes, et Out of the past est le titre du célèbre film de Jacques Tourneur adapté de Build my gallows high, un roman d'excellente facture signé Geoffrey Homes (pseudonyme de Daniel Mainwaring, l'un des adaptateurs de son roman puisqu'il est co-scénariste du film aux côtés d'un auteur encore plus prestigieux, James (Mallahan) Cain (The postman allways ring twice), grand romancier et scénariste à Hollywood.
Vu le film trois fois, lu le roman une fois.

[jolan]

Séance 1 : The Tarnished Angels (Sirk 1957) = 4.13
Séance 2 : Le Crime de monsieur Lange (Renoir 1936) = 3.6
Séance 3 : Il Sorpasso (Risi 1962) = 4.7
Séance 4 : Rendez-vous de Juillet (Becker 1949) = 2.33
Séance 5 : Vaghe Stelle dell Orsa... Sandra (Visconti 1965) = 3.81
Séance 6 : Kiss me Deadly (Aldrich 1955) = 3.8
Séance 7 : Quand passent les Cigognes (Kalatozov 1957) = 4.1
Séance 8 : La Ballade de Narayama (Imamura 1983) = 3,6
Séance 9 : Letter from an Unknown Woman (Ophüls 1948) = 4,2
Séance 10 : L'hirondelle d'or (King Hu 1966) = 2,35
Séance 11 : The Woman in the Window (Lang 1944) = 3 (pas vu les critiques de Anto ni Olaf, qui poste toujours en dernier )

[sergent latrique]

1947 : La Griffe du passé sgt latrique
1952: Les Ensorcelés
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers
1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile
1962 : Seuls sont les indomptés JOLAN

[Olaf Le Bou]

le Lang je risque de poster vraiment très en retard, je suis parti en vacances et j'ai oublié ma clé USB avec le fichier

[jolan]

Pas grave, on mettra la note à jour.

Bon, il y a une session en attente, n'hésitez pas à donner votre choix, toi aussi Olaf, si tu veux le voir à ton retour