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Walking Dead 5. Monstrueux

07/07/2008 11545 visiteurs 7.3/10 (3 notes)

I l y avait comme une odeur de renfermé. L’air confiné du pénitencier avait engourdi Rick Grimes et ses compagnons. Robert Kirkman tournait en rond et le délabrement de l’Amérique se mesurait désormais au délitement d'un scénario en circuit fermé. Les dialogues restaient toutefois efficaces et l’écriture de qualité. Côté graphique, Charlie Adlard assurait l’essentiel malgré quelques approximations et des visages aux traits parfois grossiers. Bref, il devenait urgent de changer d'atmosphère. Le crash d’un hélicoptère aux alentours donne à Rick, Michonne et Glenn l’occasion de faire le mur. Sur les lieux de l’accident et alors que la nuit tombe, ils découvrent de nombreuses traces de pas, signalant la présence toute proche d’une autre communauté…

Kirkman, conscient des limites de l’unité de lieu, élargit de nouveau son terrain de jeu, renouant avec le road-movie dantesque ayant fait le succès de la licence mais aussi avec la tradition feuilletonesque de la série. Surtout se ménage-t-il de la sorte la possibilité de multiplier les cliffhangers, alternant les séquences pour mieux éprouver les nerfs d’un lecteur mis à rude épreuve. Si l’ambiance devenait étouffante, Kirkman fait encore monter la tension d’un cran et rappelle, s’il était besoin, que personne, héros compris, n’est à l’abri. La violence se déchaîne et elle n’est plus le seul fait de cadavres édentés. La figure la plus monstrueuse n’est pas cette créature anthropophage se repaissant de la chair des vivants. La morale distillée est propre au genre, la métaphore politique évidente : l’homme est un sociopathe... et s'affirme comme son pire ennemi.

Cela charcle et cela ampute à tout va, le scénariste puisant aux veines mêmes du cinéma d’exploitation. The Walking Dead flirte désormais avec le post-nuke crépusculaire, le rape & revenge ou le néo-péplum. Au risque de la surenchère, de la violence gratuite ? A réduire progressivement le titre à une série de chocs brutaux et de réactions primitives, Kirkman ne risque-t-il pas de perdre ce qui faisait l’originalité de la série, à savoir des portraits d’homme et de femme finement ciselés ? A moins qu’il ne s’agisse d’une leçon de chose. Dans un tel contexte, peut-on vraiment accorder sa confiance ? Chacun n’est-il pas avant tout commandé par les circonstances ? La femme de Rick de souligner, « On ne se connaît pas... quand on parle, on ne parle pas de nous. On parle de la situation ». L’homme d’action prend le pas sur l’homme de réflexion, l’être se confond avec le faire et la psychologie se fait instinct de survie.

Si elle semble parfois s’émousser, la griffe de Charlie Adlard reste acérée et ses pantins désarticulés s’avèrent des plus terrifiants. Des défauts persistent. Les visages sont souvent mangés par la pénombre et l’on peine parfois à les identifier. Restent des scènes gores d’anthologie que seule l’utilisation du noir et blanc parvient à rendre soutenable. Et le pire est à venir ! Cette fois, le doute n'est plus permis. Le monde tel que nous le connaissons a définitivement disparu.

>>> Lire la chronique du premier tome.
>>> Lire la chronique du deuxième tome.
>>> Lire la chronique du troisième tome.

Par D. Lemétayer
Moyenne des chroniqueurs
7.3

Informations sur l'album

Walking Dead
5. Monstrueux

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Note: 4.4/5 (197 votes)

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L'avis des visiteurs

    Eotran Le 13/01/2023 à 13:10:10

    Le titre de cet épisode porte bien sont nom : Monstrueux.
    Je n'avais plus été choqué à ce point par la violence, pas toujours suggérée, depuis longtemps. Les auteurs nous maltraitent autant que leurs héros.

    L'écriture et la mise en page sont remarquables, pour un maximum d'émotion.
    Une bonne grosse claque.

    Random- Le 05/08/2019 à 10:58:41

    Nouveau rebondissement dans ce quatrième opus: la découverte d'un nouveau groupe de survivants... avec une organisation totalement différente, aux tendances dictatoriales. La violence est clairement montée d'un cran... et la tension également. La série reste addictive.

    pokespagne Le 10/02/2014 à 12:41:26

    C'est lorsqu'un personnage de ce cinquième tome explique que "arrive un moment où les gens en ont marre de baiser et de bouquiner" que j'ai réalisé en effet l'une des faiblesses de la série TV "The Walking Dead" : personne ne baise (auto-censure classique dans un pays où le sexe choque plus que les tueries) ni ne lit (même quand le monde aura pris fin, pas certain que les Americains ré-apprennent à lire !). Outre ce point - non négligeable (ici le viol répété de Michonne par le Governor est quand même diablement plus effrayant que les menaces jamais concrétisées de la série TV) -, une fois de plus le comic book est moins intelligent et moins efficace à la fois que la Saison 3 qui en reprend les grandes lignes : c'est que le Governor ambigu de la série a quand même bien plus de profondeur et de charme troublant que le psychopathe prévisible du livre ! De plus, au cinquième tome, il ne reste plus rien à espérer désormais du graphisme, d'une laideur et d'une inefficacité tragiques. Pas sûr que je tienne longtemps, en prenant aussi peu de plaisir à la lecture de "The Walking Dead" !

    BIBI37 Le 02/04/2010 à 22:18:26

    Un cinquième opus plus violent que les autres, cette violence étant tournée non pas vers les zombies mais entre les hommes.
    Au deuxième degré reflexion sur une société sans règles où la sécurité prévaut sur la liberté et le libre arbitre.
    Passionnant.
    7/10.

    ayeaye Le 10/06/2008 à 11:00:55

    Un épisode très noir (encore plus que les précédents !), où ici les zombies font plus office de figurants que de réel danger. La violence vient du fait des survivants qui ont décidément du mal à s'entendre... Et la fin de cet album laisse présager un tome 6 bien gore...
    Je trouve certains dialogues un peu longuets et pas toujours indispensables, mais cette série est vraiment à lire : les personnages ont une réelle dimension, les intrigues et tensions sont bien menées.
    Graphiquement, il vaut mieux aimer le noir et blanc (ce qui n'est pas mon cas, d'ailleurs), mais cette absence de couleurs ajoute un effet à l'ambiance déjà glauque de la série.