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L a Compagnie américaine Ithaca organise une conférence de presse à Tampa, en Floride, de manière à annoncer la découverte d’une épave à plusieurs kilomètres de fonds au large du détroit de Gibraltar. Le galion serait accompagné de son trésor estimé à une bagatelle de cinq cents millions de dollars. Malgré la violence du naufrage, les vents et les courants marins, les pièces d’or et d’argent n’ont pas été éparpillées. Dans le sérail, une telle trouvaille est inespérée et prend ainsi le nom de Cygne noir ! De l’autre côté de l’Atlantique, le Ministre castillan en charge du dossier est interrogé par des journalistes à propos du permis d’exploration cédé à l’entreprise yankee. Le politicien met un diplomate, frais émoulu, sur le coup. Il ne faudrait pas qu’un morceau de l’Histoire de l’empire ibérique reste en possession de sombres capitalistes mal intentionnés.

Pour son entrée dans l’industrie de la bande dessinée, Guillermo Corral Van Damme a exploité des événements survenus en 2007 et édifié une épopée moderne où les méandres bureaucratiques impriment une bonne dose de réalisme. L’intéressé a été Directeur général de la politique et des industries culturelles en Espagne et Conseiller au sein des ambassades de Washington DC et de La Havane. Il maîtrise donc son sujet et cela se ressent notamment par son approche de la judiciarisation du conflit opposant une société à un pays du Vieux continent. En prime, l’écrivain se laisse porter par sa fiction et distille quelques bonnes idées au gré de sa fable, comme l’intervention des "Bœufs-carottes" hispaniques ou encore les tractations des gouverneurs au Congrès des États-Unis. De plus, la structure narrative ménage des séquences de respiration, périphériques à l’intrigue principale et visant à explorer le passif des personnages. L’avocat chevronné tire particulièrement son épingle du jeu. À un degré moindre, l’homme d’État soupe au lait inspire de la sympathie. Désabusé et hors-sol, ce personnage a des airs de Taillard de Vorms, responsable des Affaires étrangères tout au long du Quai d’Orsay, de Christophe Blain et de Abel Lanzac.

Le haut-fonctionnaire s’alloue les services de Paco Roca (La Nueve, L’Hiver du Dessinateur, La Tête en l’air) dont la ligne claire incarne parfaitement le souffle des récits d’aventure. L’encrage est minimaliste, les silhouettes sont ouvertes, le geste est ferme en courbe autant qu’en droite. Mais la partition est serrée, immobile et manque un peu de vie. À deux reprises au cours du feuilleton, des seconds couteaux s’emportent dans des monologues descriptifs. L’occasion rêvée pour un illustrateur accompli d’expérimenter de nouveaux traitements graphiques et, en l’espèce, l’artiste ne se fait pas prier. Un point concernant la colorisation, un poil surannée, elle gomme la profondeur des cases pourtant acquise par une variation de l’épaisseur du trait.

Publiée dans la collection Mirages de la maison Delcourt, Le Trésor du Cygne noir est une œuvre qui brille davantage par sa proposition scénaristique que par sa mise en image, classique et affadie par une polychromie un tantinet austère. Hommage aux grandes odyssées populaires du neuvième art, Tintin et Corto Maltese en tête, sa lecture emporte au cœur d’un tourbillon de révélations en tout genre !

Par Y. Machado
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Le trésor du Cygne noir

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