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S eattle, été 1982, les corps de cinq prostituées sont retrouvés dans la Green River. Quelques quarante cadavres et deux décennies plus tard, Gary Leon Ridgway est enfin interrogé par le détective Tom Jensen, seul membre de l’équipe d’investigation d’origine travaillant encore sur l’affaire. Récemment mis à la retraite, c’est en tant que consultant et meilleur spécialiste du cas « Green River » que Tom va, cinq jours durant, tenter d’arracher au meurtrier les preuves définitives de sa culpabilité. Les traces ADN qui ont confondu Ridgway sont concordantes, mais partielles et dégradées par le temps, les enquêteurs ne peuvent prendre le risque d’aller au procès sans charges matérielles supplémentaires.

Du 13 au 17 Juin 2003, confiné dans un bunker de la police, l’obstiné limier questionne sans relâche le serial killer : lui faire avouer enfin où sont cachés les restes de ses victimes. En vain, l’insaisissable assassin balade les inspecteurs de parking récent en centre commercial flambant neuf, incapable de se remémorer l’emplacement exact des sépultures, oublieux, fuyant, confus. Jensen s’enferme alors seul avec le tueur, le fait parler de ses relations avec les prostituées, s’attachant à certains cas troublants, son modus operandi, ses pulsions sexuelles, poussant Ridgway dans ses ultimes retranchements…

Articulant les évènements autour des cinq journées cruciales au cours desquelles le détective a finalement pénétré l’intimité psychologique du criminel, l’auteur - et propre fils de Tom Jensen - retrace les vingt années d’enquête à l’aide de multiples flashbacks, suivant pas à pas les investigations de son père. S’il dresse un portrait sensible de celui-ci, à travers ses doutes, sa pugnacité, entre moments d’abandon et devoir de vérité envers les familles des malheureuses, le propos reste marqué de rigueur journalistique, loin de tout sensationnalisme racoleur - c’est heureux - et loin de toute construction dramaturgique autour des faits. Ici, point de suspense faisandé ni de frissons artificiels. Si le récit est glaçant, c’est par le contraste saisissant entre l’absolue noirceur du coupable et son apparente normalité.

Pour illustrer sans fard cette longue quête du pire tueur en série de l’histoire criminelle, le jeune Jonathan Case fait montre d’une grande maîtrise, dessinant d’un pinceau net et précis cette chronique cruelle d’une vie presque entièrement dédiée à cette traque solitaire. Particulièrement remarquable est la gestion des différents temps de la narration, les changements d’apparences physiques des protagonistes balisant sans équivoque les nombreux allers-retours entre présent et passé.

Lorgnant indubitablement plus du côté du documentaire que du thriller, Le tueur de la Green River est une évocation sobre et soignée de cette incroyable affaire judiciaire, même si Gary Leon Ridgway demeure finalement une énigme, tant semble ténue son appartenance au genre humain.

Par O. Boussin
Moyenne des chroniqueurs
6.7

Informations sur l'album

Le tueur de la Green River

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