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Aux armes, citoyens !

25/10/2010 12 planches

Il était une fois en France (ou l'histoire de Joseph Joanovici, personnage aussi ambigu que fascinant) est plébiscité par les lecteurs, et plus particulièrement sur BDGest, où les deux premiers volumes ont successivement emporté le BDGest'ART Scénario en 2007 et en 2008 puis le BDGest’Art Meilleur album en 2009 pour le troisième opus de la série. A l’occasion de la sortie du tome 4 « Aux armes, citoyens ! », retour sur cette saga historique humaine et sans manichéisme.


Il était une fois en France T.4 : Aux armes, citoyens !

PREVIEW


Il était une fois en France T.4 : Aux Armes, citoyens !

CHRONIQUE

Juillet 1944. Voilà dix-huit mois que Joseph Joanovici finance un groupe de résistants réunis sous le nom de « Honneur et Police ». Mais cela fait aussi plusieurs années que ce ferrailleur d’origine roumaine fricote avec l’ennemi pour étancher sa soif de pouvoir et de richesse. Pourtant, à l’heure où les Alliés sont désormais aux portes de Paris, Joseph n’a plus le choix. Avoir collaboré avec les nazis est sans doute le pire des crimes qu’un Juif ait pu commettre pendant la guerre. Pour échapper à l’exécution, il doit effacer toutes les traces de ses actes passés. Tout d’abord, récupérer ses états de services auprès du Reich, mais aussi réduire ses anciens complices au silence.
Trois ans et quatre albums plus tard, la mécanique d’Il était une fois en France est bien huilée. Après trois premiers tomes rondement menés, une baisse de régime, voire une déception, ètait à craindre, surtout quand il s’agit d’une des (très) rares séries dont chaque nouvel opus suscite autant d’impatience et d’envie. C’est donc avec l’œil quelque peu inquiet, presque pervers à l’idée de chercher le grain de sable qui pourrait venir contrarier le ronronnement du moteur, que s’ouvre Aux armes, citoyens !.
Au jeu de la paranoïa et des décisions à prendre sur le vif, Fabien Nury ne laisse aucune occasion de tergiverser. Une première scène menée tambour battant dans un couvent, puis une deuxième, prenant aux tripes, tourne au massacre… Tout s’enchaîne très vite, ne laissant au lecteur qu’un minimum de répit. Le répit, c’est ce qu’il manque à Joanovici, acculé comme une bête traquée. Plus encore que dans le tome précédent, il semble plus subir les événements que les maîtriser. Pire, il perd son sang-froid quand l’annonce de la libération imminente de la Capitale lui vient aux oreilles. Bousculé par ses plus fidèles lieutenants, impressionné par la froideur implacable de Lucie, ébranlé par la découverte d’Eva, son épouse, sur ses antécédents, Joseph vacille mais improvise toujours esquives et contre-attaques aussi justes qu'immédiates. Un talent lié à l'instinct de survie, dont le lecteur est désormais familier, mais qui laisse toujours pantois.
Le travail de Fabien Nury est remarquablement complété par celui de Sylvain Vallée qui excelle dans le registre du dessin réaliste. Souvent découpée « comme au cinéma », l’histoire donne l’impression de se trouver devant un grand écran. Page 14 : pendant trois cases, la caméra serre sur le visage de Joseph pour y lire toute sa détermination. Page 22 : le regard balaie rapidement une bande ; à chaque coup de feu, une image, la première représentant une main tenant une arme, puis des regards hagards, horrifiés ou absents… à la dernière, un homme est mort. Du grand Art.
Ce quatrième tome comporte dix pages de plus que les précédents albums. « Oui, mais il coûte aussi un euro de plus ! » diront sans doute quelques esprits chagrins. Peu importe. Au regard de la qualité de l’ouvrage, il y a fort à parier que rares seront les personnes qui hésiteront au moment de passer à la caisse. Il y a un prix à payer pour toute chose, n'est-ce pas Mr Joanovici ?

L. Gianati


Il était une fois en France T.3 : Honneur et police

A la sortie du tome 3 nous avions consacré un dossier à la série avec des crayonnés, des images inédites et une interview de Fabien Nury et Sylvain Vallée


Dossier du Tome 3

INTERVIEW

Comment avez-vous découvert l’existence de ce monsieur Joanovici ?

Fabien Nury : Il y a quelques années, quand je travaillais sur Les Brigades du Tigre, j’avais été conduit à m’intéresser à l’histoire du crime organisé en France. Ce qui m’a amené à la « French Connection » et de là, au rôle du crime organisé sous l’Occupation, qui est plus qu’ambigu, notamment dans ses relations avec la gestapo française. Et au milieu de mes documentations sur les gangsters corses, je suis tombé sur ce nom, Joseph Joanovici, qui avait l’air de faire des affaires avec beaucoup d’entre eux. En creusant, j’ai découvert une personnalité incroyable et fascinante, dont l’histoire était bien plus originale, avec beaucoup plus d’émotions possibles, de dilemmes et de paradoxes, qu’avec tous les gangsters auxquels je m’étais précédemment intéressé. Il existe une documentation assez abondante sur Joanovici, et, ce qui est très intéressant, contradictoire.

C’est-à-dire que les historiens ou commentateurs prennent un parti ou l’autre ?

FN : Oui, il y a des œuvres à charge, d’autres à décharge. Boudard a écrit à décharge [dans L'étrange Monsieur Joseph (Joseph Joanovici), Robert Laffont]. Dans Le Roman vrai de la IIIe et IVe République, ils écrivent à décharge. Certaines sources cherchent à exonérer Joanovici, d’autres voudraient l’enfoncer.

Lire la suite de l'interview


Il était une fois en France T.2 : Le vol noir des corbeaux

Et un doublé ! Il était une fois en réédite son exploit avec « Le vol noir des corbeaux », sa seconde partie à nouveau élue meilleur scénario de l’année 2008. Là où bon nombre de tomes 2 ne suscitent pas le même engouement que leur prédécesseur, l'effet de surprise ne jouant plus et... les scénaristes diluant parfois leur nectar pour tenir la distance, cette évocation d'une période trouble de l'histoire récente est une nouvelle fois plébiscitée. L'heure de la confirmation pour Fabien Nury qui prouve qu'on peut être prolifique et inspiré…


CHRONIQUE COUP DE COEUR

Juin 1940, l'armistice est sur le point d'être signée entre la France et l'Allemagne nazie. Malgré une opportunité de départ pour l'Amérique, Joseph décide de rester dans son pays occupé. Obligé de cacher ses origines, ses convictions et son propre nom, il réussit grâce à ses nombreux contacts, parmi lesquels compte Hermann « Otto » Brandl, à se faire une place de choix dans le commerce de métaux. Mais l'occupation révèle également des personnalités inquiétantes et puissantes auxquelles le ferrailleur va devoir faire face.

Qu'est-ce qui peut pousser un juif à tout risquer en restant en France ? Le patriotisme, l'argent, les amis ? Collaborateur ou résistant ? Le statut de Joseph se fait encore plus trouble dans ce second opus qui n'apporte encore une fois que peu de réponses quant aux motivations réelles de Joanovici. L'histoire se fait plus dense, plus dramatique. Survivre dans une société aux mains des nazis est une épreuve de tous les instants, tandis que la violence explose dans les deux camps. Joseph voit ses propres plans lui échapper et tente de se maintenir tant bien que mal au sein d'une société qui ne l'adopte pas vraiment.

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Il était une fois en France T.1 : L'empire de Monsieur Joseph

Elu meilleur scénario de l’année 2007, le premier volume de l’histoire de Joseph Joanovici a comblé les amateurs de saga, de trajectoires de self made men qui cultivent les paradoxes et qui entretiennent des relations ambiguës avec la morale. Les cinq volets suivants sont d’ores et déjà attendus de pied ferme.


CHRONIQUE COUP DE COEUR

Joseph Joanovici est un ferrailleur juif, immigré roumain, illettré. Quand il débarque en France dans les années 20 accompagné de son épouse, totalement démuni, rien ne le prédestine à devenir un des hommes les plus riches de France pendant l’Occupation. Rien, sinon une personnalité extraordinaire, qui en fera « le roi de Paris » jusqu’à ce qu’un juge un peu plus tenace et un peu moins corruptible fasse de son cas une affaire personnelle.

Le titre Il était une fois en France fait ouvertement référence au chef d’œuvre de Sergio Leone, Il était une fois en Amérique, qui retraçait lui aussi le parcours hors norme d’un gangster dans le New York des années 20. On pourrait d’autre part y trouver de nombreuses similitudes avec un autre monument du septième art, Le Parrain II. Narration dynamique rythmée par de nombreux flash-back, ascension et chute d’un petit immigré parti de rien au sein de la pègre locale, dimension sociale : la comparaison est flatteuse mais met une grosse pression sur les auteurs, celle de ne pas décevoir après avoir réveillé de tels souvenirs.

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