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N onchalamment, Monsieur Jules vient chercher sa commande régulière à la pharmacie. De l'aspirine ? Des pastilles pour la gorge ? Du dentifrice alors ? Non, rien de tout cela, mais pas moins de cent cinquante préservatifs, du lubrifiant et le nécessaire pour une hygiène intime parfaite. Eh oui, cet homme dirige une mini-entreprise de service à la demande un peu spéciale… Deux fleurs de pavés plus très fraîches, Solange et Brigitte, travaillent pour lui. Un boulot tranquille avec les petites prises de bec habituelles, jusqu'à ce que leur train-train soit par une donzelle africaine, jeune femme échouée sur la table de cuisine et bien abîmée, pas que par la vie…

Aussi sur les étals avec le premier tome de Camp Poutine et Amazing grace, Aurélien Ducoudray propose ici un one-shot empreint d'humanité, comme il a su si bien le faire pour Amère Russie. Le quatuor de personnages, cabossé, suscite rapidement l'empathie, bien que le passé et le caractère de chaque membre ne se dévoile que petit à petit. Le sujet du proxénétisme et de l'exploitation humaine a déjà été abordé auparavant (Pour toi Sandra, La mondaine, Cellule poison… ). Ici, le but de l'ouvrage ne tient pas dans la critique ou le jugement, plutôt dans la présentation de quelques destins que le hasard a amené à cette situation particulière. Avec beaucoup de tendresse et de sensibilité, ainsi qu'une dose de mystère et de drame, le scénariste plonge le lecteur dans cette histoire à la fois très actuelle et intemporelle, socialement parlant.

Arno Monin adopte un trait plus enlevé et relâché que dans ses précédents ouvrages (L’adoption, L’enfant maudit, L'envolée sauvage), donnant un rendu légèrement brut qui sied parfaitement au ton du récit. Les nombreuses cases silencieuses, habillées de jolies et douces ambiances colorées, laissent la place aux sentiment intérieurs des acteurs et accordent une certaine latence, propice au suspense.

La liberté a un prix que seuls ceux qui ont tout perdu ou, au contraire, tout à gagner, peuvent se permettre. Justesse et délicatesse pour cette tragédie douce-amère dans un milieu interlope.

Par L. Moeneclaey
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Monsieur Jules

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    Erik67 Le 23/10/2020 à 10:26:08

    Je n'ai pas trop aimé ce Monsieur Jules ni son histoire un peu sordide. Il faut dire que je n'apprécie pas beaucoup les proxénètes.

    Il est le héros de cette histoire vaudeville qui montre un coté paternaliste à ce plus vieux métier du monde. J'avoue que c'est un peu au-dessus de mes forces. Quand l'auteur souhaite ajouter un peu de lyrisme et de poésie onirique, c'en est vraiment trop...

    Graphiquement, c'est plutôt bien dessiné avec de belles couleurs. Pour autant, le scénario m'a laissé de marbre avec un final assez incompréhensible au commun des mortels. J'ai très vite eu envie au fil de ma lecture de passer à autre chose.

    Au Fil des Plumes Le 29/02/2020 à 17:20:28

    C'est lors d'un rendez-vous du mercredi que j'ai découvert cette BD. Rien que le nom de Monin m'avait séduit mais les avis plutôt positifs ont définitivement fini de me tenter.

    Il faut dire que ce Monsieur Jules, sous ses airs bourrus, cache de drôles de secrets... Le métier de ce monsieur? Rentier pour dames! Oui, vous avez bien lu! Cette BD nous plonge donc dans les coulisses de son lupanard. On ne s'ennuie pas chez Monsieur Jules! Entre les clients, le jardinier un peu trop "gourmand", les disputes entre ces dames et l'arrivée d'une nouvelle, il n'y a pas à dire, on n'en perd pas une miette.

    Le scénario qui aurait pu virer au glauque et fait de façon judicieuse. Le récit est humain et le regard posé sur cette profession est très bienveillant.  Le récit montre clairement la différence entre le proxénétisme de Monsieur Jules et celui des nouveaux arrivants sur le marché, beaucoup plus agressif. J'ai trouvé l'ensemble bien ficelé. Le scénario a le mérite de vouloir mettre en avant des personnes qui vivent des situations difficiles et se retrouvent parfois contraintes à se prostituer pour survivre. Néanmoins, j'ai l'impression que certaines choses ont simplement été effleurées et qu'elles auraient mérité d'être un peu plus étoffée.

    Le personnage de Monsieur Jules est central. Il a une forte personnalité. Il renferme un douloureux secret (qui nous sera révélé durant ce one- shot) et se montre protecteur en ce qui concerne ses filles. On découvre également plusieurs facettes à ce personnage. J'ai apprécié découvrir tant ses forces que ses failles. Il est donc particulièrement attachant.

    Bien évidemment, autour de cette figure masculine dominante, évoluent un panel de personnages féminins aux multiples personnalités. Là aussi, Aurélien Ducoudray a pris le temps de peaufiner chacune d'entre elles et c'est vraiment appréciable.

    L'esthétique est...sublime! Mais, je n'en attendais pas moins d'Arno Monin dont j'admire beaucoup le travail. La finesse et la délicatesse du dessin confèrent à ces personnages une vraie dimension humaine. les couleurs sont magnifiques. L'atmosphère qui se dégage de ces illustrations nous transporte directement dans l'histoire.

    Pour plus d'avis: http://aufildesplumesblog.wordpress.com

    Shaddam4 Le 30/10/2019 à 14:04:56

    L’illustration de couverture de cet album est intrigante mais à mon sens peu parlante. Personnellement j’ai cru un moment qu’avec sa grande barbe ce Monsieur Jules était l’histoire intime de Jules Verne… en tout état de cause, si après la lecture l’image devient parlante, je ne suis pas certain que cela percute le lecteur BD farfouillant en librairie en quête de son prochain coup de cœur…

    Monsieur Jules est souteneur. Mais à l’ancienne. Il habite avec deux vieilles prostituées qui aiment leur métier. L’une est aigrie et nostalgique de sa beauté fanée, l’autre est ronde et troque ses services contre des paniers de légumes. Tous les trois conçoivent l’activité comme un artisanat. Mais l’ancien monde se meurt et la violence des réseaux va bientôt frapper à leur porte…

    Je ne suis pas familier de ce type d’histoires que l’on trouve de façon typique dans le cinéma français ou belge et me suis laissé tenter par le mystère de cette barbe et par l’audience de la précédente BD d’Arno Monin, L’adoption (que je n’ai pas lue). Je reconnais le trait agréable, traditionnel avec une colorisation pastelle élégante. Le dessin a été plus précis sur d’autres albums mais le dessinateur garde une sacrée maîtrise du découpage et dans le rendu du temps. Cette BD est faite de visages et de décors. Beaucoup de séquences muettes, contemplatives et réflexives, à l’image de ce bonhomme dont la mine sombre cache une fêlure profonde. Le colosse est loin de la jeunesse mais sa détermination se ressent dans son pas ferme et allongé. Car il est là pour prendre soin de ses filles, tels un vieux couple à trois dont on ne sais pas bien les détails de l’arrangement. La vision de la prostitution est ici celle de l’ancien monde, du XX° siècle un peu romantique où à « Paname » les filles moches ou jolies pouvaient décider de louer leurs charmes en tout bien tout honneur. les putes nous parlent des clients violents bien sur, mais la petite vie du trio semble convenir à tout le monde, entre engueulades, repas rapides dans la cuisine vaguement déprimante et prélassement dans le jardin.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/10/22/monsieur-jules/