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Elric (Blondel/Cano/Recht/Poli/Telo) 3. Le Loup blanc

25/09/2017 10857 visiteurs 8.0/10 (3 notes)

P our pourvoir aux besoins de Stormbringer, la buveuse d’âmes, et surtout protéger Cymoril, son aimée, Elric s’est exilé de Melniboné. Cela fait un an qu’il parcourt les Jeunes Royaumes lorsque, sur un coup de tête, il délivre un homme des esclavagistes qui l’ont capturé. Smiorgan Tête-Chauve, comte et seigneur-marchand de la mer des Cités Pourpres, se lie rapidement d’amitié avec l’albinos et va le suivre vers la ville de Dhakos, sans se douter que Melniboné n’en a pas fini avec son prince déchu.

Pour les connaisseurs de l’œuvre de Moorcock, ce troisième épisode (sur quatre) se réfère essentiellement à Cap sur le présent dans Le Navigateur sur les mers du destin. Il s'agit d'un tome très important, et pas seulement parce qu’il prépare le final. Il est surtout le premier où le champion d’Arioch est parti de l’Île aux dragons. Il doit vivre avec une lame démoniaque, douée de raison, qui le pousse à la nourrir toujours plus. Même s’il ne veut pas devenir boucher, il est cependant contraint d’accéder régulièrement aux envies de son arme pour recevoir en échange l’énergie dont a besoin sa faible constitution. C’est donc maintenant que toute la dramaturgie autour d’Elric prend véritablement corps, de la relation ambiguë avec l’épée noire, en passant par ses inclinaisons liées à sa nature primordiale qui s’opposent à son attirance pour la jeune et vigoureuse humanité. Une fois encore, la qualité d’écriture permet de réaliser ces enjeux narratifs. L’évolution du Loup blanc, ses tourments et sa volonté de servir le Chaos mais de ne pas en être l’esclave sont clairement mis en scène sans perdre le dynamisme d’une aventure où la violence n’est jamais bien loin.

L’autre aspect fondamental de ce récit découle des libertés prises précédemment par rapport aux textes originaux qui prennent sens et même s’accentuent. En particulier, le final, qui est en soi une belle surprise, pourrait bien constituer un choc pour les aficionados. Mais une fois l’émotion première passée, force est de constater que tout cela augure d’un dénouement tragique « shakespearien » à la dimension du romantisme et du gothique des écrits du romancier anglais. D’autant plus que la partie graphique reste impressionnante. Le soin apporté au découpage, au cadrage, à la caractérisation des personnages et, plus globalement, à l’univers par Robin Retch et Julien Telo débouche sur des planches immersives et toujours lisibles. Leurs couleurs de Jean Bastide ajoutent à la fascination.

Jusqu’à présent, les auteurs réussissent le difficile pari de se réapproprier l’œuvre pour construire une histoire adaptée au média tout en en respectant profondément les fondements.

Par O. Vrignon
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

Elric (Blondel/Cano/Recht/Poli/Telo)
3. Le Loup blanc

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Note: 4.3/5 (57 votes)

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L'avis des visiteurs

    Shaddam4 Le 01/12/2017 à 15:47:44

    L'éditeur a fait un joli travail avec un cahier graphique décrivant le processus de création en fin d'album, une galerie d'illustrations d'Elric par différents auteurs et une préface désormais rituelle d'un des papes de la littérature geek (Neil Gaiman ce coup-ci). La couverture est bien plus réussie que sur le tome 2. L'indication du nombre de volumes sur le premier cycle (en quatrième de couverture) est louable.

    Pas très fan des trucs de métalleux et gothiques je n'ai jamais lu leur bible, la saga de Michael Moorcock sur l'albinos et son épée buveuse d'âmes Stormbringer, même si la réputation de cette œuvre m'intriguait, notamment dans le milieu rôliste (Julien Blondel a commencé comme auteur de jeux de rôle, comme le scénariste de Servitude...). En revanche la dark fantasy me plaît par son côté graphique, via l'univers de Frazetta principalement (qu'on retrouve chez Esad Ribic), Conan et le travail graphique d'Alberto Varanda sur le jeu de rôle Bloodlust que je pratiquais quand j'étais plus jeune. En voyant arriver cette adaptation auréolée de la préface de l'auteur original et d'Alan Moore (sur le t2), étant grand admirateur du travail de Robin Recht et Jean Bastide je me suis laissé tenter.

    Premier constat: c'est sombre, gothique, violent, barbare. Les trois volumes (sur les 4 du premier cycle) sont relativement différents. Le premier est clairement le plus impressionnant, par la puissance des planches portées par Bastide (qui n'officie malheureusement que comme coloriste sur les suivants), par la radicalité des scènes de sexe, de torture, de combat, par les pleines pages, le découpage, les décors, bref, on en prend plein la vue. L’œuvre et l'univers de Moorcock sont assumés sans aucune autocensure et c'est ce qui plait. Un univers païen, mélange du fruste minéral et de la flamboyance des architectures et des costumes orientaux. On retrouve le côté épique, foisonnant, gigantesque qu'Olivier Ledroit avait apporté aux premiers Chroniques de la Lune noire. Le second tome est en deçà, tant au niveau graphique que scénaristique. La quête d'Elric assisté d'élémentaires pour retrouver son impératrice Cymoril est assez linéaire. La violence reste présente (la scène du village est assez trash) ainsi que les démons. Mais le changement de dessinateur principal se ressent et le tout manque quelque peu d'inspiration.

    Le Loup blanc marque une certains pause dans la virulence de la série. Elric est exilé dans les jeunes royaumes avec sa seule arme-dieu. Il va entamer une amitié avec un prince-marchand et accepter la mission d'une princesse souhaitant se rendre dans un autre plan de réalité lié à Elric et à sa généalogie. Les explications sur le passé de Melniboné alimentent la narration générale mais le tout reste assez sage. Les décors hivernaux sont très beaux et maîtrisés, les rues et plans larges de la cité sont très détaillés et inspirant. Les costumes sont toujours aussi travaillés et l'on sent que l'équipe s'est régalée visuellement sur ces éléments de décors. Niveau graphique on reste dans l'école Lauffray et c'est plus qu'honnête, avec quelques fulgurances sur certaines pages. La perte de Bastide est indéniable mais le niveau est maintenu par une méthode de travail collectif expliqué dans les annexes très intéressantes. Elric fait partie des quelques rares séries à parvenir à maintenir une homogénéité graphique malgré la multiplication des dessinateurs (comme Avant la Quête) et c'est louable. Niveau intrigue on revient à de l'assez classique en héroïc-fantasy, l'ambiguïté du personnage, de son épée et de sa relation avec le démon Arioch ne survenant que sur les toutes dernières cases de ce troisième tome. On reste dans de la très bonne fantasy mais j'espère que le quatrième opus renouera avec la radicalité et la grandiloquence du premier.

    Lire sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2017/11/28/elric-t-3-le-loup-blanc

    Tiburce2 Le 04/10/2017 à 11:45:56

    Excellent. Les dessins sont d'une qualité exceptionnelle, une merveille, avec une créativité, des couleurs et des angles magnifiques.
    Certes, il y a moins de Dieux et moins de Melniboné, donc cela n'atteint pas les niveaux exceptionnels des tome précédents, mais l'histoire reste prenante et bien structurée, même si la fin est un peu courte et qu'on reste sur sa faim.
    Je suis pour ma part agréablement surpris que les auteurs aient osé prendre un peu de distance avec l'histoire d'origine, que j'avais trouvée poussive. Cela rajoute de la nouveauté et du suspense, tant mieux.
    Au final, un tome visuellement magnifique, une histoire solide, et trop longtemps à attendre avant le prochain tome. 4/5.

    DrizztDoUrden Le 03/10/2017 à 14:24:28

    Un dessin toujours aussi exceptionnel, des couleurs magnifiques. Techniquement deja ce tome est très bon. Niveau scénario c'est pas mal même si on regrette d'avoir pas plus de contenu, la lecture est rapide et on reste vite sur sa fin a implorer le prochain tome.
    Concernant la réinterprétation de certains roles, seul les prochains tomes nous diront si c'était une bonne idée ou non.

    kingtoof Le 30/09/2017 à 14:43:06

    Un 3ème tome moins percutant que les deux premiers...
    L'adaptation s'éloigne de la série originelle, en modifiant le rôle de certains personnages et en créant des événements... en même temps c'est le rôle d'une adaptation.
    En tout cas, cette série est une réussite même si je suis resté sur ma faim après la lecture de cet opus.