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K uăn, Mèi, Bìng, Bì et Rita, toutes les cinq ont eu quinze ans un jour. La première en 1908, la deuxième en 1947, la troisième en 1972, la quatrième en 1998 et la dernière en 2032 (si tout se passe bien). Leur point commun à toute ? Aïeule, grand-mère, mère, fille et petite-fille, elles partagent le même sang. De la Chine agricole pré-communiste à Singapour, Weng Pixin (Bì) raconte la longue marche des femmes à travers le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui et demain.

Le clan, les racines, le poids passé et le respect dû envers celles qui ont ouvert la voie. Les secrets, les non-dits, l’honorabilité et le regard des autres, aussi. Weng Pixin a ouvert son album de famille et tente de détricoter ses origines. Entres souvenirs plus ou moins fidèles et racontars perpétués, embellis ou noircis au fil des générations, l’autrice dresse un quintuple portrait des plus saisissants et d’une tendresse infinie. Œuvre extrêmement personnelle d’un côté, N’en parlons plus est également une extraordinaire illustration du sort réservé aux femmes. Que ce soit en Extrême-orient ou ailleurs, celles-ci ont toujours été considérées comme des citoyennes de seconde classe, corvéables à merci et immanquablement exploitées. Le constat est connu et d’immenses progrès ont été heureusement réalisés comme le démontre l’ouvrage. Cependant, malgré le changement des mentalités, la mémoire des abus et des privations perdurent, consciemment ou inconsciemment, dans les esprits.

Dessins délicieusement naïfs, couleurs splendides et construction savante parfaitement en place, le livre est à l’image de son sujet : délicat, étonnant et fragile. La dessinatrice joue sur les contrastes et les matières pour extraire le maximum des vieilles impressions colportées par les siennes lors des veillées. L’important n’est pas dans la précision de tel ou tel décors ou la reconstitution d’un moment historique à peine vécu. Non, la vraie vérité, celle ressentie au plus profond du cœur, se niche dans une simple évocation, celle d’un rare instant de grâce ou celle du parfum d’une fleur fanée depuis longtemps.

Toutes différentes, mais finalement toutes pareilles. Weng Pixin prouve qu’au-delà des époques, les rêves des femmes restent les mêmes. De l’amour et des enfants heureux curieux de tout. Merci pour ce merveilleux voyage.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
8.0

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