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Ouya Pavle Les années yougo

03/04/2008 6455 visiteurs 6.0/10 (1 note)

D is, Ouya Pavlé, tu nous racontes une histoire s'il te plait ? Celle des loups traversant le Danube gelé, en plein hiver, pour rejoindre l'Occident ? Celle de la terrible bataille entre le peuple serbe et les troupes ottomanes ? Ou celle de Mehmed Pacha, vizir bosniaque à Istanbul ? Et Ouya Pavlé, contre un peu de confiture et une tasse de kafa, prend la parole devant les enfants aux yeux écarquillés, ravis de découvrir quelques secrets de ce pays, celui dont ils sont si fiers : le leur.

Marcel Couchaux, dit Coucho, n'a rien d'un nom slave. Logique, puisque l'auteur est bel et bien français, parisien de surcroit. Qu'est-ce qui l'a alors poussé à écrire un album sur les contes et légendes des états de l'ex-Yougoslavie ? Tout d'abord Belgrade, qui a été pendant de nombreuses années son lieu de villégiature, puis une irrésistible envie, après une longue parenthèse sans bande dessinée, de revenir sur quelques événements qui ont marqué sa vie. Après Zatopek, les années Mimoun, les idoles de son enfance, publié en 2006, Coucho revient sur l'histoire d'un pays qui a beaucoup compté dans son jeune âge. Loin, très loin des récits d'anti-héros complètement loufoques style Deconan le barbaresque ou Le Banni.

Ouya Pavlé n'est autre que le descendant de L'Oncle Paul, personnage inventé par Jean-Michel Charlier au début des années 50 et qui a fait les belles années de Spirou jusqu'en 1982. L'Oncle Paul ? Un homme, bien sous tout rapport, qui racontait à ses deux neveux des événements remarquables ou des actions héroïques, le tout sur fond de morale éducative. La comparaison avec Ouya Pavlé s'arrête là. Ce dernier prend infiniment plus de distance avec l'Histoire, présente les faits avec humour et avec un parti-pris où ce qui est conté prend des libertés avec la réalité. Il n'hésite pas à transformer une déroute de l'armée serbe en victoire éclatante ou à prêter à Tito des pouvoirs surnaturels, comme celui de marcher sur l'eau.

Pourtant, Coucho parvient à conserver l'essentiel, quelques fragments de l'Histoire qui visent à expliquer la montée du nationalisme de l'après Tito, l'éclatement de l'ex-Yougoslavie et les terribles combats qui s'ensuivirent. Le trait humoristique, quasi-caricatural, peut surprendre pour ce type de récit. Mais il permet de garder une certaine distance face aux atrocités de la guerre. Une distance qui dérange, parfois, tant l'auteur semble traiter le sujet par dessus la jambe, sans réel fil conducteur, sans personnage auquel se raccrocher, mis à part le narrateur qui n'a rien d'un héros irréprochable. Une façon de dédramatiser, en quelque sorte, au risque d'amuser le lecteur à défaut de le sensibiliser.

A mi-chemin entre humour et Histoire, Ouya Pavlé semble éviter de faire un choix. Une hésitation préjudiciable tant le thème servi par le talent de Coucho aurait pu donner lieu à une œuvre d'une plus grande qualité encore et ne pas courir le risque d'apparaître comme un simple bon moment de divertissement.

Par L. Gianati
Moyenne des chroniqueurs
6.0

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