Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

L a MGM fit d’elle la plus belle du monde ! La légende veut qu’elle inspirât Disney pour sa Blanche Neige et que la première Catwoman lui doive beaucoup. Morte à 85 ans dans une quasi-indifférence sans vraiment avoir marqué le 7ème Art, la technologie des communications ne serait cependant pas ce qu’elle est aujourd’hui sans elle ! Elle, c’est Hedy Lamarr.

Née en Autriche en 1914, mais ukrainienne par son père et roumaine par sa mère, Hedwig Eva Maria Kiesler défraya la chronique cinématographique européenne avec Extase où elle mima le premier orgasme féminin du cinéma, elle n’avait pas encore 20 ans. Fuyant la montée du nazisme, elle émigra aux États-Unis où Louis B. Mayer essaya d’en faire l’égale de Garbo... sans réellement y parvenir ! Trop souvent réduite au rang de trophée, tous oublièrent qu’elle fut, avec le compositeur George Antheil, la co-inventrice de l’étalement de spectre par saut de fréquence qui est toujours utilisé pour le positionnement par satellites ou certains types de Wi-Fi !

Sous ses airs de biographie, cet album s’avère très contemporain. Au travers de ce destin hors-norme, chacun pourra s’interroger sur la valeur de la beauté, le star system ou bien encore le formatage social qui empêche l'Humanité de valoriser pleinement la moitié de son potentiel. Femme indépendante et magnifique, autodidacte certainement plus intelligente que la plupart des hommes qu’elle côtoya, femme à hommes à la libido pathologique, mère discrète au point de cacher sa carrière à ses enfants, Hedy Lamarr s’avéra être une personne complexe et William Roy sait, dans un récit linéaire, rendre compte de son ambiguïté sans pour autant expliquer les contradictions de celle qui interpréta la Delilah de Cecil B. DeMille.

Pour donner vie à cette innovatrice dilettante, Sylvain Dorange utilise une mise en page sur trois strips souvent en deux cases gardant ainsi une classique constance que viennent rompre quelques pleines pages. Simple et fin, le trait souligne les yeux, dessine les nez et laisse aux aplats de couleurs le soins d’animer des planches qui jouent avec les codes visuels de l’âge d’or d'Hollywood.

Hedy Lamarr assuma sa double personnalité, mais elle eut visiblement le tort d’être née trente ans trop tôt. La plus belle femme du monde possède le mérite de la (re)mettre à l’honneur, comme ce fut aussi le cas, il y a peu, pour un certain Alan Mathison Turing.

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

La plus belle femme du monde

  • Currently 4.00/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.0/5 (5 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 28/08/2020 à 23:25:04

    J'ai bien aimé l'histoire de la plus belle femme du monde. On se rend compte qu'être très belle n'a pas que des avantages bien au contraire. On peut certes avoir la gloire d'une starlette à Hollywoodland.

    Cependant, le regard des gens ne changera pas. On est cantonné dans un rôle même si on est la géniale co-inventrice d'un procédé technologique utilisé encore aujourd'hui dans les systèmes de communication et du wifi.

    Bref, l'intelligence peut se cacher derrière une actrice sensuelle. Qui sait si on découvrira un jour que Marilyn Monroe ou encore Loana étaient de géniales inventrices ? Tout est possible en ce monde.

    Ceci dit, c'est une belle biographie assez passionnante à l'image d'une vie avec plusieurs époux dont un proche du pouvoir nazi. C'est un destin romanesque qui est joliment mise en image. Une lecture qui n'a pas du tout été ennuyeuse.

    bd.otaku Le 21/01/2019 à 08:42:40

    Pénélope Bagieu avait déjà consacré un de ses portraits de « Culottées (2) » à Hedy Lamarr actrice et inventrice née en 1914 et morte en janvier 2000 mais il était extrêmement condensé. Dans ce biopic de 176p, William Roy et Sylvain Dorange développent donc le destin de cette personnalité au parcours incroyable, féministe avant l’heure et incomprise de ses contemporains qui ne voyaient en elle que « la plus belle femme du monde » et refusaient d’admettre qu’on pouvait être magnifique et scientifique à la fois !
    Le scénariste qui a travaillé cinq ans sur cet ouvrage lui rend donc longuement justice et la réhabilite tout en évitant l’écueil d’un biopic linéaire. Il emploie au contraire une narration dynamique et polyphonique : l’ouvrage commence en 1957 avec des « images d’archives » d’un show télévisé et s’achève pratiquement sur le même genre de show douze ans plus tard qui enferment donc l’héroïne dans son image de fantasme masculin tout comme la très drôle mise en abyme de 1977 (un guide spécialisé dans les tours de maisons de célébrités à Hollywood prend en charge une partie de la narration et raconte de façon racoleuse la vie d’Hedy Lamarr à l’aide d’anecdotes croustillantes) mais, fort heureusement, le finale de l’album et le reste de la narration permettent de redonner à cette personnalité toute son épaisseur et sa complexité !
    Les dessins de Sylvain Dorange participent à ce plaidoyer et suscitent également tout l’intérêt du lecteur : le dessinateur adopte pour chaque période un style graphique particulier ( jusque dans les polices), rend bien les changement vestimentaires des différentes époques qu’il et fait revivre grâce aux décors soignés et un travail extrêmement documenté en incluant même des images d’archives ( posters, shows, affiches de cinéma ou de propagande, extraits de films). Il arrive également fort bien à créer différentes ambiances (angoissante pour la montée du nazisme, « pailletée » pour les années hollywoodiennes…) pour accompagner le parcours de cette femme qui a traversé le siècle et qui était trop moderne pour ses contemporains. Une belle réussite !