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D 3. Monsieur Caulard

03/07/2014 13191 visiteurs 8.0/10 (3 notes)

D comme Dracula. D comme Drake. D comme D’Angerès. Alors que se profile la fin, trois personnages croisent le fer dans un jeu de dupes. Il faudra bien que l’un d’entre eux en sorte vainqueur. À moins qu’un quatrième larron n'emporte la mise ?

S’il faut reconnaître un mérite à Alain Ayroles, c’est bien de savoir clore ses récits en apothéose. Bien sûr, il ne faut pas avoir peur d’une fin ouverte. Mais s’agissant de vampires, quoi de plus logique ? Il est question ici, avant tout, de perpétuer un mythe. De quoi justifier, amplement, le recours à des clichés du genre, sortes de figures imposées que le scénariste de Garulfo et De cape et de crocs ne pouvait ignorer : décor victorien, jeune fille en fleur à sauver de la fatidique morsure, aventurier au grand cœur un rien brutal, demoiselle de compagnie qui joue les confidentes, disparitions dans les ruelles mal famées de Londres… Rien ne manque, mais l’auteur a le bon goût de ne pas s’en contenter. Ainsi, tandis que l’entame du récit ne laissait que poindre l’originalité, celle-ci s’invite de manière de plus en plus franche à mesure que progresse l’histoire. En quelque sorte, Ayroles réécrit le conte originel, en donne sa vision. Et les acteurs, finalement, ne sont pas forcément – ou pas complètement – ce qu’ils semblaient être : entre les affres existentielles du ténébreux suceur de sang et les états d’âme du grand baroudeur devant l’éternel, les révélations sont nombreuses… Jusqu’à un twist final qui, tout en ouvrant le champ des possibles, clôt avec panache et subtilité une série finalement difficile à appréhender.

D désarçonne, c’est un fait. Pourquoi ? Sûrement parce qu’il est difficile de percer à jour les intentions de chacun. Il y a dans la façon de dérouler le récit une certaine malignité, reconnaissable à la façon de semer pistes et fausses pistes, pour au final faire toute la clarté. De manière générale, elle témoigne aussi d’une certaine conception de la bande dessinée, celle qui prend son temps, prête attention aux détails. Les détails, cela peut être un bon mot placé pour le plaisir, un personnage qui se plaît à jouer les seconds rôles tout en faisant des entrées fracassantes, une envie d’écrire autant que de raconter. Bruno Maïorana opère dans le même registre, évidemment, lui qui se fait rare et soigne ses effets. Dans son cas, les détails, c’est ce qu’il juge au contraire essentiel. Un style à imposer, moins facilement appréciable que celui de virtuoses qui flattent l’œil, mais des choix pertinents et audacieux. Encrage prononcé, trait qui peut à certains moments paraître mal assuré. Mais un dessin est au service d’une histoire, n’est-ce pas ? Jamais un principe n’aura été démontré avec autant d’aplomb. Car c’est l’ambiance qui compte, celle qui vous enveloppe petit à petit jusqu’à vous plonger dans l’antre infernal du terrible Dracula, ou à vous offrir, au détour d’une case, cette vision à la fois belle et glaçante d’une vampire maculée du sang de sa victime. Le contraste est saisissant avec l’atmosphère feutrée des salons de la bonne société britannique et les jardins ensoleillés des élégantes propriétés. Il faut dire que la mise en couleurs de Thierry Leprévost est parfaite, marquant les esprits par son rouge éclatant qui, en fin d’album, porte la tension à son paroxysme. La palette graphique est à rapprocher de la narration : pleine de surprises, d’une incroyable richesse, aimant plus que tout prendre à contre-pied.

D pourrait en fait se résumer par la couverture de ce troisième et dernier tome : d’un style unique, qui n’hésite pas à se faire radicale et qui met au cœur de l’intrigue l’identité du mystérieux D. Est-ce tout ? Non. Au-delà d’une enquête à résoudre, Ayroles et Maïorana parlent de l’homme, de ce qui, au fil des siècles et selon les sociétés, est à même d’incarner le Mal. Très loin de la vision édulcorée d'un Twilight, D rappellera plutôt les cinéphiles éclairés au bon souvenir du grisant Only Lovers Left Alive.

Par D. Wesel
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

D
3. Monsieur Caulard

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Note: 4.5/5 (49 votes)

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L'avis des visiteurs

    Bourbix Le 26/09/2014 à 10:29:02

    Ce dernier est volume est pour moi beaucoup trop rapide et facile. Seul la chute sauve les meubles. Très décevant au regard des excellents deux premiers tomes : un Dracula parachuté, un Mr Caulard trop peu développé, et la psychologie globale des personnages maladroitement mise en valeur. Déçu vous dis-je !

    aldo 1975 Le 12/06/2014 à 16:59:22

    Une très belle série qui s'achève sur une révélation finale assez surprenante. En effet les auteurs auront tenu leurs promesses jusqu'à la dernière case, jouant la carte du trouble et du suspense.
    Un très bon triptyque qui à la relecture aura une saveur bien différente.
    Excellente série.

    Meta-Lecteur Le 10/06/2014 à 16:27:49

    En ce qui me concerne ce tome 3 est le meilleur du triptyque.
    Je suis vraiment ravi par le dénouement et la constante qualité du sens de lecture au fil des 3 BD.
    J'avais peur que le tome final ne soit pas à la hauteur (ce qui est très souvent le cas malheureusement) des solides bases posées sur les 2 premiers tomes.

    Tout est dans ce volet !

    La faiblesse de cette série, c'est la lecture des tomes un à un espacée dans le temps. Par contre les 3 tomes en lecture à la suite sont d'une grande force.

    Le découpage des planches est très convainquant et quant aux dialogues, eux, ils sont très intéressant et mature. Le rapport texte/image dans la conductivité du scénario est vraiment bluffant car on ne s'y perd jamais tout en conservant une bonne intrigue se dévoilant que tardivement sur la fin.

    La grande qualité tonale des planches au niveau des couleurs se marient à merveille avec le dessin et encrage de celles-ci.

    Les couleurs nous font vraiment plonger dans l'ambiance.

    Pour moi une réussite dans son intégralité.

    kingtoof Le 09/06/2014 à 20:50:00

    Avant de commencer ce tome 3, j'ai relu les tomes 1 et 2. Donc mon avis porte sur l'ensemble du triptyque.
    Très bonne adaptation libre du Dracula de Bram Stoker.
    Scénario solide. Tous les personnages, même secondaires, sont mis en valeur (bravo aux auteurs). Bon et beaux dessins.
    Cette série frôle le 5 sur 5.