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La bête (Frank Pé/Zidrou) 2. Tome 2

13/10/2023 4764 visiteurs 7.0/10 (3 notes)

L a Bête a été capturée et se retrouve à la fourrière, attendant d'être transférée vers le Zoo d'Anvers. Le petit François n'a pas renoncé à lui venir en aide, mais comment faire ? Il l'ignore encore, mais il pourra compter sur l'aide de Fut-fut, pris de remords d'avoir harcelé son camarade de classe. Il devra par contre se méfier du professeur Sneutvelmans, expert incontesté de la cryptozoologie, nouvelle discipline scientifique de sa propre invention, qui est persuadé que l'étrange animal n'est autre que le mythique Cola-Cola. Tout ce petit monde va se lancer dans une vaste course-poursuite dans les rues d'un Bruxelles qui brusselerait presque.

Après un premier tome en demi-teinte, la conclusion de ce diptyque se révèle plutôt une bonne surprise. Frank Pé prend visiblement un plaisir énorme à illustrer le scénario de Zidrou. La capitale belge possède quelques décors grandioses, lui permettant de composer des scènes spectaculaires à souhait, que ce soit dans les magasins Waucquez ou le Musée des Sciences naturelles, celui-là même qui servit de décor aux Baleines Publiques de Broussaille. Le récit lui offre de nombreuses opportunités pour donner libre cours à son talent de dessinateur animalier. Ses planches sont vibrantes de vie, parfaitement mises en valeur par le magnifique travail de la coloriste, Elvire de Cock.

L'intrigue, quant à elle, reste très attendue. Elle continue de jouer sur la nostalgie et l'émotion parfois facile, mais sans tomber dans les écueils mélodramatiques du premier tome. Le ton est sensiblement plus léger et dynamique. Très vite, tout se résume à une traque sans véritable méchant. Les personnages sont en général assez classiques, juste assez fouillés pour remplir leur rôle, sans fioritures. Seuls deux protagonistes se détachent du lot : l'instituteur Boniface, écho d'un Franquin fantasmé, rêveur fantasque au grand cœur et le professeur Sneutvelmans, inspiré de Bernard Heuvelmans, créateur de la cryptozoologie, ami d'Henri Vernes, l'auteur de Bob Morane, et d'Hergé, qu'il conseilla sur plusieurs albums.

Sur le papier, la rencontre du Marsupilami et de l'auteur de Broussaille faisait rêver. Le résultat n'est finalement qu'un récit agréable sans être inoubliable. Visuellement, il serait difficile de trouver quoi que ce soit à reprocher au dessinateur et à sa coloriste. Le lecteur en prend plein les yeux. Les bonnes intentions évidentes du scénario ne suffisent malheureusement pas à élever La Bête au-delà d'une jolie histoire, sincère à défaut d'être originale. Cette bande dessinée conjugue tellement de talents et de promesses que les attentes étaient forcément immenses et inévitablement impossibles à satisfaire. De plus, les dernières pages donnent l'impression d'une conclusion artificielle et un peu forcée, agrémentées d'un caméo qui ne fonctionne qu'à moitié. C'est un album que le bédéphile aurait aimé adorer, mais que, finalement, il appréciera en dépit d'un sentiment de trop peu.

Par T. Cauvin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

La bête (Frank Pé/Zidrou)
2. Tome 2

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L'avis des visiteurs

    Sweethy Le 10/12/2023 à 11:04:19

    Le premier tome a été un véritable coup de cœur, avec cette première partie de scénario et des planches magnifiques. Il n'y eut aucun doute pour le tome 2, et il convient de féliciter M. Franck Pé et Zidrou pour avoir conclu cette histoire dans les mêmes conditions que l'album que le précédent.
    Il y a toujours autant d'émotions fortes, de tendresse, mais peut-être un peu moins d'humour.
    Si vous ne connaissez pas la bête, bondissez !

    nachin Paul Le 25/11/2023 à 12:09:08

    Avec Blacksad, ma plus belle découverte de ces 20 dernières années. Merci aux auteurs d'avoir réalisé ce bijou. Au paradis de la BD, Frankin doit être aux anges

    Yovo Le 04/11/2023 à 21:50:06

    J’admire l’équilibre parfait de cet excellent scenario. Il en émane une impression de douce mélancolie, de tendresse poétique et roborative.

    « La bête » est une BD à l’ancienne, massive et superbement illustrée, beaucoup plus dense et complexe qu’il n’y parait.
    Le Marsupilami – puisque c’est de lui qu’il s’agit – n’en n’est pas le héros. De nombreux personnages sont mis davantage en avant. On sent que Zidrou, au scenario, les a aimés et peaufinés. Ils ont tous leur histoire et leur vie à vivre. Ce sont eux qui, par leur humanité, contribuent à donner une dimension aussi sauvage, terrible presque, à « la bête ».
    Ce contraste, véritable contrepied qui donne son nom au diptyque, est le plus bel hommage et la meilleure contribution que Zidrou pouvait faire à l’œuvre de Franquin : oui, le marsupilami est avant tout un animal ! Extraordinaire, improbable, légendaire… mais un animal quand même. Il mord, grogne, se défend avec vigueur. Et le lecteur comprend en creux qu’il pourrait facilement tuer s’il était acculé.
    En le replaçant dans ce contexte beaucoup plus réaliste, qui plus est très immersif avec des décors magnifiques et un langage authentique, les auteurs le réhabilitent à un tout autre niveau que celui auquel il était cantonné. Ils lui donnent tout simplement une portée universelle. C’est la première et immense qualité de ce récit.

    La deuxième est qu’il propose une histoire fluide, jolie, avec un goût prononcé pour le merveilleux. Les tribulations du jeune François pour retrouver son ami poilu prennent des airs de conte initiatique, pour peu qu’on adapte son regard au bon niveau de lecture.
    Leur cavale rocambolesque est en tout cas un régal pour les yeux. Franck Pé, aidé d’Elvire de Cock aux couleurs, a enchanté ses planches. Je n’ai cessé de m’extasier au fil des pages. Absolument tout sonne juste : des trognes des acteurs, à cette clinique que n’aurait pas renié Tim Burton, en passant par les rues illuminées de Bruxelles. Certes, Zidrou a ensemencé son récit d’une certaine candeur ; acceptons-la. Mais de mièvrerie, jamais. Il n’y a ni manichéisme, ni bons sentiments. Les protagonistes ont tous une raison d’agir qui n’obéit pas à une quelconque morale. Et ce n’est pas un détail.

    En conclusion, l’exercice était bigrement difficile… S’emparer de l’œuvre culte d’un intouchable génie ! Un défi que beaucoup n’aurait pas pu relever.
    Non seulement « La bête » y parvient mais elle en écrit un nouveau chapitre. Chapeau !

    Benny2309 Le 26/10/2023 à 13:00:21

    Comme pour le premier tome c'est essentiellement le dessin qui ma plu, l'histoire est malgré tout très réussie. Un bel hommage au Marsupilami.

    minot Le 20/10/2023 à 13:26:17

    Moins prenant que le premier tome. L'histoire est gentillette, "facile", pleine de bons sentiments et assez convenue, mais se laisse tout de même lire avec beaucoup de plaisir.
    L'intérêt pour moi vient surtout du dessin, toujours aussi extraordinaire. les images grand format des rues et monuments de Bruxelles par exemple sont tout simplement à couper le souffle ! On pourrait presque entendre Jacques Brel chanter : "C'était au temps où Bruxelles rêvait, c'était au temps où Bruxelles brusselait !" ...