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« L’affection du sieur Alzheimer me paralyse tous les jours un peu plus. Il m’arrive trop souvent de voler aux riches sans plus me souvenir à qui je dois donner le pognon … »

Cette phrase rappelle vaguement une célèbre maxime mais quelque chose ne va pas… Bon sang !! Mais c’est bien sûr !! Il n’en faut pas plus pour reconnaître le mythe de Robin des Bois, mais démystifié par le génial Larcenet.

Bien connu des lecteurs assidus de Fluide Glacial et autre Poisson Pilote, le créateur de Bill Baroud nous arrive avec un nouvel album qui, comme d’habitude, n'est pas comme les autres.
Après le superbe « Retour à la Terre » et le non moins génial "Combat ordinaire", Manu Larcenet était attendu au tournant.
Initialement paru dans Fluide glacial, cette BD se compose d’histoires courtes qui, mises bout à bout, forme cette version « Larcenique » du héros de notre enfance.

Robin des bois a évolué. Vieilli serait le terme le plus approprié. Et il n’est pas le seul dans cette galère. Petit-Jean son fidèle compagnon n’y a pas échappé, ni Frère Tucq, promus à de hautes fonctions. Je ne vous parle même pas de la « belle » (sic) Marianne pour qui les ravages du temps ont été sans pitié.
Ainsi va la revisite de la grande forêt de Sherwood qui pour des raisons touristiques, a déménagé du coté de Rambouillet.
Cette remise en scène ne surprend pas quand on connaît un peu le personnage de Larcenet. Associé une fois de plus à son frère Patrice aux couleurs, Larcenet nous livre ici un petit bijou d’humour burlesque, de situations décalées et de répliques qui ne manqueront pas de devenir cultes. Refrains d’Annie Cordie ou de Carlos parsèment la lecture de cet ouvrage et ne manquent pas de provoquer d’incontrôlables crises de rire à chaque fois que, paradoxalement, notre héros est frappé de l’affection du sieur Alzheimer.
On retrouve, au fil des histoires courtes, différents personnages autour desquels l’auteur construit petit à petit la trame de sa quête inachevée de la belle Marianne. Derrière cette pseudo quête du Graal, Larcenet traite d’un autre sujet : ne vaut-il pas mieux courir après un espoir que de l’attraper ?
Parsemé de personnages secondaires exceptionnels, Larcenet apporte pierre après pierre des réponses à cette question.
L’inévitable beauf avec son bob Ricard, le toujours attachant shérif de Nottingham et plus surprenant, un tarzan plus zoophile que bien conservé nous emmènent depuis la forêt de Rambouillet jusque dans la ville, où les vieux n’ont plus leur place. Y verrait-on une prémonition aux évènements actuels ?

L’enchaînement de ce que l’on pourrait qualifier de chapitres, s’il se prêtait parfaitement à la parution mensuelle de Fluide, peut paraître discutable dans un album. Cela ralentit le rythme, hache le récit et finalement empêche de renter de plein pied dans cet univers loufoque.
A l’inverse, la narration est toujours parfaite et magnifiquement soutenue par une colorisation qui donne à chaque case une ambiance désirée. Le rouge d’Alzheimer, le marron des têtes de chapitre ou le blanc des scènes « ridicules » apportent une identification immédiate sans même que le lecteur s’en aperçoive. Superbe.
Seule la fin laisse un peu pantois tant elle arrive rapidement.

En résumé, cette BD n’est pas ma favorite de Manu Larcenet. Le rythme est trop saccadé, à l’inverse de l’ambiance graphique, des personnages et des dialogues qui sont très bons. Quant au sens de la narration, c’est du grand Larcenet. Encore une fois, l’auteur nous propose une BD en apparence déjantée mais qui, lorsque l’on gratte un peu le vernis de l’humour, délivre un tout autre message.

Par Joky
Moyenne des chroniqueurs
7.1

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