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Troie 1. Le peuple de la mer

10/05/2012 8562 visiteurs 6.0/10 (2 notes)

A u cœur de la nuit, Hécate interroge la Pythie sur la destinée des siens, les dieux de l’Olympe, menacés par le retour vengeur de Cronos, leur ancêtre. Hélas, toutes les visions de l’oracle sont voilées par les images d’une guerre imminente. À des lieues de là, en Égypte, Achille vient de négocier des armes en fer avec un noble hittite exilé et tente de rejoindre son allié Tyndare, le roi spartiate, avec lequel il projette un soulèvement contre le tout-puissant Agamemnon. Après avoir rencontré une archère étrange, il n’en retrouve que le cadavre entouré d’une nuée de cendres. Les mêmes résidus noirs que ceux apparus dans le rêve de son amante, Hélène de Sparte. Au même moment, un ennemi sans nom balaie les cités ougaritiques et hittites, ne laissant derrière lui qu’un nuage de poussières noires. Si les hommes l'ignorent encore, Cronos a enclenché sa vengeance. La Pythie l'a dit : il faudra stopper le fléau à Troie. Mais comment ?

La mythologie grecque offre de formidables sources d’inspiration et la guerre de Troie est incontestablement l’une des plus importantes. Cette geste narrée, entre autres, par Homère a connu de nombreuses adaptations que ce soit pour être totalement revisitée à la sauce hollywoodienne (Troie – au grand désespoir des puristes -, pour être retranscrite au moindre détail près à la façon d’Eric Shanower dans L’Âge de bronze), pour être transposée dans un univers de science-fiction (Le dernier troyen de Valérie Mangin) ou pour dénoncer la montée des totalitarismes et chanter le pacifisme à la manière d’un Jean Giraudoux (La guerre de Troie n’aura pas lieu). Nicolas Jarry (Le trône d’argile, Les rois forgerons, Les princes d’Ambre, Le crépuscule des dieux), qui s’en saisit ici, en livre une encore autre version : plutôt étonnante, largement teintée de fantastique et présentant le conflit sous un angle intéressant pouvant faire grincer des dents les plus pointilleux des experts.

En effet, s’appuyant sur le vaste fond fabuleux de la légende, le scénariste imagine une guerre aux multiples implications, dont la colère de Cronos n’est pas la moindre, celle-ci ayant des conséquences directes sur un territoire démesuré. La Grèce ou la ville de Troie ne sont pas seules concernées, car les empires d’Asie mineure tombent les uns après les autres sous les coups de l’adversaire invisible venu de l’Est. Clairement identifié dès le début de l’album, le fléau, s’il tombe dans le cliché du grand méchant (pour ne dire du Mal suprême), permet de corser l’intrigue et de lui conférer une épaisseur supplémentaire, changeant, ou nuançant, une donne connue. Pour autant, l’auteur a dû fournir, dès les premières pages, des explications étoffées sur l’origine de cette vengeance et celles-ci impliquent une liste de noms et de faits qui pourront rebuter ou perdre le lecteur peu versé dans les classiques de la mythologie grecque. Ceci n’est que le reflet de la mise en place aussi soignée que touffue d’un tome d’ouverture qui bombarde d’informations, tout en assurant pleinement l’aventure. Car l’action ne manque pas et ponctue efficacement la narration, assurant ainsi un dynamisme freiné par la kyrielle de patronymes et de lieux.

Erion Campanella Ardisha au dessin et Vyacheslav Panarin à la couleur livrent une mise en image assez satisfaisante. Caractérisé par un trait fin et un encrage pas trop appuyé, le dessin du premier se révèle de bonne facture et plutôt expressif, tandis que les cadrages et le découpage sont bien faits, sans plus. Mais sa représentation des protagonistes laisse à désirer et n’enthousiasme guère en raison d’une certaine fadeur accentuée par la colorisation. Celle-ci réussit néanmoins à créer quelques ambiances assez réussies.

Le peuple de la mer est un album en demi-teinte, intéressant par sa façon de revisiter la guerre de Troie, mais non dépourvu de quelques faiblesses.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Troie
1. Le peuple de la mer

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Note: 3.9/5 (26 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 23/11/2020 à 21:41:04

    J’ai lu récemment Sparte et j’enchaîne aujourd’hui avec Troie. Ce sont deux cités grecques qui ont marqué l’histoire antique de cette période helléniste. Alors que Sparte s’inscrivait dans un registre plus véridique par rapport à l’histoire, Troie s’en éloigne pour se rapprocher nettement de la mythologie et du fantastique puisque par exemple les hommes côtoient les centaures.

    Pour autant, alors que plane l’ombre des Dieux, c’est surtout l’aspect politique qui prédomine avec les enjeux de pouvoirs de ces cités par rapport aux royaumes ennemis. C’est sans doute cette dimension qui m’a le plus intéressé avec l’émergence d’un nouvel ennemi plus mystérieux.

    On connait presque tous l’histoire de Troie donc on sait ce qu’il va advenir de nos héros à commencer par Achille. J’espère que les prochains tomes de cette série vont apporter une autre lecture qui ira dans une direction différente.

    Docteur Parangon Le 18/03/2015 à 14:00:30

    Une belle couverture qui nous donne envie d'ouvrir ce premier tome.
    Le dessin et la couleur sont classiques et bien réalisés.
    Par contre le scénario est un peu brouillon. Si on a oublié notre mythologique grecque, le récit est confus, on a du mal à comprendre l'aspect politique du conflit et les allégeances des protagonistes.
    Dans ce premier tome, l'historie s'éloigne peu de la légende de Troie et nos héros sont juste "exposés".
    Heureusement, ce défaut s'estompe avec les prochains tomes et la série s'améliore avec une belle touche de fantasy.

    mome Le 01/04/2012 à 23:09:49

    Nicolas Jarry a choisi de poser son histoire à une époque que certains connaissent relativement bien, la guerre de Troie. L’album est rapidement lancé sur cette phrase de la pythie de Delphes, « A Troie se jouera l’avenir des hommes ». Le scénariste va donc revisiter cet évènement en le plaçant au centre d’une lutte entre les immortels dont l’humanité va être l’enjeu.

    Pour moi la force de cet album est que Nicolas Jarry n’hésite pas à plonger dans la légende grecque pour nous offrir moult personnages humains ou non. Cela en fera la faiblesse pour certains qui se retrouveront un peu perdus au sein de tout ce monde. Pourtant l’album mérite que l’on fasse un petit effort car les explications viennent régulièrement et un lexique succinct nous est donné à la fin.

    Cette mise en place aurait pu s’avérer lourde du fait de la multiplicité des personnages et des situations. Je l’ai trouvé au contraire accrocheuse, très fluide.

    Le dessin n’est s’en doute pas exceptionnel mais rempli pleinement son office. Il est attrayant avec des décors réussis et des ambiances bien restituées. Le découpage apporte du dynamisme. Le tout est suffisamment réussi et agréable pour faire oublier des visages parfois imprécis.

    Une bien agréable introduction et quand on connaît l’aspect mouvementé des légendes grecques et l’étendue du « bestiaire », on est un droit d’espérer de bien belles choses pour la suite.

    jbenito Le 19/03/2012 à 20:58:45

    Projet ambitieux.
    Dans les méandres de la mythologie grecque on arrive à suivre et on ne s'ennuie pas, c'est déjà vbeaucoup.
    J'attends la suite et donne mes encouragements.