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Transmetropolitan (Panini Comics) Seul dans la ville

01/12/2008 15570 visiteurs 8.0/10 (3 notes)

« Le reportage gonzo conjugue la vivacité de plume du reporter confirmé, l’acuité visuelle du photographe de guerre et les couilles du quaterback au moment du lancer ».

La description est fleurie. Hunter S. Thompson avait le sens de la formule. Spider Jerusalem n’est pas en reste. Si le premier évoquait avec force subjectivité la peur et le dégoût (Fear and Loathing on the Campaign Trail ‘72) que lui inspirait la campagne de Richard Nixon, le second a aussi des choses à dire sur celle de Gary Callahan. Celui-ci a tout de même emporté les suffrages et s’est juré d’abattre le scribouillard qui a failli le priver d’un fauteuil à la Maison Blanche. Le courant de sympathie provoqué par l’assassinat de sa directrice de campagne, Vita Severn, a suffi à étouffer les rumeurs persistantes évoquant le soutien actif de l’extrême droite ou le clonage du vice-président. Jerusalem tentera pourtant d’enfoncer le clou en dénonçant ces flics qui ont assisté sans broncher au lynchage d’un jeune par un groupe de fachos new age. Un mauvais patrimoine génétique, cela ne pardonne pas chez les tenants de la pureté de la race. La publication de l'article est de nature à provoquer des remous. Circulez, y'a rien à voir. La censure bat son plein et l’article placé à l’index. Le rôle de la police? « Servir et protéger » ? Oui, assurément, mais entendez le pouvoir en place. « Entre les puissants et les faibles… ». La police anti-émeute n’a jamais aussi bien porté son nom. Que reste-t-il au journaliste si ce n’est quelques éditos bien sentis sur la populace qui hante les rues de The City, une bonne part de mauvaise foi et la dose de psychotropes de rigueur…

Ravageuse, sans nuance, la satire est toujours aussi impertinente. Elle se nourrit de ce cocktail détonnant de sarcasmes, de jurons, d’humour et d’exagération qui sied si bien à l’écriture de Warren Ellis. Spider Jerusalem, en sociopathe inadapté, dénonce au vitriol l’hyperconsommation, les atteintes aux libertés, les complots, les manipulations, la corruption gouvernementale et les dépravations en tout genre. Derrière la paranoïa, l’acid-trip, les vapeurs de l’alcool, les volutes bleutées de la cigarette se fait jour une forme de vérité. Le nihilisme n’est que façade, la sensibilité à fleur de peau. En attestent ces épisodes où Spider se contente d’observer les rues animées, où Darick Robertson livre ses plus belles planches, où Warren Ellis se montre presque lyrique. Une soudaine pointe de nostalgie ? Plutôt une colère rentrée, le calme avant la tempête. Avant que la vérité ne vous nique tous.

The Great Shark Hunt, ainsi s'intitulait l'un des recueils de textes de Thompson. En fait de requin, il s’agissait une fois encore de Nixon, de « Tricky Dick », de ses mensonges, de son sourire ravageur et carnassier. Amusant. D'autant que le surnom de Callahan est justement « Le Sourire »… La chasse au gros est ouverte et les coïncidences bien loin d’être fortuites.

Tout simplement jubilatoire.

>>> Lire aussi la chronique de Transmetropolitan 1 : Le come-back du siècle.

Par D. Lemétayer
Moyenne des chroniqueurs
8.0

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