Cooltrane a écrit:Une seule toile, le w-e dernier
Un Homme Pressé: un brilliant et visionaire patron d'un géant automobile se fait virer suite ç son AVC et sa reconstruction trop lente; malgré ses efforts de déplacer le centre de décision chez lui. Peu aidé par son pote de toujours et jalousé par un jeune loup macronien, il se dépensait sans compter et n'a pas fait attention aux signes avant coureurs. Sauvé avec des dégats peu important (juste le language), il s'appuie sur sa famille et sa logopède-orthophoniste pour se refaire une viie au calme, loin de la folie industrielle. Un film assez urbain, dirigé par le revenant Hervé Mimùran, mais quelques superbes scenes dans les Asturies, sur le chemin de Santiago.
Que ceux qui y voient un véhicule construit expressément et uniquement pour le cabotinage de Lucchini soirent honnis, car ici, on est rarement dans la haute-voltaireige de la langue française, mais plutôt dans une forme de jeux de mot pas toujours de haute-volée. Néanmoins, le rôle qu'il tient n'a pas du être facile niveau dialogue, mais Lucchini tient la route, entouré des deux demoiselles de service, sa fille orpheline et sa "psychopate" (l'ultra-présente Bekthi qui semble avoir pris du poids pour le job) et de sa gouvernante irrascible. Peu de surprises (certains adeptes de blockbuster diront un ennui certain), mais il en ressort une série de scènes parfois cocasses et une humanité touchante: au final, le style téléfilm familial n'est pas loin. 7/10
Entièrement d'accord avec l'analyse. Effectivement, un très bon Lucchini mais dans un rôle assez nouveau et difficile pour lui.
Sinon, il faut aussi parler du thème principal du film, à savoir le "lâcher prise". Comment ce grand capitaine d'industrie, en permanence overbooké, qui n'a jamais le temps de s'occuper de sa fille et de son chien, va faire face à la maladie. Contraint par son handicap de langage à s'éloigner de son métier, il va peu à peu réapprendre à vivre, à perdre son temps, à retrouver les siens,... Bref, comme le dirait Cooltrane, pas de surprise, mais ça fait du bien à voir.