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L a rue est un formidable endroit pour se croiser, pour succomber au plaisir de laisser son regard s'attarder sur telle ou telle. Une terrasse de café, c'est bien aussi, ou encore une salle de cinéma, une rame de métro, une manif, un parc, une boîte de nuit, sans compter un palier illuminé par une voisine qui emménage. Qu'importe le lieu, le moment du jour ou de la nuit, il y a tant de femmes qui retiennent l'attention. Se croiser est une chose, se rencontrer en est une autre. Thomas drague. Il ose, sans être un trompe-la-mort, il aborde, sans se départir d'une certaine retenue, et peu importe si l'échec est au rendez-vous. Il recule aussi parfois, lorsque celles sur lesquelles il a jeté son dévolu sont plus dégourdies, voire dévergondées, que lui. Il se plante aussi, en faisant peu de cas d'un type de personnes qui ne répond pas aux canons usuels de l'attirance.

Mâle occidental contemporain n'est pas un hymne à la virilité irrésistible, ni un portrait au vitriol de l'autre sexe, pas plus qu'un guide technique de la séduction. Les péripéties de Thomas ne sont pas héroïques, ni exemplaires, pas plus qu'elles n'invitent à la flagellation ou à la lamentation au sujet d'une époque où toute relation humaine serait compliquée, sinon vouée au désastre. Il s'agit seulement - et c'est bien là sa qualité principale - d'une plaisante comédie. Qui songera à plaindre ou à se moquer de ce gars qui se prend des râteaux à gogo ? Qui regrettera que cette galerie de portraits de femmes, vite esquissés le temps des brèves séquences où elles apparaissent, soit volontiers exagérément diversifié pour donner l'aperçu le plus possible de profils ? Le rythme est là, le caractère affiché par la grande majorité d'entre elles compense l'effet de répétition ou d'inventaire, et les situations sont variées, même si certaines sont un peu convenues.

En librairie, le premier coup d’œil évoque un nouvel « Homme qui aimait les femmes », raccourci soufflé à l’oreille par la couverture du livre qui rappellera d’une certaine manière l’affiche du film de François Truffaut. À la différence près qu’en trente-six ans, l’homme est devenu presque insignifiant lorsqu’il contemple l’objet de sa convoitise et que le séducteur d’alors multipliait les maîtresses et non les signes d’indifférence ou les rebuffades. Le clin d’œil visuel (un hommage ? une coïncidence ?) s’arrête donc avant de lire la première page.

Contrairement à ce que son titre aux accents d'essai sociologique laisse supposer, la balade parisienne proposée par François Bégaudeau et Clément Oubrerie, durant laquelle leur protagoniste butine furtivement de fleur urbaine en fleur contemporaine, n'est pas piquante ni amère, ni même moralisatrice (en dépit d'une conclusion à ce point politiquement correcte qu'elle en est presque "cucul"). M.O.C a pour lui cette légèreté de ton permanente qui rend sa découverte légère de bout en bout, caractéristique à double tranchant.

Par L. Cirade
Moyenne des chroniqueurs
4.0

Informations sur l'album

Mâle occidental contemporain

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Note: 1.8/5 (12 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 17/11/2020 à 13:33:38

    J'ai bien aimé cette bd sur les rapports homme/femme. Il y a une certaine originalité dans l'approche qui fait que tous les clichés tombent un à un à travers les déboires de notre dragueur looser. Certes, le sujet reste celui de définir une identité masculine.

    On a l'impression que la réponse se situe pour les auteurs dans le fait d'adhérer totalement à la cause féministe. C'est traité avec suffisamment d'humour pour ne pas tomber dans des travers. Il est très difficile de nos jours de draguer une femme sous peine de subir les foudres d'une certaine censure morale.

    On ne sera pas obligé de suivre la voie emprunté mais on peut s'amuser en lisant cette bd dans cette quête obsessionnelle de notre héros le mâle occidental contemporain vivant en milieu très urbain. Bref, c'est drôle et caustique.

    tyty Le 04/12/2013 à 19:51:17

    super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant super marrant

    Cooltrane Le 08/11/2013 à 18:26:00

    Ayant échangé un album de blogueuse qui paraissait au dessus de la mêlée (Forever Bitch), j'ai fait de Charybde en Scylla en passant chez le pendant masculin des trentenaires. Effectivement, ce bouquion aurait mieux fait de s"appeler "chronique pour un trentenaire mi-puceau et 100% foireux" ou encore "guide pour les cougars pour repérer ces mêmes puceaux sordides". Ne prenez pas la "preview" offerte ici comme une incroyable litanie de XXX , car on change assez vite méthode de drague harceleuse, mais la liste de râteau se prolonge jusque sur le 4è de couve, car la fin "envoleuse" ne peut n'entre qu'un autre.

    En effet, le personnage principale est un champion de la "lose" toute catégorie confondue (même Quasimodi n'aurait pas loupé certains plans foireux), et cela même sans le faire exprès. Même quand il y en a une qui lui tombe toute cuite dans la paume de la main, il s'arrange encore pour louper le coche. Pour vous donner une idée, il va participer à des manifs féministe dans l'espoir (toujours déçu) que l'une d'entre elles auraient des chaleurs internes et se lâcherait avec le seul mâle dans le coin (lui, quoi). La seule fois où il en réchappe, c'est en appelant la fidèle copine qui a pitié de lui.

    Asez sobrement dessiné par Oubrerie (Youpougon et Bienvenue et Picasso), on peut se demander qu'est -ce qu'il est allé faire sur cette galère de glauqueries sordides. Aussi étonnant, c'est le récit fait par Bégaideau, et qui n'a pas l'air de ressembler à son profil (ou alors il cachait bien son jeu, mais il a fait sauter sa couverture). Parfois, un rayon d'humour: les seuls type dans la manifs qui tiennent une banderole criant "mon clitoris m'appartient" ou encore quand elles lui font porter un gode ceinture.

    Bon on en est pas encore aux minables exploits de Frantico, mais quel est l'intérêt de montrer une telle misère sexuelle (et morale)? De rassurer les losers sur l'échelon supérieurs et les assurer qu'il y a encore pire qu'eux? Ben, oui, on est tjs le beauf de quelqu'un. Mais dans la cas de notre "héros", il lui faudra chercher très fort pour lui trouver un champion. Sans doute le scénariste y a mit un second degré, mais si ce bouquin tombe dans des mains de losers c certifiés, l pourrait faire plus de dégâts qu'apporter du réconfort

    Bref, je me demande si je ne vais pas revenir sur l'échange et reprendre le Forever Bitch, car c'était tout de même moins glauque.