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Un zoo en hiver

07/07/2009 10425 visiteurs 7.2/10 (5 notes)

E n 1966, Hamaguchi est encore un jeune homme. Employé dans une société de textile, il passe son temps libre à croquer les animaux d’un zoo situé à proximité. C’est aussi l’heure des premiers émois, des premières déceptions amoureuses et des idéaux souvent malmenés par un trop plein de candeur. Alors, quand Tamura, un ancien copain de lycée, lui propose de venir à Tokyo pour travailler chez Kondô, un auteur de mangas, Hamaguchi n’hésite pas très longtemps à quitter Kyoto et ses tristes souvenirs. L’hiver se termine.

Le printemps commence dans un atelier de dessin. Le travail d’assistant n’est pas à proprement parler des plus passionnants mais il lui permet au moins d’évoluer au plus près de sa passion. Des liens d’amitié se tissent avec Moriwaki et Fujita, deux collègues exerçant tous deux leur talent au service de Kondô. Les sorties nocturnes succèdent aux soirées de labeur. Quant aux rares rencontres féminines, elles lui laissent toutes un goût d’inachevé. Il manque quelque chose dans sa vie, une étincelle qui lui permettrait de réaliser son rêve : devenir mangaka.

Hamaguchi – Taniguchi, deux noms dont les affinités vont bien au-delà d’un simple accord phonétique. Un zoo en hiver raconte en effet les premiers pas du maître japonais dans l’univers de la bande dessinée, une évocation de sa jeunesse qui prend des allures de parcours initiatique vers l’âge adulte. L’album pourrait s’apparenter à un recueil d’expériences, de celles qui construisent petit à petit une existence : accepter l’échec, couper le cordon fraternel, apprendre à donner… Autant d’étapes essentielles et nécessaires pour façonner non seulement un homme mais aussi un auteur de manga, la création ne pouvant avoir lieu sans l’acceptation de soi.

Un zoo en hiver porte également un regard amusant, parfois critique, sur le milieu de la bande dessinée nippone. Le personnage de Kondô, sous des abords sympathiques, laisse néanmoins le gros du travail à ses assistants qui doivent parfaire ses ébauches pour en livrer la version définitive au « Shônen Holiday », un célèbre magazine. Il en émane beaucoup de frustration, de jalousie aussi, de la part de ces « ouvriers » au talent indéniable, mais qui peinent à percer par manque de temps, de moyens, ou d’opportunités.

Jirô Taniguchi présente un récit proche d’une autobiographie. Ses souvenirs, plus ou moins romancés, s’écoulent sans heurt au fil des pages. Il s’en dégage une douce sérénité, un bien-être latent avec, paradoxalement, l’impression d’une histoire parfois trop lisse, manquant de relief. L’élégance du trait assure néanmoins une lecture agréable, sans toutefois retrouver les émotions de Quartier Lointain ou du Journal de mon Père.

L’excellence rend exigeant. Si le sommet atteint par Taniguchi n’est, cette fois du moins, pas celui des Dieux, Un zoo en hiver demeure pourtant bien au-dessus de beaucoup d’autres productions du moment.

Par L. Gianati
Moyenne des chroniqueurs
7.2

Informations sur l'album

Un zoo en hiver

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 31/08/2020 à 21:32:34

    C'est toujours une joie pour un lecteur de retrouver un récit de Taniguchi. Pour ma part, j'ai acheté un peu les yeux fermés. Il est vrai qu'il nous a offert deux des plus beaux chefs-d'oeuvres que comptent la bande dessinée à savoir Le Journal de mon père ainsi que Quartier lointain. Est-ce seulement un gage de qualité ? Les dernières productions n'étaient pas trop au top. Cela perdait en saveur à force de trop s'occidentaliser même dans la forme graphique.

    Avec ce titre, il semble renouer avec son passé puisqu'il s'agit ni plus ni moins que d'une autobiographie. Jugez-en vous même : le jeune Hamugachi s'ennuie avec les gens de son âge qui fréquentent pour la plupart les clubs de sport. Non, lui, il préfère se tourner vers le dessin. Il va alors croiser la route d'une communauté de mangakas. L'aventure commence au détour de ce zoo de la vie où il va croquer sur le vif dans de magnifiques esquisses certains jolis "animaux".

    C'est bien évidemment intéressant pour les fans que de suivre le parcours initiatique du grand maître notamment à ses débuts dans l'univers du manga. Il transmet parfaitement les sentiments de ses personnages. Chaque regard, chaque geste nous transmet une émotion. C'est presque sa marque de fabrique. Cependant, en l'espèce, il semble aller plus loin dans la réflexion en révélant des troubles qui peuvent habiter chacun de nous.

    C'est à lire absolument car une fois de plus réalisé avec maestria !

    Sotelo Le 18/03/2018 à 13:56:34

    Hamaguchi est un jeune passionné de manga occupant un poste peu gratifiant dans une entreprise de textile à Kyoto. Grâce à un viel ami, il va décrocher un poste d'assistant de l'un des meilleurs mangakas du moment. Direction Tokyo pour une nouvelle vie... Un superbe album, très largement autobiographique, Taniguchi se mettant littéralement en scène par le biais de son héros. Ainsi "Un zoo en hiver" nous place au coeur du processus de création d'un manga, un travail quasi-documentaire tout simplement passionnant. Taniguchi n'oublie pas non plus de mettre en lumière les rêves qui l'habitaient dans ses jeunes âges, les difficultés pour percer, la vie artistique du Tokyo des années 60, ses premier émois amoureux... C'est vraiment un superbe chef-d'oeuvre une fois de plus de la part du maître, simple, sincère, émouvant, merveilleusement dessiné. Magnifique.

    pongloum Le 10/10/2016 à 19:18:51

    Magnifique manga je vous le conseille fortement manga qui nous fait transporter durant toute sa lecture dans la tête du personnage les ambiances sont magnifique du Taniguchi pur et dur.

    -chris- Le 16/07/2015 à 14:26:27

    L'histoire d'un début de vie et de passion, à nouveau présentée d'une main de maître par Taniguchi. Un très beau manga.

    meuillot Le 30/10/2014 à 16:50:52

    Il y a des auteurs qui, par leur énorme talent, possèdent cette faculté de nous prendre par la main & de nous emmener avec eux tellement leur histoire nous absorbe.

    Et dans cet art là, J. Taniguchi est incontestablement aux premières loges. La preuve en est avec "Un zoo en Hiver". Je suis d'ailleurs étonné de lire ici & là que cette œuvre se classe en deçà de "Quartier Lointain" voire du fameux "Le Journal de mon père".

    C'est une histoire tellement passionnante : la vie de ce jeune homme qu'est Hamaguchi/Taniguchi dont la passion du manga est le fil conducteur de l'histoire.

    Pas à pas, nous suivons l’évolution de cette passion qui se terminera aux portes du but suprême : devenir mangaka (et bien sûr, il y arrivera !).
    A travers les émois de ce jeune homme, à travers ses doutes, à travers sa jeunesse, Hamaguchi va aussi connaitre toutes les étapes nécessaires pour atteindre son rêve, non sans sacrifices...

    J. Taniguchi transmet tant de mélancolie dans cette œuvre qu'à la fin j'ai eu ce même sentiment (la jeune fille y est pour beaucoup). Mais ajouté à cela, que ce fut intéressant de découvrir la façon dont travaillent les japonais, d'entrevoir un peu de leur culture, de leur philosophie.

    Quant au dessin, je ne suis pas un expert en manga mais une chose est certaine, associé à K. Otomo, J. Taniguchi m'a ouvert les portes d'une nouvelle lecture, claire, fluide, poétique. Une lecture de celle qui se lit d'une traite malgré l’épaisseur des œuvres.

    Dans "Un zoo en hiver", le dessin pleine case pour annoncer un nouveau chapitre est tout simplement magnifique.
    Une chose également assez propre au manga, est le nombre impressionnant de phylactères dans une même case (parfois jusqu'à 5, et parfois 4x plus gros que le texte à l’intérieur !), sans pour autant que cela "parasite" le dessin : c'est assez exceptionnel.

    La case représentative et celle que M. Taniguchi présente plusieurs fois sans qu'on la trouve redondante, celle où on voit toute l'équipe en train de s'atteler pour boucler le boulot de leur maître.

    Lire un "Zoo en Hiver" ou tout simplement lire du J. Taniguchi, c'est tout simplement un pur bonheur.

    ppg Le 23/05/2010 à 18:44:40

    Largement autobiographique, ce manga est le récit de vie d'un jeune garçon de 16 ans, Hamaguchi, qui quitte son emploi de Kyôto pour partir à Tôkyô afin d'assouvir sa passion pour le dessin. Son rêve : devenir mangaka. Rapidement, il est embauché dans un studio de mangas, comme assistant. Mais ce travail, souvent nocturne et pourtant passionnant, est éreintant. Peu de temps libre pour tenter de percer dans le milieu en créant son propre manga. Les jours et les nuits s'enchaînent, rythmés par l'ouvrage à boucler et les sorties dans la mégapole.
    Ce récit respire la sincérité. Le jeune homme s'ouvre à d'autres horizons, tel un rite initiatique : celui du passage de l'enfance à l'âge adulte, celui des rêves à la dure réalité. Car si concevoir un manga est ardu, c'est encore plus coriace de trouver un éditeur, tant la concurrence est rude.
    Ainsi, le temps passe, et la situation de l'assistant risque de perdurer, de s'éterniser même. On en voit d'autres qui restent à un tel poste de nombreuses années. Quant au mangaka, il semble jouir d'une belle vie, faite de succès alors que tant de collaborateurs restent dans l'ombre. Sociologie illustrée de l'univers des mangakas ? Et pourquoi pas, tant on y découvre un système huilé aux déterminismes tenaces. Quoique... il se pourrait aussi que la rencontre d'avec Mari soit aléatoire et décisive. En tous cas, leur amitié, revêtant l'élégance d'un amour inavoué, est très émouvant. Mais sur ce point ne brisons pas le charme en étant trop bavard.
    Comme toujours, Taniguchi nous envoûte. Très beau récit qu'il nous propose et qui se dévore d'un trait. Les choses essentielles de la vie semblent le parsemer : les rêves, l'amour, l'espoir et l'humilité.

    excessif Le 11/07/2009 à 07:23:46

    Sans doute faut-il accepter que nous avons déjà lu le meilleur de Taniguchi, et que chaque nouveau livre du maître du manga "adulte" sera une légère déception par rapport à l'enchantement du "Journal de mon Père" ou de "Quartier Lointain". "Un Zoo en Hiver", auto-biographie des années de formation de Taniguchi comme mangakan commence de manière un tantinet plan plan, le icisme parfait du dessin de Taniguchi ne contrastant pas assez avec la relative banalité de son sujet. Et puis, et puis, dans les 70 dernières pages, Taniguchi nous sort un somptueux mélodrame en mode mineur, nous révélant que son Art n'a pu éclore que dans la chaleur d'un premier amour, pour s'épanouir dans la tristesse de la perspective de la perte définitive de l'être aimé. A la dernière page, on touche du doigt la tragédie intime d'un artiste qui peut sauver ses personnages dans son monde imaginaire mais sait qu'il ne pourra rien faire pour la femme qu'il aime, dans la "vraie vie". Un livre simple, donc, mais profond... Du Taniguchi, quoi !

    Hugui Le 14/06/2009 à 12:56:22

    Beaucoup d'éléments autobiographique dans cette histoire d'un jeune assistant dans un atelier de mangas qui va trouver la force d'écrire sa propre histoire grâce à l'amour que lui inspire une jeune fille fragile.
    Toute la petite musique de Taniguchi se retrouve dans cette histoire de gens ordinaires mais attachants qui se construisent pas à pas au cours de promenades ou de rencontres, tout en menant leur vie.
    Les dessins sont très expressifs et précis, les décors très travaillés, et les plus de 200 pages de ce roman graphique se lisent d'une traite.
    Un hymne à la vie à lire absolument.