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1987, Antoine Lafarge, 35 ans, publie son premier roman, exutoire aux questions qui le taraudent depuis vingt ans. Été 1967, Clairville, France. Antoine a 15 ans. Lors de la finale d'un tournoi de tennis, il bat Erik, un jeune de son âge, sous les yeux de leurs pères. Cette victoire anodine est le point de départ d'un enchainement de faits qui vont à jamais changer le court de sa vie. Premier amour, première relation sexuelle, premier trip sous LSD, un accident de voiture, une jeune fille hypnotique, un mystérieux film, un suicide, la disparition de son père, ces deux jours sont d'une intensité folle. Et toujours cette sensation étrange, comme une présence menaçante et diffuse qui l'observe...

Délaissant l'Anticipation et la Science-Fiction, ses genres de prédilection, Thierry Smolderen propose un thriller rétro sur fond d'espionnage enthousiasmant. L'Été Diabolik est un hommage assumé aux lectures de jeunesse du scénariste. Bien-sûr, la Jaguar noire, le lieu central de l'action (Clerville), cette menace incarnée par le masque sont autant de clins d’œil au héros des fumetti des sœurs Giussani auquel le titre fait référence, mais Fantomas ou Le Fantôme du Bengale apparaissent également en filigrane. L'auteur chevronné use d'une narration linéaire pour construire une intrigue en deux temps (et plus de vingt ans !) avec méthode. Il distille les indices comme il sème les fausses pistes et, à mesure que la tension monte et que les questions s'accumulent, captive son lecteur pour ne plus le lâcher jusqu'au dénouement.

Alexandre Clérisse n'est pas en reste. Son trait dépouillé et ses couleurs flamboyantes peuvent rebuter au premier abord mais ils collent parfaitement à l'ambiance Sixties. S'inspirant d’œuvres de la culture pop-art, notamment la série Self-Portrait (1966-67) d'Andy Warhol, A Bigger Splash (1967) et Nichols Canyon (1980) de David Hockney, le dessinateur livre des planches accrocheuses. Il joue avec le découpage, les cadrages et n'hésite pas à s'émanciper des cases pour mieux restituer la dimension trouble de certaines situations. En s'inspirant et réinterprétant les références Pulp de l'époque, de Guy Pelleart à Nicolas Devil en passant par Barbarella, il offre des compositions colorées et flashies qui servent à merveille le récit.

Ultra référencé, très graphique et haletant de bout en bout, le nouvel album du duo de Souvenirs de l'empire de l'atome est une totale réussite. Lecture emballante à la narration moderne et au suspense maitrisé, c'est à coup sûr une sortie à retenir dans la multitude disponibles en ce début d'année.

Cerise sur le gâteau, six pages explicatives sur la genèse du projet signées par Thierry Smolderen viennent s'ajouter en fin de livre.

Par M. Moubariki
Moyenne des chroniqueurs
8.2

Informations sur l'album

L'Été Diabolik

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Note: 4.3/5 (86 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 30/08/2020 à 20:59:59

    J’ai abordé cette lecture avec beaucoup de recul. Il faut dire que j’étais l’un des rares lecteurs à ne pas avoir aimé Souvenirs de l'empire de l'atome des mêmes auteurs dont l’œuvre avait fait l’effet d’une bombe. Le style graphique est le même mais le récit est totalement différent. Et je ne sais pas ce qui s’est passé au juste, le résultat est que cela m’a plu contre toute attente. J’ai cru d’abord à un miracle inexpliqué. Comme j’ai perdu la foi, je pense que cela doit avoir des explications plus scientifiques à défaut d’être diaboliques.

    A l’inverse, je me rappelle avoir été enthousiasmé par une œuvre comme Daytripper (au jour le jour) pour ensuite être plutôt déçu par les publications ultérieures des mêmes auteurs. Aimer une œuvre est quelque chose qui ne se commande pas à l’avance. Un auteur qu’on aime bien peut nous décevoir et inversement. Les choses ne sont jamais figées à l’avance. On ne peut pas alors affirmer que tel posteur persiste à lire des choses qu’il n’aime pas ou inversement. C’est également cela la richesse de la bande dessinée.

    Oui, j’ai été véritablement surpris par cet été diabolik car entraîné par cette histoire à rebondissements. On va vivre l’été 1967 avec les yeux d’un adolescent qui découvre l’amour sous l’œil bienveillant d’un père assez mystérieux qui va finir par disparaître de sa vie. On aura droit à une explication 20 ans plus tard au regard de petits détails qui ont été parsemés. Il y a juste un épisode qui me titille à savoir celui du cascadeur qui trouve la mort dans un accident de voiture sur la corniche. Etait-ce un trompe l’œil ou un faux indice ? Et puis, le personnage d’Erik était-il aussi indispensable derrière sa superficialité ? Autant de questions que l’on peut se poser.

    En tout cas, c’est une réussite aussi bien scénaristique que graphique avec une belle ambiance des années 60 qui nous est restituée pour notre plus grand plaisir. Au-delà du polar d’espionnage, on aura droit à une belle quête dans l’intimité.

    minot Le 14/02/2020 à 14:20:45

    Le dessin très atypique donne toute son originalité à cette très bonne histoire d'espionnage. Sachez passer outre l'aspect graphique qui pourrait peut-être vous rebuter de prime abord car 1/ on s'y fait très vite et 2/ l'intrigue est vraiment bien construite et passionnante. Je me suis régalé.

    MariannePut Le 14/10/2019 à 22:03:58

    Une histoire qui arrive à concilier espionnage et questions adolescentaires avec un dessin très original et des couleurs aussi chaleureuses que l'été brulant décrit.

    Yovo Le 10/08/2018 à 13:37:24

    Une chose est sûre "L’été diabolik" ne manque pas d’attrait, à commencer par son graphisme distingué et abouti, même si à mon avis Alexandre Clérisse en fait des tonnes : certains paysages sous prétexte d’être psyché sont en fait plutôt ridicules et ressemblent trait pour trait aux illustrations des "Pomme d’Api" de mes enfants...
    Heureusement cela n’empêche pas de beaux passages et quelques cases "sensass" !

    Le scénario a lui aussi une grosse tendance à l’embonpoint. Inutilement chargé et compliqué dans sa construction avec cette voix off, ces flash-backs, ces deux parties séparées, il donne l’impression de se prendre très au sérieux et contient d’énormes incohérences si on y prête un peu d’attention. Mais je reconnais qu’à défaut d’être crédible il est intéressant et se laisse lire avec plaisir.

    En résumé c’est une drôle de BD. Assez plaisante et originale d’un côté mais à la fois prévisible et pleine d’esbroufe... J’avais eu envie de l’acheter à sa sortie mais finalement je ne regrette pas de ne pas l’avoir prise. Trop d’effets à mon goût, trop d’artifices... Les auteurs, peut-être un poil prétentieux, ont réalisé un album ambitieux et soigné mais qui s’apparente plus aux espèces de Pulp à qui il rend hommage qu’au grand roman graphique qu’il voudrait sans doute être. Une lecture sympa, sans plus.

    basilus Le 04/04/2018 à 09:55:48

    Personnellement, c'est le style du dessin de Clerisse, les couleurs, la forme, qui m'attirent immediatement, de la meme maniere que pour l'Empire de l'atome..Cela cadre remarquablement avec les histoires de science-fiction et d'espionnage-retro..,et justement le scenario est un peu alambique,se forcant legerement peut-etre ,pour coller a cette ambiance...
    On se retrouve merveilleusement plonge dans les publicites d'epoque, les illustrations, les encyclopedies, les "albums des jeunes" devores dans les annees 60 (enfin pour les vieux !)
    Le plaisir de rajeunir..
    Superbe!!!

    makidoo Le 27/03/2018 à 11:41:21

    Excellente lecture, travail magistral tant sur le scénario que sur la mise en forme.
    Le découpage, le traitement des cases et des planches, la mise en couleurs,ça faisait longtemps que je ne m'étais pas attardé sur des planches simplement pour la beauté de leur mise en forme (qui a parlé de Chris Ware ?). Les 2 planches qui se répondent avec leur perspective axonométrique, page 47 et 137...top
    J'ai été plongé dans cette histoire avec fascination, la construction, l'ambiance y sont vraiment exceptionnelles. Les nombreuses références plastiques ont déjà été évoquées (Pellaert, Warhol, Hockney), et ça n'a pourtant pas grand chose à voir, si ce n'est l'époque évoquée, mais cela m'a rappelé la fascination esthétique que j'avais eu la première fois que j'ai vu The Party de Blake Edwards avec cette ambiance particulière et ces couleurs acidulées.
    Bref pour moi on frôle la perfection.

    biggyjay Le 30/01/2017 à 19:58:50

    Un album original à n'en pas douter. On se retrouve très vite plongé dans l'ambiance "1967" qui rappelle celle des films de cette époque qu'on a tous vu et c'est très agréable.
    Les personnages sont bien élaborés et très en vogue par rapport à l'époque.
    La narration est agréable et le dessin casse un peu les codes de la BD classique. Le rythme est pas mal et une fois qu'on a commencé, on ne lâche plus le bouquin.
    Malgré tout, la fin de la 1ère partie est un peu laborieuse et je me suis un peu emmêlé les pinceaux.

    pokespagne Le 03/08/2016 à 06:42:59

    En 1967, j'avais dix ans, et je n'avais pas la chance de vivre sur la Côte d'Azur comme Antoine Lafarge, le héros (et narrateur du livre dans le livre) de "l’Été Diabolik", je lisais "le Journal de Tintin" chaque semaine (encore trop jeune pour Pilote, cela viendrait plus tard...), et "le Fantôme du Bengale" cité par Clerisse comme l'influence du Diabolik des sœurs Giusani, référence "pop" (au même titre que Warhol et bien d'autres artistes 60's...). J'avais été moi aussi, malgré mon jeune âge, bien traumatisé par l'assassinat de Kennedy, qui fut le 9/11 de notre génération, mais je rêvais aussi d'histoires d'espions soviétiques implacables tels que John Le Carré les avait immortalisés avec son "Espion qui Venait du Froid"... Cette introduction paraît compliquée, tirée par les cheveux ? Pourtant, ce sont ces références, subtilement agencées, magnifiquement intégrées dans un récit qui tient autant du roman d'initiation (le sexe, la drogue, forcément...) que du thriller paranoïaque, qui font de "l’Été Diabolik" l'un des romans (graphiques ou non) les plus passionnants que j'aie lus depuis un petit moment. Plusieurs degrés de lecture, bien entendu, un aspect "oeuvre d'art" graphique qui ne gâche rien mais vient au contraire enrichir tout cela d'un intense plaisir esthétique... Pour ceux que les concepts élaborés fascinent, l'idée "de génie" de Smolderen, c'est de nous proposer d'abord le récit d'Antoine, mystérieux, riche de résonances multiples et aussi fascinant que follement divertissant par les tournants fantaisistes que prend l'histoire (voir l'épisode magique de l'Aston Martin de 007...) : même s'il se clôt sur de multiples interrogations, ce récit se suffit à lui même au point que j'aurais envie de conseiller au lecteur le plus aventureux de ne pas lire - ou au moins de faire une pause avant de lire... - la seconde partie (20 ans plus tard...) du livre. Car le coup de force de "l’Été Diabolik" est de rajouter une conclusion qui comble rationnellement - un peu trop systématiquement (la lettre du père, explicative...) même pourrait-on trouver - les béances de la première : on regrettera un peu ce retour à la raison, à la logique, finalement bien typique des tristes années 80, mais on admettra la force d'une résolution qui ramène la perception d'un Mal métaphorique (le fameux masque de Diabolik) à la réalité d'un Mal beaucoup plus intime (le regard dans le rétroviseur illuminé). Bien trop intime pour qu'on puisse espérer en sortir indemne, sans même parler d'en guérir vraiment 20 ans ou 50 ans plus tard. Un chef d'oeuvre de la BD.

    Dicentim64 Le 14/02/2016 à 18:27:29

    Souvenirs d’enfance, espionnage et p’tites pépées...
    Antoine est adolescent en 1967. Cette année-là, il voit son père pour la dernière fois. Les Spoutniks étaient passés par là, les espions soviétiques aussi… Sur fond de bluette, de besoin de se trouver, de passage à l’âge adulte quoi, cette tranche de vie nous offre un véritable polar guerre-froidien…
    Comme avec « Souvenirs de l’empire de l’atome », Alexandre Clérisse nous fait faire un bond graphique de 50 ans en arrière, en explorant à sa manière une esthétique en parfaite symbiose avec le propos : cette histoire d’espions venus du froid, concoctée par Thierry Smolderen, est prétexte à de fines considérations sur l’adolescence, la filiation, le désir amoureux, et j’en passe. Le script est très subtilement ciselé, aucun détail n’est gratuit, et le duo d’auteurs fonctionne, une fois encore, à merveille. Un immmmense bravo (si, on peut mettre cinq M, avec la réforme de l’orthographe) et un très gros COUP DE CŒUR pour ce bel album.

    yannzeman Le 30/01/2016 à 23:43:44

    Je reste sur ma fin, à la lecture de cet album.

    Au début, passé les premiers instants de lecture, je me suis habitué au dessin si particulier, mélange de références très 007 période "Goldfinger" ou "Bon baiser de Russie" et de couleurs flashy un peu étranges (des paysages rouges, violet, orange... au début, ça déroute !).

    Comme l'histoire est très bien racontée, aussi bien par le scénariste que par son dessinateur, le livre se lit très facilement, et sans lassitude ni temps mort inutile.

    Franchement, j'ai aimé le début de l'album.
    Ce n'était pas très réaliste, mais pas désagréable ni invraisemblable que ça (sauf la mort rapide d'un père de famille, dont le fils, le jour de son enterrement, ne trouve rien de mieux que d'aller jouer au tennis avec un pote, sans montrer la moindre tristesse pour son père décédé !).

    En quelque sorte, le début de l'album est un souvenirs de vacance, comme il en existe dans des films comme "l'hôtel de la plage", la drôlerie en moins.

    Et puis, l'album bascule dans le bizarre, le psychédélique, l'action sans queue ni tête (avant que ne viennent les explications), le sordide.
    Et les mots prononcés par cet ado de 15 ans paraissent trop matures, réfléchis, pour être crédible.

    La 2ème partie de l'album donne l'explication du mystère, mais tout ne tient pas (enfin, je veux dire que certaines ficelles sont un peu grosses).

    Bon, au final, je n'ai pas été totalement déçu, mais un peu quand même, car j'espérais une histoire moins tordue et mieux maitrisée graphiquement.

    La preuve qu'un excellent scénariste et visiblement un bon dessinateur, peuvent produire un album moyen ou du moins pas totalement réussi.

    Mais cela m'a quand même donné envie de lire leur précédent album, "souvenirs de l'empire de l'atome".

    oclero Le 26/01/2016 à 17:47:51

    Aussi magnifique scénaristiquement que graphiquement, un album à lire, et à relire car, une fois fini, on ne demande qu'à le relire pour voir comment les auteurs ont réussi à nous berner pendant toute l'histoire, jusqu'au coup de théâtre final.

    herve26 Le 18/01/2016 à 12:09:51

    Après l'étonnant et très réussi "L'empire de l'Atome" , Thierry Smolderen & Alexandre Clerisse nous présentent ici un album encore étonnant, un véritable OVNI, avec l"’Été diabolik ".
    Graphiquement, le travail est superbe.
    Cet album est, en outre, un très bel objet éditorial.
    Composé de deux parties, Thierry Smolderen relate dans la première partie la vie d'Antoine, un adolescent pendant l'été 1967, ses vacances avec son père, ses premières expériences de toutes sortes (qui nous valent d'ailleurs des planches assez psychédéliques avec des couleurs flashies!).
    Cet album est rempli de références, même si je ne les ai, sans doute pas, après une première lecture, toutes saisies.
    La seconde partie nous offre un éclairage nouveau sur l'ensemble des événements vécus par Antoine, et qui donne furieusement envie de relire l'ensemble de l'album pour voir si tout colle...un peu à l'image des films comme "le sixième sens" ou encore "les Autres" .
    Bref, un scénario très habilement construit (entre thriller et espionnage) qui réserve beaucoup de surprises.

    Pour ceux qui avaient aimé leur précédente collaboration sur "l'Empire de l'Atome", ne passez pas à coté de cet album très original.

    decheve123 Le 27/12/2015 à 17:01:43

    Quand on regarde le dessin , on a quelques réticences et inquiétudes quant à la qualité de cette BD , pourtant il ne faut pas hésiter , le scénario est absolument fantastique et vous transporte dans un polar à plusieurs niveaux. Depuis Parker ou Tyler Cross , et encore juste le premier tome de BRUNÖ, aucune histoire n avait réussi à m'embarquer jusqu'à la fin .Au point que le dessin ne pouvait pas être autrement .De la grande et très bonne BD .
    Merci aux artistes.