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J ean-Léonard se rêve en combattant libertaire de la colonne Durruti. Toutefois, quitter Paris pour Bujaraloz n’est pas chose aisée lorsque vous êtes un fils de bonne famille étouffé par une mère qui ne voit en Picasso qu’un dangereux bolchévique ! Sa rencontre avec Victor Serge, alias Viktor Lvovitch Kibaltchitch, l’incite à franchir le pas. Abandonnant tout et tous derrière lui, il part combattre dans les Brigades internationales et devient Léo. En chemin, il fera des rencontres, des vraies ; là bas, il côtoiera la mort, la vraie, et découvrira l’amour.

España la vida interpelle par la simplicité et l’intensité de son histoire. En quelques cent dix-sept planches, Maximilien Le Roy relate le parcours initiatique d’un Léo idéaliste à travers une Espagne où l’Europe répète sa deuxième guerre mondiale. Finalement, il y perdra une grande partie de ses illusions et les querelles internes des Républicains auront raison d’eux aussi sûrement que les troupes franquistes, mais il trouvera un sens à sa vie dans les yeux de Milena. Tout en force et en retenue, cet album est joliment porté par le crayonné et le découpage épuré d’Eddy Vaccaro, juste rehaussé par la mise en couleurs - subtilement mélancolique - d’Anne-Claire Thibaut-Jouvray.

Ce one-shot aurait pu être un ouvrage militant et politique théorisant sur la liberté, heureusement, il n’en est rien ! Il s’agit simplement du regard que porte, sur son époque, un jeune homme qui voulait se libérer… « La liberté ne se donne pas, on la prend » aurait dit Thomas Edward Lawrence et ce n’est pas là la moindre de ses ambigüités !

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

España la vida

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Note: 4.3/5 (6 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 22/11/2020 à 11:33:10

    La guerre d'Espagne est le sujet de cette bd qui met en scène un jeune bourgeois parisien révolté par la montée du fascisme en Europe. Il croit s'engager pour une cause juste en défiant l'autorité de sa mère. Il va découvrir que la guerre n'est pas une partie de plaisir.

    J'ai beaucoup aimé le graphisme de Vaccaro qui m'avait déjà séduit dans Championzé, une histoire de Battling Siki ou encore l'excellent La Promesse. Une lecture également assez fluide.

    J'aime bien les récits politiques assez engagé sur le tempo de faire passer ses idées avant son bien-être. Cependant, cela manque un peu de souffle au niveau du scénario. Pour autant, cela reste un témoignage intéressant de ce qui s'est passé en Espagne durant la période précédant la Seconde Guerre Mondiale.

    wolfiz Le 15/07/2013 à 21:14:10

    Perdu dans mes sempiternelles préoccupations du moment, je trouve parfois du temps pour lire des trucs qui , franchement , ne m'auraient pas titillé la rétine, et ce, à tort ou à raison ; mais j'ai la chance ou malchance d'avoir un libraire vraiment hors du commun : vous savez le genre de libraire qui essaye de comprendre vos goûts, votre style, qui vous propose vraiment un service presqu'à la carte (NDMF : GENRE!!! Il va pas se tirer une balle dans le pied en remballant son client fond de commerce!!! ) ; pas comme si vous achetiez votre bouquin en ligne juste parce que le prix est « vachement » moins cher, mais là, c'est un autre débat qui n'a pas place vraiment dans cette critique ; car oui « ô » lecteur assidu qui lit cette missive, aujourd'hui, on va faire une petite critique d'une bd « España la vida ».

    Mais keseksa me direz-vous ? Comme son nom l'indique cela se passe en Espagne (et oui ma bonne-dame) et nous raconte l'histoire du jeune Jean-Léonard, un jeune français qui s'éprend de la cause antifranquiste pendant la guerre civile d'Espagne qui se déroula entre 1936-1939. Jeune marxiste et communiste dans l'âme, il fait partie d'un groupuscule d'intellos militant en France. Suite au bombardement de la ville Guernica par l'aviation de Franco (dont le fameux tableau de Picasso montrera toute l'ampleur de l'horreur), il sera bouleversé. Fort de ses convictions communistes (lutte des classes toussa???...), il décide de faire le pas et de tout lâcher pour partir sur le front combattre ce qui lui semble être une hérésie. S'en suivra une confrontation avec la dure réalité, des rencontres et une vision autre des choses de la vie dont notamment celle de son père.

    Un récit politique et engagé donc ! Humaniste sur le fond, ce livre a un côté quasi-hommage mémoriel pour un pan de l'histoire complètement oublié de la plupart des personnes (pour info, la guerre civile en Espagne a vraiment été une boucherie sans nom).

    Vu comme cela, on se dirait « why not » mais voilà on se retrouve rapidement face à une narration assez plate, un scénario qui manque de souffle, de peps et d'intensité, un manque de réelle profondeur qui rend difficile la lecture par le néophyte en herbe que nous sommes .

    Graphiquement, ce n'est pas la panacée non plus (l'égout et les douleurs...) mais là je n'adhère vraiment pas au style graphique tellement c'est « moche » avec ce mélange de crayonné gras, épais, voire limite « c'est moi qui l'ai fait ». Le découpage des cases est des plus classique même si parfois on a une pointe de « folie » qui dénote et relève un peu la lecture. Les couleurs sont sombres ... Bref beurk.
    Reste la maquette qui est soignée avec sa couverture en dur, ses 120 pages épaisses ...

    Au final on se retrouve avec une bd dans laquelle les auteurs ont mis du cœur mais qui se sont perdus ou surpassés par le projet ce qui est dommage car il suffisait de quelques trucs pour le rendre un peu plus attrayant et didactique comme un fascicule qui expliquerait la raison de la guerre civile, les revendications, qu'est-ce que le nationalisme, pourquoi certains pays limitrophes supportaient Franco etc ... Wait! Finalement même si j'étais étudiant, je trouverais le truc ultra chiant.

    Désolé mais vraiment rien à sauver. Pour conclure, on a un essai non-concluant qui ne trouvera son public que dans un tout petit lectorat un peu « élitiste » ... Un pet dans l'eau quoi !


    http://lacasebd.overblog.com/espagnevida

    maahhh Le 26/06/2013 à 10:29:44

    Bonne BD historique sur la guerre d'espagne.
    Un jeune gauchiste parisien s'engage pour lutter contre l'armée de Franco et de ses alliés...
    C'est un bon portrait de l'ambiance de ces années en Espagne mais aussi en France.

    dorsetshire Le 08/04/2013 à 16:09:41

    Espana la vida est une excellente histoire que j'ai littéralement dévorée.
    Une histoire vraie, vécue par de nombreux jeunes européens qui se sont engagés dans la guerre d’Espagne et que Maximilien Le Roy nous relate au travers de son personnages, Léo, mais aussi au travers de nombreux faits historiques comme le personnage de Victor Serge – de son vrai nom Viktor Lvovitch Kibaltchitch – écrivain francophone et révolutionnaire ou la célèbre colonne Durruti composée d'anachistes.
    Petit mot sur les dessins et les couleurs que j'ai trouvés superbes avec de nombreuses pages sans dialogues mais tellement compréhensibles et fortes en émotions.