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Mes quatre saisons 1. Volume 1

30/11/2020 5090 visiteurs 7.0/10 (1 note)

N icoby est un habitué des anecdotes autobiographiques (Nu, Une vie de papa !, À Ouessant, dans les choux, etc.). Dans Mes quatre saisons, il se raconte à travers le prisme du monde de la bande dessinée. Touche à tout, l’homme scénarise, dessine, contribue à l’organisation du festival Quai des bulles et se fait historien du neuvième art (La révolution Pilote, Mes années bêtes et méchantes et Dans l’atelier de Fournier). Le petit garçon n’est toutefois jamais bien loin quand il fouine dans les boites des bouquinistes pour trouver des numéros du journal Spirou et qu’il peine à contenir son trouble lorsqu’il croise Marcel Gotlib ou Yvan Delporte.

D’un épisode à l’autre, le créateur dresse un bilan de mi-carrière, avec ses hauts et ses bas. Au-delà de son parcours, il dépeint une industrie qui s’est transformée, mais qui a du mal à oublier les géants du passé que sont Franquin, Will ou Morris. Le locataire de l’Atelier Mastodonte caresse du reste le rêve de renouer avec cette époque mythique en réalisant une aventure de Tif et Tondu, en collaboration avec Jean-Christophe Menu, qui finit par se dégonfler. L’auteur se fera finalement plaisir en insérant dans l’ouvrage un court récit, sans prétention mais plutôt réussi, mettant en vedette le chauve et le barbu.

Le projet est découpé en quatre chapitres correspondant à autant de périodes. Le printemps est consacré aux débuts ; l’été et l’automne se ressemblent beaucoup et s’attardent à la vie d’un bédéiste établi qui n’a pas encore connu de succès majeur. Pour tout dire, cette structure apparaît un peu factice. En fait, elle semble n’avoir qu’un objectif : conduire à la froide saison qui conclut le recueil avec beaucoup d’émotion.

L’hiver tranche avec l’ensemble, mais pas tant que ça. Alors que sa mère souffre de la maladie d’Alzheimer, le fils lui présente de vieilles photos et lui demande de se souvenir de leur histoire et de celle des gens qui y figurent. Il en revient alors aux bases de son métier : conjurer l’oubli en s’exprimant avec des images et des mots.

Le dessin caricatural est sommaire, les personnages de Nicoby sont comme toujours composés de quelques traits, juste assez pour qu’ils soient facilement reconnaissables. L’album accueille par ailleurs différents autres travaux qui ne sont pas liés à son principal gagne-pain. Alors que son coup de pinceau demeure aisément reconnaissable dans toute son œuvre, il en profite pour affirmer sa polyvalence en intégrant une série de nus dévoilés à l’encre, puis quelques pages de croquis réalistes effectués dans un cimetière de voitures, comme s’il voulait rappeler qu’il est un artiste complet. Le livre commence d’ailleurs avec une vignette où un enseignant critique durement sa peinture et que l’apprenti se défend en expliquant qu’il s’oriente vers la bande dessinée.

Une réflexion sur l’univers des cases et des bulles, vu et vécu par un de ses artisans.

Par J. Milette
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Mes quatre saisons
1. Volume 1

  • Currently 4.25/10
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Note: 4.3/5 (4 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 22/12/2021 à 08:25:07

    Nicoby fait actuellement dans le roman graphique où il met en scène sa vie. J'avais lu l'année dernière l'expérience de sa famille par rapport au confinement. Il réitère en nous parlant de son métier et de sa mère atteinte par la maladie d’Alzheimer.

    Cette œuvre semble faire le point sur sa carrière comme à la manière d'un bilan à un moment donné. Il nous présente ce qu'il a déjà fait par le passé au détour d'une conversation avec une femme ignorant qui il est dans une exposition. Pour ma part, j'ai acquis la plupart de ses œuvres comme par exemple « Nos ensembles contraires » ou encore « 20 ans ferme » que j'avais adoré sur des sujets plus sérieux et moins marrants.

    J'aime bien comment il nous montre les dessous du milieu de la bande dessinée dont les jeune sauteurs semblent admirer la vieille garde qui a montré la voie dans les années 70. Le renouveau de la BD actuelle leur doit beaucoup car ils ont jeté les premières bases. Nicoby nous présente une pléiades de personnages divers existants dont le célèbre Patrice Lecomte ayant fait ses preuves au cinéma après s'être essayé à la BD.

    Il y a certains auteurs que l'on va découvrir sous un jour nouveau qui ne sera pas forcément flatteur comme par exemple Davodeau. Certains ont en effet les yeux rivés sur le nombre de ventes ce qui n'est pas en soi un défaut mais c'est souligné assez subtilement par Nicoby qui semble régler ses comptes pour se démarquer. Il faut dire que ce dernier se décrit non pas comme une victime mais comme quelqu'un de facilement impressionnable qui multiplie les gaffes et qui ne semblent pas toujours très à l'aise.

    Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé les 4 saisons de Nicoby qui nous fait partager son quotidien et son regard sur le monde. C'est toujours un plus même si c'est autocentré. A noter un final assez poignant quant à l'évolution des troubles cognitifs de sa maman.

    J'ai trouvé cette œuvre assez sympathique malgré son côté trop disparâtre parfois. Humour et autodérision seront au rendez-vous pour partager un bon moment de lecture.