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Le nouveau monde 1. L'épée du conquistador

16/10/2017 6370 visiteurs 7.3/10 (4 notes)

A u début du 16è siècle, l’Espagne de Charles Quint vogue plein ouest pour découvrir le Nouveau Monde, qui ne s’appelle pas encore l’Amérique. En 1520, Cortés vainc l’empire Aztèque à Tenochtitlan, future Mexico. Les enfants de l’empereur sont sacrifiés, à l’exception d’une petite fille. Dix-huit ans plus tard, celle-ci, Dona Isabel, est promise en mariage à Nuno de Guzman, brute ne rêvant que de sang et d'or. Dans le même temps, le Pape envoie un jeune moine, frère Marcos, avec le double dessein de convertir les Aztèques au christianisme et d’explorer les contrées au nord de la cité, encore inconnues. Celui-ci, disciple franciscain de Bartolomé de Las Casas, prône que les indiens ont une âme et que la conversion doit s’effectuer par l’adhésion, et non par la violence. Chacun suivra sa quête, vers l’or, la liberté ou les terres nouvelles.

Les auteurs de ce premier tome du Nouveau Monde (prévu en deux épisodes) sont néophytes en matière de bande dessinée. François Armanet et Jean Helpert (scénario) œuvrent respectivement dans le journalisme et l’animation ; Xavier Coyère (dessin) s’est surtout distingué dans l’illustration, la publicité et le story-board. Pour autant, L’Épée du conquistador montre une maîtrise totale du neuvième Art.

À la croisée du récit historique et du western, Le Nouveau Monde est une aventure palpitante, construite avec rigueur, dont les ressorts reposent sur les désirs et les antagonismes des personnages. Il s’agit d’échapper à des noces promesses d’humiliations, de s’enrichir sans limite, de conquérir son libre arbitre ou de sauver sa peau. Guzman, le prédateur, ne renonce jamais, le jeune ecclésiastique n’est pas insensible à la téméraire Dona Isabel et Esteban, ancien esclave promu puis trahi, a toute une vie de souffrance à venger.

Le graphisme de Coyère, qui lorgne avec bonheur vers celui de Giraud ou d’Hermann, rend parfaitement la poésie des grands espaces et le souffle épique des univers de Blueberry ou de Comanche. La beauté ou la morgue des individus n’est pas oubliée. Le charme d’Isabel, l’élégance d’Esteban et l’innocence de Marcos rencontrent la dignité des puissants, la haine de Guzman et l'embonpoint de l’évêque. L’œil se régale, l’esprit se délecte.

En attendant de savoir si les attentes placées dans la suite et le dénouement seront comblées, cet album mérite de retenir l’attention des amateurs d’histoires dans lesquelles les codes classiques côtoient des idées neuves.

Par F.Houriez
Moyenne des chroniqueurs
7.3

Informations sur l'album

Le nouveau monde
1. L'épée du conquistador

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L'avis des visiteurs

    Saigneurdeguerre Le 22/01/2022 à 20:01:45

    1602. Espagne.
    Un moine franciscain sentant sa dernière heure venir se met à écrire ses souvenirs de jeunesse.
    1538. Rome. Le pape envoie le jeune moine Marcos en mission au Mexique, conquis depuis peu par Cortès. Le pape est convaincu que seuls ceux qui parleront avec amour aux Indiens obtiendront des conversions auprès des dits Indiens. L’empereur Charles Quint a eu l’intelligence de nommer comme vice-roi, Antonio de Mendoza. Un homme aux talents diplomatiques sûrs qui gère avec intelligence la Nouvelle-Espagne.
    Lorsque notre bon Franciscain débarque dans la ville de Mexico, il y rencontre un inquisiteur qui voit des hérétiques partout et qui ne jure que par les bûchers… Justement, il veut voir rôtir un conquistador noir qui refuse d’abjurer sa foi en l’islam… Un conquistador, ancien esclave, formé au maniement de l’épée par Nuño Beltrán de Guzmán, grand noble espagnol, qui se prépare à épouser, contre son gré à elle, la fille de l’empereur Moctezuma, Isabel…

    Critique :

    Les dessins sont d’un classicisme dépassé par ce qui se fait de nos jours, la mise en couleur n’a rien d’extraordinaire. Voilà, c’est dit ! La couverture de très grande qualité est trompeuse…
    Passons au scénario… Mouais… Je n’apprécie pas trop les bandes dessinées « historiques » lorsqu’elles prennent beaucoup de libertés sans qu’il ne soit mentionné qu’il s’agit d’une uchronie. Oh ! Eh ! On se calme ! J’en vois qui sont prêts à me crucifier ou à me faire rôtir sur le bûcher. Bande d’inquisiteurs à la petite semaine !
    Les personnages laissent entendre qu’Antonio de Mendoza, vice-roi s’il vous plaît, est un juif originaire de Grenade… Allons ! Un peu de sérieux ! Antonio de Mendoza appartenait à une famille de zélés serviteurs de l’état appartenant à la noblesse. Il est effectivement né à Grenade… en 1495, soit trois ans après la chute de la ville tombée aux mains des Espagnols. Peut-on imaginer un instant, l’empereur Charles Quint nommer comme vice-roi un juif, fut-il issu d’une famille convertie de fraîche date !
    Dans l’histoire, l’horrible Guzmán s’apprête à épouser, contre son gré, Isabel, fille de Moctezuma. Sauf que le « charmant » Guzmán, dans la réalité historique, a été condamné par le vice-roi Antonio de Mendoza et, accusé de corruption et mauvais traitements infligés aux indigènes, Guzmán fut envoyé et emprisonné en Castille en 1538. Dès lors, le récit perd toute crédibilité historique (vous comprendrez pourquoi à la fin du deuxième album).
    Autre point, je n’ai pas fini de tirer sur l’ambulance, Isabel, la fille de Moctezuma, héroïne de cette histoire, avait épousé successivement trois empereurs aztèques : « Elle était l'épouse des empereurs aztèques Atlixcatzin, Cuitlahuac et Cuauhtemoc et en tant que telle la dernière impératrice aztèque. » (Merci Wikipédia.)
    Elle a ensuite été violée par le « gentilhomme » Cortes, vainqueur des Aztèques. Elle donna naissance à une fille, Leonor Cortés Moctezuma. Elle épousa trois Espagnols (pas tous en même temps), et fut veuve cinq fois… On est très loin de l’Isabel de ce récit…
    Encore un dernier point, et puis je laisse la carcasse fumante de l’ambulance se consumer en paix : difficile de croire que l’infâme Guzmán ait formé à l’escrime un esclave noir et musulman pour en faire un compagnon.
    Bref ! Si vous décidez de lire cette bande dessinée, ne croyez pas un mot de son caractère « historique » car vous serez complètement bernés. Abordez-la comme une uchronie et vous l’apprécierez peut-être. Moi, je n’ai pas pu.

    Erik67 Le 04/11/2020 à 08:01:36

    J'aime bien les bds qui traite de l'invasion espagnole à savoir une poignée de soldat qui met un empire millénaire à genoux. J'avais par exemple adoré Quetzalcoatl de Jean-Yves Mitton. Là, il faut dire que la comparaison annonce un match perdu pour ce titre.

    J'espérais quelque chose de neuf qui n'est pas venu. La magnifique couverture cache en réalité un dessin avec bien des défauts d'imprécision. Le classicisme sera de rigueur au niveau de l'aventure sur fond de recherche des cités d'or aztèques. C'est assez convenu dans l'ensemble avec ce flagrant manque d'originalité. On reprends 3 personnages différents sur la trace des mystérieuses cités d'or, cela ne vous rappelle rien ?

    Et puis, que dire de ce black conquistador qui n'est pas crédible dans son rôle. Cela apparaît comme anachronique. Heureusement qu'il y a le jeune moine plein d'idéaux qui partage l'affiche. On a envie quand même de découvrir la suite de ce diptyque car un nouveau monde nous attend.

    yannzeman Le 24/09/2017 à 09:14:09

    J'ignore si ce tome introductif est le début d'une longue saga, (chic !) ou seulement le 1er de 2 ou 3 épisodes seulement (dommage...).
    Mais il est bien né.

    Graphiquement, la Bd a un petit côté "années 80", que ce soit au niveau du dessin ou des couleurs. ce n'est pas pour me déplaire, je retrouve un peu des sensations à la "Thorgal", les meilleurs épisodes des années 80 justement.

    Visuellement, le travail est bien fait.
    Les conquistadors ont pris le pouvoir, mais les villes aztèques sont encore debout, et on en prend plein les yeux. C'est une super idée des auteurs.

    Les décors sont superbes, et l'histoire est bien menée.
    Facile à suivre, fluide, avec des personnages aisément reconnaissables (surtout les principaux ; pour les autres, ça viendra avec le temps, je suppose).

    Les méchants sont méchants, les gentils sont gentils.
    Il y a quand même de la nuance, les auteurs ne donnent pas aux chrétiens forcément le mauvais rôle, les torts sont "partagés".
    On nous montre des autochtones aussi violents que les envahisseurs, et l'ensemble n'est pas si manichéen qu'on pouvait le craindre.

    L'équipe des gentils est fatalement diversifiée, pour respecter les critères actuels de diversité ; le moine espagnol, la princesse aztèque et le maure noir, pour faire bonne figure. Ce dernier prend beaucoup de liberté avec ses geôliers ex-compagnons d'armes, et bénéficie d'une étonnante clémence de la part de ces brutes épaisses, là où les aztèques sont massacrés en quelques secondes.
    Cela manque un peu de crédibilité.

    Je n'ai q'un bémol, qui n'est pas une critique :
    Il y a une scène, au début, d'une extrême cruauté, que les auteurs auraient pu nous épargner. Le sacrifice des enfants.
    Il aurait été préférable de le suggérer, plutôt que de le montrer.

    La scène n'est pas gratuite, mais j'ai du mal à voir des enfants violentés comme cela. Le père de famille en moi est troublé.

    Ce bémol ne doit pas altérer l'intérêt pour ce titre, en espérant que l'histoire ne soit pas réduite à 2 ou 3 chapitres et puis s'en va.
    Un album à l'image de la couverture, très prometteur.