nexus4 a écrit:Sfar - Ligue des auteurs.Bonjour. Quelques mots sans concertation avec mes camarades pour vous tenir au courant des travaux de la toute jeune Ligue des Auteurs Professionnels. Les réponses des collègues auteurs sont massives puisque nous avons je crois près de mille adhésions en moins d'un mois. La situation des auteurs professionnels est complexe et bien que les médias relaient volontiers la crise que traverse notre profession, les leviers à actionner sont difficilement lisibles par l'opinion. En une phrase et pour faire simple, on ne pourra bientôt plus vivre en publiant des livres. Pour mille raisons. Nous sommes persuadés que seule une décision radicale en faveur des auteurs pourrait sauver nos métiers: les droits d'auteurs ne peuvent pas rester dans cette situation absurde, coincés entre les désavantages cumulés et des salaires et du patrimoine. Et les auteurs ne peuvent plus être la variable d'ajustement du monde du livre. Nous avons également la certitude que l'exécutif n'a l'intention de rien faire. Chaque nouvelle équipe au ministère de la Culture commence par annuler toutes les réunions prévues avec l'équipe d'avant. Puis relance un cycle de réunions à l'occasion desquelles il faut à nouveau tout expliquer. Et comme notre situation relève de décisions qui dépassent Culture et Affaires Sociales, on finit systématiquement par ne rien faire pour nous. Contraste saisissant: dès que le Syndicat de l'Edition ou le CNL demandent quelque chose au gouvernement, ils l'obtiennent. Par exemple la récente décision concernant les directeurs de collection. Pardon pour l'inélégance de ce message public, mais j'en appelle aux "gros vendeurs et aux grandes gueules" parmi les auteurs. Ceux qui ont le micro à la télé dans les radios, ceux qui sont en couverture des journaux. Ceux qui ont le moins besoin de cette révision de notre situation. La seule chose qui sonnera le réveil de l'exécutif face au massacre de notre profession, ce sont des voix fortes présentes et emmerdantes. J'aimerais que les "écrivains connus" nous rejoignent en masse afin que le gouvernement sache qu'il a face à lui tous les écrivains de langue française. Mille mercis non seulement de vous inscrire à la Ligue des Auteurs Professionnels, mais aussi d'entrer en contact avec nos administrateurs afin d'ajouter votre voix et votre aura à ces démarches qu'i n'ont qu'un but: permettre que perdure le miracle d'un pays où l'on peut dire "faire des livres est un métier". En ces temps de prix littéraires, ça aurait vraiment de la gueule, que tous nos grands écrivains nous rejoignent et agissent avec nous. Notre corporation n'a pas le pouvoir de bloquer le périphérique avec des rames de papier. Nous avons besoin de "grandes gueules".
Je ne comprends pas bien. C'est en concurrence avec le SNAC ?
En tout cas, je me demande si Sfar n'est pas exactement l'auteur providentiel qu'il appelle de ses voeux pour représenter et défendre leur cause. C'est un auteur à succès, célèbre aux yeux de tous et pas seulement dans la BD, avec une puissance médiatique considérable.