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J apon, Nagoya, tout s’estompe, le narrateur se fait désirer... Pas longtemps, flasque et aux contours encore mal définis, la Forme, puisqu’il s’agit de votre serviteur, a hanté tous les albums de De Crecy. Il est dans l’attente de son manager, lequel doit le façonner pour en faire un logo. Ce voyage au pays du Soleil Levant, avec tout le folklore qui l'accompagne, doit être source d’inspiration. Le coach débarque et se pose en décalage avec la zen attitude des autochtones, plus proche d’un éléphant dans un magasin de porcelaine que d’un esthète. Il est bedonnant, négligé, sûr de son fait et plus intéressé par l’exotisme de la gente féminine locale que par son sujet. Mais après tout, son job ne consiste qu’à donner son aspect définitif à la Forme. Cette dernière, dotée de parole et d’un esprit plein de recul ne loupe rien de ce décalage entre une certaine vision du monde occidental et de son alter ego asiatique. Dans l’avion du retour, cette improbable Forme est assise à la droite de son créateur, Nicolas De Crécy. S’ensuit un long échange aux airs de jeu de lutte d’influence entre les deux.

Cet album est clairement scindé en deux actes avec en fil rouge la Forme, figure molle qui sous des aspects variables constitue l’attribut récurrent de la production De Crécy, de Foligatto au récent Salvatore. Le lecteur retrouvera avec jubilation dans la première partie, le ton léger de la trilogie Léon la came, la folie noire en moins. Accessible, c’est un condensé d’humour et de mélancolie qui est livré dans ces cent pages. Puis, à mi-parcours de cette longue BD, l’auteur décide de se confronter à la Forme. Le ton et le fond changent, le narrateur aussi. Alternant dialogues avec son obsession couchée sur papier et considérations sur ce qui peut s’apparenter à un carnet de voyage, De Crecy semble s’évader de manière terriblement solitaire et misanthrope. Ce deuxième acte, au lien discutable ou tout du moins contrastant fortement avec le premier intéressera, c'est selon, les passionnés du travail d’un auteur qui se livre en analyse. Il évoque son rapport à sa passion qui a aussi le défaut d’être un métier. Mais pour une majeure partie des lecteurs qui ne nourrissent pas nécessairement une relation fusionnelle avec l’œuvre du dessinateur, il est probable que ce long monologue paraisse quelque peu fastidieux et pompeux. La cassure est bien perceptible et c’est bien de deux blocs distincts dont il s’agit.

Pour ce qui est du dessin, De Crecy maîtrise son affaire, c'est un fait entendu, le trait faussement brouillon est particulièrement travaillé et permet aux visages l’expression d’une multitude de sentiments. Ponctuellement, d’autres techniques de graphisme sont employées, elles raviront les amateurs, propulsant le quidam par surprise dans les dimensions parallèles que sont le rêve et l’ailleurs.

Alors qui est le fantôme de qui ? C’est peut-être une question posée par cet album, passionnera-t-elle outre mesure le public potentiel et est-ce le but vers lequel doit tendre l’artiste en sont d’autres. Très, voire trop personnel, ce récit est déroutant et inégal quelque soit le point de vue d’où l’on se place. Reste de manière indiscutable des planches absolument somptueuses.

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Par F. Mayaud
Moyenne des chroniqueurs
6.3

Informations sur l'album

Journal d'un fantôme

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