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R oman inachevé, Les pestiférés de Marcel Pagnol a connu un destin singulier. L’écrivain n’a pas terminé le texte, dont les premières pages se trouvent dans Souvenirs d’enfance, mais en a confié la conclusion à son fils et à sa femme. Partant des confessions des uns et des autres, Serge Scotto et Éric Stoffel ont reconstitué le récit, avant de l’adapter avec l’assentiment de Nicolas, le petit-fils de l’homme de lettres.

Marseille, 1720, Maître Pancrace décèle les signes précurseurs du retour de la peste. Se souvenant que, par le passé, les religieux cloîtrés ont toujours su se soustraire au mal en n’ayant aucun contact avec la société, il propose aux habitants de son quartier d’appliquer la recette. Les résidents accumulent de vastes provisions de vivres, aménagent des potagers et condamnent leurs portes, parfois en empilant des cadavres pour effrayer les pillards. Alors que la ville souffre, le petit groupe vit en autarcie et attend que passe le fléau. Il ne se mêle de rien, refuse de partager ses possessions et de venir en aide aux malheureux.

L'album raconte une histoire un peu incroyable ; une sorte de robinsonnade au cœur de la cité. Le huis clos s’avère une stratégie éprouvée pour montrer le meilleur et le pire de chacun. Par exemple, les talents de leader du médecin, mais également son insensibilité à ce qui se déroule à l’extérieur. Le protagoniste et ses concitoyens apparaissent alors comme des êtres ambivalents, à la fois héros et lâches. Dans un ultime chapitre, les scénaristes ont l’audace de présenter les réfugiés se la coulant douce dans un microcosme où la religion est absente… et la concupiscence florissante. Où s’arrête le travail de l’auteur de Marius et Fanny et où commence celui de ses repreneurs ? Le lecteur se pose la question.

Issu du monde du dessin animé, Samuel Wambre fait son entrée dans le 9e art. Au premier abord son coup de pinceau décontenance. Le trait est très gras et les visages souvent peu définis. Les décors, qu’il s’agisse de paysages ou de l’intérieur des demeures, se révèlent tout de même plus convaincants. Aussi, chapeau à la couverture où un rat, symbolisant la maladie, est assis sur les cordages d’un navire d’où il contemple une métropole du Midi tout ce qu’il y a de plus paisible... pour le moment.

Une fable agréable, qui n’est pas sans rappeler les contes de zombies qui pullulent ces jours-ci.

Par J. Milette
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Les pestiférés

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Note: 4.2/5 (12 votes)

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L'avis des visiteurs

    kurdy1207 Le 17/03/2019 à 16:04:25

    Voilà un album qui aurait pu être un petit chef d’œuvre. L’ « objet » BD est très réussi avec des couleurs chaudes pour une couverture épurée très parlante.

    Cette histoire dont la fin n’a jamais été écrite offre quand même 135 pages ! Cette fin passée de bouches à oreilles dans la famille Pagnol est enfin dévoilée et elle est surprenante.

    Le scénario est vraiment excellent à tous points de vue. L’on passe du mépris, à l’incrédulité, à la méfiance et enfin à la peur. Certains s’appuient sur la religion et sur leur piété pensant former une barrière impénétrable. Mais rien n’arrêtera la peste noire fléau de la ville de Marseille.

    Au-dessus de la ville, un hameau sur la colline Devilliers va par la solidarité de ses habitants, faite de courage et d’astuces, éviter le pire. Mais le fléau infernal ne pourra les empêcher de fuir la proximité de Marseille. Je ne puis écrire comment ils réussiront à s’enfuir et comment ils vont survivre à l’écart pendant plusieurs années sans dévoiler ce qui fait l’essence même de cet album.

    Pourtant, sans en dire trop, la fin de l’histoire est une confrontation d’un mode de vie ressemblant à celui décrit par Rousseau où la volonté générale, ici des survivants, recherche le bonheur et va au-delà de l’ordre sociétal qui nous régit. Une fin désespérante et qui fait mal à l’âme.

    Samuel Wambre, le dessinateur, dédicace ce premier album à ses parents qui peuvent être fiers de son travail. C’est sans doute le manque de temps qui lui a fait prendre le choix de sacrifier de nombreux arrières plans concernant les personnages et les paysages. Ce manque de précision nous fait parfois oublier que nous sommes dans le sud et je trouve cela un peu dommageable.

    L’ensemble reste bon grâce à ce scénario prenant et surprenant.

    (Je préfère indiquer un 3,5 / 5)