Cinéma : Films vus en DVD ou à la télévision -2009-2021

[logan1973]

Message précédent :

[kobaia]

Je profite de la diffusion sur Netflix du catalogue Ghibli pour re-re-re-garder Tonari no Totoro.

Je suis toujours aussi fan. C’est beau, c’est merveilleux, c’est contemplatif à l’excès, il ne se passe presque rien (des tranches de vie avec des monstres poilus), et c’est impossible de décrocher. J’émets toujours des réserves sur le character design de Miyazaki, que je n’apprécie pas plus que ça (j’ai toujours trouvé que seule Satsuki est réussie dans le film), mais ça fonctionne tellement bien ce film que je serai bête de ne pas le revoir encore et encore.

Et la musique. La musique...

Un bijou. J’ai envie de retourner passer des vacances dans un bled japonais paumé au milieu de nulle part tiens.

[DimaK]

Ghost House - Rich Ragsdale

Pour une fois que je ne bossais pas un samedi soir, j'étais décidé à m'attaquer à ma pile de films à voir. Le choix se porte sur Ghost House et ce fut vraiment particulier. Le trailer ne faisait pas rêver, mais la présence de l'actrice et le cadre donnaient envie un minimum.

Le scénario n'est pas original pour une cahuète. Un couple part en vacances en Thaïlande, rencontre un groupe de jeunes et un spectre hargneux. On a une histoire de possession et de vengeance qui ne fait pas illusion. Le film est nébuleux, on nous distille un paquet d'informations contradictoires sur la possession et comment la contrer. Le film est un festival de jump scares qui ne font pas effet, certains trucages sont dignes d'une autre époque, notamment l'exorcisme final. Heureusement on a droit à quelques beaux plans, notamment ceux se concentrant sur les maisons des esprits ou pendant la découverte de la ville et de ses habitants. Certains passages sont convaincants, notamment ceux avec la famille du guide. L'ambiance y est particulièrement creepy et nous promettait quelques surprises, malheureusement, c'était seulement des promesses. Le film n'est pas ennuyeux, car bien rythmé, mais il est quelconque et n'est pas aussi mystérieux qu'un film comme le Temple de Michael Barret, lui aussi bien décevant alors qu'il avait tout pour plaire sur le papier.

Reste pour Ghost House la jolie plastique de son actrice, son talent, la présence de Mark Boone Junior en chaman hippie amateur des spécialités locales et les quelques beaux plans dont je parlais. Dommage. 2/6

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Mara - Clive Tonge

Film intéressant, balisé certes, mais assez bien fait pour qu'il ne soit pas ennuyeux. La paralysie du sommeil est un mal étrange et qui depuis la nuit des temps, terrifie bon nombre de gens qui en furent victime ou qui ont la crainte de l'être. Je n'ai pas souvenirs d'avoir été victime de ce mal, mais visiblement cela touche énormément de monde. Je vous recommande la vidéo du youtubeur Sylartichot,d'ailleurs qui traite de ce mal, évoquant son expérience personnelle comme les mythes entourant ce mauvais moment à passer. Le film part sur la piste surnaturelle du mal et la course contre-la-montre qui s'opère nous tient en haleine jusqu'à la fin du long-métrage. Kate Fuller (Olga Kurylenko) est une psy opérant sur des affaires criminelles pour aider les inspecteurs, lors d'une de ses interventions, elle découvre que la réalité du meurtre commis est tout autre qu'un crime conjugal.

On n'échappe pas aux éléments habituels, l'héroïne qui, peu-à-peu, découvre qu'elle est elle-même une future victime du démon, Mara. Son enquête est intéressante et utilise la mythologie de cette paralysie, notamment les histoires vraies entourant la mort de gens qui au-préalables évoquait la présence d'un démon dans leur sommeil, en 1995 à Zanzibar, en 1980 avec la mort d'une centaine de réfugiés cambodgiens.

Le scénariste désamorce cette facilité qui veut que le personnage principal ait un traumatisme qui sera le moteur de l'histoire pour n'en faire qu'un élément de background qu'elle utilisera auprès de la fille des victimes, rien de plus. Les quelques interactions avec les personnages sont intéressantes, car elles se font dans cette crainte de Mara, c'est violent sans être too much. Le film ne tourne pas autour du pot et l'enquête présente une peur bien creepy avec quelques effets loin du jump-square habituel, du genre "le démon apparaissant dans le reflet." Il y aurait peut-être que la fin qui aurait tendance à décevoir, le fait que ce ne soit pas un happy-end est une bonne chose, mais la dernière apparition de Mara est moyenne. Le design de la dite créature est sympa, notamment cette maigreur couplé avec une gestuelle presque inhumaine.

Olga Kurylenko est très bien dans son rôle de psychiatre et le reste du casting fait le job.

Un bon divertissant, creepy, mais peu effrayant, même si le choix d'un démon du sommeil est une bonne idée et que sa présence met mal à l'aise. Je le recommande aux fans de l'actrice. 4/6.

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Overlord - Julius Avery

Le film est bon. Je viens de le voir il y a quelques jours et on prend un réel plaisir à voir le commando en plein fight avec les soldats du Reich. Bon, tous les soldats sont des salauds et les Américains des héros avec des problèmes, mais qui vont finir par faire ce qu'ils font de mieux, casser la gueule à tout le monde.

L'utilisation des recherches de la Ahnenerbe pour le film est une bonne chose, ça change un peu de ce qu'on fait habituellement dans le style. Après ça reste des expérimentations sur de pauvres victimes. J'aime bien le mystère entourant l'origine de l'expérience. On ne sait pas si c'est mystique, extraterrestre, on n'en sait rien, si ce ne sont que des suppositions de la part des officiers allemands et des soldats américains. Le résultat est glauque et il y a quelques effets graphiques intéressants et malaisants, notamment la scène de la tête de la jeune femme. L'idée des surhommes fait penser aux projets du Soleil Noir même si bien entendu cela renvoi tout simplement aux théories raciales du Nazisme. Le scénariste ne propose pas non plus une thèse sur le sujet, mais les éléments qu'il utilise sont bien amenés dans le scénario.

Les personnages sont des archétypes du genre et même s'il y a quelques erreurs dans le choix des dits personnages, notamment la présence d'un Afro-Américain dans l'équipe du film. Ils n'étaient pas autorisés dans ce type d'unité, mais bon, le personnage est bien cool et son cheminement l'est tout autant. Le méchant principal est caricatural en soit, mais son fight final avec le chef de l'unité est bien badass.

Ce n'est pas original pour une cahuète, mais c'est bien fait, les quelques affrontements sont bons et notamment l'attaque de l'entrée et la course poursuite avec le mutant. Ce n'est pas ennuyeux et il y a de bonnes idées. Si vous aimez Outpost pour prendre un autre film du genre, je pense que vous serez client du film. 4/6.

[thyuig]

Une affaire de famille - Kore-Eda

Je rattrape mon retard en ciné asiatique en ce moment, j'ai de la chance je vois de très bons films !
Kore-Eda me fichait la trouille depuis Nobody knows, un film qui m'a marqué et que je ne voudrais revoir pour rien au monde.
On retrouve ici un peu de cette même atmosphère : la marge s'exprime. Kore-Eda me donne le sentiment de vouloir sensibiliser le public à l'idée qu'il n'y a pas qu'une seule et même voie pour construire sa vie, que les gens peuvent se tromper, en avoir la volonté, refuser l'ordre établi, comme dit la "maman" dans le film, d'être de "mauvaises personnes".
Dans cette affaire de famille se retrouvent plusieurs personnages dont on apprendra le lien réel qu'en cours de film. L'affiche est volontairement trompeuse et nous renvoie à la fin de la projection à nos questionnements : qu'est-ce qu'une famille ? Le sang ou la volonté de vivre ensemble ?
Ici, tous ne vivent qu'à la marge : boulots de manœuvre minables, repasseuse, aguicheuse professionnelle, et puis le petit vol en magasin orchestré quotidiennement.

Le film est une grande réussite, du casting à l'écriture, il se dégage une intimité des scènes closes que je n'avais plus retrouvé depuis Shara de Kawase. L'actrice Sakura Andô qui joue la "maman" crêve l'écran, elle est très juste dans tout ce qu'elle montre.
Pour le petit bémol, une musique anecdotique dont il ne reste rien une fois l'écran coupé.
Très bon film.

[Thierry_2]

la brassée de récompense est sans doute excessive, mais c'est quand même un très bon film, d'une universalité totale.
au début, je retrouvais un peu de la férocité des satires sociales italiennes des années 70. IL y a& ce côté jouissif d'assister à la prise de contrôle de la famille Kim sur la famille Park. Puis il y a le basculement, très bien amené, qui accentue la critique sociale très acide. Le père Park, avec son obsession de la ligne et des odeurs incarne cette violence feutrée, qui rappelle cette même guerre de classe qui apparaît dans "chanson douce" (le roman, pas vu le film).
Puis il y a la fin, extrêmement bien écrite.

[HOCHET Gabriel]

Ce soir.... “Le chat” (Pierre Granier-Deferre - 1971, et hop là....)

Film monstrueux s’il en est, avec deux monstres, Gabin et Signoret....

On savait déjà faire flipper à l’époque.....

Y’a un tas de films anglo-saxons qu’on dit gigantesques, et qui pourtant sont limite des nains à côté de cette horreur géniale....

[DimaK]

Une perle, découvert grâce à mes parents quand j'étais môme et je ne regrette pas une seule seconde.
Un autre film que j'adore avec Gabin et que je me suis refais il y a quelques jours.



Cette scène, cet acteur.

[fanche]

Le film où Blier interprétait Macron
Heuuu...

[jolan]

Le film où Blier interprétait Macron
Heuuu...

Macron ne serait pas président si tel était le cas

"On ne dit rien à personne quand on a épousé une banque"

Pour ma part, maté "Le Grand Bain", donc rien à en dire...

[Thierry_2]

enfin vu hier "ni juge, ni soumise, le film de Jean Libon et Yves Hinant sur la juge d'instruction Anne Gruwez.
La filiation à Striptease est trasnparente, le générique de fin reprenant d'ailleurs le cultissime thème de Combo Belge.

que dire, le personnage est haut-en-couleur, entouré de seconds couteaux pas piqués des hannetons. Rompus à l'exercice, les réalisateurs se font parfaitement oublier la caméra, créant une intimité étrange, sans voyeurisme. Du Striptease à son meilleur niveau. C'est plus sur le contenu que le malaise s'installe parfois.
On assiste à quelques entrevue avec des prévenus, collection de crétins assez fabuleuse, avec par exemple Kamal, qui comparaît par avoir braqué le vieux Gustave. La scène est burlesque à souhait, le type se justifiant maladroitement, la juge et son avocate lui intimant de se taire, encore et encore.
Autre moment surréaliste, lorsqu'Anne Gruwez prédit l'avenir d'un prévenu, arrivant à la conclusion que le mieux serait peut-être qu'il crève tout de suite. La démonstration est cynique à souhait.
Puis il y a les moments d'enquête, la juge tentant de résoudre une vieille affaire de meurtres de prostituées. On découvre les rouages de la justice, grosse machine dépassée et brinquebalante, qui paraît terriblement inhumaine.
Malaise quand la juge parle de ses clients, quand l'avocate de Kamal, une fois son cas évacué, se plaindre qu'elle "se le coltine depuis 10 ans", oubliant que, tout connard qu'il soit, il reste un être humain.
Malaise lorsqu'un corps est exhumé pour une prélèvement d'ADN. Le film ne dissimule rien, le corps retiré de la fosse comme un sac de linge sale, le cadavre encore frais, exposé et malmené pour scier un bout de fémur. Le nom de la personne est donné, on voit sa photo.
Déjà le fait que rien n'est flouté, voyant le suspect d'un ancien crime réinterrogé, avant de voir les policiers échanger leurs doutes. Son nom est donné, on discute ses condamnations passées. Le mec n'est pas un ange, mais c'est quand même limite
Malaise aussi lorsque Anne Gruwez interroge une famille maghrébine sur le fils de la famille, visiblement dérangé, qui, après une dispute, a pris sa voiture pour foncer sur des policiers. Et voilà la juge qui se lance dans toute une diatribe sur la consanguinité découvrant que les parents sont cousins. C'est juste déplacé et hors de propos. On en oublie les faits.
Malaise lorsque ce prévenu envoyé à Forest, en, quittant le bureau entre 2 policiers se retourne et hurle que lorsqu'il sortira de prison, il ira en Syrie.
Puis il y a ce passage insoutenable: l'interrogatoire d'une femme qui a tué son bébé. Elle est en plein délire, persuadée qu'elle a tué satan. Elle s'exprime avec une cohérence parfaite, d'une folie froide et terrifiante, face à une Anne Gruwez totalement détachée.
Comme souvent, avec Striptease, c'est extrêmement bien fait. La réalité est captée sur le vif, sans fard, sans jugement. Et cette réalité n'est pas belle. On sent la misère de la justice, le manque de moyen, la misère en face, le petit esprit des fonctionnaires...
Par contre, absence totale des victimes. Choix assumé, refus des personnes d'être filmées ?
et il est difficile de ne pas voir toutes ces histoires de violence conjugales traitées un peu légèrement, laissant des mecs accusés de violence sur leurs épouses, s'en sortir avec un sermon, un peu de baratin et une vague promesse...
Le documentaire est excellent, mais ce qu'il montre est franchement rude et ne rend pas confiance en la justice.

[HOCHET Gabriel]

Vu “Green Book”, ben en voilà un film qu’il est ach’ment bien.....

[nexus4]

Pas mal du tout le nouveau format du Fossoyeur. Le concept est sympa et le résultat efficace. Ils maitrisent leur sujet les trois zozos. Donc l'idée : remonter un film à la façon de.

[jolan]

"L'Enfant de l'homme" par Darden Bros.



Yep, excellent, et le résultat est intéressant et marrant.

J'ai toujours pensé qu'il faudrait faire réaliser le même scénario par des cinéastes différents, pour voir vraiment la patte de chacun, genre sur un scénar de court-métrage par exemple.

[Morti]

"L'Enfant de l'homme" par Darden Bros.



Yep, excellent, et le résultat est intéressant et marrant.

J'ai toujours pensé qu'il faudrait faire réaliser le même scénario par des cinéastes différents, pour voir vraiment la patte de chacun, genre sur un scénar de court-métrage par exemple.

Tiens moi j'avais pensé de faire ça en BD...à part quelques pages "hommages", ça n'a pas souvent été fait ou je me trompe ?

[nexus4]

Je sais pas où le mettre, alors ici. C'est bluffant.

[wamuu]

Je sais pas où le mettre, alors ici. C'est bluffant.

J'aime

[bru]

Encore une fois, un Olivier Gourmet excellent qu porte le film sur ses épaules à lui tout seul.
Mais comment ce fait-il que cet acteur ne se soit pas encore vu confier LE grand rôle qui fera reconnaître son talent au plus grand nombre ?

[Morti]

Bonne question, ce type est magistral dans tout ses films que j'ai vus ?
Avez-vous vu L'exercice de l'Etat ?
Bluffant...

[HOCHET Gabriel]

Je sais pas où le mettre, alors ici. C'est bluffant.

Fa-bu-leux !!!!!!


Mais c’est quoi ?

[drabag]

une démo on va dire , réalisée avec un logiciel, si j'ai bien compris, qui te permet de faire des décors SF en 2 temps 3 mouvements
L'utilisateur souhaite (est en train de) créer une série basée sur cette ambiance.
https://www.patreon.com/IanHubert

[ask]

Bluffée aussi par le teaser de Dynamo Dreamcast avec ce seul plan séquence !