Brian Addav a écrit:Bref, c'est un Youtube de la BD quoi.
Tu poses ta BD dans le tuyau en espérant que la renommé du truc invitera un nombre grand de followers à jeter un oeil sur ton oeuvre.
Je vois pas vraiment où est l'innovation là-dedans.
(et le coup de la traduction en plusieurs langues, je doute que les mecs vont employer de vrais traducteurs pour faire le boulot...)
toine74 a écrit:nexus4 a écrit:Si on a loué Wolinski pour son travail éditorial, on peut largement saluer Bajram pour son engagement en faveur de la profession.
Oui, mais il faut attendre un peu pour voir les résultats de son engagement. Là, ça serait surtout un prix "politique" qui enverrait un message très fort. Par contre, pas certain que ce genre de démarche fasse l'unanimité (pis, ce n'est pas trop le rôle d'un Grand-Prix).
nexus4 a écrit:Xavier Guilbert a écrit:Je me permets de rappeler ce texte, écrit à l'occasion de l'élection de Rumiko Takahashi [...]
Comme je sais que c'est pour ma pomme.
nexus4 a écrit:Tu as lu les lumières de Lamalou avant 2016 ? Tu vas me dire que "Ah oui il se trouve que c'est le seul 48CC que j'ai lu entre 90 et 95"... Autre excuse en vue "Non mais moi je ne suis pas auteur". Ce serait vraiment botter en touche. Ca ne t'a jamais empêché d'avoir un avis.
Même Delcourt pour ses 20 ans ne l'a pas cité la même année dans son film d'auto-célébration. Il y a surtout eu un émoi soutenu par Morvan, qui a scénarisé la moitié des votants, et qui a fait une promo d'enfer.
Depuis que tout le monde vote, c'est devenu des campagnes promotionnelles sur les réseaux sociaux. On y va de son billet, de son appel, de sa lettre ouverte. C'est devenu une lutte d'influence.
Le projet de réforme de la retraite universelle, tel qu’il est présenté, suscite de légitimes inquiétudes quant à son impact aussi bien sur les cotisations des actifs que sur le montant des retraites versées ou encore l’âge de départ en retraite sans décote.
Le Snac se déclare solidaire du mouvement social en cours et des organisations syndicales opposées au projet du gouvernement concernant la réforme des retraites. Les auteurs, n’exerçant pas leur métier dans le cadre d’un contrat de travail, ne peuvent dans la pratique « faire grève », ils peuvent en revanche être solidaires.
En ce qui concerne plus spécifiquement l’application éventuelle de cette réforme aux auteurs, les motifs de préoccupations sont nombreux.
La concertation sectorielle débutée mi novembre avec le Haut-commissariat à la réforme des retraites n’a pour le moment apporté aucune des clarifications nécessaires, en particulier sur une véritable étude d’impacts de la réforme sur les métiers de la création, tous secteurs confondus. La réunion prévue le 16 décembre après midi a été annulée sans plus de raisons par le Haut-commissariat à la réforme des retraites. Le principe même d’une réforme des retraites pour en faire un dispositif universel ne pourra avoir pour conséquences que de gommer la réalité de la spécificité des métiers d’auteurs, la particularité des revenus en droits d’auteur liés au fil de l’exploitation des œuvres et de remettre en cause les solidarités interprofessionnelles auteurs mises en place au fil de l’histoire…
Manifestement le projet ne prend absolument pas en compte les spécificités de ces métiers, que ce soit en termes de durée de carrière, de variation et d’irrégularité de revenus…
Nous espérons que les responsables politiques entendront qu’en l’état, la seule solution possible serait le retrait de ce texte tant que de vraies concertations n’ont pas eu lieu et que de vraies études d’impacts n’auront pas permis de mettre à jour la réalité des conséquences de la réforme proposée.
A la lutte actuelle contre la réforme de la retraite universelle à points, s’ajoutent d’autres mouvements sociaux parmi lesquels celui des salariés de Radio-France. Nous tenons également à manifester, en tant qu’auteurs régulièrement diffusés par ce média, notre soutien à ce combat légitime contre les licenciements et la dégradation de l’outil de travail, qui ont pour conséquence directe une atteinte à la création radiophonique dans les secteurs de la fiction, du documentaire et de la musique.
Xavier Guilbert a écrit:Par contre, ce que cela montre bien, c'est combien on connaît mal ce que pensent au global les auteurs sur leur propre médium, de quels sont les noms qu'ils retiennent comme étant importants et ceux qui sont à leurs yeux plus dispensables. Et de devoir reconnaître, au vu des votes successifs, que l'on n'est pas vraiment du côté des best-sellers qui squattent les têtes de gondoles, mais au contraire qu'il y règne une forme d'éclectisme que je trouve, personnellement, plutôt réjouissant.
nexus4 a écrit:Communiqué du SNAC :Le projet de réforme de la retraite universelle, tel qu’il est présenté, suscite de légitimes inquiétudes quant à son impact aussi bien sur les cotisations des actifs que sur le montant des retraites versées ou encore l’âge de départ en retraite sans décote.
Le Snac se déclare solidaire du mouvement social en cours et des organisations syndicales opposées au projet du gouvernement concernant la réforme des retraites. Les auteurs, n’exerçant pas leur métier dans le cadre d’un contrat de travail, ne peuvent dans la pratique « faire grève », ils peuvent en revanche être solidaires.
En ce qui concerne plus spécifiquement l’application éventuelle de cette réforme aux auteurs, les motifs de préoccupations sont nombreux.
La concertation sectorielle débutée mi novembre avec le Haut-commissariat à la réforme des retraites n’a pour le moment apporté aucune des clarifications nécessaires, en particulier sur une véritable étude d’impacts de la réforme sur les métiers de la création, tous secteurs confondus. La réunion prévue le 16 décembre après midi a été annulée sans plus de raisons par le Haut-commissariat à la réforme des retraites. Le principe même d’une réforme des retraites pour en faire un dispositif universel ne pourra avoir pour conséquences que de gommer la réalité de la spécificité des métiers d’auteurs, la particularité des revenus en droits d’auteur liés au fil de l’exploitation des œuvres et de remettre en cause les solidarités interprofessionnelles auteurs mises en place au fil de l’histoire…
Manifestement le projet ne prend absolument pas en compte les spécificités de ces métiers, que ce soit en termes de durée de carrière, de variation et d’irrégularité de revenus…
Nous espérons que les responsables politiques entendront qu’en l’état, la seule solution possible serait le retrait de ce texte tant que de vraies concertations n’ont pas eu lieu et que de vraies études d’impacts n’auront pas permis de mettre à jour la réalité des conséquences de la réforme proposée.
A la lutte actuelle contre la réforme de la retraite universelle à points, s’ajoutent d’autres mouvements sociaux parmi lesquels celui des salariés de Radio-France. Nous tenons également à manifester, en tant qu’auteurs régulièrement diffusés par ce média, notre soutien à ce combat légitime contre les licenciements et la dégradation de l’outil de travail, qui ont pour conséquence directe une atteinte à la création radiophonique dans les secteurs de la fiction, du documentaire et de la musique.
yannzeman a écrit:Si le statut d'auteur est si précaire, et si la promesse d'une retraite minimum de 1000 euros (à condition d'avoir travaillé le nombre d'années requises, et j'ignore comment cela pourrait se traduire chez les auteurs) est tenue, est-ce que cela ne serait pas une avancée ?
nexus4 a écrit:Tout est dans le conditionnel. SI.
Le problème de cette réforme (ou des réformes des retraites en général) c'est que tu es sûr de ce que tu perds et assez incertain de ce que tu gagnes. C'est difficile à vendre.
Karzak a écrit:nexus4 a écrit:Tout est dans le conditionnel. SI.
Le problème de cette réforme (ou des réformes des retraites en général) c'est que tu es sûr de ce que tu perds et assez incertain de ce que tu gagnes. C'est difficile à vendre.
Exactement. Avec tous les aléas liés aux changements possibles de PdR et Gouvernement.
Par ailleurs, 1k €, c'est moins que le seuil de pauvreté (si on prend le seuil de 60% du salaire médian). Donc bon, difficile de parler de progrès.
L’ÉDITION A DÉFINITIVEMENT DU MAL AVEC SES TRAVAILLEURS
l’Agessa, en charge de la sécurité sociale des auteurs, a mis fin à une dérive qui avait consisté pour les maisons d’édition à rémunérer de plus en plus de directeurs de collection en « droits d’auteur ». Face à cette décision, le SNE, Syndicat National de l’Édition, qui représente les grands groupes d’édition, fort d’un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros annuel, avait saisi le Conseil d’État pour faire casser cette décision. Mal lui en a pris, puisque la plus haute cour de justice administrative a confirmé la légitimité de ce rappel à l’ordre du Code du travail2.
.../...
Mais pourquoi les maisons d’édition s’étaient-elles crues autorisées à payer en droits d’auteur ce travail de directeur de collection ? La tribune du Monde nous dit qu’un « directeur de collection est un éditeur qui, par son goût personnel, donne aux livres qu’il sollicite auprès des auteurs contactés (aguerris ou débutants) une couleur particulière. » En quoi cette couleur particulière est-elle une contribution d’auteur ? N’est-ce pas le rôle même d’une maison d’édition de choisir des livres en fonction de ses goûts, de cette couleur particulière ?
Sysy77 a écrit:Article du monde sur le plan "BD 2020" du gouvernement :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/19/le-succes-de-la-bande-dessinee-ne-profite-pas-aux-auteurs-qui-s-appauvrissent_6023475_3234.html
Les auteurs sont très dubitatifs, y compris sur le rapport Racine achevé mais non dévoilé...Hypothèse : car trop catastrophique ?
nexus4 a écrit:Un billet de la Ligue des auteurs pro :L’ÉDITION A DÉFINITIVEMENT DU MAL AVEC SES TRAVAILLEURS
l’Agessa, en charge de la sécurité sociale des auteurs, a mis fin à une dérive qui avait consisté pour les maisons d’édition à rémunérer de plus en plus de directeurs de collection en « droits d’auteur ». Face à cette décision, le SNE, Syndicat National de l’Édition, qui représente les grands groupes d’édition, fort d’un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros annuel, avait saisi le Conseil d’État pour faire casser cette décision. Mal lui en a pris, puisque la plus haute cour de justice administrative a confirmé la légitimité de ce rappel à l’ordre du Code du travail2.
.../...
Mais pourquoi les maisons d’édition s’étaient-elles crues autorisées à payer en droits d’auteur ce travail de directeur de collection ? La tribune du Monde nous dit qu’un « directeur de collection est un éditeur qui, par son goût personnel, donne aux livres qu’il sollicite auprès des auteurs contactés (aguerris ou débutants) une couleur particulière. » En quoi cette couleur particulière est-elle une contribution d’auteur ? N’est-ce pas le rôle même d’une maison d’édition de choisir des livres en fonction de ses goûts, de cette couleur particulière ?
https://ligue.auteurs.pro/2019/12/22/l- ... vailleurs/
Aujourd’hui, les directeurs et directrices de collection qui ne sont pas auteurs sont donc dans un flou total : que va-t-il advenir de leurs contrats, qui sont, de fait, illégaux ? La responsabilité de cette insécurité juridique incombe à leurs employeurs. Il est indispensable que tous ceux qui travaillent exclusivement pour une maison d’édition puissent obtenir un contrat de travail de celle-ci. Il est indispensable que les autres, qui vont devenir indépendants, obtiennent une hausse de rémunération leur permettant de couvrir complètement celle de leurs cotisations sociales. Si ce n’était pas le cas, nous ne pouvons que leur conseiller de s’organiser collectivement. Ils nous trouveront à leurs côtés pour les défendre.
cronos59 a écrit:Un ptit aperçu des mutations en cours du marché du livre, ou l'on apprend que l'ebook est en recul et que l'audiobook non soumis a la loi lang gagne du terrain: https://www.lesechos.fr/amp/1140250
Pouffy a écrit: J'adore ce genre d'article où le journaliste ne voit pas la poutre qu'il a dans l'oeil..
LeJoker a écrit:nexus4 a écrit:Un billet de la Ligue des auteurs pro :L’ÉDITION A DÉFINITIVEMENT DU MAL AVEC SES TRAVAILLEURS
l’Agessa, en charge de la sécurité sociale des auteurs, a mis fin à une dérive qui avait consisté pour les maisons d’édition à rémunérer de plus en plus de directeurs de collection en « droits d’auteur ». Face à cette décision, le SNE, Syndicat National de l’Édition, qui représente les grands groupes d’édition, fort d’un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros annuel, avait saisi le Conseil d’État pour faire casser cette décision. Mal lui en a pris, puisque la plus haute cour de justice administrative a confirmé la légitimité de ce rappel à l’ordre du Code du travail2.
.../...
Mais pourquoi les maisons d’édition s’étaient-elles crues autorisées à payer en droits d’auteur ce travail de directeur de collection ? La tribune du Monde nous dit qu’un « directeur de collection est un éditeur qui, par son goût personnel, donne aux livres qu’il sollicite auprès des auteurs contactés (aguerris ou débutants) une couleur particulière. » En quoi cette couleur particulière est-elle une contribution d’auteur ? N’est-ce pas le rôle même d’une maison d’édition de choisir des livres en fonction de ses goûts, de cette couleur particulière ?
https://ligue.auteurs.pro/2019/12/22/l- ... vailleurs/
Nan mais niveau connerie, on repousse les limites. cf la fin du lien posté par Nexus.
Pour des raisons de fiscalité, les maisons d'éditions ont violé le droit. Avec la complicité des directeurs et directrices de collection qui n'ont rien dit. Parce que c'est une fraude avec deux acteurs.
Est-ce que les directeurs de collection ont eu le choix ?
Est-ce qu'ils étaient libre de décider d'accepter cette rémunération en droits d'auteur, maitrisant bien les enjeux et les risques ?
Je suis persuadé que les vrais "uber"-exploités ne réalisent pas qu'à long terme, leur situation est catastrophique et préjudiciable pour l'ensemble des travailleurs (par le mauvais exemple qu'il donne aux entrepreneurs voyous qui pourraient s'en inspirer dans leur entreprise).
Et dernier paragraphe...Aujourd’hui, les directeurs et directrices de collection qui ne sont pas auteurs sont donc dans un flou total : que va-t-il advenir de leurs contrats, qui sont, de fait, illégaux ? La responsabilité de cette insécurité juridique incombe à leurs employeurs. Il est indispensable que tous ceux qui travaillent exclusivement pour une maison d’édition puissent obtenir un contrat de travail de celle-ci. Il est indispensable que les autres, qui vont devenir indépendants, obtiennent une hausse de rémunération leur permettant de couvrir complètement celle de leurs cotisations sociales. Si ce n’était pas le cas, nous ne pouvons que leur conseiller de s’organiser collectivement. Ils nous trouveront à leurs côtés pour les défendre.
Résumé: le responsable de l'ubérisation (6eme paragraphe) devient...la pauvre victime qu'il faut défendre, alors que c'est bien par ces pratiques que la situation juridique et financière est catastrophique...
Retourner vers Généralités sur la Bande Dessinée
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités