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A u détour d’une conversation avec un ami, Ari Folman se rend compte qu’il n’a plus aucun souvenir d’une partie de son passé. La période qu’il a passé au sein de Tsahal pendant l’occupation du Liban par Israël semble s’être évaporé de sa mémoire. De quoi a-t-il été témoin pour que sa psyché préfère oublier ? Il entame une longue et difficile enquête pour retrouver une partie enfouie de sa vie.

Il s’agit de l’adaptation du film d’animation du même nom. Ce n’est pas une histoire sur l’occupation israélienne du Liban ou sur les problèmes du Moyen-Orient. Aucune sorte d’analyse n’est proposée, le contexte politique de l’époque est simplement évoqué pour une meilleure compréhension.

Valse avec Bachir est une oeuvre forte, un exemplaire travail sur la mémoire de l’individu. Ari Folman raconte avant tout sa quête personnelle ; comment fonctionne la mémoire et quels sont les moyens que l’être humain développe pour continuer à vivre après avoir été confronté à des chocs violents. Une oeuvre israélienne sur la mémoire ne pouvait ignorer la Shoah, celle-ci est partie prenante de la trame, c’est une des clefs des souvenirs d’Ari. Le récit en lui-même est très linéaire mais très bien construit, le narrateur rencontre divers témoins de l’époque, d’anciennes connaissances et des spécialistes de la mémoire. Petit à petit il reconstruit tous les épisodes de sa vie sous les drapeaux, des rares bons moments à l’horreur absolue. Peu ou pas de conclusion est proposée, à chacun de se rendre compte si le voyage en vaut la chandelle.

Plus qu’une simple adaptation, David Polonsky et Ari Folman ont véritablement recréé leur récit pour le médium BD. L’esthétique générale reste néanmoins assez proche à celle du film, les décors très détaillés et les personnages représentés plus simplement témoignent des exigences de l’animation. Le résultat est quand même convainquant, la narration est fluide, David Polonsky a très bien su passer de l’animé au « statique ».

Vous avez aimé le film, vous aimerez la BD ! La boutade est facile. Cette version papier de Valse avec Bachir est vraiment très bien réalisée. Il s’agit d’une - vraie - BD, pas d’un ersatz du film ne faisant qu’exploiter le succès de ce dernier. L’interview avec Polonsky qui suit le récit est également très intéressante. Les propos sur les particularités propres à chacun des deux médias sont particulièrement éclairants.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
7.5

Informations sur l'album

Valse avec Bachir

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    Erik67 Le 05/09/2020 à 13:57:04

    Je ne suis ni pour un camp, ni pour l'autre. Ou plutôt, je suis dans le camp de ceux qui souhaitent la paix sur terre. Alors, oui, cela me rebute de voir toutes les abominations d'une guerre quelle qu'elle soit.

    Ici, il est question des massacres perpétués à Sabra et Chatila sous l'oeil bienveillant des armées de Tsahal. Quand des civils sont pris pour cibles ou représailles d'une quelconque vengeance, c'est affreux. C'est contre toutes les lois qui régissent même la guerre ! C'est totalement ignoble et sans appel. Non, il n'y a aucune justification qu'on pourrait donner à l'Horreur.

    Alors, qu'une bd se penche sur ce fait, c'est toujours salutaire pour la mémoire. Moi même, j'en avais entendu parler dans les médias mais je ne saisissais pas tous les détails de l'histoire exacte et dans quel contexte exactement, cela s'est produit.

    En l'espèce, la bd va plus loin car elle aborde ce massacre sous l'angle de l'amnésie d'un soldat qui avait 19 ans à l'époque des faits. Que de souvenirs enfouis par cette guerre traumatisante !

    Par ailleurs, j'ai bien aimé l'esthétisme un peu réaliste de cette bd qui souligne la puissance du propos. On se croirait dans un réel documentaire. Or, cela fait froid dans le dos. Les dernières pages sont quasiment insoutenables...

    BastOoN Le 15/01/2010 à 06:49:04

    Ce film m'avait profondément touché et secoué, avec une narration kaleidoscopique et un dessin envoûtant.

    Nous suivions le combat d'un homme - en fait d'une génération - avec sa mémoire.
    Le dessin "en calques", réaliste ET onirique, permettait une retranscription parfaite du sentiment refoulé par Ari Folman et ses acolytes confrontés à cette énième guerre absurde.

    Ici, il s'agit d'un gros travail de transcription en format BD, assuré par Ari Folman lui-même et son directeur artistique. C'était une première pour le réalisateur, qui pensait s'en tirer en quelques mois, avant d'y passer plus d'un an, comme s'est raconté dans le très intéressant supplément interview en fin d'ouvrage, qui détaille les difficultés (et les joies !) d'une pareille traduction.

    J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver cette histoire plus d'un an après avoir vu le film au cinéma. On aborde le récit à un autre rythme, plus silencieusement, et on y goutte différemment...